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NÉMÉSIUS D’ÉMÈSE

NEPOS

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H. A. Koch, Quellenunlersuchungen zn Nemesios von Emese, Berlin, 1921 ; O. Bardenhewer, Allkirchliche Literatur, t. iv, 1924, p. 275-280. — Ces travaux modernes ne doivent pas faire oublier ceux des vieux critiques ecclésiastiques : Tillemont, Mémoires, t. ix, p. 540-541 ; Fabricius-Harles, Bi’Mio(/ieca grtvca, t. viii, p. 448-452. Voir aussi les histoires de la philosophie grecque.

É. Amann.
    1. NENNICHEN Mathias##


NENNICHEN Mathias, né à Allenstein (Prusse orientale) en 159fi, entra en 1. Il dans la Compagnie de Jésus. Il travailla comme missionnaire clans les provinces d’Autriche et de Bohème, et mourut à Brunn le 4 décembre 1656. On lui attribue un Tractatus de communione sub utraque specie, paru à Glogau en 1626. Peut-être est-il l’auteur d’un petit traité de controverse antiprotestante roulant sur le thème Ubi scriptum est ? qui eut une très grande vogue (multiples éditions et traductions en diverses langues) au xviie siècle, et a même connu des rajeunissements au xviiie et au xix c siècle. La plus ancienne l’orme latine que connaisse Sommervogel porte le titre : Ad tritissimam in fidei controoersiis quæstionem Uui scriptum est ? catholicis vera, non tamen débita, acatholicis obtrusa sed jrivola responsio, Wurzbourg, 1668. Mais on connaît aussi un texte tchèque de 1638.

C. Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, 1894, col. 1622-1624 ; cf. t. ii, col. 151 ; t. iii, col. 704 ; t. ix, col. 715 ; Hurter, Nomenelalor, 3e édit., t. iii, col. 1024.

É. Amann.
    1. NEOPHYTE##


NEOPHYTE. — Ce mot grec, qui équivaut à « jeune plante », est employé au figuré par saint Paul, pour désigner un nouveau converti. I Tim., m, 6 (à rapprocher de I Cor., iii, 6-8, où l’apôtre compare le travail du missionnaire évangélique à celui du jardinier). Le mot est passé de là dans la langue ecclésiastique où il est devenu proprement le nom des nouveaux baptisés. Au passage cité, saint Paul recommandait à Timothée de ne point ordonner comme « épiscope » un néophyte, « de peur que, venant à s’enfler d’orgueil, il ne tombe dans la même condamnation que le diable. » De là est venu ultérieurement l’irrégularité qui, dans l’ancien droit, atteignait ceux qui avaient été baptisés à l’âge adulte. Cf. ici, t. vii, col. 2561. Le nouveau code a supprimé cette irrégularité ; il place néanmoins les néophytes, parmi ceux qui sont simpliciter impediti en ajoutant : donec, judicio Ordinarii, sufficienter probati fuerint. Can. 987, S 6.

.Mais l’empêchement en question a pris, à certains moments, une extension tout à fait inattendue. On en est venu à appeler « néophytes » ceux qui étaient nouvellement reçus dans l’état ecclésiastique ou dans un ordre religieux, et, par application du mot de saint Paul, interdiction a été faite d’admettre ces « jeunes recrues » aux ordres supérieurs avant un certain temps. Voir art. Interstices, t. vii, col. 2343. On a dit à cet article quel rôle a joué dans certains cas historiques ce grief d’être un néophyte : cas du pape Constantin en 768, de Photius en 857, et bien d’autres.

É. Amann.

NÉOPHYTE LE RECLUS (xii-xine siècle). Né à Leucara, l’ancienne Amathonte (Chypre), en 1134, s’enfuit à dix-huit ans au monastère de Saint-Jean-Chrysostome près du mont Couzzoventi. Employé d’abord à la vigne dans une métairie du monastère, puis nommé parecclésiarque au couvent, il aspire au repos de la contemplation que lui refuse son higoumène. Après bien des péripélies et des voyages (il parcourut la Palestine), il trouve dans son île, au flanc de la montagne qui domine Paphos, la retraite tant désirée, le 24 juin 1159. Les travaux d’aménagement terminés, il inaugure sa vie de reclus le 14 septembre 1160. En 1170, Basile Cinnamos, l’évêcpie de

Paphos, l’ordonne prêtre. Un à un, les disciples lui arrivent, des cellules se construisent, puis enfin une église dédiée à la Précieuse Croix. Le monastère est achevé en 1183 et sa cellule lui vaut le nom de’ExYAStaTpoc. Néophyte compose un règlement, probablement en 1177, dont il fit plus tard, en 1214, une édition remaniée, celle sans doute que nous possédons encore. Cependant de nombreuses visites troublent sa retraite : il monte plus haut dans la montagne, y trouve une caverne qu’il transforme en cellule : la Néa Socov, c’est le nom qu’il lui donne, sera désormais le centre de lEyxXeîaTpa et la résidence de l’higoumène. La construction d’une cellule « accessoire s occasionne un accident qui met sa vie en péril. Préservé miraculeusement, pense-t-il, il appelle cet événement 6eoa7)u.sîa et compose en reconnaissance un office à célébrer chaque année au 24 janvier. On ignore la date de sa mort. Néophyte est honoré en Chypre comme un saint. Au chapitre xii de sa Diataxis, Néophyte énumère ses propres ouvrages alors au nombre de 16 livres. En voici l’objet et l’étal d’après L. Petit, Échos d’Orient, t. ii, p. 263-267 : 1-3. Trois volumes de panégyriques, dont le premier seul est connu dans le Paris. 1189 (cf. Cal. cod. hag. rjr. Par., 1896, p. 86-00) ; 4-5. deux volumes de lettres dont on n’a point de traces ; 6. un commentaire du Cantique des cantiques conservé dans plusieurs manuscrits ; 7. livre t% 0îocr/)U.EÎa< ;, office commémorant de l’événement rappelé plus haut, édité par Kyprianos, dans TWixy ; crùv Geô) SwcTaÇiç, etc., Venise, 1779 ; 8. seize discours sur l’Hexaméron publiés par Kyprianos, ibid. ; 9. dix homélies sur les Psaumes (manuscrit) ; 10. commentaire sur les canons des douze fêtes du Seigneur (manuscrit) ; 11. AwSexàXoyov tô Trp6xetpov toû èyxXeîaTOu, ouvrage perdu qui, au jugement de L. Petit, devait consister en discours autobiographiques ; 12. sermons sur les commandements de l’ancienne et de la nouvelle Loi, dont plusieurs sont conservés en manuscrit ; 13. livre des catéchèses (non retrouvé) ; 14. la TWuo] Sioctoc^iç, éditée par Kyprianos (voir plus haut) et par F. E. Warren The ritual ordonnance of Neophytus, dans Archæologia xlvii, 1-36 ; 15. livre désigné seulement par l’épithète de TeXsuTaïov. L. Petit propose de l’identifier avec les vingt canons ascétiques plusieurs fois cités dans le Typicon. Ajouter à ces écrits le testament de Néophyte, publié par Kyprianos, op. cit., le morceau De calamitatibus Cypri, si souvent édité, P. G., t. cxxxv, col. 496-501. L. Petit signale encore d’autres pièces isolées de notre écrivain ; deux sont des homélies sur l’adoration de la Croix ; une troisième est un récit sur les origines du schisme. Le P. H. Delehaye fait remarquer qu’elles pourraient être des extraits des ouvrages énumérés ci-dessus.

Le travail fondamental est celui de L. Petit, Vie et ouvrages de Néophyte le Reclus, dans Échos d’Orient, t. ii, p. 257268, 372. Ajouter : H. Delehaye, Saints de Chypre, dans Analecla boilandiana, t. xxvi (1907), p. 161-297 (p. 162232, plusieurs panégyriques de Néophyte sont édités) ; L. Petit, Bibliographie des acolouthies grecques, p. 204-205 ; .1. Kh. Khatzeïoannou, ’Iatopta xai epya Neoçuto’j Ilpeerëuré’pou Movâ^ou xat’EyxÀ-tiTOj, Alexandrie, 1914 ; cette monographie n’ajoute rien sur notre personnage, qui ne soit déjà connu, et n’édite aucune nouvelle œuvre de lui. On y trouvera toutefois des renseignements sur l’histoire ultérieure du monastère de l’Encleistra.

V. Grumei..

NÉPOS est le nom d’un évêque égyptien du ine siècle auteur d’un traité intitulé : Ré/ntation des allégoristes, "EXsyyoç àXX-rçYoptcTTÛv. Nous ne le connaissons que par ce que nous apprennent les fragments de Denys d’Alexandrie conservés dans Eusèbe, H. E.. VII, xxiv et xxv, P. G., t. xx, col. 692 sq. Ayant su l’existence dans le nome d’Arsinoé d’un mouvement