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OPSTRAET — OPTAT DE MILÈVE


./la/ ?? muniens, adversus nolnni nimii rigoris et calumnias quibus llieologos belgas aspersit Francolinus jesuita, contra nimium rigorcm munitus, in-12, Liège, 1700 ; dans cet écrit, l’auteur s’applique à montrer que la doctrine des théologiens belges n’est pas trop rigoriste et que celle de ses adversaires est en opposition formelle avec l’esprit de l’Église, et il dénonce la doctrine des jésuites (Journal des Savants, du 1C juillet 1708, p. 401-401, et Goujet, Bibliothèque des auteurs du XVIIIe siècle, t. ii, p. 153-198). — Ad iirones in Academiis et episcoporum seminariis llicologiæ alumnos institutiones theologicse, in-8°, Liège, 1705-1706 (Goujet, ibid., t. ii, p. 102-152). — Paslor bonus, seu idea, officium, spiritus et praxis pastorum, in-12, 1087 et 1699 : cet écrit a été traduit en français par Hermant, curé de Maltot en Normandie, 2 vol. in-12. — Thcologus cliristianus, sive ratio studii et vitæ instituendse a theologo, "in-12, Louvain, 1692 et 1697, traduit par André de Bochesnc et imprimé à Paris sous le titre : Le directeur d’un jeune théologien, in-12, Paris, 1723. — De quæstionc Facti.lanseniani variée quæîtiones juris et responsa, in-8°, Anvers, 1708, condamné le 3 avril 1708. — Qusesiiones de Constitutione Unigenitus, in-8°, Anvers, 1719 : il y a 25 questions. — Institutiones theologicee de actibus humanis, 3 vol. in-12, 1709. — Tlteologiæ dogmaticæ, moral is, praclicæ et scholasticse pars prima… 3 vol. in-12, Louvain, 1726. — Antiquæ facultatis theologiæ Lovanicnsis discipuli ad eos qui Lovanis sunt de declaratione sacræ facultatis I.ovaniensis recentioris circa constitutionem Unigenitus, in-12, Louvain, 1717 : la troisième et dernière partie attaque l’infaillibité du pape. — De locis theologicis dissertationes decem theologi Lovaniensis, 3 vol. in-12, Lille, 1738, revu et remanié par Phil. Verhulst. La plupart des œuvres d’Opslraët ont été réimprimées à Venise, comme l’annoncent les Nouvelles ecclésiastiques du 24 avril 1775, p. 68. On y trouve quelques-uns des très nombreux opuscules que ce théologien fécond publia contre Mayer, Dælman, Parmentier, le P. Désirant, Denys… sur les matières alors controversées.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxi, p. 304 ; Moi-cri, Le grand dictionnaire historique, edit. de 1759, t. viii, p. 79-80 (cite la plupart des écrits d’Opstraët) ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 236-238 ; Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité au XVIIÏe siècle, V partie, p. 65-06 et Supplément, p. 271273 ; Goujet, Bibliothèque des auteurs du XVIIIe siècle, t. ii, p. 102-198 ; Delvenne, Biographie du royaume des Pain-Bas, 2 vol. in-8°, t. ii, Liège, 182 :), p. 200-201 ; de Beçdelièvre, Biographie liégeoise, 2 vol. in-12, t. ii, Liège, 1837, p. 336-338 ; Goethals, Histoire des lettres, des sciences et des arts en Belgique, t. iii, Bruxelles, 1842, p, 190-217 ; Analectes pour servir à l’histoire ecclésiastique de Belgique, t. xxi, Louvain, 1888, p. 95-96 et 309-324 ; Biographie nationale belge, t. XVI, col. 243-245 (reproduit à peu près Moréri) ; Kirchenlexicon, t. ix, col. 930-932 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, 3e édit., col. 723-724 et 1070.

J. Carreyre.

    1. OPTAT DE MILÈVE (Saint)##


OPTAT DE MILÈVE (Saint), ainsi nommé de la ville de Milève (Mila) en Afrique, iv c siècle. — En tête d’un ouvrage qui se propose de répondre aux dillicultés faites par les donatistes aux catholiques se lit, dans Ici meilleurs manuscrits, ce simple titre : Optât i Milibitani libri numeri VII. Les autres titres que l’on rencontre : De schismate donatislarum, Contra Parmenianum donatistam sont d’invention moderne.

I. Le personnage.

La personne de cet Optât de Milève est peu connue. Saint Jérôme, son premier témoin, écrit de lui, en 392 : Optalus Afer episcopus Milevitanus ex parte catliolica scripsit Valenliniano et Valenle principibus adversus donatianæ partis calumniam libros sex, in quibus asserit crimen dona tianorum in nos fulso relorqueri. Devir. ill., 110, P. L., t. XXIII, col. 705. Saint Augustin en fait mention à diverses reprises et parle de lui et de son ouvre avecestime ; par exemple : Legant qui volunt quæ narret et quibus documenlis quam milita jursuadeal venerabilis mernoria : Milevitanus episcopus callwlicæ cominunionis Optalus. Cont. epist. Parmeniani, 1, iii, 5, P. L., t. xliii, col. 37 ; cf. De doctrina christiana, II, xl, 61, t. xxxiv, col. 63 ; De unit. Lccles., xix, 50, t. xliii, col. 430. Il a abondamment exploité son œuvre lors de la controverse antidonatiste ; les donastistes eux-mêmes s’y sont référés à la grande conférence de 411. Brème, collât., 1 1 L, xx, 38, ibid., col. 647 ; Addonat. posl collât., xxxi, 54, ibid., col. 685 ; August. Epist., cxli, 9, t. xxxiii, col. 581. Un siècle plus tard, saint Fulgence de Ruspe compare Optât de Milève à Augustin d’Hippone et à Ambroise de Milan. Ad Monim., ii, 13, 15, t. lxv, col. 193, 195. Mais, pour précis qu’ils soient, ces rcnscigi ements sont peu explicites. On en tirera qu’Optât était évêque de Milève (aujourd’hui Mila à une trentaine de kilomètres au N.-O. de Constanline), dans la seconde moitié du iv° siècle ; selon toute vraisemblance, il était mort en 392 ; Augustin ne l’a certainement pas connu vivant. Comme la date de la composition de son grand ouvrage peut se fixer autour de 366, comme à ce moment il est évêque depuis plusieurs années, il faut bien le faire naître vers 320. C’est tout ce que l’on peut dire de lui.

IL L’œuvre. — 1° État du texte. — Sous sa forme actuelle l’ouvrage d’Optat comporte sept livres ; mais nous avons vu que saint Jérôme n’en connaissait que six. Le livre VII, d’ailleurs, se laisse assez facilement séparer des six premiers, et donne à première lecture l’impression de n’avoir pas été rédigé du même jet. Les matériaux qui le composent ne sont pas homogènes et, dans sa belle édition, E. du Pin avait déjà renvoyé en appendice trois longs morceaux qui lui paraissaient de toute évidence interpolés. Cf. dans P. L., t. xi (qui reproduit cette édition), col. 1098, 1101, 1104, morceaux qui sont détachés de col. 1083 B, 1084 B, 1085 A. — P. Monceaux a proposé au sujet de la composition de ce 1. VII une hypothèse qui rend assez bien compte de la contexture actuelle. Postérieurement à la première apparition de l’ouvrage, quelques critiques furent laites à celui-ci dans le camp donatiste. Pour y répondre, Optât entreprit une revision de son travail. D’une part il retoucha un certain nombre de passages dans les six premiers livres, compléta par exemple, t. II, c. m et iv, les deux listes des papes et des évêques donatistes de Rome ; d’autre part il commença la rédaction d’un supplément où il voulait insister sur un aspect nouveau de la question. Mais il n’eut pas le temps de mettre au point sa rédaction. Cette nouvelle édition qu’il avait entreprise fut publiée par un autre : quelque clerc de son entourage, exécuteur testamentaire ou mandataire bénévole. Malheureusement, le disciple a trahi le maître en croyant servir sa mémoire. Plusieurs morceaux de l’Appendice ont été insérés dans le livre III ou ailleurs, tout en continuant à figurer dans lelivreVII III, xii = VII, v : voir l’apparat critique de Ledit. Ziwsa, p. 99, 1. 10, et la note a de P. L., col. 1093). D’autres morceaux, surtout le c. i ont été lourdement interpolés (ce sont les morceaux signalés ci-dessus d’après E. du Pin). Ces interpolations doivent être fort anciennes puisqu’elles se retrouvent dans tous nos manuscrits. Comme la plupart des transpositions, elles sont probablement l’œuvre du clerc africain qui donna la seconde édition. D’où l’aspect incohérent du t. VII, mélange de fragments authentiques, de morceaux utilisés ailleurs et d’amplifications parasites. « I.’inco-