Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.2.djvu/343

Cette page n’a pas encore été corrigée
1819
1820
PALANTIER PALEAR1US


minantur, Reggio, 1593 ; Venise, 1594 (2 t.) ; Venise, 1599 (4 t. in-4°) ; — 2. Illustris psalmorum davidicoruni nusquam a receplo sacrée Scriptural sensu recédais. .. cxplanalio… Quæstionibus scholasticis occurrenlibus adjunclis, Brescia, 1C00 (2 t.) ; Venise, 1617 (cf. Dict. de bibliogr. caih., t. I, col. 370) ; — 3. Prwlectiones in librum primum postericrum, Venise, 1579, in-4° ; — (. Tractatus in libros Aristotelis de anima, Venise, 1580 : ce traité est incomplet ; — 5. Explanatio in lujmnos ecclesiasticos ad Paulum V, Bologne, 1606, in-4° ; — 6. Mundus minor, Venise, 1582, in-4° (cf. Catalogue des livres imprimes du Brilish Muséum) ; — 7. Epitaphium, en latin et en étrusque, consacré à son frère Christophe, prédicateur célèbre, qui a composé un Lîrand nombre de sermonnaires en latin et en étrusque_

L. Wadding, Scriplores ordinis minorum, Rome, 1906. l>. 147 ; J.-H. Sbaralea, Supplemenlam et castigatio ad scriptores Irium ordinum S. Francisci, 2e édil., t. i, 1908, p. 371 et t. ii, 1921, p. 110 ; Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 419 ; Jean de Saint-Antoine, Bibliothcca /ranciscana universalis, t. ii, p. 198 ; H. Hurter, Nomenclator, 3° édit., t. iii, col. 373 ; Ughelli, Ilalia sacra, t. vi.

Ain. Teetærï.

2. PALANT1ER Jérôme, frère mineur conventuel, oncle de Jean Paul Palantier (xvie siècle). — Originaire, comme ce dernier, de Castel Bolognese et docteur en théologie, il enseigna la philosophie et la théologie à Turin, Pavie et Padoue, occupa la chaire de métaphysique à l’université de Ferrare et fut élevé, en 1582, à la dignité de ministre provincial de Bologne. Il fut un des quatorze représentants de l’ordre des frères mineurs, qui siégèrent dans la congrégation De auxiliis, instituée par Clément VIII, le 20 mars 1602, pour mettre fin à la controverse au sujet de la scientia média. En 1603, il fut élevé au siège épiscopal de Bitonto, où il mourut en 1619, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.

Il a composé les ouvrages suivants : 1. Lectiones in lum Sententiarum, ms. in-4° conservé à la bibliothèque du couvent des Douze-Apôtres, à Rome, et qui commence par les mots : Quoniam absoluta consideralio prseced.it respeclivam ; — 2. Positiones ad mentem peritiorum virorum in XI capila dislributa ad Rodul/um Pium card. Carpensem, ordinis protectorem, Crémone, 1562, in-4° ; — 3. Commentaria in Calechismum romanum usque ad cap. 3 partis I / æ deducla, et partim suppleta a Joanne Ferrelto Regiensi cjusdem ordinis discipulo auctoris, ms. ; — 4. Passio I). N. Jesu Christi carmine exametro et saphico narrala, ms. ; — 5. Oralio in itinere régis liispaniarum Mediolani in comiius gen. Ordinis an. 1562 habita, Milan, 1562 ; — 6. Oratio gratulatoria collegii theologorum in primo advenlu Marci Cornelii episcopi Palavini ad suam sedem dicta in aula episcopali die 2’J martii an. 1595, Padoue, 1595 ; 7. Epistola ad Fr. Archangelum Puleuni a Burgo, qui est publiée en tête de VApologia de ce dernier, Bologne, 1584 ; — 8. Carmina qui ont été publiés dans la collection de Gérard Borgogni, Venise, 1599.

J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2- édit., t. i, 1908, p. 370371 ; Uglielli, Italia sacra, t. vii, Episcopi Bituntini, n. 35 ; Paulus l.eonardus Ibernus, Responsiones ad expostulationes contra scient iam mediam, pari. I, sect. iii, n. 10.

Ain. Teetært.

    1. PALEARIUS Aonius##


PALEARIUS Aonius, humaniste italien, né à Veroli vers 1500. — Son vrai nom était Antoine Paleari, delta Paglia, selon d’autres, ou dei Pagliaricci. Protégé par Emile Filonardi, son évêque, il passa à Rome une jeunesse studieuse, occupée de préférence aux lettres classiques et à l’archéologie. En 1530, nous le trouvons à Pérouse, puis à Sienne, et finalement à Padoue, où il eut Lampridius pour maître de grec, et se lia avec Pierre Bembo. Il se fait connaître à cette époque comme poète et orateur, et. justement, remporte un

brillant succès à Sienne en défendant son amiBellanti, accusé de contrebande sur le sel. Mais il est de plus en plus attiré vers la philosophie ; et il n’en pouvait être autrement dans ce milieu de Padoue, déjà mis en effervescence par les hardiesses de Pomponazzi. Palearius y alla lui aussi de son traité sur l’immortalité de l’âme, un poème latin en trois parties, très apprécié de Sadolet, où il y a des parties d’une réelle élévation, mais qui nous laisse perplexes sur la véritable opinion de l’auteur. Il en ressort, en tous les cas, qu’il était dès lors hanté par les problèmes d’ordre religieux. Il venait de se retirer à Cecignano, près de Vollerra et de s’y marier. Il se lie à ce moment avec Pierre Vettori, mais aussi avec un ami plus inquiétant, Bernard Ochino. Il se livre à des études théologiques et, soit dans des leçons privées, soit dans des écrits non identifiés, hasarde des théories qui lui attirent les dénonciations d’un moine, venu prêcher à Colle. Défendu alors par Sadolet, il put échapper à une condamnation formelle ; mais sa candidature pour une chaire à l’université de Sienne fut écartée, malgré un assez curieux plaidoyer prononcé devant le Sénat de cette ville. Il s’y défend, mollement d’ailleurs, d’être un adepte de toutes les doctrines de Luther, Mélanchthon, Buccr, tout en faisant un grand éloge de ces hommes qui, dit-il, « ont écrit avec gravité, conscience et vérité », et n’ont fait bien souvent que reproduire les Pères grecs et latins. Or, parmi les lettres, fort intéressantes, qu’il nous a laissées, nous en avons une écrite à cette période de sa vie, que le « serviteur de Jésus-Christ Palearius » adresse à Martin Luther, Philippe Mélanchthon, Martin Bucer, Calvin, et tous les Suisses et Allemands, « qui invoquent Jésus-Christ ». Il s’agit du concile de Trente qui se prépare. Palearius écrit à « ses frères » : « Si vous avez d’un commun accord rejeté tant d’abus de la Babylone romaine, si vous êtes unanimes à maintenir les commandements apostoliques et à défendre l’Évangile, pourquoi vous diviser sur un ou deux points, etc. (il fait allusion à la question sacramentaire )… Je vous recommande votre serviteur et disciple Bernard Ochino. Aidez-le de toutes façons… »

Il n’y avait donc rien d’étonnant que Palearius, même absous une première fois, ne cessât pas d’être suspect. Il se réfugie à Lucques en 1546 et y occupe une chaire de rhétorique, puis va enseigner le grec et le latin à l’université de Milan, jusqu’à ce que, accusé de nouveau d’hérésie, il tombe aux mains de l’inquisiteur Angelo de Crémone. Les chefs d’accusation sont précis et semblent fondés : il nie l’existence du purgatoire ; blâme les sépultures dans les églises : méprise les ordres religieux, assimile les moines à des prêtres de Mars ; et attribue la justification et la rémission des péchés uniquement à la foi dans la miséricorde divine, et dans les mérites de Jésus-Christ. En 1566, il était encore dans les prisons de l’Inquisition de Milan ; il fut transféré à Rome en 1568 et incarcéré à Tor di N’ona, et finalement pendu au pont Saint-Ange le 3 juillet 1570, et son corps brûlé sur place.

Œuvres. — De immorlalitate animarum (en vers hexamètres), Lyon, 1536 et 1552 ; Libellus de morte Christi, 1542 ; Epistolarum libri très, Lyon, 1553 ; Aclio in ponti/ices romanos et eorum asseclas ad imperatorem romanum, reges et concilii præsides conscripta…, Leipzig, 1606. — (On lui attribue : Del bene/lcio di Gesù Cristo crocefisso, Venise, 1543, où est soutenue la doctrine luthérienne de la justification par la foi sans les œuvres ; mais cet ouvrage serait de Benoît de Manloue. Opéra, Amsterdam, 1696, et Iéna, 1728.

Tiraboschi, Sloria délia litteralura italiana (éd. 1833), l. iv, p. 259 ; Nicéron, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, t. xvi ; Hallbaver, Vie, en tête de l’édition des Œuvres de Palearius, Iéna, 1728 ; Vies, par Eckermann, Upsal, 1763, et par Gurlitt, Hambourg, 1805 ; Des Marais,