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NICOLAS D’OCHAM — NICOLAS D’ORBKLLKS


lesquels A. G. Little, il serait très douteux que ce dernier ouvrage constituât une œuvre de Nicolas d’Ocham. La même restriction doit être faite pour un autre ouvrage : Scrmones Œcham, qui commencent de la façon suivante : Veritas de terra orla est… Veritas ante lapsum primi hominis, et qui sont conservés dans le ms. 74 de la hibl. du chapitre de la cathédrale de YVorcester. J. Kestcll Gloyer, Catalogue oj mss preserved in the Chapter library of Worcester cathedral, Oxford, 1906, p. 147-148.

L. Wadding, Scriplores ordinis minorum, 2e Mit., Rome, 1906, p. 179 ;. I. II. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisa, 2e édit., Rome, 1921, t. ii, p. 284 ; Th. Tanner, Bibliolheca britannico-hibernica, Londres, 1748, p. 556 ; A. G. Little, The grey Friars in Oxford, Oxford, 1892, p. 158, 229 ; le même, The franciscan school al Oxford in the Ihirtcenth Century, dans Arehiuum franciscanum hisloricum, t. xix, 1920, p. 828, 857-858 ; Dictionary of national biography, Londres, 1895, t. xi.i, p. 350.

A. Teetært.

42. NICOLAS ORANUS, frère mineur de la province de Flandre (xvii c siècle). — Né à Liège, il fut successivement lecteur de théologie, gardien des couvents d’Avesne, de Liège, de Namur, de Luxembourg, de Couvin, etc. el deux fois définiteur. Comme prédicateur, il eut de grands succès. Il mourut à Namur en 1634. Tous ses ouvrages, soit en latin, soit en français, sont autant de recueils de sermons, souvent très intéressants pour les théologiens.

1. Conciones triginta de Judæ prodiloris apostasia, sive triplici ejus defectu a fide, a gratia et ab apostolatu, per quem omnes reprobi figurantur, Anvers, 1611, Mons, 1611. — 2. Oratio moralis et historia latine concepta, gallice pronunciata, in honorem D. Alberti S. R. E. cardinalis neenon Ecclesise Leodiensis episcopi et principis, ac tandem pro ecclesiastica libertate gloriosissimi martyris, in templo nobilium domicellarum eollegii S. Aldegondis, Malbodii, dum solemniter ejusdem martyris reliquix a Rhemis in Belgium reducerentur… postera die quam ab Avesnis adventassenl, 4 decembris a. 1612, Douai, 1613, in-4°, 22 p., panégyrique en l’honneur du bienh. Albert de Louvain, cardinal, évêque de Liège et martyr, prononcé en français, à Maubeuge, à l’occasion de la translation de ses reliques, de Reims en Belgique. — 3. Exilium gencris luimani felicissimum concionibus advenlualibus explicatum, quibus triumphas misericordise et veritatis Dei circa primos parentes illuslratur, Mons, 1615, in-8°, 515 p., sermons pour l’avent sur le triomphe de la miséricorde et de la vérité dans la conduite de Dieu à l'égard des pécheurs. — 4. Benjamin evangelicus seu conversio S. Pauli concionibus triginta quatuor…, Mons, 1624 et Cologne, 1624. — 5. Conversio Cornelii centurionis Cœsarei facta per D. Petrum apostolum et triginta concionibus explicala, Mons, 1632. — 6. Mysteria Passionis Dominicæ concione trihoraria explicala, Cologne, 1634.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 179 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. ii, 2e édit., Rome, 1921, p. 285 ; S. Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des Frères mineurs de l’observance de S. François en Belgique et dans les Pays-Bas, Anvers, 1885, p. 174-176.

A. Teetært.

43. NICOLAS D’ORBELLES. frère mineur de l’observance de la province de Tours. — Originaire d’Orbelles, près d’Angers, il enseigna à Poitiers pendans la seconde moitié du xve siècle. Maître en théologie, il s’est rendu célèbre par ses disputes, son enseignement et ses écrits théologiques et philosophiques, dans lesquels il se rattache étroitement à la doctrine de Duns Scot, dont il est un des commentateurs les plus goûtés et les plus autorisés, et un des défenseurs les plus

acharnés et les plus loyaux. Il a contribué beaucoup à, étendre l'école scotiste, et à répandre les idées et les doctrines du Docteur subtil. Aussi son commentaire sur les quatre livres des Sentences fut-il hautement apprécié et vivement recherché, par tous les théologiens non seulement contemporains, mais aussi postérieurs à Nicolas d’Orbelles, comme en témoignent les nombreuses éditions de cette époque. Ce commentaire, intitulé : Commentarii in quatuor libros Sententiarum, parut, en effet, successivement à Paris, 1488, ex emendatione Thoma Sylvestris, per Fel. Baligaut, in-4° ; à Paris, 1498, opéra Fel. Balligault, impensis Jiarwis Riehardi, in-8° (A. Castan, Catalogue des incunables de la bibliothèque publique de Besançon, Besançon, 1893, n. 731 ; V. A. Copinger, Supplément to Hain’s Repertorium bibliographicum, t. I, Londres, 1895, n. 12047 ; R. Proctor, An index to the early prinled books in the British Muséum, part. I, Londres, 1898, n. 8261) ; à Rouen, sans année (vers 1499), in-8° (J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. ii, 2e édit., Rome, 1921, p. 2H(i) ; à lki{.'enau, 1503 (Panzer, Annales lypographici, t. vu. p. 6f, n. 15) ; à Lyon, 1503 (Panzer, op. cit., t. ix, p. 443, r>. 35) ; à Venise, 1507, avec le texte des Sentences de Pierre Lombard ; à Paris, 1509 (Panzer, op. cit., t. vii, p. 538, n. 329), 1511, 1515, 1517, 1520. Plusieurs auteurs identifient le Super Sententias Compendium singulare eleganliora Docloris Sublilis dicta summatim comprehendens, avec les Commentarii in quatuor libros Sententiarum. J. H. Sbarelea, op. cit., p. 285, écrit : Commentarii in quatuor libros Sententiarum idem sunt alque Compendium super Sententias, qui débute par les mots : Post brevem compilationem logicæ, physicæ et ethiese secundum opinionem Doctoris subtilis. D’autres (J. Jeiler, dans Kirchenlexikon, t. ix, col. 971), distinguent cependant ces deux ouvrages, et disent que le Compendium super Sententias a été publié à Lyon, en 1503, et à Paris, en 1517. Nous pensons, avec les éditeurs de Sbaralea, qu’il faut identifier les deux ouvrages, parce qu’ils concordent parfaitement entre eux.

De plus, ce commentaire sur les Sentences que quelques écrivains dénomment : Opus insignissimvm et prope divinum, doit avoir été terminé après 1465. En effet, l’auteur cite, In IV. Sent., dist. XLV, q. iii, un privilège accordé, en 1465, par le pape Paul, et comme le souverain pontife Paul II (1464-1471) est appelé modernus, il faut en conclure qu’il gouvernait encore l'Église au moment où Nicolas écrivait. Il résulte de ces constatations que les auteurs se trompent, qui font mourir Nicolas d’Orbelles en 1455.

Le frère Thomas Sylvestri, O. M., a ajouté une table au commentaire sur les Sentences de Nicolas d’Orbelles qui se trouve dans l'édition de Paris de 1498, publiée par les soins de frère Jean Alexandre, O. M., avec une préface par Lodoicus Honnonius Nervius. Enfin, vers 1500, le frère mineur Jean le Picard a composé des Resolutiones aurese sur le commentaire de^ Nicolas d’Orbelles.

Nicolas aurait composé encore un traité intitulé : Declarationes quorumdam terminorum theologalium, secundum doctrinam illuminali doctoris (c’est-à-dire François Mayron, O. M.), que l’on trouve à la fin d'à peu près toutes les éditions des Commentarii in quatuor libros Sententiarum, ou du Compendium super Sententias. L'édition de Venise, de 1507, attribue ce traité explicitement à Nicolas d’Orbelles, qui y donne des explications et des déclarations sur les noms et les attributs divins. Ce traité débute par les mots : Ut noviter ad facultatem…

Nicolas d’Orbelles a composé aussi de nombreux ouvrages philosophiques, qui ne furent pas moins célèbres que ses œuvres théologiques. Ainsi son ouvrage Super summulas Pétri Hispani ad menlem Scoti ou