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PAGI — PAGULA


en 38 vol. in-fol. On trouve à la tête de l'édition de la Critica historico-theologica, faite à Genève, l'éloge du P. Pagi par l’abbé de Longuerue, qui avait aidé beaucoup l’auteur de ce grand ouvrage. Le P. Pagi s’est révélé, dans son œuvre, très habile dans l’histoire et la chronologie, critique sage et prudent, écrivain d’un esprit net et solide, homme doux et modéré. Le P. Pagi ne put cependant échapper au sort qui attend tous les historiens, même les plus grands et les plus habiles ; à son tour, il fut critiqué et accusé d’avoir laissé un grand nombre de fautes de Baronius ou de s'être mépris lui-même, soit dans la chronologie, soit clans la narration des faits. La Critica historico-theologica n’est donc pas non plus exempte d’erreurs et d’inexactitudes.

Le P. Pagi composa encore les ouvrages suivants : Dissertatio hypatica seu de consulibus cœsareis, in-l°, Lyon, 1682, imprimé ensuite dans Apparatus in Annales ecclesiasticos Baronii, Lucques, 1740, p. 1-136. C’est une dissertation sur les consulats, dans laquelle l’auteur prétend avoir découvert des règles, selon lesquelles les empereurs romains prirent, en certains temps plutôt qu’en d’autres, la dignité de consul. Il y a ensuite une Dissertatio de die et anno mortis S. Martini episcopi Turonensis et une édition latine des sermons de saint Antoine de Padoue : D. Anlonii Paduani O. Min. sermones hactenus inediti de sanctis et diversis ; accedunt vindiciæ regularum cons. csesarcorum, Avignon, 1685. Il joignit à ces sermons diverses pièces qui regardent l’histoire ecclésiastique du xme siècle, ainsi qu’une préface, dans laquelle il répond aux difficultés faites par le cardinal Noris et d’autres touchant les règles établies dans la Dissertatio hypatica. Une autre défense a été publiée par le P. Pagi dans la Dissertation sur les décennales des empereurs romains, contenant des réflexions importantes pour l’histoire, la géographie et la chronologie, éditée dans le Journal des savants, au mois de novembre de 1688. Enfin, dans le Mercure de France, déiembre 1725, on a imprimé une lettre française que le P. Pagi avait écrite d’Aix, le 2 juin 1684, à M. Rigard, sur une conversation qu’il avait eue en 1664, chez M. l’abbé Durand, aumônier de la reine, mère de Louis XIV, avec M. de Lannoy, sur la croyante des Provençaux, au sujet de sainte Madeleine. Le P. Pagi mourut à Aix, le 5 juin 1699.

Mémoires de Trévoux, 1711, p. 1512-1539, 1903-1931 ; 1712, p. 273-291 ; 1717, p. 1939-1967 ; Apparatus in Annales eeclesiusticos Baronii, Lucques, 1740, p. xvii ; Nouvelle biographie générale, t. xxxix, p. 47 sq. ; Bibliothèque choisie, t. viii, p. 248-327 ; Journal des savants, t. lxii, p. 189198 et t. lxv, p. 274-280 ; Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 408-409 ; Biographie universelle, t. vi, p. 339 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 506-508 ; J. Ch. Brunet, Manuel du libraire, t. i, Paris, 1860, col. 662-664.

Am. Teetært.

    1. PAGI Antoine##


2. PAGI Antoine, junior, conventuel, neveu du P. François Pagi, du même ordre (ci-dessous). Il vécut au xviiie siècle et continua l'œuvre imposante de son oncle, touchant l’histoire des papes : Breviarium historico-chronologico-criticum illustriura pontificum romanorum gesta… complectens. Aux quatre volumes, composés par le P. François Pagi, il en ajouta deux autres, le t. v, publié à Anvers, en 1748 et le t. vi, publié au même endroit en 1753.

Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 409 ; Biographie universelle, t. vi, p. 339 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1190.

Am. Teetært.

3. PAGI François (1654-1721), conventuel, neveu d’Antoine Pagi senior. Né à Lambesc, en Provence, le 7 septembre 1654, il fit ses études chez les oratoriens de Toulon et entra dans l’ordre des frères mineurs conventuels, dans lequel, dès l'âge de vingt

dict. de théol. cathol.

et un ans, il fut professeur de philosophie. Après avoir exercé jusqu'à trois fois la charge de provincial et aidé son oncle dont il avait hérité le goût pour l’histoire, dans la critique des Annales ecctesiastici de Baronius, il mourut à Gand, en Belgique (selon d’autres, à Orange) le 21 janvier 1721. Il édita la Critica historico-theologica in universos annales ecclesiasticos card. Baronii de son oncle, Antoine Pagi (Genève 1705, , en 4 vol.), en y ajoutant dix tables des plus anciens souverains pontifes. Il composa aussi une histoire des papes, qui va jusqu'à l’année 1447 : Breviarium historico-chronologico-criticum, illustriora pontificum romanorum gesla (usque ad ann. 1447), conciliorum generalium acta neenon plura cum sacrorum riluum, lum antiquæ Ecclesiæ disciplinas capila complectens, en quatre volumes, in-4°, publiés à Anvers, le premier et le second, en 1717 ; le troisième en 1718 et le quatrième, en 1727. Ce dernier parut également à Venise, en 1730. De l’avis des critiques, c’est un travail solide, exact, composé avec beaucoup d’ordre et de méthode. L’auteur y défend avec ardeur les droits et les prérogatives du SaintSiège.

Mémoires de Trévoux, 1717, p. 1939-1967 ; Journal des savants, t. lxii, p. 189-198 et t. lxv, p. 274-280 ; Bibliothèque ancienne et moderne, t. viii, p. 119-200 ; t. xxviii, p. 211-228 ; Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 409 ; Biographie universelle, t. VI, p. 339 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1190-1191.

Am. Teetært.

PAGLIA Balthasar († 1705), conventuel. — Originaire de Caltagirone, en Sicile, docteur en théologie et en belles-lettres, il fut régent des collèges des frères mineurs conventuels de Bologne et de Padoue, théologien du cardinal Barbadico, professeur de belleslettres, à Naples, depuis 1696 et professeur de théologie à l’université de Padoue. Il a édité les ouvrages latins suivants : Eptalha, seu Paraphrasis epica in psalmos et cantica ad laudes, vesperas et complelorium, in-8°, Bologne, 1687, et Naples, 1693 ; Epigrammata in XII Suetonii Cœsares, Naples, 1693 ; V.-A. Braccardi les a traduits en italien, mais la mort l’empêcha de les publier ; Epigrammata bis centum de amore Christi et Francisci, édités, avec le titre de Icon amoris, à la fin de l’ouvrage Collis paradisi ameenilas du P. Angeli, Montefiascone, 1704 ; Triumphus amoris in divini Verbi incarnationc, in-8°, Naples, 1696, traduit en italien par D.-A. de Milo ; Arbor summulislica, Naples, 1696 ; Oratio in funere P. M. Bonaventurx Durante, M. C, in-4°, Naples, 1696 ; Oratio panegyrica, intitulée Regia virtutis, tenue à la faculté de théologie de l’université de Naples, ibid., in-8°, 1697 ; Epigrammata varia publiés dans Miscellanea academi<e… Ravennalum, Bologne, 1688.

Nous avons aussi en italien : Lettera con una prolusione latina nella Aminta di Torquato Tasso, dans Collezione di leltere memorabili, t. iii, Naples, 1692 ; Lettera sut lerremoto delta Sicilia, ibid. ; Relazionc sul monte Etna, dans Colleclio epistolarum memorabilium, t. ii, Naples, 1697. Il laissa enfin les ouvrages latins inédits suivants : Cursus philosophiæ naturalis ; Compendium theologiæ ; Opuscula scholaslica ; Epigrammata varia ; Liber epistolarum : Homilise démentis X I ; et en italien : Sermonie panegirici di nomi accademici, di nomi Quaresimati et une Vila délia B. Michelina. qui fut publiée en 1705. Le P. Paglia mourut, au mois de novembre de 1705, à l'âge de quarantequatre ans.

D. Sparacio, O. M. conv., Frammenti biobihliografîci di serillori ed autori minori conventuali, dans Miscellunea francescana, 1930, t. xxx, p. 22-23.

Am. Teetært.

    1. PAGULA (Guillaume de)##


PAGULA (Guillaume de), en anglais William Powell, évêque carme anglais du xiv c siècle. — On ne

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