Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.2.djvu/349

Cette page n’a pas encore été corrigée

L831

PALLAVICINI PALLAVICINO

1832

gâtions des carmes déchaussés d’Espagne et d’Italie ;

— 6° Itinerarium historico-morale, seu rcsponsa quie variis in lotis itinerando… dedit, Milan, 1712, in-4° (Rome, bibl. Vitt.-Em.) ; — 7° Theologia prædicabilis de Trinitate ad usum concionatorum, resté ms. ; - — 8° Discorsi sopra le feste mobili di tutto l’anno, Corne, 1670, in-8° ; — 9° Il tempo conosciuto overo il tempo eternato impiegalo in conoscerlo, Alexandrie, 1674, in-4° (Rome, bibl. Vitt.-Em.) ; — 10° Rassegna délie virtùe di vizi per ordine alfabetico citati, ms. ; — 11° L’anima enferma curala ed insinuata, ms. ; - — 12° // corpoumano con filosofia considerato, ms.

Martial de S.-J.-B., Bibliotheca scriplorum carmel. excale., Bordeaux, 1730, p. 71-72, n. Il ; Philippe Argelati, Bibliotheca scriplorum Mediolanensium, t. ii, Milan, 1745, col. 1022, n. 1221 ; col. 1039-1010, n. 1236 ; Calalogo de’religiosi, e religiose passait all’alira vila in qnesla nostra provincia di sanl’Angelo di Lombardia (1606-1751), p. 24 (Archives fiénér. des carmes déchaussés, Rome) ; Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, t. I, Orléans, 1752, col. 319-320, n. 32 ; Barthélémy de S.-Ange-Henri M. du S. Sacr., Colleclio scriplorum ord. carm. crcalceatorum, t. I, Savone, 1884, p. 121-126, n. 21.

P. Anastase de Saint-Paul.

    1. PALLAVICINO Nicolas-Marie##


1. PALLAVICINO Nicolas-Marie, né à Gênes le 21 novembre 1621, entré dans la Compagnie de Jésus le 10 février 1638, professa les humanités, la philosophie, la théologie et l’Écriture sainte ; fut préfet des études au Collège romain. Nommé par Innocent XI théologien de la Sacrée Pénitencerie, examinateur des évêques et qualificateur du Saint-Office, ami de Christine de Suède, il fut l’un des premiers Arcades, sous le nom de Salicius Boreus. Le pape songeait à le faire cardinal ; il mourut à Rome le 15 décembre 1592.

Œuvres. — Gregorio Taumaturgo, Bologne 1649 ; Difesa del pontificatoe délia Cliiesa cattolica, 3 vol., Rome, 1687 ; Le moderne prosperità délia Chiesa cattolica conlro il maccometismo, Rome, et Venise, 1688 ; Difesa délia diuina Providenza contro i nemici délia, vera religione (en collaboration, avec le P. Rasponi, S. J.), Rome, 1689 ; L’évidente merito délia fede cattolica ad essere creduta per vera, Rome, 1689 ; Le grandezze délia Madré di Dio, Rome, 1690 ; Dell’eterna félicita dei giusti, 1693 (édité par le P. Cattaneo, S. J.) ; Considerazioni sopra l’eccellenza di Dio, Rome, 1693 ; le P. N.-M. Pallavicino laissa quelques ouvrages manuscrits, dont Quæsliones in libros Ethicorum et De virtute et sacramento pœnitentix.

Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. VI, 1895, col. 117-120 ; Ant. Appiani, S. J., Vie, dans Vite degti Arcadi illustri scrilte da diversi autorie pubblicate da G. M. Crescimbeni, 1708-1725, part. II, p. 87.

F. BONNARD.

    1. PALLAVICINO Pietro Sforza##


2. PALLAVICINO Pietro Sforza, de la Compagnie de Jésus, et cardinal (1607-1607). — Pietro Sforza Pallavicino naquit à Rome le 28 novembre 1607. Par la lignée des Pannes, il descendait de la famille noble et ancienne des Pallavicini. Sa piété le fit renoncer à ses droits d’aînesse : il résolut de se faire prêtre. Il passa successivement son doctorat en philosophie (1625) et en théologie (1628). Très vite le pape Urbain VIII l’apprécia ; il le nomma referendarius ulriusque signaturæ et membre de plusieurs congrégations. En 1632, Pallavicino partagea avec son ami Giovanni Ciampoli, le secrétaire des Brefs, la disgrâce du pape. Pastor, Geschichte der Pûpste, t. xiii b, 1929, p. 895896. Il fut nommé gouverneur de Jési, d’Orvieto et de Camerino. En 1637, malgré l’opposition de son père, il renonce définitivement au monde et entre dans la Compagnie de Jésus. Son noviciat achevé, en 1639, ses supérieurs le chargent d’enseigner la philosophie. Quatre ans après, il succède dans la chaire de théologie à son maître vénéré, Jean de Lugo, élevé au cardinalat. Il restera professeur jusqu’en 1651. A cette date, le

pape Innocent X lui ordonne de composer son Histoire du concile de Trente. Le pape ne se contenta pas de cette marque de faveur. Il le nomma parmi les treize définiteurs qui, en 1653, eurent à se prononcer sur les cinq propositions, tirées de 1’ « Augustinus » de Jansénius. Pastor, op. cit., t. xiv a, 1929, p. 200. Quelques années auparavant, le jésuite avait eu à donner son avis sur l’ouvrage de Martin de Barcos.

En 1655, le cardinal Fabio Chigi fut élu pape, et prit le nom d’Alexandre VII. Il était, depuis de longues années déjà, l’ami intime de Pallavicino. Durant tout son pontificat, il le gardera comme son confident ; il le consultera volontiers dans les affaires délicates, par exemple lorsqu’il se demandera dans quelle mesure le népotisme est permis ; il suivra ses conseils ; il se reposera de ses fatigues en s’entretenant avec lui et d’autres cardinaux de questions littéraires et scientifiques. Pastor, op. cit., t. xiv a, p. 487, 494 ; t. xiv b, p. 1174 sq. ; Macchia, Relazioni fra il Padre Sforza Pallavicino e Fabio Chigi, Turin, 1907.

Cette intimité de rapports, qui durait depuis trente années, avait préparé Pallavicino à devenir le biographe le plus autorisé du pape Alexandre VII. Le récit du pontificat s’interrompt malheureusement après la cinquième année. A ce moment des devoirs nouveaux accaparaient l’activité du savant jésuite. Le 10 novembre 1657, il avait été créé cardinal. Pallavicino mourut le 5 juin 1667, quelques jours après le pape. Mais à ses derniers jours, il fut comme pris de remords d’avoir fait autrefois de trop larges concessions au népotisme, et il fit parvenir aux cardinaux réunis au conclave une exhortation dans laquelle il les conjurait « de ne pas permettre que soient concédés désormais des titres de princes, de ducs, etc., aux parents du pape : et d’employer tout l’argent qu’on recueillerait de l’État, de la Daterie, de la vente des charges ou d’autres droits du Saint-Siège uniquement au profit des âmes et au soulagement du peuple. » Pastor, op. cit., t. xiv a, p. 527, n. 1.

Pallavicino était un de ces talents heureux sans grande envergure, qui réussissent honorablement dans tous les genres de l’activité intellectuelle. Il fut tour à tour littérateur, philosophe, théologien et historien.

C’est à UrbainVIIIqu’il dédia, en 1630, sa collection considérable de poèmes spirituels, ses Fasti sacri ; ainsi que ses neuf livres sur la « théologie universelle ». Même après son entrée dans la Compagnie, il resta poète. Il composa la tragédie de Saint Herménégilde qui fut exécutée au Séminaire romain pendant le carnaval de 1644. Deux années après, en 1646, il publiait les Considérations sur l’art du style et du dialogue Le poète pourtant ne nuisait pas au philosophe. Dès 1644, Pallavicino fit paraître Quatre livres sur le Bien.

Le théologien mérite davantage notre attention. Nous possédons de Pallavicino un exposé, ou plutôt un résumé de toute la théologie, en 8 tomes et 9 livres. Assertionum theologicarum Sfortiæ Pallavicini sacrée theologke professoris in Collegio romano S. J., Rome, 1649-1652. L’auteur nous confie dans sa préface qu’il tient toute sa science théologique de son maître Jean de Lugo, qu’il n’hésite pas à appeler « le plus grand théologien de son temps ». Mais il ajoute que, s’il aime à le suivre, il lui fait l’honneur de ne pas le copier. Théologien sans grande profondeur, ni originalité, on rencontre cependant chez lui de-ci de-là des vues personnelles. Dans sa théorie de l’attrilion il se montre nettement contritioniste. « La seule différence entre la contrition parfaite et l’attrition consiste, d’après lui, en ce que la première inclut une estime de Dieu qui le place au-dessus de tous les biens possibles ; tandis que la seconde apprécie Dieu sans pour cela exclure la désappréciation » de tous les autres biens opposés à Dieu et causes de châtiments, L. VII, De virtute et sacra-