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1829

PALI. A DIUS — PALLAVICI N I

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jusqu’à Taprobane (CeylanL Suivent un certain nombre de renseignements sur les productions du pays et les habitants, puis une notice sur les brames qui n’est pas sans intérêt, car l’auteur institue visiblement une comparaison entre ces « gymnosophistes », comme les appellent d’autres textes anciens, et les moines chrétiens. Ils connaissent et honorent Dieu, le priant de manière ininterrompue ; leur nourriture est des plus frugales. Les deux sexes vivent séparés et ne se rapprochent que durant les deux mois de juillet et d’août : d’ailleurs dès qu’une femme a mis au monde deux enfants tout commerce matrimonial cesse avec elle. Bref, la chasteté est chez eux en honneur. Sa description terminée, l’auteur ajoute qu’il joint à son ÛTvojj.v7)[i.aTix6v un extrait d’Arrien, propre à compléter, en somme, les renseignements qu’il vient de donner. Cet extrait, d’après Pfister, comprendrait les e. xi-xii, p. 106-111, et pourrait dériver d’Arrien lui-même. Ce qui suit immédiatement, c. xm-xvi, p. 111120, est aussi d’une main chrétienne, mais ne fait pas corps avec l’ensemble précédent.

Le dernier mot n’est pas dit sur l’auteur de la petite dissertation que nous venons d’analyser. La première impression serait que rien ne s’oppose à ce que l’on accepte la donnée des mss. Les critiques du xviie siècle, qui connaissaient ce texte par de vieilles éditions, se sont montrés pourtant fort réservés. Oudin nie l’authenticité, Cave y fait de graves objections. Sans se prononcer, les philologues modernes inclineraient peut-être à considérer le problème avec plus d’attention. La question n’a pas, d’ailleurs, une importance capitale.

I. Textf.. — 1° Le Dialogue. Il a été public pour la première fois par E. Bigot, Paris, 1680 ; le texte a été amélioré par Montfaucon, J. Chrysoslomi opéra, t. xiii, Venise, 1741, p. 1-89, reproduit dans P. G., t. xlvii, col. 5-82 ; éd. critique de P. R. Coleman-Norton, Cambridge, 1928.

UHisloire luisiaque.

 Sur l’histoire compliquée du

texte et des éditions, le travail capital est celui de dom Cuthbert Bu ! 1er, The lausiac history of Palladius, 2 vol., Cambridge, 1898, 1904 = Texts and studies de J. Armitage Robinson, vol. vi, fasc. 1 et 2. Le texte est au fasc. 2, p. 1-169. La position de Butler, au point de vue du texte, a été contestée par R. Reitzenstein, Hisioria monachorum und Historia lausiaca, Grettingue, 1916, p. 2, n. 2, ce qui a amené Butler à renforcer sa position, dans Journal of theol. studies, t. xxil, p. 21-35. — Le texle de Butler est reproduit par A. Lucot, Palladius, Histoire lausiaque, Paris, 1912 = Tertes et documenls, publiés par Ilemmer et Lejay, n.15. — On trouvera dans Migne, P. G., t.xxxiv, col. 9911260, le texte grec et la trad. latine de G. Hervet (Paris, 1555), retouché par Fronton du Duc(Supplémenlà la Bibliot. Patrum, t. ii, 1621), et complété par les additions de J.-B. Cotelier (Eccles. gratem monumenla, t. iii, p. 158 sq.) ; P. I.., t. i.xxiii, col. 1065-1234 = Rosweyde, Vilæ Patrum, l.Xlll, reproduit simplement le texte latin donné dans P. G. On trouvera dans Lucot, p. 421-125, une table de concordance entre les chapitres de Migne et ceux de Butler.

3° Le fragnent sur l’Inde.— Publié dès 1571 par J. Camerarius, Libellas gnomolegicus, p. 110 sq., et indépendamment par E. Bissreus, Londres, 1665, il se trouvera au mieux dans l’appendice ajouté par C. Millier à l’édition d’Arrien, publiée par Fr. Diibner, Paris, Didot, 1877. Remarques critiques intéressantes de Fr. Pfister, dans Berlincr philologische Wochenschrift, t. xi.i, 1921, col. 569-575.

IL Travaux. — 1° Anciens. — E. du Pin, Nouv. bibl. des aut. ccclés., t. m a, p. 92-93 ; Tillemont, Mémoires, t. x, p. 22-25, 719 ; t. xi, p. 500-533, 638-646 ; Oudin, De script, eccl., t. i, p. 908-913 ; Cave, De script, eccl., t. i, p. 376-378 ; Ceillier, Hist. des aut. sacrés et eccl., I. xi, p. 66-82 (2e éd., t. vii, p. 484-493).

Récente.

E. Amélineau, De Hisioria lausiaca, thèse,

Paris, 1887 ; E. Venables, art. Palladius du Dictionary of Christian biogrnphy, t. IV, 1887, col. 173-176 ; E. Preuschen, Palladius und Rufinus. Ein Beitrag zur Quellenkunde des àltesten Mônchlums, Giessen, 1897 ; C. Butler, op. cit. ; du même, Palladiana, dans Journ. of theol. studies, t. xxil, 1921-1922, p. 1 3$1-$2 55 ; 222-238 ; R. Reitzenstein, Historia monachorum und Historia lausiaca. Eine Stndie zur Geschithte

des Mônchlums und der fruhchristliihen Begrif’fe Gnostiker und Pneumaliker, Gœttingue, 1916 ; W. Bousset, Komposilion und Cluurakter der Historia lausiaca, dans les Naclirichten von derkôn. Gesells.der Wissens. zu Gô(((’ngren, philol.hist. Klasse, 19l7, p. 173-217 ; Widstrand, Palladius Studien, L’psala, 1925. Voir aussi les travaux sur le nionachisme mentionnés à l’art. Pacôme.

Sur le Dialogue en particulier : (.. Butler, Auiorship of the Dialogus de uita Chrysoslomi, dans Xp ; /OXO"rou.exâ, publiés a l’occasion du 15e centenaire de la mort de Jean, Rome, 1908, t. i, p. 35 ; étude reprise dans les Palladiana (ci-dessus) ; F. Aengenvoort, Der Dialog des Palladius iiber das Leben des h. Joh. Chrysostomus, progr. du Collegium auguslinîanum de Gæsdonck, 1913. — Sur le fragment, L. Fruchtel, [Ia), Xa-Swj u ; p : Tfîiv rfjç’IvSt’aç èÔvûv xaE rôv Bpay_(j.àvcov, dissert, inaug., Erlangen, 1920. Sur [’Historia monachorum, voir l’art. Rufin.

É. Amann.
    1. PALLAGARI Pierre##


PALLAGARI Pierre, frère mineur. — - Originaire de Trani, il fut élevé au siège épiscopal de Savello, le 21 juin 1482, et à celui de Telese, le 26 janvier 1487. Il mourut le 12 février 1503. Il composa : De ingenuis puerorum et adolescenlium moribus, Ferrare, 1496.

L’iysse Chevalier, Répertoire. Bio-bibliographie, t. ii, col. 3479 ; L. Main, Repertorium bibliographicum, t. n », n. 15 597 ; W. A. Copinger, Supplément to Hain’s Repertorium, t. i, n. 15 597.

Am. Teetært.

    1. PALLAVICINI Jean-Baptiste##


PALLAVICINI Jean-Baptiste, carme déchaussé italien du xvii L’siècle. Plus connu sous son nom de religion CASSIEN DE SAINT-ÉLIE— C’est à

tort que Philippe Argelati en fait deux personnages distincts : 1° Pallavicini Jean-Baptiste ; 2° Paravic.hu Cassien ; car il n’y a qu’un seul Cassien de Saint-Élie dans le S’e’crologe des carmes déchaussés de la Lombardie. — Né à Milan en 1629, Pallavicini revêtit l’habit religieux au couvent des carmes déchaussés de sa ville natale le Il mai 1645. Après avoir prononcé ses vœux, il fut envoyé étudier d’abord au couvent de Bologne, puis au séminaire des missions de son ordre à Rome. Ses études achevées, il enseigna les sciences sacrées au collège théologique des carmes déchaussés de Florence ; plus tard il fut, pendant bien des aimées, examinateur synodal du diocèse de Bologne. Homme d’une vie austère et d’une vertu consommée, il refusa toute dignilr en son ordre, afin de s’adonner tout entier à l’étude. à la composition de ses œuvres et à la prédication Grâce à ses grands talents oratoires, il devint un des orateurs les plus goûtés et les plus célèbres de son temps. Il prêcha entre autres une douzaine de carêmes (avec sermon quotidien) à Venise et dans les autres principales villes d’Italie. II mourut en son couvent de Milan le 5 janvier 1714, et laissa à la postérité di vers ouvrages latins et italiens : 1° Centura hisloriarum examen cum sententia definiliva in ulroque jure et pro iiiroque foro seu Decisiones theologico-legales, Bologne, 1682, in-fol. (bibl. Casanatense, Rome). — 2° Theologia moralis expurgata et ordine alpliabelico disposita, Venise, 1684, in-fol. (Rome, bibl. Casanatense, Angelica, etc.). — 3° Arbor omnium opinionum moralium quæ ex trunco A pullulant tôt ramis quoi sunt lilerse alphabeti cujus flores sunt verba : fructus sunt centum viginti conciones ex qua opiniones luliores prie proba bilibus scliguntur, Venise, 1687, in-fol. (Rome, bibl. Angelica, etc.) ; — 4° Arbor omnium opinionum moralium, in qua omnia a theologis, canonistis, jurislis, sum mistis, et casuistis de illis laie scripta, brevi melhodo alphabetica conlinentur, t. i et n à Bologne, 1691, 1693. et t. m-vi à Ferrare, 1705, 6 in-fol. (Londres, British Muséum ; Paris, Bibl. nat.) ; — 5° Contra religionis donalos. Facli cum responsionibus, Bologne, 1693. in’-fol. (archives de la Maison génér. des carmes déch.) ; c’est un rapport adressé à la S. Congrégation des religieux et des évêques sur la question de l’habit, du rang et des offices des frères convers des deux congre