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ORIENTALE (MESSE). RIT BYZ., CONSÉCRATION


ayant pris du pain dans ses mains saintes et immaculées, mains saintes, pures et l’ayant élevé vers vous, immaculées, ayant rendu Dieu le Père, ayant rendu grâces et l’ayant béni, sancgrâces, l’ayant béni, sanctilié et rompu, il le donna tifié et rompu, il le donna à à ses saints disciples et apô- ses saints disciples et apôtres en disant : Prenez, mantrès en disant : Prenez… gez, ceci est mon corps, qui pour vous est rompu pour la rémission des péchés. Amen.

Pareillement aussi le calice Pareillement ayant pris le après avoir soupe en disant : calice, plein du fruit de la Buvez-en tous, ceci est mon vigne, et ayant fait le mésang, celui de la nouvelle, lange, rendu grâces, l’ayant alliance, qui pour vous et béni et sanctilié, il le donna pour beaucoup est répandu à ses saints disciples et pour la rémission des péchés, apôtres en disant : Buvez en Amen. Cf. dom Moreau, Les tous… anaplwres… p. 44-49.

Il est à remarquer que la formule commence par in qua nvcle et se termine par l’Amen après chaque consécration. C’est le peuple qui le dit et ainsi participe-t-il à ce sacrifice que l'Église ofïre à son intention. Il n’est pas question que le Christ ait élevé ses regards vers le ciel. Le parallélisme à la fin de la consécration du pain est emprunté à la seconde consécration. Cela est propre à la liturgie orientale : i qui pour vous est rompu pour la rémission des péchés… »

Il ne semble pas que les mots « et ayant fait le mélange », dans la consécration du calice, d’après l’anaphore de saint Basile, signifient le mélange de plusieurs espèces de vin pour en améliorer le goût, comme le dit M. Charon, op. cit., p. 88, en note ; mais il s’agit plutôt du mélange de vin et d’eau. Les liturgies syriaques, on l’a vu plus haut, en font une mention claire. Aussi les Byzantins ont-ils eu de longues discussions avec les Arméniens, sur la nécessité de mettre quelques goultes d’eau dans le calice.

c) L’anamnèse. — La liturgie de saint Basile rappelle la recommandation du Christ que nous trouvons dans saint Paul, I Cor., xi, 26 :

Faites ceci en mémoire de moi. Toutes les fois, en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez ce calice, vous annoncez ma mort, vous confessez ma résurrection ».

Une légère variante existe avec le texte de saint Paul qui est en style indirect et ne parle pas de la résurrection.

L’anamnèse est un vrai symbole rappelant les grands événements de la vie du Christ, jusqu'à son second avènement.

En tout et par tout, nous vous offrons ce qui est à vous, de ce qui est à vous.

d) L’epiclèse. — Le prêtre et le diacre s’inclinent trois fois, profondément et demandent au Père l’envoi du Saint-Esprit.

Le diacre : Seigneur, bénissez le pain saint.

Le prêtre (bénit l’hostie et dit) : Et faites ce pain le corps précieux de votre Christ.

Le diacre : Ainsi soit-il. Seigneur, bénissez le saint calice.

Le prêtre : Et ce qui est dans ce calice le sang précieux de votre Christ :

Le diacre : Ainsi soit-il. Seigneur, bénissez l’un et l’autre.

Le prêtre : Les changeant par votre Saint-Esprit.

Le diacre : Ainsi soit-il (trois fois).

Le prêtre : Afin qu’ils soient pour les communiants la purification de l'âme, la rémission des péchés, la communication du Saint-Esprit… Cf. Charon, op. cit., p. 51-52.

Pour le texte et la question de l’epiclèse, cf. art. Épiclèse, t. v, col. 194 sq.

e) Les diptyques. — De même que dans la liturgie syriaque, le prêtre en rappelant le souvenir des saints, confesseurs, martyrs, patriarches et celui de la sainte Vierge, demande leur intercession, tandis qu’il prie aux intentions des vivants et des morts. Voir à ce

DICT. DE THÉOI.. CATHOL.

propos les paroles de saint Cyrille de Jérusalem, citées plus haut, col. 1457. Toutes les intentions, que l’on a remarquées dans les litanies du diacre, reviennent. En somme c’est le mémento des vivants et des morts de la liturgie romaine. Outre les intentions pour l'évêque et le patriarche, les uniates ont ajouté celles du pape.

Et de toutes les intentions de chacun et de tous et de toutes. Le chœur : et de tous et de toutes.

Encore une fois l’on constate l’union du peuple à la prière de l'Église, au sacrifice. Le diacre s’assure que pas une intention n’a été oubliée.

/) Prière catholique. — Le prêtre prie de son côté à voix basse pour la cité, ses habitants, les malades, les captifs, les voyageurs.

Après la bénédiction du prêtre on tire le rideau. Le diacre prie avec le peuple ; d’abord il remercie Dieu, puis il fait des demandes générales « catholiques », auxquelles le peuple répond Kyrie eleison ; quant au prêtre, il fait une prière dans le même sens, mais derrière le voile de l’iconostase. On remarquera, dans les différentes litanies, le rôle prépondérant du diacre qui occupe le peuple, ainsi que les prières simultanées du prêtre et du diacre.

En retour du sacrifice, le diacre demande la grâce divine, le don du Saint-Esprit, l’unité de la foi, la paix. Charon, ibid., p. 53-57.

g) Le Pater. — Le prêtre introduit le Pater qu’un lecteur récite et le prêtre le termine ainsi : « parce que c’est à vous qu’appartient la royauté, la force et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. » Sur cette eephonèse voir plus haut le Pater dans le rit syriaque.

[Le sacrifice dans le rit arménien. — Voici les paroles de la consécration :

Il prit le pain, entre ses mains saintes, divines, immaculées et vénérables, et lorsqu’il eut rendu grâces, et l’eut béni, sanctifié et rompu, il le donna à ses saints disciples et apôtres, en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps, qui est rompu pour vous et pour plusieurs pour la rémission des péchés. »

Les clercs : Amen.

Le diacre : Seigneur, bénissez-nous.

Le prêtre : Pareillement, il prit le calice qu’il bénit et le présenta à ses fidèles et saints disciples qui étaient réunis avec lui, en disant : « Buvez-en tous. Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance qui est versé pour vous et pour plusieurs pour la rémission des péchés. »

Les clercs ; Amen. Père céleste, qui avez livré votre Fils en holocauste pour nous, en le chargeant du poids de nos dettes, par l’effusion de son sang, nous implorons voire miséricorde, en faveur de votre troupeau.

Pour l’epiclèse le prêtre bénit trois fois l’hostie en répétant trois fois l’invocation et le diacre répond par trois Amen ; il fait de même sur le calice et récite trois fois, sur les deux ensemble, cette prière :

Par l'œuvre duquel (de l’Esprit-Saint) vous ferez du pain et du vin consacrés, le corps et le sang véritable de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en les transformant par votre Esprit-Saint. Dulaurier, op. cit., p. 145-149 ; Lapostolest, op. cit., p. 35-39.

II est à remarquer que la consécration ne commence pas par la formule habituelle in qua nocle. Belevons aussi la belle prière des clercs, après la consécration du c ; ilice. A l’epiclèse, le prêtre demande la transformation du pain consacré et il répète trois fois la demande sur chaque élément et trois fois sur les deux et le diacre répond amen (9 fois).

Aux diptyques, on trouve une liste de noms d’apôtres, d’anachorètes, d’empereurs. Le célébrant fait mémoire de ceux qui se sont recc mm ondes à ses prières : c’est une formule qui se trouve dans la liturgie syriaque. Pendant le Pater le diacre encense les clercs et l’assistance. Le prêtre récite à voix basse un

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