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OCTAVIEN PRÆCONIUS — ODILON DE CLUNY

3. Expositio perlucida in orationem illam obscuram, seu offertorium mysteriosum, quod in missa defunctorum pio ritu canitur : Domine Jesu Christe rex gloriæ, Naples, 1570 ; 4. Præconium Sacramenti, hoc est disputatio (? dispositio) et præparatio ad altissimum eucharistiæ sacramentum, Palerme, 1566, et Naples, 1566. D’autres intitulent cet ouvrage : Tractatus de SS. Eucharistiæ sacramento ; 5. Officium septem principum angelorum ante thronum Dei assistentium, Palerme, 1564 ; 6. Discorso del sanlo sacramento dell’estrema unzione, Naples, 1567 ; 7. Adhortatio ad S. R. E. Collegium cardinalium super psalmum 57 pro celeriore Pontificis creatione, Rome, 1554 ; 8. Meditationes de peccatore converso, en italien ; 9. Adhortatio consolatoria pariter et devola ad III. et Excell. D. D. Joannem a Vega Siciliæ pro-regem pro obitu suæ conjugis ; 10. Expositio responsorii 3 noct. officii defunctorum : Libera me Domine de morte æterna, en italien, Palerme, 1566. — Quant aux sermons qu’Octavien aurait faits au concile de Trente, qui seraient mentionnés, d’après Sbaralea, Supplementum, t. ii, 2e édit., Rome, 1921, p. 293, dans l’Index orationum coheionumque Tridentini concilii, imprimé à Brescia, en 1562, et qui, d’après le même auteur, auraient été reproduits dans l’édition de Louvain en 1567, nous n’avons pu les trouver dans aucune édition.

L. Wadding, Annales minorum, t. xv, Rome, 1736, p. 272 ; Joseph Maria de Ancona, Annales minorum continuati, t. xix, Rome, 1745, p. 257, 402 et 417 ; L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 180 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, 2e édit., t. ii, Rome, 1921, p. 292-293 ; Bibliografia siciliana, t. ii, Palerme, 1881, p. 244 ; Evola, Storia tipogr.-letter. del secolo XVI in Sicilia, Palerme, 1878, p. 211 et 297 ; Ughelli, Italia sacra, t. viii, Rome, 1662, col. 311.

A. Teetært.

3. OCTAVIEN DE RAVENNE, surnommé Strambiatus, frère mineur conventuel (xvie.). — Né à Ravenne, vers 1524, il entra dans l’ordre des conventuels et y acquit le titre de docteur en théologie. Il enseigna successivement la philosophie à Turin, et la théologie à Padoue, à Rome et à Bologne, où il était régent des études. En 1563, alors qu’il professait à Bologne, il fut désigné pour assister au concile de Trente et, le 13 juin de la même année, le pape Pie IV, exhorta par lettre les habitants d’Avignon à accueillir avec sympathie le maître Octavien de Ravenne de l’ordre des conventuels. Il fut nommé, le 19 août 1563, ministre provincial d’Angleterre, où, à cause de l’hérésie, les conventuels étaient devenus peu nombreux ; il mourut à Bologne en 1596.

Octavien s’est rendu célèbre surtout par son enseignement philosophique et théologique et par ses ouvrages. Il s’est déclaré toujours et partout un admirateur et un disciple fidèle de Duns Scot, dont il a repris et défendu avec enthousiasme les thèses et les théories. En général, ses ouvrages ne constituent que des commentaires des œuvres du Docteur subtil. Ainsi nous avons de lui un commentaire de l’Opus Oxoniense de Duns Scot, intitulé : In IV libros Sententiarum seu in scriptum Oxoniense Jo. Duns Scoti Doctoris Subtilis commentarii, ainsi qu’un commentaire sur le premier livre des Sentences et sur les questions quodlibétiques de Duns Scot : Lectiones super primo Sententiarum libro et Super quæstionibus quodlibetalibus Scoti. Ces deux derniers commentaires auraient été composés à Bologne en 1562 pendant qu’il y était régent des études. Octavien a travaillé aussi à éditer les œuvres d’un des défenseurs les plus acharnés et des disciples les plus enthousiastes de Jean Duns Scot, à savoir Pierre d’Aquila, appelé encore : Scotellus. Cette édition porte comme titre : Opera Scotelli magistri Octaviani Ravennatis. Il a composé, ensuite, de nombreux traités : Tractatus de prædestinatione ; Tractatus de libero arbitrio ; Tractatus de symbolo fidei ; ainsi que des commentaires sur quelques livres philosophiques d’Aristote : Commentaria, 1. In logicam Arislotelis ; 2. In metaphysicam ejusdem ; 3. In libros ejusdem de anima. Il a écrit enfin une Expositio in physicam et une Lectura super prologum, tenue à Rome, en 1584. Au chapitre général de Rome, en 1617, il fut décrété de faire publier les ouvrages d’Octavien de Ravenne et, au chapitre provincial de Bologne, en 1620, on chargea le Père Octavien de Ravenne, le jeune neveu du précédent, de l’édition des œuvres théologiques et philosophiques de son oncle. Il paraît toutefois que les vœux des capitulaires n’ont pas été réalisés et qu’aucun ouvrage d’Octavien de Ravenne n’a été imprimé.

Joannes de Luca, Annales minorum continuati, t. xviii, Rome, 1740, p. 28 ; Joseph Maria de Ancona, Annales minorum continuati, t. xix, Rome, 1745, p. 440 ; L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 181 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. ii, 2e édit., Rome, 1921, p. 293-294.

A. Teetært.

ODESDUN ou ODESPUN ou ODESPUNG DE LA MESCHINIERE Louis (1597-1660 ?) naquit à Chinon en 1597 ; son père était maître des requêtes et conseiller ordinaire de Gaston, frère de Louis XIII. Entré dans l’état ecclésiastique, Louis Odesdun fut chanoine de Rennes et officiai métropolitain de Bretagne. L’assemblée provinciale de 1630 le choisit comme agent du clergé de France, mais, malgré cette élection, l’archevêque de Tours désigna Bernard de Sariac, abbé de Paimpont, contre lequel Odesdun publia une brochure en 1630. Le Mercure français, t. xvi, p. 573-591, reproduit cet écrit. Odesdun mourut vers 1660. — Odesdun publia, en 1638, un recueil en cinq livres des Actes des assemblées du clergé ; ce premier travail, très imparfait d’ailleurs, le fit désigner pour rédiger les Mémoires du clergé de France. Ces Mémoires parurent sous le titre : Actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France, recueillis et imprimés par le commandement de l’assemblée de 1645, 2 vol. in-folio, Paris, 1646. L’ouvrage fut continué en un volume in-4°, Paris, 1652 : ce dernier contient « tout ce qui s’est passé depuis l’assemblée tenue en 1650 et 1651. » Ces deux écrits renferment un très grand nombre de documents, réunis sans méthode. Dans le même temps, Odesdun rassembla les Actes des conciles de France depuis le concile de Trente, sous le titre de Concilia novissima Galliæ a tempore concilii Tridentini celebrata, in-folio, Paris, 1646. Aux conciles proprement dits, Odesdun a ajouté des avis et décrets des assemblées générales du clergé, en latin et en français.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxi, p. 163-164 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. de 1759, t. viii, p. 26 ; Salmon, Traité de l’étude des conciles et de leurs collections, in-4°, Paris, 1724, apprécie la collection d’Odesdun, p. 235-237.

J. Carreyre.

ODILON DE CLUNY (Saint), ainsi nommé du monastère de Cluny, dont il fut le cinquième abbé (962-1049). — Né en Auvergne, de la noble famille de Mercœur, Odilon fut agrégé de bonne heure au clergé de l’église Saint-Julien de Brioude ; désireux d’une vie plus parfaite, il entra en 991 à Cluny, où l’avait attiré l’abbé saint Maïeul. Peu après son temps de probation, il fut désigné par Maïeul comme son successeur ; la mort de celui-ci en 994 fit d’Odilon l’abbé de Cluny et le chef de l’importante congrégation monastique qui dépendait de la célèbre maison. Odilon administra celle-ci avec beaucoup d’habileté, fut en rapports suivis avec un grand nombre de papes et de