pable, il ne pouvait l’avaler ou mourait après l’avoir pris. On parle aussi du pain de saint Hubert, de saint Maclou, de sainte Adélaïde, de sainte Agathe, de saint Biaise, etc. Un peu, sinon beaucoup de superstition se mêlait à ces rites : celui qui gardait dans sa poche un peu de pain, bénit le jour de la Pentecôte, était assuré de gagner ses procès ; celui qui en mêlait des miettes avec le grain donné aux poules avait beaucoup d’oeufs ; les morceaux déposés dans les greniers et les granges chassaient les souris et les rats ou les faisaient mourir, etc.
Dictionnaire d’archéologie et de liturgie, art. Eulogie, t. v, col. 733 ; Fermentum, ibid., col. 1371 ; Claude de Vert, Explication… des cérémonies de l'Église, t. i, p. 123-124, t. iv, p. 236, 210, 296, 300 ; Le Brun, Explication… des l>ricres et des cérémonies de la messe, éd. 1716, p. 291.
A. MOLIEN.
- PALACIO Ange##
PALACIO Ange, philosophe, théologien et exégète, carme chaussé espagnol des xvie-xviie siècles.
(Seul Denys Blasco emploie l’orthographe Palacios
Michel-Ange). — Natif d’Aguero, village du diocèse
de Pampelune, Palacio revêtit l’habit de l’ordre des
carmes chaussés à Huesca, mais il fit sa profession religieuse au couvent de Valence, où il étudia aussi la
philosophie et la théologie jusqu’au doctorat, d’après
le Décor Carmeli Aragonensis (d’après le Codex II
scriptorum ord. carm., p. 86, au contraire, il aurait revêtu l’habit à Valence et prononcé ses vœux à Saragosse). A peine docteur, le général le fit conventuel du
couvent de Saragosse ; en 1603, il devint professeur de
philosophie à l’université de Huesca, mais, l’année suivante, le provincial d’Aragon l’emmena à Rome, afin
d’y tenir des thèses publiques à l’occasion du chapitre
général. Il y resta plusieurs années comme régent du « studium » de Sainte-Marie-Transpontine, fut le théologien du cardinal Mafîeo Barberini (qui devint plus
tard pape sous le nom d’Urbain VIII) et quaiificateur
du Saint-Office. Le chapitre général de 1613 le nomma
régent du « studium » carmélitain de Pavie. De 1617
à 1620, il fut provincial de la province carmélitaine
d’Aragon ; ensuite il occupa la chaire d'Écriture sainte
à l’université de Huesca et, après peu d’années, celle de
théologie du cours de l’après-midi. Il fut, en outre, plusieurs fois prieur du couvent de Huesca ; définiteur
proincial, en 1634, il présida le chapitre provincial
d’Aragon et, en 1635, il fut visiteur général de l’Andalousie et de la Catalogne. Il mourut en son couvent de
Huesca, le 25 septembre 1645, à l'âge de 70 ans. —
Palacio fut un homme d’une culture universelle, car
il excella en philosophie, théologie, exégèse, liturgie,
médecine et musique. Il donna, sur l’ordre de son général, l'édition de 1616 du cérémonial carméiitain. Il
composa, en outre, quelques ouvrages de théologie :
1. Sententite theologicæ, Rome, 1613, in-4° ; 2. In
S. Thomas Summam theologicam commentaria, 4 vol.,
mss. et 3. De abditissirno SS. Trinitatis mijsterio, ms.
Le carme chaussé Denys Blasco se servit de ces deux
derniers ouvrages pour la composition de sa Theologia
abbreviata pro S. Josephi in collegio Carmeli Cœsarvugustano alumnis ex diversis provinciæ Aragonise sapientissimis magislris, Saragosse, 1670. Denys Blasco
publia trois traités de Palacio dans l’ouvrage intitulé
Tractatus sex (sic, en réalité il y a douze traités) in
jv.rn.jjse D Thomse, Saragosse, 1683, in fol., notamment : Tractatus X, De gratia auxilianle seu auxilio
graliæ aclualis, p. 245a-2796 ; Trataclus XI, De gratia
justi ficante seu de juslificatione, p. 2796-3116 ; Tractatus XII, De merito apud Deum, p. 3116-3346.
D’après Augustin Biscareti, Palacio aurait écrit
encore divers volumes sur tous les livres d’Aristote,
sur les Sentences de Pierre Lombard et des Sermons ;
mais ceouvrages ne sont mentionnés dans aucune
autre source.
Acta capilulorum generalium ord. carmel., ms. conservé aux archives générales du collège Saint-Albert à Rome ; Scriplores ord. carmel., codex II, p. 84-86 (ms. conservé au même endroit) ; Augustin Biscareti, Palmites vinece Carmeli, fol. 23 v (ms. de 1638 conservé au même endroit) ; Eusèbe Blasco, Décor Carmeli Aragonensis, Saragosse, 1726, p. 67-69, n. 142-144 ; Nicolas Antonio, Bibliotheca Hispana noua, t. ii, Madrid, 1783-1788, p. 145 a, au mot Michaél Ripol de Atienza ; Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelilana, t. i, Orléans, 1752, col. 120, n. 164 ; Eduart Toda y Giiell, Bibliografia espangola d' llalia dcls origens de la irnprempta fins a l’any 1900, t. iii, Castell, 1929, p. 250, qui dépend uniquement de Cosme de Villiers.
P. Anastase de Saint-Paul.
- PALACSOS (Michel de) (xvf siècle)##
1. PALACSOS (Michel de) (xvf siècle), né à
Grenade, enseigna pendant onze ans la philosophie et la
théologie à l’université de Salamanque, devint chanoine théologal de la cathédrale de Léon, puis de la
collégiale de Ciudad-Rodrigo, où il mourut, à la fin
du xvie siècle. Théologien scolastique de mérite, il a
laissé : In très libros Aristotelis de anima commentarii,
una cum quæstionibus in locos obscuros subtilissimis.
in-fol., Salamanque, 1557 ; — Disputaliones théologiesin IV libros Sententiarum, son œuvre principale, 6 vol.
in-fol., dont les trois premiers, Salmanque, 1574,
commentent, de loin, les trois premiers livres de
Pierre Lombard ; au 1. IV Palacios n’a pas consacré
moins de trois volumes : t. iv, 1577, sur le baptême,
la confirmation, l’eucharistie ; t. v, 1579, sur la pénitence, l’extrême-onction, l’ordre et le mariage ; t. vi,
sur les fins dernières ; — Praxis theologica de conlractibus et reslitutionibus, Salamanque, 1585. — On lui
doit aussi plusieurs commentaires scripturaires : sur
Isaïe, en trois volumes in-fol., Salamanque, 1572 ; sur
les petits prophètes, 1593, sur l'épître aux Hébreux,
159 !) ; sur l'évangile de saint Jean, 1580.
N. Antonio, Bibliotheca Hispana noua, 2e édit., Madrid, 1783, t. ii, p. 143, reproduit dans les deux éditions du Jôcher ; abrégé dans Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 143 ; détail des œuvres scripturaires dans le Dictionnaire de la Bible, t. IV, col. 1962.
2. PALACIOS (Paui de) (xvr= siède), frère du précédent, fut surtout un commentateur de la sainte Écriture ; passé en Portugal, il enseigna à Coïmbre, fut chanoine théologal d"Évora. aumônier de la reine Catherine, prédicateur du cardinal don Henrique (roi de 1578-1580), et mourut à Villaverde, en 1582. Il reste de lui : Enarrationes in Evangclium sec. Matthœum, 2 vol. in-fol., Coïmbre, 1564, Salamanque, 1571, etc. ; le t. i contient des explications de l'Évangile choisies dans la patristique ; — In Ecclesiasticum commentaria, in-fol., Villaverde, 1581 ; Cologne, 1593 ; -- In XII prophetas minores, Villaverde, 1581 ; Cologne, 1593. — D’après Antonio, il est aussi l’auteur d’une traduction portugaise de la Summa Cajetana, dont la 3e édition paraissait à Coïmbre en 1566.
N. Antonio, Bibl. liisp. nova, 2° édit., t. ii, p. 162 ; Dictionnaire de la Bible, t. iv, col. 1962-1963.
É. Amann
PALAISEAU (Henri Harvllle de) (xvir 3 siècle), frère mineur capucin de la province de Paris. — Né à Palaiseau, bourg du département de Seine-et-Oise, des marquis de Palaiseau, il exerça, dans l’ordre, les charges de gardien et de définiteur.
Il composa : 1° Isagoges chronologica, hic est introductio ad cogniiionem temporum et rerwn, quæ exstiterunt ab orbe condilo usque ad annum 1620. Opus nova methodo conscriplum, sed utilissimum clwonologis et Scripturæ studiosis, in duos tomos distributum, in-fol. Tomus primas, qui complectitur solide, velutque scholastico more di/ficultates omnes, quæ reperiuntur circa summas et motus præcipuos temporis constituendos,