Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée

PAUL II — PAUL III

10

92, 92 a, 93, 95-99, 101-106 ; les pièces relatives à la Suisse dans les Regesten zur Schweizergesch. ans den pàpstl. Archivai (1447-1513), fasc. 3, der Pontifikal Paulus IL, Berne, 1912 ; textes divers relatifs au Danemark dans A. Krarup et Johs. Lindbæk, Acta pontificum Danica, t. ni (14311471), Copenhague, 1908.

2° Il y a plusieurs biographies de Paul II rédigées par des contemporains : Platina, De vitis ac geslis SS. pontif., édit. hollandaise de 1645, p. 762-794 (extrêmement partial) ; Ga-par Veronensis, Vila Pauli II, en 4 livres, le 1. I dans Marini, Archiairi pontificii, t. ii, 1784, p. 178, les trois autres dans Muratori, Rerum ital. script., t. m b, Milan, 1734, p. 1025-1053 ; Michæl Canensius, Vita Pauli II, publiée dans Muratori, id., ibid., p. 993 sq., et dans Quirini (voir ci-dessous i. Mais la source principale reste encore Jacques Ammanati, dit Piccolomini, Epistolx et commentarii, Milan, 1506 (publiés aussi à la suite de l’édition des Commentarii de Pie II, Francfort, 1614, dont l’ouvrage d’Ammanati forme la continuation de 1464 à 1469) assez partial et à utiliser avec précaution.

II. Travaux.

Anciens.

Ciaconius, Vitse et resgestæ

pontif. rom. ab Oldoino recognitæ, t. ii, Rome, 1677, p. 1069 ; A. M. Quirini, Pauli II Veneli pont. max. vila, pnemissis sanctissimi pontificis vindiciis adversus Plalinam aliosque oblrectatores, Rome, 1740 ; Raynaldi, Annales.

Modernes.

1. Voir surtout L. von Pastor, Gesch.

der Piipste seil dem Ausgang des M. A., t. ii, 3e —4e édit., Fribourg-en-B., 1904, p. 293-447 (trad. franc., t. IV, 3e édit., Paris, 1909), qui renverra aux travaux plus anciens ; d’un point de vue un peu différent, M. Creighton, A history oj the papacy during the period of the Reformation, t. iii, Londres, 1887. — 2. Sur la question bohémienne : F. Palacky, Gesch. von Bohmen, t. iv b, Prague, 1860 ; C. von Hôfler, Bohmische Studien, dans Archiv fur Œslerr. Geschichtskunde, t. xii, 1854, p. 328 sq. ; du même, Abhandlungen aus dem Gebiele der slavischen Geschichle ( = Comptesrendus de l’Acad. de Vienne, hist. Classe, t. xcvii, 1881), p. 797-913 ; A. Frind, Die Kirchengesch. Bohmens, t. m et iv, Prague, 1872-1878. — 3. Sur les rapports avec la France, indications très sommaires dans P. Champion, Louis XI, t. ii, Paris, 1921 ; N. Valois, Hist. de la pragmatique sanction de Bourges sous Charles VII, Paris, 1906. — 4. Sur la question de l’humanisme : H. de l’Épinois, Paul IV et Pumponius Lmtus, dans Rev. des quest. hist., t. I, 1866, p. 278-281, qui renvoie aux autres ouvrages plus anciens ;.1. Guiraud, L’Église romaine et les origines de la Renaissance, 4e édit., Paris, 1909, annonçait une suite qui n’a pas paru. — 5. Sur les rapports avec la Russie : P. Pierling, S. J., Le mariage d’un tsar au Vatican. Ivan III et Zoé Paléologue, dans Rev. des quest. hist., t. xlii, 1887, p. 353-396, et t. xi.m, 1888, p. 580-582, repris dans La Russie et le Saint-Siège, t. I, Paris, 1906, p. 107 sq.

É. Amann.

4. PAUL III, pape du 13 octobre 1534 au 10 novembre 1549.— I. Élection et antécédents de Paul III ; caractères généraux du pontificat. II. Le gouvernement des États de l’Église ; mécénat de Paul III. III. La réforme ecclésiastique. IV. La défense de l’Église. V. Mort de Paul III.

I. Élection i r antécédents de Paul III ;

    1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX DU PONTIFICAT##


CARACTÈRES GÉNÉRAUX DU PONTIFICAT. — Le Conclave qui suivit la mort de Clément VII s’ouvrit le 1 1 octobre 1534, pour se terminer le 13 au matin : par un vote unanime, les cardinaux avaient choisi le car dinal Alexandre Farnèse. La rivalité entre impériaux et Français ne s’étail pas manifestée : François I" se contentai ! d’uncandidal qui observerait laneutralité ; Charles-Quint voulait une personnalité impartiale. La faveur constante dont le nouvel élu avait joui sous les six papes prêt édents témoignait de sa grande prudence diplomatique ; il avait été l’allié dea Ptançala, tout en gardant les s mpathlea des Impériaux. Le plus rdinaux, deux fois déjà, dans les couprécédents, il avait passé près du nu < omme il étail Agé de soixante-sept ans et avait une anté chancelante, on croyail pouvoir envisager on pontifical de courte dur » i

Alexandre i Mme., appartenait à une vieille famille des États de l’Église, qui joua un grand roic dans

l’histoire de Viterbe et d’Orvieto, dès le xii c siècle, comme défenseur des papes. Cf. F. M. Anniball, Notizie storiche délia casa Farnese, 2 vol., Montefiascone, 1817-1818. La grandeur des Farnèses commence avec la nomination de Ranuccio aux fonctions de sénateur de Rome par Martin V, 27 avril 1417. Le fils du sénateur, Pierluigi, eut de Giovanella Cætani trois enfants : Giulia, Alexandre et Bartolomeo.

Alexandre naquit à Canino ou à Rome, à la fin de février 1468. Son éducation eut lieu en plein milieu Renaissance, à Rome, à Florence et à Pise. Sa fortune se décida avec l’élection à la papauté d’Alexandre VI, qui combla de faveurs le frère de la belle Giulia, mariée en 1489 à Orsino Orsini, et qui avait eu des relations coupables avec le cardinal Rodrigue Borgia. (Cf. Pastor, Histoire des papes, trad. A. Poizat, t. xi, p. 15. M. P. Richard considère cette dernière allégation comme dénuée de fondements. Histoire des conciles, t. ix, p. 49.) Le 20 septembre 1493, Alexandre est nommé cardinal-diacre des Saints-Cosme-et-Damien ; puis, de 1494 à 1502, il obtient successivement la légation du patrimoine, l’évêché de Corneto et Montefiascone, la légation de la Marche d’Ancône. Jules III devait le nommer évêque de Parme, en 1509, et Clément VII, évêque d’Ostie, en 1524. Sa jeunesse ne fut pas sans tache. Jules II légitima, le 8 juillet 1505, ses deux premiers enfants Pierluigi et Paul, nés en 1503 et 1504. Cf. Regest. Val., 984, i° 147. Il devait avoir encore une fille, Constanza, et un troisième fils Ranuccio ; ce dernier fut légitimé par Léon X, en 1518. Cf. Regest. Vat., 1208, ꝟ. 231. Un changement dans sa conduite devient évident en 1513 par le soin qu’il apporte au gouvernement de son diocèse de Parme : choix d’un excellent administrateur, Bartolomeo Guidiccioni, visite de son évêché, tenue d’un synode en 1519, préludant à la réforme du clergé.

La conviction de la nécessité d’une réforme ecclésiastique réglera son attitude durant tout son pontificat : il restera par les désordres de sa jeunesse, par ses allures mondaines, par le luxe de la cour pontificale, par son népotisme, un pape de la Renaissance ; mais, par le souci constant qu’il apportera à la restauration de la discipline et des mœurs, il peut être considéré comme le premier des papes réformateurs. L’espoir que l’on fondait en lui sur ce point lit que son élection, comme successeur de Clément VII, fut bien accueillie par toute la chrétienté. Cf. Sadolel, Opéra, t. i, Vérone, 1737, p. 197 sq.

Il avait des qualités <iui devaient faire de lui un bon pape. Diplomate habile et prudent, il était peut-être lent à se décider, mais prompt à réaliser la décision prise. Personnel, il ne s’embarrassait pas de conseillers intimes. Dans sa politique, ayant en Vue la réunion du concile, la lutte contre les Turcs, la répression du protestantisme et l’indépendance de l’Italie contre les visées de la France et surtout de l’Espagne, il s’efforcera de garder une stricte neutralité entre François I er et I harles-Quint et de maintenir la paix entre les deux chefs « le la chrétienté. La triche ne sera pas toujours facile. La suprématie exercée par les Espagnols sur le territoire Italien, les concessions faites par l’empereur

aux protestants d’Allemagne, sa prétention de vouloir régler par lui même lesquesl ions religieuses, seront des armes puissantes entre les mains des diplomates français, lundis que les Impériaux utiliseront à leur profit

la politique louvoyante de François i" vis i is des hérétiques de son royaume, ses alliances avec les protestants d’Allemagne et Henri VI 1 1 d’Aï ses accorda commerciaux et politiques avec le sultan.

Mais Paul ||| avait trop I H de < liai les Quint

pour la guerre contre les Turcs ; il ne voulait pas. par

contre, en s alliant aec les Impériaux conli.

Français, renouveler la faute de Clément ii qui,