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ŒCOLAMPADE — OFFICE (CONGRÉGATION DU SAINT-)


Biographies.

 Herzog, Leben Joh. Œkolumpads und

die Re/ormation der Kirche zu Basel, 2 vol., 1843 ; Hagenbach, Œcolampads Lcben und ausgewàhlte Schri/ten, 1859 ; Fehleisen, Joh. Œkolampad, Festschrift, Weinsberg, 1882 ; Burkhardt, Dr. Joh. Œcolampad, dans Bilder aus der Geschichte Basels, t. iii, Bâle, 1879. — Voir aussi : W. Kôh1er, Das Marburger Religionsgespràch, 1529, Leipzig, 1929.

L. Cristiani.

ŒHNINGER Isaac, capucin de la province de Bavière (xviie siècle). — Originaire d’Ochsenfurt, il fut avant tout un grand prédicateur et un bon théologien. Il exerça les charges de gardien et de définiteur et mourut à Munich, le 29 novembre 1681.

Isaac publia une traduction latine du célèbre ouvrage du Père François Louis d’Argentan, capucin français : Conférences Ihéologiques et spirituelles du chrétien intérieur sur les grandeurs de Dieu, de Jésus-Christ Dieu-Homme et de la très sainte vierge Marie, sous le titre : Consultationes theologicæ R. P. Francisci Ludovici Argentaniensis Ord. Capuc. Normandiæ provinciæ, t. i, De altribulis divinis, Augsbourg, 1701 ; t. ir, De excellentiis Christi, Augsbourg, 1723 ; t. iii, De prærogativis B. V. Mariée, Augsbourg, 1726. Il fournit du même ouvrage une traduction allemande, intitulée : Theologische Bedænken eines andæchtigen Christen, Augsbourg, 1736 et 1761. L’ouvrage de Louis d’Argentan, aussi bien dans les traductions que dans la langue originale, fut vivement recherché et hautement apprécié non seulement par les théologiens, mais aussi par les prédicateurs. Isaac composa encore une Vita S. Sebasliani marlyris per cmblemata una cum documentis moralibus, Augsbourg, 1693, et une série de sermons sur la Sainte Vierge : Prediglen ùber die Tilel der seligsten Jungfrau in der auretanischen Litanei, Wurzbourg, 1703.

Bernard de Bologne, Bibliotheca scriplorum capuccinorum, Venise, 1747, p. 160-161 ; Edouard d’Alençon, Bibliotheca mariana ordinis capuccinorum, Borne, 1910, p. 35 et 49 ; A. Eberl, Geschichte der Bayrischen Kapuziner-Ordensprovinz, Fribourg-en-B., 1902, p. 293 ; A. Zawart, 771e hisiory of franciscan preaching and of franciscan preachers, (Franciscan studies, n. vu), NewYork, 1928, p. 537.

A. Teetært.

ŒUVRES (BONNES). — Voir Mérite.

ŒUVRES SERV ILES. — Voir Dimanche.

    1. OFFICE (CONGRÉGATION DU SAINT-)##


OFFICE (CONGRÉGATION DU SAINT-). —

Dans l’article Congrégations romaines, publié en 1907, une demi-colonne a été consacrée à la S. Congrégation de l’Inquisition ou du Saint-Office (t. iii, col. 1111-1112). Nous voudrions compléter cette trop courte notice et surtout la mettre en harmonie avec les dispositions législatives récentes. Après une brève histoire de cette congrégation, nous exposerons la discipline actuelle.

I. Histoire de la Congrégation-du Saint-Office. — Cette congrégation s’appela également, jusqu’en 1908, Congrégation de la suprême Inquisition ou Congrégation de la sainte Inquisition romaine et universelle. La bulle Sapienti consilio de Pie X (29 juin 1908) et le Code de droit canonique (can. 247) ne lui donnent pas d’autre appellation que celle de Congrégation du Saint-Office.

1° « Le véritable acte de naissance du Saint-Oflice porte la date du 21 juillet 1542. C’est la constitution L.icet ab initio du pape Paul III. Celle-ci, provoquée par le souci d’opposer une barrière aux progrès de la Réforme protestante, porte création d’une commission de six cardinaux, munis des pouvoirs les plus larges pour découvrir et contraindre les fidèles que séduisaient les nouvelles idées. Il s’agissait là d’une commission permanente, siégeant à Rome, et dont la compétence ne se heurtait à aucune limite territo riale : espèce de tribunal sans appel, attirant à lui les causes touchant la foi, mais ayant qualité pour désigner, partout où il l’estimerait utile, des juges qui en connaîtraient sur place. Les anciens tribunaux dominicains ou franciscains (de l’inquisition romaine) gardaient leur activité. Ce n’était donc pas une transformation de l’Inquisition préexistante, mais bien une création nouvelle, répondant à une conception nouvelle de gouvernement. Alors que la vieille inquisition papale fonctionnait avec un personnel presque innombrable, disséminé dans toute la chrétienté, recruté parmi de simples religieux et travaillant en somme sans grande cohésion, la commission instituée par Paul III, la Suprême et Universelle inquisition, consistait en un organisme central, formé de princes de l’Église en nombre restreint, chargés de surveiller, de Rome même et sous les yeux du pape, non pas tel ou tel canton de la chrétienté, mais l’univers catholique tout entier, afin d’y maintenir la foi par des moyens constamment mis au point. La primitive inquisition a disparu ; la commission cardinalice créée en 1542 reste vivante : malgré les retouches de détail qu’elle a pu subir depuis le xvie siècle, elle garde la même physionomie générale : c’est notre Saint-Office. » V. Martin, Les Congrégations romaines, Paris, 1930, p. 40-41. Sur les tribunaux de l’inquisition et leur procédure, voir l’article Inquisition, t. vii, col. 2016-2068.

2° Les successeurs de Paul III, et tout particulièrement Pie IV (const. Pastoralis officii, 14 oct. 1562 ; Rom. Pontifex, 7 avril 1563, etc.) et Pie V (Motu proprio Inter multipliées, 21 déc. 1566, etc.) complétèrent son œuvre, et la Congrégation de la Sainte Inquisition fut inscrite dans la constitution Immensa de Sixte-Quint (22 janvier 1588) comme la premièie des quinze congrégations, entre lesquelles étaient réparties les affaires étudiées en cour de Rome. La compétence de cette congrégation y était ainsi exprimée. Congregationem S. Inquisitionis hæretiese pravitatis magna prædecessorum providentia tanquam firmissimum catholicæ fidei propugnaculum in Urbe institulum… nos quoque confirmamus et corroboramus, illiusque omnia instituta omnesque et singulas facilitâtes a romanis pontificibus prædecessoribus nostris cardinalibus ad eam Congregationem pro tempore deleclis concessas, omnemque auctoritalem et potestatem eis communicatam, scilicet : inquirendi, citandi, procedendi, sententiandi, et defmiendi in omnibus causis, tam hæresim manifestant, quam sehismata, apostasiam a fide, magiam, sortilegia, divinationes, sacramentorum abusus, et quæcumque alia, qum etiam præsumptam hæresim sapere videntur, concernentibus…, confirmamus. Le Saint-Office pouvait exercer ses pouvoirs non solum in Urbe, et Statu lemporali nobis et huic sanctæ Sedi subjecto, sed etiam in universo terrarum orbe ubi christiana viget religio, super omnes patriarchas, primates, archiepiscopos et alios inferiores, ac inquisitores, quoeumque privilegio illi sujfulti sint…

3° L’organisation, la compétence et le fonctionnement du Saint-Office n’ont guère varié au cours des siècles. La constitution de Sixte-Quint avait posé le principe de la compétence du Saint-Office en tout ce qui concerne l’orthodoxie de la doctrine : Quæcumque alia, quæ etiam prsesumptam hæresim sapere videntur ; il n’y eut qu’à tirer les conséquences de ce principe pour en déduire que le Saint-Office avait mission de veiller en tout à la pureté de la foi et des mœurs. Doctrines fausses, téméraires, dangereuses, exprimées dans des livres, ou enseignées de vive voix ; dévotions nouvelles, révélations privées, superstitions, sortilèges, magie, divination, délits commis par un prêtre dans l’administration des sacre-