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NICOLAS DE LYNNE — NICOLAS DE MÉTHONE


perdue, ce voyage et cette œuvre ne peuvent être attribués à Nicolas de Lynne. Hakluyt se base sur Gérard Mercator et.Jean Dee ; et ceux-ci sur un ouvrage flamand de Cnoyen. L’œuvre de Cnoyen est perdue aussi ; il en existe cependant (British Muséum, ras. Cotton, Vitell., C VII, fol. 264-269) des extraits qu’en fit Mercator pour les envoyer à Jean Dee. De ces extraits, il résulte que Cnoyen apprit d’un prêtre « qu’un franciscain d’Oxford, bon astronome, lit un voyage aux régions du Nord, le décrivit et offrit l’ouvrage au roi d’Angleterre sous le titre latin d’Inventio Fortunalse. » Dee suppose, avec raison d’ailleurs, que ce franciscain anonyme d’Oxford était le voyageur franciscain Hugues d’friande.

Nicolas de Lynne écrivit un grand nombre d’ouvrages, dont plusieurs sont conservés encore manuscrits dans les bibliothèques d’Angleterre. Tels : 1. De online carmelitano ; 2. Rcduclorium morale, contenant Exposiliones sive capita in lolarn Scripluram, exceplis epislolis, conservé à la bibliothèque de l’université de Cambridge ; et un grand nombre d’oeuvres astronomique :, dont on peut voir les titres, dans Cosme de Villiers, Bibliolheca carmelitana, t. ii, col. 501-502.

Jean Leland, Commentarii de scriptoribus britanmcis, Oxford, 1719, t. ii, p. 347, cap. 370 ; Jean Baie, Seriplorum illustrium Majoris-Britannix calalogtis, Bâle, 1557-1559, cent. VI, cap. xxv, 1. 1, p. 468-469 ; John Bale’s index, édité par Reginald Lanc Poil et Mary Bateson, dans Anecdoia Oxoniensia, Oxford, 1902, p. 305 ; Jean Pitseus, Relationum hisloricarum de rébus anglieis iomus I, Paris, 1619, p. 505 ; Gérard Mercator, Allas, édit., 1606, p. 44 ; Richard Hakluyt, Voyages and disconeries of Ihe english nalion, t. i, p. 121, 134-135 ; Augustin Biscareti, Palmites vinex Carmeli, ms. de 1638, conservé au collège Saint-Albert de Rome, fol. 178 v" ; J.-B. de Lezana, Annales, Rome, 1645-1656, t. iv, p. 670, n. 3 ; Daniel de la V.-M., Spéculum carmelitanum, Anvers, 1680, t. ii, p. 1119 a, n. 3948 ; Thomas Tanner, Bibliolheca britannieo-hibernica, Londres, 1748, p. 546 ; Cosme de Villiers, Bibliolheca carmelitana, Orléans, 1752, t. ii, col. 501-502, n.35 ; BenedictZimmermann, Monumenta hislorica carmelitana, Lérins, 1907, p. 353, note 4 ; Lesly Stephen et Sidney Lee, Diclionarij of national biograpluj, Londres, t. xiv, p. 418.

P. Anastase de Saint-Paul.

36. NICOLAS DE MAJORQUE, capucin

de la province d’Aragon, en Espagne, fut un prédicateur renommé et un célèbre théologien, auquel on avait généralement recours dans les difficultés d’ordre moral. Il vécut à la fin du xviie et au début du xviiie siècle, et est l’auteur de quelques ouvrages théologiques et ascétiques, ainsi que de quelques collections de sermons : 1. Praxes variæ morales, ouvrage inédit ; 2. Oppositio gratix cum peccato, in triplici Christi tentât ione exposita, édité à Majorque, en 1734 ; 3. Quatuor marianee jesuiticee scholæ in Mariée gloriam congregatie, pro festo celebrando Incarnationis Filii Dei in ejus utero virgin o habito respectu ad ejusdem Conception m in gratia, publié à Majorque, en 1734 ; 4. Arcus Iridis eucharisticus, Palma, 1730 ; 5. Psallerium Marianum symbolicum, paneggricum et morale, expositum in quindecim mgsteriis SS. Rosarii, inédit ; 6. Novenarium in honorem magni Ecclesia’Doctoris S. Augustini, Palma, 1718 ; 7. Quadragesimales conciones, Palma, 1726 ; 8. Sermones varii, restés inédits. La plupart de ces ouvrages sont écrits en espagnol. Nicolas de Majorque mourut, en 1736, âgé de plus de soixante ans.

Bernard de Bologne, Bibliolheca seriplorum ordinis minorum capuccinorum, Venise, 1747, p. 199-200 ; Edouard d’Alençon, Bibliotlieca Mariana ordinis capuccinorum, Rome, 1910, p. 59 ; A. Zawart, The history of franciscan preaching and of franciscan preachers, NewYork, 1928, p. 530.

A. Teetært.

37. NICOLAS DE MÉTHONE (Modon)

évêque de cette ville du Péloponèse, est un des théologiens byzantins le plus célèbres du xiie siècle. Il fleurit sous Manuel Comnène (1143-1180) et mourut en 1165. Son activité littéraire, sans grande originalité, est utile à connaître à cause du courant d’idées dont elle témoigne à cette époque. On pourra s’en convaincre par la liste de ses ouvrages. Nous la dressons sans observer la suite chronologique, trop malaisée à établir.

1°’AvârcTuÇiç t9)ç 6soXoYt.x7)çcTOi.)(ea>aEcoç IlpéxXoo IIXaTovixoû, publié par Vœmel, Francfort, 1825.’EpcoTYjæiç xoci ànoxpiatiç, publié par le même en deux « Schulprogramme » 1825 et 1826. C’est la fin de l’ouvrage précédent, elle-même lacuneuse, comme l’indique l’éditeur lui-même (pars I, p. 13). L’idée générale et directrice de Nicolas de Méthone, dans cet ouvrage, est de substituer, touchant les divers problèmes de théodicée traités par Proclus, la réponse chrétienne à la réponse platonicienne. Les dogmes trinitaire et christologique sont exposés dans cette apologie. 2° Trois discours sur la prédétermination du moment de la mort, publiés par Démétracopoulos dans’ExxXr ( ata<TT(.X7] (B16X’.o6ï)xy), p. 219-265. Plusieurs traités sur l’eucharistie : 3° Sur la présence réelle de Jésus-Christ dans l’eucharistie, Nicolas fit un traité célèbre, plusieurs fois publié, P. G., t. cxxxv, col. 509-517. Il a été utilisé contre les protestants dans la Perpétuité de la Foi, éd. Migne, t. i, col. 403412. 4° Deux discours sur le sacrifice de la messe, publiés d’abord en 1865 sous ce titre latin qui en dit le sujet précis : Orationes duie contra hæresim dicenlium særificium pro nobis salutare non Irishypostalæ divinilali, .serf Palri soli allalum esse, et incorporés l’année suivante dans le recueil déjà mentionné, ’ExxX7)crt.ac7T[.xr] (316Xi.o6r)X7), p. 293-359. Deux synodes se tinrent en 1156 et 1158 pour traiter cette question et la tranchèrent dans le sens de notre auteur ; cf. art. Messe, t. x, col. 1336 sq. 5° Un discours contre les Latins sur les Azymes, publié par Arsenij en texte grec et traduction russe, c’est le second des Deux traités inédits de Nicolas de Méthone (titre en russe), Novgorod, 1897, p. 51-116. — Contre les Latins, Nicolas de Méthone publia aussi plusieurs traités sur le Saint-Esprit : 6° Aôyoç npoç toùç A « tîvouç Trepl toù àyîou IIveùjj.aToç, publié par Simonidès, Londres, 1858, p. 1-39 ; 7° KsçaXaicoSeiç eXeyxoi, courts arguments au nombre de 51, dans’ExxXt)aiacruxy ) p16Xi.o6y)xr), p. 359-380 ; 8°’A71 : o[i.v7]|i.aTa èx tcov év St^ôpoiç Xéyoïç yeypafA[iiva>v xaxà AaTivcov Ttspî ttjç ziç, fô àyiov Ltv£Û|i.a |3Xaaçrjji.[av, publié dans Arsenij, c’est le premier des deux Traités inédits, p. 5-49. — Nicolas de Méthone est aussi l’auteur de courts traités sur des objets moins importants : L’un est une : 9° Réponse à la question : Pourquoi les apôtres ayant en eux l’Esprit-Saint qui était dans le Christ ne sont-ils point Christs eux aussi, et quelle est la différence ?’ExxX. 316X’.o8r)X'1> P- 159-218. L’autre est : 10° une explication de texte de saint Paul, I Cor. xv, 28 : Cum subjeceril sibi Filius omnia, etc. qu’il défend contre les interprétations arienne et origéniste. Ibid., p. 293-320. On doit à Nicolas de Méthone : 11° une Vie de saint Mélèce le Jeune, publiée par Vasilievski, avec introduction et traduction russe dans le Palestinskij Sbornik, fasc. 17, Saint-Pétersbourg, 1886. Signalons enfin un ouvrage de circonstance : 12° Ilepl ttjç ètcI tîj xaTaaxâasi to0 riaTpt.âpxou àvTiXoytaç xal Tcspl ïspa.px’i’xç. Le patriarche Cosmas ayant été déposé pour avoir favorisé le bogomile Niphon, Nicolas Muzalon fut élu à sa place d’une manière anticanonique, pour être revenu à la vie monastique après avoir occupé