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NICOLAS DK JESUS-MARIE

NICOLAS DK LYNNE

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mellwdus se suague omnia ad majorera Dei gloriam, anima siuv salulem, proximique œdifîcatioæm ordinandi centum assertionibus docte discussis, naturam pcr/eclionis spirilualis demonstrans, et quasi propugnaculum omnium religionum maxime mendicantium exhibens. Cet ouvrage eut une grande vogue au xviie siècle et fut fort apprécié ; de nos jours, devenu assez rare, nonobstant les nombreuses rééditions, il est quasi inconnu. Suivant le témoignage du jésuite Zaleski, ce livre fut écrit contre une épître du jésuite l.ancicius (Lanczuckl ou plutôt Leczycki), publiée en Allemagne, 1625, sans la permission de ses supérieurs. Dans cet opuscule, Leczycki, poussé sans doute par un amour inconsidéré pour sa famille religieuse, avait mis trop au premier plan la Compagnie de Jésus, au détriment des autres ordres religieux ; d’où ressentiments et animosités de la part surtout des ordres mendiants et des réformés.

Calalogus auctorum congreg. carm. dise, ms. des Archives générales des carmes déchaussés, Rome ; Fasciculus annor. Provinciæ Spiritus Sancli carmel. dise, in regno Poloniæ, ms. des mômes archives, fol. 43 r°-68 v° ; Augustin Biscareti, Palmites vineæ Carmeli, ms. de 1638 conservé au collège Saint-Albert, Rome, fol. 177 r° ; Philippe de la Trinité, Décor Carmeli religiosi, Lyon, 1665, part. III, p. 79a-81a ; Daniel de la Vierge-Marie, Spéculum carmelitanum, Anvers, 1680, t. ii, p. 1131 b, n. 3966 ; Aubert Miræus, Bibliotheca ecclesiastica, part. II, num. 250, Hambourg, 1718, p. 335 ; Martial de Saint-Jean-Baptiste, Bibliotlieca scriptorum… carm. exe., Bordeaux, 1730, p. 303-304 ; Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, Orléans, 1752, t. ii, col. 493-495 ; Barthélémy de Saint-Angeet Henri du Saint-Sacrement, Collec(l’o scriptorum ord. carm. exe., Savone, 1884, t. ii, p. 5557 ; P. Zaleski, S. J., Jezuici Polsce, t. ii, p. 267.

P. Anastase de Saint-Paul.

33. NICOLAS DE KENTON, savant

canne anglais du xv » siècle. — Nicolas, né à Kenton, près de Farmlingham dans le comté de Suffolk, devint carme au couvent d’ipswich, fut ordonné sous-diacre à Londres le 2 mars 1419-1420 (1420 selon la computation actuelle, car avant 1752 l’année anglaise ne commençait qu’au 25 mars) et prêtre le 1 er décembre suivant. Après avoir obtenu le doctorat en théologie à l’université de Cambridge, il entreprit plusieurs voyages d’étude afin d’augmenter encore ses vastes connaissances. Aussi se distingua-t-il par ses qualités et ses travaux comme poète, prédicateur, philosophe, théologien et exégète. Il s’appliqua cependant avec prédilection à la méditation et à l’étude de l’Écriture sainte. Apprécié hautement non seulement hors de son Ordre (il devint chancelier académique de l’université de Cambridge), mais aussi de ses confrères, il fut élu, en 1444, provincial d’Angleterre, la plus florissante province de l’ordre des carmes, tant pour la sagesse et la ferveur que pour le nombre de ses religieux. Il gouverna cette province avec prudence et sagesse pendant 12 ans (1444-1456). En 1456, il demanda qu’on lui substituât quelqu’un dans la charge de provincial ; il l’obtint et se consacra pleinement à la vie contemplative, qu’il avait toujours aimée et pratiquée pour autant que ses devoirs le lui permettaient. Il mourut plein de mérites à Londres le 4 septembre 1468.

Ses œuvres sont nombreuses : telles, p. ex. : 1. In Cantica Canlicorum commentarii sive lecliones XIV ; 2. In historiam Elisœi prophetæ lib. I ; 3. In orationem dominicam lib. I ; 4. In evangelia sermones XLVIII ; 5. Propositions ad clerum lib. I ; 6. Positiones theologicee lib. I ; etc. On peut voir les titres dans Baie, Cosme de Villiers, et les autres bibliographes de l’Ordre. Cosme en rapporte 24, entre autres Precationes divorum lib. I, poèmes en l’honneur de saint Albert de Sicile et de saint André Corsini,

évêque de Ficsolc, deux saints de l’Ordre des carmes.

Jean Lcland, Commentarii de scriptoribtu Britannicis, Oxford, 1719, t. ii, cap. 567, p. 459 ; Jean Baie, Scriptorum tllustrium majoris Britanniæ catulogus, Bâlc, 1559, cent, VIII, cap. xxviii, t. i, p. 608-609 ; Anglorum Heliades, Brit. Muséum, ms. Harleꝟ. 3838, fol. 91n-92a ; ms. Sloane : Jean Pitseus, Relationum historicarum de rébus anglicis tomus I, Paris, 1619, p. 657-658 ; Gesner, Bibliotheca (Epitome de Simler), Zurich, 1574, p. S210 ; Sixte de Sienne, Bibliotheca sancta, Lyon, 1575, lib. IV, p. 299a ; Pierre Lucius, Carmelitana bibliotheca, Florence, 1593, fol. 67 r°-v° ; Possevin, Apparatus sacer, Venise, 1606, t. ii, p. 487 ; Gérard Vossius, De historicis latinis libri ires, Leyde, 1627, lib. III, p. 571 ; Augustin Biscareti, Palmites vineæ Carmeli, ms. de 1638 du collège Saint-Albert à Rome, fol. 177 v°-178 r° ; Alègre de Casanate, Paradisus carmelitici decoris, Lyon, 1639, p. 358 ; Bollandistes, Acta sanctorum, Anvers, 1643, t. u de janvier, 30 janv., cap. viii, n. 38, p. 1072a-1073a, note a ; J.-B. de Lezana, Annales, Rome, 1645-1656, t. iv, p.918-919, n. 5 ; Daniel de la ViergeMarie, Speculumcarmelitanum, Anvers, 1680, t. ii, p. 1119, n. 3948 ; Albert Fabricius, Bibliotheca latina Media : et Infimw JEtalis, Florence, t. iv, p. 500-501 ; Thomas Tanner, Bibliotheca britannico-hibernica, Londres, 1748, p. 453 ; Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, Orléans, 1752, t. ii, col. 499-501, n. 34 ; Hurter, Nomenclator literarius, 3e édit., t. ii, col. 924 ; Leslie Stephen et Sidney Lee, Dictionarg of national biographg, Londro 1908 sq., t. xi, p. 28-29 ; Benedict Zimmermann, Actn capit. gêner, o. carm., Rome, 1912, p. 208, 212, 220 et 223. P. Anastase de Saint-Paul.

34. NICOLAS LOCKMAN ou LACKMAN,

frère mineur, appelé encore Nicolas de Saxe ou Nicolas le Teutonique, doit être originaire de Valckenstein et avoir vécu vers le milieu du xve siècle. Il a été ministre provincial de la province de Saxe (Wadding, Scriptores) et a pris une part active et prépondérante au concile de Bâle. En 1451, l’empereur Frédéric III l’envoya à Éléonore, sa future épouse, pour lui transmettre l’anneau des fiançailles. Créé ensuite évêque de Carthage, il resta à la cour impériale jusqu’à sa mort. Prédicateur célèbre et recherché, il fut très goûté par l’empereur et sa cour. — Nous avons de lui, d’après Wadding : 1. Super Sententias Pétri Lombardi libri quatuor ; 2. Qua-stiones variée ; 3. Sermones de tempore. Sbaralea y ajoute : 1. Sermones desanctis ; 2. Historia desponsationis et coronationis Friderici III imperatoris et Eleonorœeius conjugis.

L. Wadding, Annales minorum, Rome, 1734, t. xi’p. 109 ; du même, Scriptores ordinis minorum, 2e édit.’Rome, 1906, p. 178 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, 2e édit., Rome, 1921, t. ii, p. 276 ; J. Ph. Bergomas, Supplementum historiée, t. XV, ad ann. 1438 ; Trithemius, Scriptores ecclesiastici, ad ann. 1440 ; Oudin, Commentarius de scriploribus ecclesiasticis, Leipzig, 1722, t. iii, ad ann. 1450.

A. Teetært.

35. NICOLAS DE LYNNE, théologien

et savant astronome carme anglais du xive siècle. — Nicolas naquit à Lynne, faubourg de Norfolk, et entra, jeune encore, chez les carmes de Lynne. Il fut bon théologien ; il enseigna, en effet, la théologie au collège de son ordre à Oxford et écrivit un ouvrage sur cette matière, mais il se distingua surtout en astronomie, à tel point que, de l’aveu de tous, il fut en cette science un des plus savants Anglais de son temps. Nicolas de Lynne eut un compagnon et un aide dans ses études et travaux astronomiques en la personne de Jean Some, dit aussi Sombacus, carme lui aussi du couvent de Lynne. Suivant Hakluyt, notre Nicolas aurait fait, en 1360, un voyage aux régions encore inexplorées du Nord, et décrit son voyage en un livre intitulé Inventio Fortunatæ, ouvrage qu’il aurait ensuite offert au roi d’Angleterre. Quoiqu’il soit difficile de vérifier l’exactitude de cette assertion, puisque VInventio Fortunatæ est