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OLIVER
OLIVIER MAILLARD
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- OLIVER (Jean d’)##
OLIVER (Jean d’), frère mineur déchaussé.
(† 1599). — Né à Valence, il entra chez les frères
mineurs déchaussés de la province de Valence et
passa ensuite à celle des îles Philippines, où il devint
définiteur. Prédicateur célèbre et grand théologien,
Jean d’Oliver nous a laissé plusieurs ouvrages : 1.
Duodecim tractatus : de beneficiis ; de vitæ humanæ
miseriis ; de beatitudinibus ; de quatuor novissimis ;
de peccatis ; de pœnilentia ; de eleemosyna ; de ss. sacramento
eucharisties et communione ; de fide ; de
charitate ; de consideratione ac meditatione et de quindecim
mysteriis ss. rosarii ; — 2. Quatuor calechismi :
de bonis moribus christiani ; de doclrina christiana et
ejus negligentia ; de modo communicandi et de modo
baptizandi infidèles ; — 3. Dialogus de conjessione ;
— 4. Catalogua indulgentiarum ; — 5. Sermocinationes variæ, imprimées à Manille ; — 6. Plalicas sobre los principales mislerios de nueslra sanla Fe ; — 7. Ars linguse tagulse ; — 7. Diccionario tagalog-espanol, escrilo por et Fr. Juan de Plasencia, perfeccionado’y aumentato por et Fr. Juan de Oliver.
J. H. Sbaralea, Supplementum ad seriptores trium ordinum S. Francisci, 2e édit., Rome, t. ii, 1921, p. 108-109.
A. Teetært.
- OLIVIER CONRAD##
1. OLIVIER CONRAD, frère mineur de la
province de Paris. — Originaire de Meaux, il doit avoir
vécu pendant la première moitié du xvie siècle et il
est mort vers 1516. Il a composé les ouvrages suivants :
1. Le Mirouer (miroir) des pécheurs, imprimé à
Paris, s. d. D’après la préface de l’auteur, cet ouvrage
doit avoir été publié en 1526. Nous y lisons : « Ex
cœnobio Magdunio ad Ligerim (Mehun-sur-Loire),
idibus decembris, anno a nalali christiano millesimo
quingenlesimo vigesimo sexto. » — 2. La vie, faicts et
louanges de saint Paul apostre, Paris, 1546 ; — 3.
Fpigrammata, oraliones ad superos et epicedia, Paris,
1510 ; — 4. Xenia, Paris, 1510 ; — 5. Penthalogus :
Saphicum carmen de conceptione Virginis Christijeræ,
Paris, 1510 ; — 6. Odee aliquot de preefîguratione,
conceptione, nativitate, assumplione B. V. Mariæ,
una fdii Jesu vilam compleclenles, miraculum ejusdem
virginis in defendendo ab hostibus oppidulo quod
nunc pars est Aureliæ urbis : historia D. Scbastiani
libri II, cum aliis nonnullis, Orléans et Paris, 1530 ; —
7. La vie et louenge du benoist sainct Joseph espoulx
de la très sacrée vierge Marie mère de nostre saulveur
Jésus, Lyon, s. d., mais pas avant 1535.
L. Wadding, Seriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 181 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad seriptores trium ordinum S. Franscisci, 2e édit., t. ii, Rome, 1921, p. 298 ; J. Ch. Brunet, Manuel du libraire, t. ii, Paris, 1861, col. 230-231, et Supplément, t. i, Paris, 1878, col. 290 ; A. Possevin, Apparatus sæer ad seriptores Veleris et Novi Testamenti, t. ii, Cologne, 1608, anno 1564.
A. Teetært.
- OLIVIER MAILLARD##
2. OLIVIER MAILLARD, frère mineur de
l’observance (xve siècle). — Né à Juigné, en Bretagne,
vers 1430, il prit probablement l’habit franciscain
chez les observants de la province d’Aquitaine. Il y
exerçait les fonctions de vicaire provincial, quand,
le 2 juin 1487, il fut élu vicaire général des provinces
transalpines. Réélu deux fois, dans la suite, à la même
charge, il se démit définitivement au chapitre général
du 15 mai 1502. Il se retira à Toulouse où il
mourut le 22 juillet 1502, au couvent de Sainte-Mariedes-Anges.
Prédicateur célèbre et recherché, il exalta
la brutale franchise du sermonnaire, combattit avec
succès et extirpa les vices du peuple et força les
femmes à se vêtir avec plus de modestie. L’impression
qu’il produisit sur ses auditeurs fui extraordinaire.
S’attaquant principalement aux abus regrettables
de son époque, il n’épargna personne et ne
recula pas, quand il s’agit de condamner les cruau
tés de Louis XL II prit aussi la défense de Jeanne de
Valois contre le duc d’Orléans ; Innocent VIII,
d’autre part, chargea Maillard, en 1488, d’amener le
roi de France à abolir la Pragmatique Sanction.
Il échoua malheureusement dans cette dernière mission.
Olivier Maillard a laissé de nombreux ouvrages, parmi lesquels les sermonnaires occupent à coup sûr la place d’honneur : 1. Sermones de advenlu, quadragesimales et dominicales, en trois volumes. La première édition de ces trois parties est celle de Paris, en 1497 et 1498, in-4°, chez Ant. Gaillaut et Louis Martineau. Ces mêmes sermons ont été réimprimés plusieurs fois à Paris, pour Jean Petit, de 1506 à 1522, in-8°, et aussi à Strasbourg et à Lyon, à diverses époques et en différents formats, telles sont les éditions de Lyon, en 1498 et 1503 ; à Paris en 1500, 1511-12 et 1516 ; à Strasbourg, en 1506 et 1512 ; — 2. Sermones de sanctis, Paris, 1507, 1508 et 1510 ; — 3. Novum diversorum sermonum opus, haclenus non impressum, quod merito supplementum priorum sermonum jam dudum impressorum poteril nuncupari, Paris, 1518, in-8° ; — 4. Sermones de adventu quadragesimales, dominicales et de peccati slipendio et gratie premio, etc. Parisiis declamali, Lyon, 1503 ; — 5. Sermones dominicales, 2 vol. in-8°, Paris, 1515-1516 ; — 6. Quadragesimale, conscriplum posl faclum sermonum ex ore ipsius reverendi patris Oliverii Maillardi… déclamation coram illustrissimo archiduce in oppido Brugensi, anno domini 1501, Paris, sans date ; — 7. Sermon /ait lan mil cinq cens le cinqiesme dimence de Quaresme en la ville de Bruges ; la première édition ne porte ni date, ni lieu ; la deuxième a été publiée à Anvers, en 1503, in-4° ; c’est un livret rare et très recherché ;
— 8. Sermon presché à Bruges en 1500 et autres pièces, avec une notice par M. Labouderie, Paris, 1826, in-8° ; — 9. Opus quadragesimale, Paris, 1506, in-8°, 1513 et 1518. Ce volume comprend le carême prêché à Nantes. Tous ces sermons ont été recueillis avec plus de soin que l’on ne l’avait fait jusqu’alors, et probablement tels qu’ils furent prononcés. Les morceaux à effet y sont presque toujours précédés d’un signal de gestes exprimé par les mots : clama, percute pedibus ; ce qui vaut bien, comme l’a dit M. Labouderie, les trois hem en vedette qui marquent, dans le sermon français, prêché à Bruges, les endroits où l’on pouvait tousser.
Parmi les ouvrages ascétiques, attribués à Olivier Maillard, il faut citer : 1. Histoire de la passion douloureuse de nostre doulx sauveur et rédempteur Jhesus rememoirée es sacres et saintz misleres de la messe, Paris, 1493, in-4° ; — 2. La recolalion de la 1res piteuse passion de nostre seigneur J.-C, représentée par les saincts et sacres mystères de la messe et prechee devant le Grand Maistre de France, en sa ville de Laval, Paris, vers 1520, in-4° ; — 3. La conformité et correspondance très dévote des sacres et sainetz misleres de la messe a la passion de notre doulx saulveur et rédempteur Jesus-Christ, nécessaire a tous ceulx et celles qui dévotement veullent ouyr la dicte messe, Paris, 1552, in-8° ; — 4. Passio domini noslri Jesu Xrisli Parisius declamala, sans date, ni lieu, in-8° ; — 5. Histoire de la Passion de Jésus-Christ, composée en 1490, par le R. P. Olivier Maillard, publiée en 1828 comme monument de la langue française au XVe siècle, avec une notice sur l’auteur, des notes et une table des matières, par (i. Peignot, Paris, 1828, in-8° ; - 6. L’instruction et la consolation de la vie contemplative, Paris, sans date, mais avant 1500, in-1° ; 7. La confession de frère Olivier Maillard, Paris, 1481, in-8. Cette édition est très rare et la plus ancienne que l’on connaisse de cet ouvrage qui, dans la suite, a été fréquemment réimprimé, généralement sans lieu ni date. On con-