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    1. PALAMAS##


PALAMAS. ŒUVRES POLÉMIQUES

écrits polémiques, et rangent es ettres dans une section spéciale. En fait, des trois écrits dogmatiques signalés par Papamikhaïl, le premier est intimement lié à la polémique antibarlaamite, le second n’est pas de Palamas, le troisième est une homélie. Quant aux lettres, aucune n’est d’ordre purement littéraire. Elles appartiennent toutes soit aux œuvres polémiques, soit aux écrits ascétiques. Aucune liste claire et complète des œuvres du théologien hésychaste n’a été dressée jusqu’ici. Fabricius, éd. Harlès, dans le tome xi de sa Bibliotheca grseca, (reproduit dans P. G., t. cl, col. 771-786), donne, selon son habitude, un catalogue confus et fort difïicile à débrouiller. Il n’est pas facile non plus de se retrouver dans la description très détaillée des quatre manuscrits du fonds Coislin (ccd. 97-100) exécuté par Montfaucon, Bibliot. CoisL, p. 150 sq., P. G., t. cit., col. 799-838, où figurent presque toutes les œuvres de Palamas. Quant à la liste de Papamikhaïl, elle est incomplète et inexacte sur plusieurs points. Essayons de pratiquer quelques clairières dans ce fourré.

1. œuvres polémiques. — La plus grande partie de l'œuvre de Palamas appartient à la polémique. Cette polémique s’attaque à deux ennemis principaux, à savoir les Latins, puis les adversaires de la théologie nouvelle sur l’essence de Dieu et ses attributs mise en circulation par Palamas lui-même.

Polémique antilaline.

Il faut ranger sous cette

rubrique six morceaux se rapportant tous à la procession du Saint-Esprit. Les trois premiers dans Perdre chronologique sont constitués par trois lettres, l’une adressée à Acindyne, les deux autres à Barlaam. Elles furent écrites vers 1335, à l’occasion des dissertations du moine cal brais contre la procession du Saint-Esprit ab uuoquc. Palamas trouve que Barlaam fait aux Latins de dangereuses concessions et ne défend pas l’orthodoxie suivant la bonne méthode, attachant trop d’importance à la dialectique et négligeant l’argument d’autorité.

1. Iipôç 'AxlvSuvov STl toîç eÙcteoéct'. xai cpiXo'.ç svapi.0[i.oû[i.£vov. "Oti Aoctïvoi. Xéyovteç xai èÇ Yloù to Ilveij|i.a, oùx ê^ousi Staçuyeïv touç sYxaXoùvTaç auToïç, oti toù évôç IIvsÛ|.Loctoç Sùo XÉYOusw àpyàç, xai oti toùç BecXoYixoùç auXXoYiCTfjioùç àrcoSesxTixoùç jxaXXov Seï xaXsïv v) SiaXsxTixooç.

2. Tw cpiXoaéçw BapXaâti. où xaXûç à-TcoXoY’lwx[lévco TOpi wv ecpY] 8ûo àp^wv, 7) xa6' éXXyjvixyjç èno’biaç.

3. ITpôç tôv BapXaàfA YP^9 0VTa ° T0 0, ' JX ^ CTTlv àTTÔSet^tç en oùSsvàç t£>v 6eia>v êksrf/oç, ° TL ^cttw èç'cov xai oti xupiwç à7t68ît.t ; iç aÛTY), ꝟ. 8k xax' 'ApiototsXtjv àu68eiÇiç àaùo-TaTOV.

Ces trois lettres sont inédites. A.-P. Syrkou, dans sa préface au tome m de Porphyre Ouspenskii intitulé Istcriia Athona (Hisloire de l’Athos), SaintPétersbourg, 1892, p. xxxm-xxxiv, donne quelques extraits de la seconde. On les trouve dans le cod. CoisL 100, xve siècle, avec les trois autres opuscules suivants :

4. Aôyoç a7roSei.XTi.xoc Tcpwroç, oti où^i xai èx toù Yloù, àXX' êx [j.6voo toù IlaTpoç IxTropsùsTai, tô ITveuu.a to ayiov.

5. Aôyoç SeÙTSpoç -nepi tîjç sxTtopsùtTsoç toù kyioM IIvE’j(ji.aToç, oti oùyi xai èx toù Yloù- xai Tipoç Ta Trapà AaTÎvov èx tîjç 6elaç Tpaç^ç sic Guvv)Yoplav oÙTÔiv SrjŒv 7rpoTsi.v6jjt.Eva.

Ces deux dissertations furent composées à Constantinople en 1355-1356, alors que Palamas revenait de captivité et au moment où le légat pontifical, Paul, évêque de Smyrne. négociait l’union des Églises avec Jean V. Elles n'étaient certes pas de nature à favoriser le succès des pourparlers. Nicodème Met axas les édita à Constantinople, en 1627, avec d’autres ouvrages de polémique antilatine, sous le titre : Aôyot.

à7108£txTt.xoi âùo. Cf. E. Legrand, Bibliographie hellénique du XVIIe siècle, 1. 1, p. 234-237. Cette publication est restée inconnue en Occident, et l’on n’en trouve pas trace dans la Patrologie grecque de Migne.

6. C’est vraisemblablement à la même époque que Palamas écrivit sa réfutation des 'ETUYpacpai de Jean Beccos sous le titre : Elç Taç Trapà toù Béxxou ûttsc AaT'.vcov èîii Taïç auXXeYeiaouç irap’aÙTOÙ ypaçiy.oiic 5(p7)aso"iv àvTemYpacpai, Ssixvùcrca SucræSciç èyoùaaç Taç ToiaÙTaç èraYpaçàç xai àvTiOsTOuç ooaaç Tavç Guvs !.XEY(J.Évat< ; tcov àylcûv pr, ciEat.v. Ces 'AvTETrtYpatpai ont été éditées par Hergenrôther, avec la réfutation qu’en a écrite Bessarion, dans le t. clxi de la P. G., col. 234 sq.

Polémique antibarlaamite.

La majeure partie

des écrits de Palamas est djrigée contre les adversaires de sa théologie. Pour leur répondre, le théologien hésychaste recourt à tous les genres littéraires : traités antirrhétiques. apologies personnelles, lettres, dialogues, florilèges patristiques, homélies, poésies, petits chapitres analogues aux centuries des auteurs ascétiques byzantins.

1. En tête de cette série polémiqua, il faut placer par ordre d’importance, non par ordre de date, la Confession de foi, 'Oji.oXoYÎa tîjç ôpQoSô^ou raaTeoç, présentée au concile constantinopolitain d’août 1351, P. G., t. cli, col. 763-768 (d’après l'édition de Dosithée dans le T6[.aoç àyoi.Ky]c, ), pour répondre aux attaques des antipalamites. Sur la fin, l’auteur résume brièvement sa doctrine sur l’essence de Dieu et ses opérations et sur la lumière thaborique. Des passages entiers de cette confession de foi se retrouvent dans l"0[xtXia 7rspi tclo-teoç publiée par C. Simonidès dans son ouvrage : 'Op6086J ; cov 'E>.Xï)va>v ŒoXoYixal Ypaçai TÉaa-apsç, Londres, 1858, p. 77-8 !. qui est la huitième des homélies de Grégoire par numéro d’ordre (cf. P. G., t. cli, col. 93-104), et dont il n’y a pas lieu de suspecter l’authenticité, quoi qu’en pense Papamikhaïl, op. cit., p. 160 en note.

2. Les neuf discours ùnkp twv TjauyaÇôvTMV divisés en trois triades et dirigés contre Barlaam, dont nous avons déjà parlé plus haut, col. 1744. On les trouve réunis en plusieurs mss., notamment dans le Coisl. 100, fol. 103 v°-225. Un extrait de la première triade a été édité par Nicodème l’Haghiorite dans son ouvrage rarissime, « iHXoxaXîa, Venise, 1782, que reproduit la P. G., t. cl, col. 1101-1118 ; cf. Porphyre Ouspenskii, op. cit., t. iii, p. 688-691, qui donne aussi quelques courts extraits.

3. Dix discours contre Acindyne, contenus dans le Ci’isl. V8, du xve siècle. Montfaucon, op. cit. (cf. P. G., col. 807-828) décrit longuement les sept premiers en donnant le titre de chaque chapitre. Au livre IV, c. xxi et xxii, on trouve deux hymnes à l’adresse de la lumière du Thabor, "Yjjivoç elç aÙTO t6 çcoç, P. G., col. 818-819. Le huitième est la Lettre à Athanase, archevêque de Cyzique, Iipôç 'Aflavàciov èpo>Tï)o-avTX Ttepi TÔiv 'AxtvSûvou o-uYYpajA[Ji.âTMV, et toïç toù BacXaàjJi Èxslvou auji.çcove'ï Ttepl toù 0eoù çcotoç xai TÎjç 0etou xipiToç. P. G., ibid., col. 807 D. Il faut compter pour le neuvième le discours qui suit dans le manuscrit sous le titre : Aôyoç SeÙTspoç. Hoaayuiç, 7) 6eîa svwctiç xai Si.axpt.GLc, xai oti [jÙ] xaTa Taç ÙTZoa-ixasiç jxovov, àXXà xai xaTà Taç xotvàç rcpoôSouç xai èvspysiaç Siàxpiaiv èStSâyOT^ev sto 0eoù. Le dixième est la Lettre au moine Damien, tw T(.|i.[.a>TâTa> èv (xova/oiç Aaa !.av(o tw epiXoaocpw. Cf. la note du Cod. Coisl. 100. fol. 1. La plupart de ces discours, sinon tous, furent écrits par leur auteur durant ses quatre années d’incarcération (1313-1347), au témoignage même de Philothée, Panégyrique, loc. cit., col. 6Il B C. Toute cette masse, remplissant les fol. 1-210 du Coisl. 00, est encore inédite.