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PALUDANUS— PAME LE

1838

1. PALUDANUS Arnold (xviie siècle), frère mineur de l’observance, vulgairement Van den Brœck, fui ministre provincial de son ordre en Flandre et professeur de théologie. On a de lui : De foro animæ, id est de potestate, quam habent sacerdvtes confessarii lam regulares quam sseculares iuxta concilii Tridenlini formant lejilime approbati. Liège, 1636.

L. Wadding, Scriplores nrdinis minorum, Rome, 1906, p. 32 ; Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 460-461 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 790, note 1 ; Dirks, O. F. M., Histoire littéraire et bio-bibliographique des frères mineurs te l’Observance en Belgique, p. 151 ; Biographie nationale de Belgique, t. XVI, col. 507.

Ain. Teetært.

    1. PALUDANUS Henri (Des Marets##


2. PALUDANUS Henri (Des Marets, Van den Poel, Van den Broeck, Von den Broich) est originaire du pays de Liège, où il naquit vers 1570. En 1610, il était lecteur en théologie au couvent de Bruel, diocèse de Cologne, chez les récollets. Il a traduit de l’espagnol en latin deux écrits de Diègue de La Véga : Conciones et exercilia pia super Evangelia dominicalia totius anni, 2 in-4°, 1610 ; le premier s’étend de l’Avent à la Pentecôte ; le second de la Pentecôte à l’Avent. R. P. F. Didaci de la Vega Paradisus glorise sanctorum enrumque triumphus, conciones et exercitia pia super /esta totius anni ; opus novum multipliai erudilione plénum, in quo de eximiis sanctorum meritis luculenter agitur, 1610.

I Ioefer, Nouvelle biographie universelle, t. XXXIX, col. 120 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la principauté de Liège et de quelques contrées voisines, t. ix, p. 215-217.

J. Carreyre.

    1. PALUDANUS Jean##


3. PALUDANUS Jean, ecclésiastique belge (1565-1630). — Né à Malines en 1565, Jean Van den Broeck, dont le nom latinisé est devenu Paludanus, fit ses études théologiques à Louvain et, après avoir exercé des fonctions curiales tant dans cette ville que dans sa ville natale, il revint à Louvain en 1602 prendre le bonnet de docteur et finalement occuper, à partir de 1605, la chaire d’Écriture sainte, où il succéda à Janson et précéda Corneille Jansénius ; à deux reprises il fui recteur de l’université en 1605 et en 1615, finalement devint chanoine de Saint-Pierre et curé de la paroisse, puis archiprètre de Louvain ; il mourut dans cette ville le 20 février 1630. Prédicateur en renom, il a laissé une Officina spiritualis sacris concionibus adaptata, Louvain. 1624, qui a pu rendre des services ; de même a-t-il publié De sancto Ignatio concio sacra, Louvain, 1623. Son œuvre théologique est représentée par un ouvrage de polémique antiprotestante : Vindiciee theologiese adversus verbi Dei corruptelas, 2 in-8°, Anvers, 1620 et 1622, explication des passages scripturaires discutés entre catholiques et réformés, et par un Apologeticus marianus, Louvain, 1623, défendant les prérogatives de la sainte Vierge.

Valère André, Fasli academici Lovanienses, 1650, p. 4617 ; du même, Bibliolheca Belgica, 2e édit., Louvain, 1643, p. 547 ; Foppens, Biblioth. Belg., Bruxelles, 1739, t. ii, p. 708 ; Léon Goemans, art. Paludanus (Jean), dans Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, 1901, t. xvi, col. 519-520 ; Hurter, Nornenclator, 3e édit., t. iii, col. 790.

É. Amann.

4. PALUDANUS Michel (1593-1652) naquit à « and le 23 septembre 1593 ; il entra dans l’ordre de Saint-Augustin et fut moine à Gand, où il se consacra a l’enseignement. Docteur en 1622, il fut provincial de son ordre en 1634, et il donna des leçons à l’université de Louvain. Il mourut à Louvain le 17 avril 1652.

Les premiers écrits de Paludanus se rapportent à l’enseignement : Isagoge sive Introduclio dialeclica, Anvers, 1621 ; c’est un traité de logique ou dialectique, qui eut de nombreuses éditions jusqu’à la fin du xviie siècle ; il était destiné aux étudiants de l’uni versité de Louvain. A cette époque, Paludanus écrivit aussi des Vers, qui lui valurent une grande réputation. En 1628, il publia une Chronologie de l’Écriture sainte, de Saul à Cyrus, sous le titre : Sacra et theologica chronologia et concordantiu temporum regum Juda et Israël, a primo isrælitici populi rege Saule usque ad primum Persarum regem Cyrum, in-4°, Louvain, 1628. — En 1642, il réédita, avec des corrections, un travail sur saint Augustin, qu’il avait déjà publié en 1617 : Sancti Augustini contra secundam Juliani responsionem, Operis imperjecti libri II priores, in-8°, Louvain, 1642. Il se trouva alors mêlé aux polémiques suscitées par l’augustinisme, et il attaqua vivement les jansénistes dans les ouvrages qui suivirent : Veritas bullæ Urbanianæ demonstrata. in eo quod asserit in Augustino Jansenii multase propositionibus a Pio V et Gregorio XIII damnulas contineri, in-4°, Namur, 1650. — Appendix ad Veritatem bullæ Urbanianæ demonstratam, seu Notæ ad Aurelii Aviti Molinomacliiam, verius Urbanomachiam, dirigé contre la Molinomacltiede J. Sinnich, qui avait pris la défense de Jansénius. — Apologia probulla Urbani VIII pontificis « In eminenti », data Romæ, 1641, contra Jansenium, in-4°, Louvain, 1651. Comme Paludanus mourut en 1652, il n’assista qu’au début des querelles jansénistes.

Après sa mort, on publia un écrit intitulé : C.ommentarius ac disputationes in / » ">-/ 7° sancti Thomse Aquinatis, de beatitudine, usque ad quæstionem VI., in-fol., Louvain ; Foppens lui attribue aussi un Tractatus de fine et beatitudine ex l"-Il æ, in-fol., Louvain, 1664.

Foppens, Bibliolheca Belgica, 2 in-4°, Bruxelles, 1739, t. 11, p. 895-896 ; Philipp Elssius, Encomniasticon augustinianum, in-fol., Bruxelles, 1651, p. 491-492 ;.locher, Allgemeines Gelehrten Lexikon, t. iii, 1751, col. 1212 ; Félix Ossinger, Bibliolheca augustiniana historien, criiica et chronologica, in-fol., Ingolstadt, 1768, p. 651-652 ; Biographie nationale de Belgique, t. xvi, col. 522-523.

J. Carreyre.

    1. PAME LE (Jacques de)##


PAME LE (Jacques de), érudit flamand (15361587). — Né à Bruges, le 13 mai 1536, d’une famille noble, Jacques de Joigny de Pamèle (en latin Pamelius), fit ses premières études à l’abbaye cistercienne de Bonelïc (Namur), et sa philosophie au Collège du Faucon à Louvain, où il conquit le grade de maître es arts le 27 mars 1553. Il commence ensuite la théologie, où il eut pour maîtres, avec Michel de Baye, Ruard Tapper et Josse Ravenstein ; il ne fil à Paris qu’une courte visite. Chanoine de Saint-Donatien de Bruges en 1561, alors qu’il n’était encore que sous-diacre, il fut ordonné prêtre le 21 février 1562, et fut reçu la même année licencié en théologie à Louvain. De 1561 à 1578, sa résidence, ordinaire est Bruges, où il remplit diverses fonctions ecclésiastiques, doyen de 1568 à 1571, écolàtre en 1574, ce qui lui permit de favoriser l’installation du collège des jésuites. Les troubles religieux qui désolèrent alors la Belgique contraignirent le chanoine J. de Pamèle à quitter Bruges, en octobre 1578 : il se retira d’abord à Douai, puis à Saint-Omer, où il devint chanoine de la cathédrale en 1580, archidiacre de Flandre au début de 1581 et vicaire général de l’évcque Jean Six (1581-1586). A la mort de celui-ci, Il octobre 1586, Pamèle fut désigné par le roi Philippe II, pour le remplacer ; il n’avait pas encore reçu ses bulles quand il mourut, à Mons, en se rendant à Bruxelles, le 19 septembre 1587, après une très courte maladie.

Pamélius est un des grands représentants de l’érudition patristique au xvie siècle. Très fortuné — ce qui lui permit d’ailleurs d’être extrêmement libéral — il avait commencé de très bonne heure à rassembler livres rares et manuscrits précieux ; il put ainsi travailler à de nombreuses éditions de textes, soit déjà publiés, soit encore inconnus. En 1565, il donne, à