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OTHON DE FREISING — OTLOH DE SAINT-EMMERAN


1884, revue, comme 3e édit., par B. de Simson, 1912 ; une 2e édit. de la Chronique, par A. Hofmeister, 1912. Dans les doux dernières éditions citées, les divisions ne coïncident pus toujours avec celles de la première.

II. Sources.

Outre les renseignements fournis par Othon lui-même dans son œuvre, on possède sur lui les données : 1. de Rahewin, Gesta Friderici, t. IV, c. xiv, p. 218-255 (Simson) ; 2. de la Chronique dite de Klosterneubourg, dans Mon. Genn. iiist.. Script., t. ix, p. 610 sq.

Ces divers renseignements ont été mis en œuvre par R. Wilmans et G. Waitz en tête de leurs éditions.

III. Travaux.

Ils sont très nombreux, en voir une recensiondans U. Chevalier, Répertoire, Biobibliographic, t. ii, col. 3159, au mol Olton d’Autriche, et dans redit. Hofmeister, p. cii-ciii ; signalons seulement, parmi les anciens : Histoire littéraire de la France, t. xiii, 1814, p. 268-285, et, parmi les plus récents : J, Hashagen, Otto von Freising als Geschichtsphilosoph und Kirchenpolitiker, Leipzig, 1900, dans Leipziger Studien ans dem Gebiel der Geschiclitc, herausgeg. von Buchholz, Latnprecht, Marcks, Seeliger, t. vi, fasc. 2 ; les nombreux travaux de.1. Schmidlin : Die Philosophie Ottos von Freising, dans Philosophisches Jahrhuch der Gorres-Gesellschaft, 1905, t. xviii, p. 156-175, 312323, 407-123 ; Bischof Otto von Freising als Theologc, dans Der Katholik, 1P sér., t. xxxiii = 1905, t. ii, p. 81-112, 161-182 ; Pic Eschatologie Ottos von Freising, dans Zeilschrift luikath. Théologie, 1905, t. xxix, p. 445-481 ; Die geschichtsphilosophische und kirchenpolilische Wellanschauung Ottos m Freising, dans Studien und Darslellungen ans dem Gebiete der Geschichte, herausgeg. von II. Grauert, t. IV, fasc. 2 et 3, Fribourg-cn-B, 1906 ; plusieurs des conclusions ou des points de vue de J Schmidlin sont contestés dans le travail de Ad. Hofmeister, Studien iiber Otto von Freisingen, dans Neues Archiv, 1912, t. xxxvii, p. 101-161, 637768 ; ce travail capilal s’annonce comme une première partie : I. Der Bildungsgang Ottos ; je ne vois pas qu’il ait été continué.

É. Amaxii.

    1. OTHON DE PASSAU##


2. OTHON DE PASSAU, frère mineur conventuel. Originaire très probablement de Passau, il serait Bavarois et non Flamand, comme le suppose H. J. Sbaralca, Supplementum, t. ii, Rome, 1921, p. 301. Il appartint à la province des frères mineurs de Strasbourg et non à celle de Cologne, comme l’affirme toujours le même H. J. Sbaralea, op. cit. Il fut, en effet, lecteur de théologie au couvent des frères mineurs de Bàle, qui faisait partie, à cette époque, de la province de Strasbourg. Il termina en 1386 un ouvrage remarquable, intitulé : Die. vierundzwanzig Allen oder der goldene Thron. Dans ce traité, 24 anciens (Apoc. iv, 4) donnent, dans un ordre systématique, en 24 chapitres, des instructions, empruntées à 104 maîtres et écrivains ecclésiastiques, sur la manière dont les fidèles doivent organiser leur vie, pour réaliser ici-bas, le plus parfaitement possible, le but élevé pour lequel Dieu les a créés, à savoir, louer, aimer et servir Dieu et pour conquérir plus tard le trône auquel Dieu les a destinés de toute éternité. Othon y traite souvent de questions fondamentales en théologie, à savoir, la création, la science de Dieu, les vertus, les vices, les dons du Saint-Esprit, le mérite, la prédestination etc. C’est à tort que H. J. Sbaralea, op. cit., affirme que cet ouvrage fut composé en l’honneur de la sainte Vierge et même intitulé : Opus in laudem Deiparæ Virninis. L’auteur n’y traite, en effet, de la sainte Vierge que dans le seul chapitre xiie, où il propose la Mère de Dieu comme un exemple aux chrétiens. Cet ouvrage fut hautement apprécié et vivement recherché au cours des siècles ; ce que prouvent les nombreuses copies qui en existent dans diverses bibliothèques (on en connaît une quarantaine) et les multiples éditions qui en ont paru. Toutes les éditions connues sont soit en langue allemande, soit en langue néerlandaise ; nous n’en connaissons aucune qui soit écrite en latin.

Les éditions allemandes sont les suivantes : s. a. et s. 1. (probablement à Bamberg), in-fol., 162 p. ;

DICT. DE THÉOL. CATH.

Augsbourg, 1480 ; s. a. et s. i. (probablement à Augsbourg, vers 1481) ; Augsbourg. 1483 ; Strasbourg, 1483, et 1508 ; Dillingen, 1568 et 1607 ; Ingolstadt, 1587 et 1597 : Landshut, 1836. — Notons les éditions néerlandaises suivantes : Utrecht, 1480 et 1489 ; Haarlem, 1483 ; Zwolle, 1485 ; Dclft, 1488 ; Cologne, 1492.

Othon de Passau doit être mort vers 1390. Il ne vécut donc pas vers la fin du xv° siècle, comme le suppose Sbaralea, op. cit., mais vers la fin du xive siècle.

J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores Irium ordi num S. Francisci, 2e édit., t. ii, Rome, 1921, p. 301-302 ; W. Wackernagel, Otto von Passau, dans Rcalenci/klopàdic fur proiestantische Théologie, 2e édit., t. xi, p. 146 sq. ; S. M. Deutsch, ibid., 3e édit., t. xiv, 1904, p. 537-539 ; Kneller, Otto von Passau, dans Kirchenlexikon, t. ix, 1895, col. 11851187 ; F. Mcrshman, Otto o/ Passan, dans The catholic encyclopédie, t. IX, New-York, 1911, p. 359-360 ; Pli. Strauch, Otto von Passau, dans Allgenieine deulsche Biographie, t. xxiv, Leipzig, 1887, p. 741-711 ; Hurter, Nomenclator 3 8 édit., t. ii, col. 725-726 ; L. Hain, Reperlorium bibliograpnicum, n. 12 127-12 130 ; W. A. Copinger, Supplément to Hain’s Reperlorium bibliographicum. t. II, n. 45 11 ; J. Græsse, Trésor de livres rares, t. v, Dresde, 1864, p. 63 ; Pr. Proctor, An index to the early printed books in Hic British Muséum, n. 1680 et 10 060 ; G. W. Panzer, Annalen der altern deutschen Literatur, Nuremberg, 1788-1802, n. 601 ; Campbell, Annales de la typographie néerlandaise au XVe siècle. La Haye, 1874, n. 1342-1343 ; Brunet, Manuel du libraire, t. IV, Paris, 1863, col. 259 ; K. F.ubcl, Geschichte der Oberdeutsehen Minorilenprovinz, Wurzbourg, 1886, p. 31.

A. Teetært. OTLOH DE SAINT-EMMERAN, moine du xie siècle (1010 ?-1070). — I. Vie. IL Œuvres.

I. Vie.

Les nombreux renseignements que ce personnage fournit sur lui-même dans plusieurs de ses écrits permettent de reconstituer assez complètement son curriculum vilæ. II est né vers 1010 dans la région de Freising (Haute-Bavière), a été élevé au couvent de Tegernsee, puis, à partir de 1024, à celui de Hersfeld. Contrarié par son père dans son dessein de se faire moine, il reste d’abord dans le clergé séculier. Diverses difficultés l’amènent à se réfugier au monastère de Saint-Emmeran, à Ratisbonne, où il séjourne d’abord comme hôte, puis finalement comme moine en 1032. Il y remplit presque aussitôt les fonctions d'écolâtre. A la suite d’assez vives contestations avec son abbé, il est amené, en 1062, à demander asile au couvent de Fulda, où il était bien connu depuis la visite qu’il y avait faite en 1054. Il finit toutefois par revenir à Ratisbonne, non sans s'être arrêté quelque temps au monastère d’Amerbach. C’est à Saint-Emmeran qu’il passa les dernières années de sa vie ; il a dû y mourir peu après 1070.

II. Œuvres. — Dans une sorte d’autobiographie, Otloh a pris soin de conserver la liste des ouvrages publiés par lui, avec des indications sur les circonstances où ces ouvrages virent le jour. Voir Liber de templulionibus, part. II, P. L., t. cxlvi, col. 51-58. Cette notice littéraire est rédigée suivant l’ordre chronologique ; on peut la suivre en la modifiant quelque peu pour éviter des répétitions. La majeure partie de l'œuvre d’Otloh est formée par des exhortations relatives à la vie spirituelle ; une autre partie comporte des récits hagiographiques. Nous les étudierons successivement.

1° De doctrina spiriluali (P. L., t. cxi.vi, col. 263293). — C’est une exhortation, en vers hexamètres, divisée en trente-neuf chapitres d’inégale longueur. Les considérations générales propres à amener le chrétien et surtout le moine à pratiquer la vie spirituelle sont coupées, c. xiv-xvii, par le récit des

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