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657 NICON LE MÉTANOITE (SAINT) — NIEREMBERG (JEAN)

05 S

Bibliographie des acoloulhies grecques, Bruxelles, 1926, p. 220, et les références données ; Nicodème l’IIaghiorite, SvvaEaptOTRC, Zante, 1868, t. i, p. 301 ; Doukakis, Ms’ya ; — jvaJaptTT-r, :, Athènes, 1895, mois de novembre, p. 580 ; Analecla bollandiana, t. xxvi(1907), p. 319 ; Sp. Lambros, Nî'oï 'lO.X^vonvviiJKDv, Athènes, 1908, t. v, p. 301-304 ; N. Zlatarski, Histoire de l'État bulgare au Moyen Age (en bulgare), Soda, 1927, t. i, 2 « partie, p. 845-850 ; 'Ispàc i>Jv&£?(jLo.-, Athènes, 15 novembre 1913.

E. Stéphanou. NI DEC Kl André-Patrice (xvie siècle), né à Cracovie, étudia surtout à Padoue, soit les belleslettres, soit le droit. Rentré en Pologne vers 1559, il occupa diverses situations importantes dans l’administration civile et ecclésiastique. Titulaire de divers bénéfices à Cracovie, à Varsovie, à Wilna, à Plozsk, il fut enfin nommé évoque de Wenden (Livonie, actuellement Lettonie), en 1585 ; il mourut en 1587. Humaniste distingué, il avait publié des fragments de Cicéron et des notes inédites sur l’orateur romain. Controversiste catholique, il défendit l'Église contre le luthéranisme qui avait envahi les pays baltes. On connaît de lui des Parallela Ecclesiæ orthodoxie cum synagogis hæreticorum, in-8°, Cologne, 1576, et un ouvrage plus considérable : De vera et falsa Ecclesia libri V, in-fol., Cracovie, 1583.

Jôcher-Rotermund, Gelchrten-Lexikon, t. v, col. 1672 (au mot Patricius), qui renvoie à F. M. Gôtze, Otium Varsaviensc, Breslau, 1755, p. 22 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 216.

É. Amann.
    1. NIDHARD Jean-Éverard##


NIDHARD Jean-Éverard, religieux de la Compagnie de Jésus, puis archevêque titulaire d'Édesse et cardinal (1607-1681) ; son nom se trouve aussi sous les formes Nitard ou Niedhard. — Né au château de Falkenstein, en Autriche, le 8 décembre 1607, il avait été d’abord destiné à la carrière des armes ; il entre dans la Compagnie le 16 octobre 1631, enseigne d’abord à Graz la philosophie et le droit canon, puis est appelé à la cour de Vienne par l’empereur Ferdinand III (1637-1657), pour être le confesseur de l’archiduchesse Marie-Anne. Quand celle-ci partit en 1649 pour épouser Philippe IV d’Espagne, le P. Nidhard l’accompagna. Il exerça à la cour d’Espagne une grande influence et fut nommé inquisiteur général. Son action grandit encore après la mort du roi, 1665 ; comme confesseur de lareineregente.il devint membre du conseil et entra ainsi en conflit avec don Juan d’Autriche, bâtard du roi défunt, que l’on avait écarté du conseil de régence. Fort de l’appui des troupes et de l’opinion publique, don Juan marcha sur Madrid et força la régente à éloigner Nidhard (1669). Pour pallier sa défaite, la régente nomma celui-ci ambassadeur extraordinaire à Rome. Fait archevêque d'Édesse en 1671 et élevé au cardinalat en 1672 par le pape Clément X, il mourut à Rome le 1 er février 1681.

Nous n’avons pas à étudier ici son rôle politique dont il reste en mss. de nombreux témoignages à la bibliothèque de Madrid. Au point de vue théologique, le P. Nidhard prit une vive part à la querelle faite aux dominicains à propos de leur attitude relativement à l’Immaculée Conception de Marie. Ce fut lui qui, par ordre du roi Philippe IV, répondit à la requête du dominicain Martinez del Prado, lequel avait demandé que ses confrères fussent dispensés de saluer au début de leurs sermons l’Immaculée Conception : Responsio pro imm. B. M. conceptione jussu Philippi IV… data ad rescriplum R. P. M. J. Jo. Martinez de Prado, O. P. provincialis (1662?). Composé d’abord en latin, l’ouvrage fut traduit en espagnol ; puis l’espagnol retraduit en latin, Douai, 1665 ; publié aussi en appendice à l’ouvrage du P. Théod. Moret, S. J., De conceptione immaculata

B. Virginis, Cologne, 1671 — De la même date et de la même inspiration, un Examen theologicum quatuor propositionum quorund’im aulhorum anonymorum, quibus aspergunt maculam cultui, feslo, objecto et sententiæ pix de immaculata SS. Virg. conceptione neenon constitutioni S. D. N. Alexandri VII (8 déc. 1661) in ejus fauorem expeditse, donné d’abord en espagnol, Madrid, 1662, puis en latin, 1665. — A Rome, Nidhard composa également, pour la remettre au pape Clément X, une Informatio, sive allegatio theologica pro tuendo et relinendo juramento universitatis Neapolitanæ de credenda, tuenda et profttenda immaculata conceptione Virginis ; elle n’a pas été imprimée.

Bayle, Dictionnaire historique et critique, édit. de 1711, t. iii, p. 505-508 ; Moréri, Le grand dictionnaire, édit. de 1759, t. vii, p. 1037 ; Sommervogcl, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. v, 1894, col. 1716-1722 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 340-341.

É. Amann.
    1. NIDI Raymond##


NIDI Raymond, dominicain. Inquisiteur général à Pavie, il publia une Lucerna inquisitorum pro absolutione ab hæresi credentiali, Pavie, 1664, ouvrage qui fut réédité à Pavie en 1695. Nidi écrivit aussi sur les décrélales, l’amitié, la vie religieuse.

Quétif-Echard, Scriplores ordinis prædicatorum, t. ii, p. 636. — Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 579.

M. -M. Gorce.

    1. NIEREMBERG Jean-Eusèbe##


NIEREMBERG Jean-Eusèbe, fécond écrivain spirituel de la Compagnie de Jésus (1595-1658). — Bien que né à Madrid, il était d’origine allemande : son père était Tyrolien, sa mère Bavaroise ; mais il passa toute sa vie en Espagne. Entré au noviciat de Salamanque en 1614, il fut d’abord appliqué aux missions dans la région de Tolède ; plus tard il enseigna l’histoire naturelle, puis l’exégèse à Madrid, où il mourut le 7 avril 1658.

Son œuvre littéraire entrêmement considérable (elle ne comporte pas moins de 57 numéros dans Sommervogel) s’occupe des sujets les plus variés. Naturaliste de mérite, Nieremberg a publié une Curiosa filosofia, Madrid, 1630, 2° partie en 1634, et une Historia naturæ, maxime peregrinx, libris XVI distincta, infol., Anvers, 1635, qui donnent un curieux spécimen de ses connaissances. — Professeur d'Écriture sainte, il a écrit : De origine Sacrse Scripluræ libri duodecim in quibus multa Scripturx loca explanantur et antiquitales ex sacra profanaque erudilione eruuntur, infol., Lyon, 1641, et aussi Stromala S. Scripluræ in quibus enarrantur, explicantur, illustrantur, cum commentationibus moralibus vitse et historiée Cain, Nabuchodonosor, etc., etc. in-fol., Lyon, 1642. — Théologien, il a publié une traduction en espagnol du Catéchisme romain, qui a eu de nombreuses éditions et a été traduite en allemand, en italien, en portugais ; mais surtout il a bataillé, comme beaucoup de ses confrères de l'époque, en faveur du privilège de l’Immaculée Conception de Marie : De perpeluo objecto festi Immaculalæ C.onceptionis, in-4°, Valence, 1653, dédié à Philippe IV et à Innocent X ; Exceptiones concilii Tridentini pro omnimoda puritate Deiparæ Virginis expensæ, quibus non solum ejus actualis sanctilas, verum et justitia originalis confirmatur, 2 vol., in-8°, Anvers, 1655 ; Theoria compendiosa de solida veritale conceplæ Deiparæ absque labe originali ex canonicis alque orthodoxis fundamentis, in-8°, Valence, 1656 ; De sanctitale instiluti festi certa et necessaria ad cultum ecclesiaslicum singillalim in feslo Immaculalæ Conceplionis præceplo a summis pontificibus, in-8°, Valence, 1657 ; Opéra parthenica de supereximia et omnimoda puritate Malris Dei, publié après sa mort, in-fol., Lyon, 1659 ; à quoi l’on ajoutera un ouvrage plus général de théologie mariale : Trophœa mariana,