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NAVASES (MAIUANUS) — NAZAHIUS (JKAN-PAUL ;

    1. NAVASES Marianus##


NAVASES Marianus, frère prêcheur espagnol (1697-1752). On publia, en 1754, après sa mort, à Valence, où il avait enseigné, les deux premiers volumes in-4° de son Moralis théologies cursus, thomiste et en défiance contre les nouveautés probabilisles.

Hurtcr, Nomenclator, 3° 6d.it., t. iv, col. 1(5 : 58.

M. —M. Gohce.

1. NAVEAU OU NAV/EUS Joseph-Ferdinand,

(1651-1705) naquit à Viemme, en 1651 ; il étudia les sciences ecclésiastiques au Collège liégeois de Louvain. Licencié en théologie, il devint professeur au Collège de la Sainte-Trinité, en août 1675, et enseigna la théologie au séminaire de Liège, en septembre 1676. A cause de sa santé, il dut, en juillet 1681, abandonner sa chaire de théologie et il obtint un canonicat à l’église collégiale de Saint-Paul.. Il fit un cours public d’Écriture sainte dans l’église de Saint-Martin et des conférences à de jeunes ecclésiastiques. Il était en relations suivies avec Opstrâet et l’ami intime d’Arnauld et de Quesnel. Janséniste militant, il s’opposa vivement à la nomination des jésuites au séminaire de Liège et il prit ouvertement la défense d’Henri Denys, professeur dont l’enseignement avait été censuré comme empreint de jansénisme. Naveau mourut à Liège le 10 avril 1705.

La plupart des écrits de Joseph Naveau sont remplis de polémiques. On peut citer : Mémoire contenant les raisons pour lesquelles il est très important de ne pas retirer le séminaire de Liège des mains des théologiens séculiers, et de n’en pas donner la conduite aux Pères jésuites, in-8°, 1698, avec la collaboration de Quesnel qui l’a traduit en français. — Mémoire pour l’université de Louvain au sujet du séminaire ou collège ecclésiastique de la ville de Liège, où les jésuites prétendent s’établir au préjudice des privilèges de l’université, in-8°, 1698, en collaboration avec Quesnel. Ces Mémoires n’ayant pas obtenu leur effet, Naveau publia un nouvel écrit sous le titre : Deux lettres d’un ecclésiastique de Liège concernant le récit de l’intrusion violente du P. Louis Sabran, jésuite anglais, dans la présidence du séminaire de Liège, in-8°, 1699. Ces deux lettres furent traduites par Quesnel. Epistola apologelica ad auc tores et subscriptores resolulionum sacrée (ut ipsi quidem exislimari volunl) Facultatis Lovaniensis ad quæsliones quasdam dogmaticas, datée die 12 sept., anno 1695, et Lovanii éditée, per quosdam sacrée theologiee studiosos, ex superiorum licenlia pro professore suo absente, 1699. On attribue à Naveau un autre écrit, où il prend la défense d’Henri Denys, contre les attaques de François Martin. L’ouvrage a pour titre : Sacrée Facullalis theologiee Coloniensis sapientissimum judicium pro doclrina perillustris D. Henrici Denys, licentiati Lovaniensis, in seminario Leodiensi professons, neenon in Ecclesia Leodiensi canonici theologi, adversus ineptias, cavillationes et imposturas docloris Francisci Martin, in libello cui titulus : Re/utalio justificationis… vindicalum per Christianum ab Irandæl theologum, in-8°, Marianopoli, 1661. L’ouvrage le plus important de Naveau est le suivant : Le fondement de la conduite à la vie et à la piété chrétienne, selon les principes que la foi nous en donne dans l’Écriture sainte et la doctrine de l’Église. Ce livre fut composé par Naveau, durant la retraite qu’il fut obligé de mener à la fin de sa vie, et il est beaucoup plus modéré que tous ses autres écrits.

Cerveau, Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité au XVIile siècle, t. i, p. 9-10 ; Becdelièvre, Biographie liégeoise, 2 vol., in-8°, 1836, t. i, p. 418-420 ; .1. Daris, Notice sur le séminaire de Liège, in-8°, Liège, 1871, p. 116 sq. ; J. Daris, Histoire du diocèse et de la principauté de Liège au XVII’siècle, 2 vol., in-8°, Liège, 1877, t. ii, passim ; Reusens et Barbier dans les Analecles pour servir

à l’histoire ecclésiastique de Belgique, t. xxi (1888), p. 30 ! » ; Biographie nationale de Belgique, t. xv (1889), col. 489-490.

J. Carreyue.

2. NAVEAU ou NAV/EUS Mathias († 1660) naquit à Warnant, près de Huy ; il était le neveu de l’ofïicial d’Arras, venu du diocèse de Tournay (ci-dessous). Il étudia la théologie et devint curé de Saint-Pierre de Douai, chanoine de l’église de Tournay et. censeur des livres dans le diocèse. Il mourut vers 1660. Il a laissé un certain nombre d’écrits, parmi lesquels on doit citer : Encomia S. Josephi, Virginis Deiparee sponsi, in-12, Douai, 1627 ; réédité en 1636, sous le litre : Sponsus Virginis decoralus corona XXX gemmarum splendoribus coruscante. — Orationes très de signo crucis et orationis efficacia et D. Thomæ Aquinutis laudibus, in-4°, Douai, 1630. — Catéchèses, seu de sacramentorum instilutione, confessione sacramentali, extrema unelione et malrimonio conciones XVI, in-12, Douai, 1633. — In /esta sanctorum preelibatio theologica, in-12, Douai, 1635. — Annolationes in Summee theologicee et Scripluree sacrée præcipuas diffîcullates ; item sermones duo de SS. Pialo et Eleutherio, Tornacensium patronis, in-8°, 1640. Tri-octava sermonum de venerabili sacramento et sacrificio, in-12, Douai, 1645 ; une nouvelle édition, plus développée, parut, en 1645, à Tournay, avec une addition : subjunclim de B.B. sponsis Virgine et Josepho, ad sacrée Scripturx lilulos, poemalibus XVI, in-12, Tournaꝟ. 1645.

Valére André, Bibliotheca belgica, p. 662 ; Foppens, Bibliotheca belgica, 2 vol., in-4°, Bruxelles, 1739, t. ii, p. 877-878 ; Becdelièvre, Biographie liégeoise, 2 vol. in-S°, 1836, t. i, p. 417-418 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. xiii, p. 153-155 (donne la liste des ouvrages et les juge sévèrement) ; Biographie nationale de Belgique, t. xv (1889), col. 491.

J. Carreyre.

    1. NAVEAU ou NAVJEUS Michel##


3. NAVEAU ou NAVJEUS Michel, écrivain ecclésiastique belge (1539-1626), oncle du précédent, né à Warnant, mort à Tournai. D’abord professeur à Louvain, il devint chanoine et officiai d’Arras sous l’épiscopat de François Richardot (15611577), passa à Tournai, où il fut chanoine, archidiacre (1592) enfin vicaire général (1616). Son neveu Mathias a publié après sa mort un gros ouvrage composé par lui sur saint Michel : Chronicon apparilionurn et geslorum S. Michælis archangeli, a mundo condito ne deinceps per varias or bis parles, in-8°. Douai, 1632, inspiré en grande partie de la Narratio miraculorum maximi archangeli Michælis, composée par le diacre constantinopolitain Pantaléon, et que Naveau a lue dans le latin de Lipomanus (cf. P. G., t. cxl, col. 573-592).

Valère André, Biblioth. belg., p. 675 ; l’oppens, Bibl. belg., t. ii, p. 895 ; Paquot, Mémoires, t. xiii, p. 148-152 ; Biographie nationale de Belgique, t. xv, col. 491.

K. Amann.

    1. NAZARÉENS##


NAZARÉENS, voir Judéo-Chrétiens, t. viii, col. 1694 sq.

    1. NAZARIUS ou NAZAIRE Jean-Paul##


NAZARIUS ou NAZAIRE Jean-Paul, frère prêcheur italien. Né à Crémone en 1556, il prêcha d’abord en Italie puis, en 1692, il fut chargé par Clément VIII d’accompagner son nonce en Bohème et de le seconder dans ses tentatives, pour ramener à l’orthodoxie catholique les lmssites et les calvinistes de ce pays. A Prague, pendant trois ans, Nazarius s’appliqua à cette tâche par des leçons, des prédications, des controverses. De retour en Italie en 1595, il joignit à son ancienne activité de prédicateur un professorat de théologie au couvent dominicain de Milan. Des écrits lui donnaient déjà une certaine renommée, en sorte, que le Saint-Siège le charge : ’.