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NICOLAS DE DURHAM

NICOLAS III (1RAMMATIC08

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26. NICOLAS DE DURHAM, théologien

carme anglais du xiv° siècle. — Nicolas de Durham, dit aussi Dorhin (quelques auteurs en font, à tort cependant, deux personnages distincts), naquit à Durham. Il embrassa l’état religieux au couvent des cannes de Newcastle, étudia à l’université d’Oxford, on il prit le doctorat en théologie et tint une chaire. Il s’y fit une grande réputation pour sa science, son enseignement et sa vigoureuse défense de la foi’ontre les erreurs des wicléfUes. La date de sa mort nous est inconnue : elle dut arriver peu après 1370. Il composa plusieurs ouvrages de théologie ; 1. Commentarii in magislrum Sententiarum lib. IV ; 2. Determinationes quæslionum ; 3. Originalia Doctorum, constituant un grand tabulaire ; et 4. Contra arliculos Wiclefi.

Arnold Bostius, De illustribus viris Ord. B. Dei gen. V. Maria : de Monte Carmeli, dans Daniel de la Vierge-Marie, Spéculum carmelitanum, Anvers, 1680, t. ii, p. 894, n. 3051 ; Jean Trithème, De viris illustribus ord. carm., dans Daniel de la Vierge Marie, op. cit., t. ii, p. 902, n. 3123 ; De scriptoribus ecclesiasticis, Opéra historica omnia, Francfort, 1601, t. i, p. 324- ; Jean Leland, Commentarii de scriptoribus Britannicis, Oxford, 1719, t. ii, cap. 406, p. 368 ; Jean Baie, Scriptorum illustrium majoris Britanniæ catalogus, Bâle, 1559, cent, vi, cap. XI, , t. i, p. 476 ; Jean Pitseus, Relationum historicarum de rébus anglicis tomus I, Paris, 1619, cap. dçxxvi, p. 507 ; Pierre Lucius, ’Carmelitana bibliotheca, Florence, 1593, fol. 66 v° ; Possevin, Apparaius sacer, Venise, 1606, t. ii, p. 483 ; Gesner, Bibliotheca (Epitome de Simler), Zurich, 1574, p. 518 b ; Augustin Biscareti, Palmites vineaz Carmeli, ms. de 1638 conservé au collège Saintvlbert à Rome, fol. 176 v-177 r° ; Alègre de Casanate, Paradisus carmelitici decoris, Lyon, 1639, p. 306 b ; J.-B. de Lezana, Annales, Rome, 1645-1656, t. iv, p. 670-671, n. 4 ; Daniel de la Vierge-Marie, Spéculum carmelilanum, Anvers, 1680, t. ii, p. 894, 902, 1119, n. 3051, 3123, 3948 ; Albert Fabricius, Bibliotheca laiina Media ; et Infimæ A£latis, Florence, 1858, t. v, p. 109 b ; Thomas Tanner, Bibliotheca britannicohibernica, Londres, 1748, p. 545 ; Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, Orléans, 1752, t. ii, col. 488, n. 21 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. ii, col. 628. P. Anastase de Saint-Paul.

27. NICOLAS DE FAKENHAM, frère mineur (xiv-xv siècle), est appelé de la sorte, ou bien parce qu’il est originaire de Fakenham, dans le Norfolk, ou bien parce qu’il descend d’une famille, qui portait ce nom et dont plusieurs membres étaient au service du roi Richard II. Nicolas, lui aussi, avait réussi à gagner les bonnes grâces de ce roi et à en obtenir de multiples faveurs. En 1395, il fut promu docteur en théologie à Oxford, et devint ministie provincial de l’Angleterre. Il démissionna en 1402, probablement au chapitie général d’Assise. En 1405, le cardinal protecteur de l’ordre le nomma commissaire avec mission d’agir, après examen de la cause, contre Jean Zouch, alois provincial, qui avait occasionné un schisme parmi les Frères mineurs anglais. Zouch fut déposé et son successeur fut élu au chapitre d’Oxford, le 3 mai 1405. Nicolas mourut probablement en 1407 et fut enterré à Colchester.

Nicolas de Fakenham est l’auteur d’un écrit important pour l’histoire du schisme d’Occident. Il est intitulé : Detei minatio fratris Nicolai Fakenheyn fratrum minoium, Anglise prcvincialis, pro Vrbano se.u Bonifatio et commence par les mots : Reverendi magistri et domini. Cum ex lege nature pariter et scripturis manifeste poterit elici… Aux trois mss cités par Fr. Bliemetzrieder (voir ci-dessous) à savoir le cod. lai. 5064 de la Hofbibliothek de Vienne et les cod. lat. Vatic. 5608 et 4000, nous avons ajouté le ccd. Harl. 3768 du British Muséum de Londres, qui donne à cet écrit le titre suivant : Determinatio de schismate inter Bonifacium papam et Benedictum aniipapam. Cette Determinatio a été publiée pour la

première fois par Fr. Bliemetzrieder, d’après le texte des trois premiers mss cités. Nicolas composa cet ouvrage à Oxford, à la demande du roi Richard II, et le termina, le 5 novembre 1395, comme cela résulte de VExplicit.

Invité par l’université de Paris à travailler à la solution du triste schisme qui divisait l’Occident, le roi Richard II d’Angleterre chargea Nicolas de Fakenham de composer un écrit, dans lequel ilénumérerait toutes les raisons qui existaient p( ur mettre fin au déplorable état de choses. Nicolas, qui venait d’être promu docteur en théologie et commençait seulement sa carrière professorale à l’université d’Oxford, se mit au travail et rédigea la Determinatio, dans laquelle il tâche de faire sortir les professeurs d’Oxford de la profonde indifférence qu’ils observaient par rapport au schisme, et de les déterminer à travailler à sa solution, vivement voulue par le roi. Il y expose, en juge impartial, sa manière de voir pour faire cesser le schisme. Après avoir démontré que le bien de l’Église et de tout l’Occident exige une solution rapide du schisme, Nicolas marque les différents procédés à employer pour faire cesser le schisme : convocation d’un concile général ou intervention du bras séculier, reconnaissance de Boniface IX, qui est le pape légitime et démission forcée de l’antipape Benoît XIII, ou démission des deux papes. Avant tout, il recommande une union plus étroite entre la France et l’Angleterre pour la solution rapide du schisme, et la punition des cardinaux qui sont responsables. Le résultat de cette Determinatio fut que, d’un côté, Richard II obtint la main de la fille du roi de France, mais que, d’un autre côté, les Anglais persistèrent dans leurs sentiments hostiles envers les Français, et ne voulurent contribuer en rien à la solution rapide du schisme. Cette situation dura jusqu’au concile de Pise, en 1409. Ce n’est qu’à cette époque que les Anglais voulurent accepter les idées exposées par Nicolas de Fakenham dans sa Determinatio.

L. Wadding, Annales minorum, 2e édit., Rome, 1734, t. ix, p. 342 ; du même, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 177 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. ii, 2e édit., Rome, 1921, p. 272 ; A. Wood, Historia et antiquitates universitatis Oxoniensis, Oxford, 1674, t. i, p. 201 ; A. G. Little, The qreij Friars in Oxford, Oxford, 1892, p. 252-253 ; A. G. L., Nicholas of Fakenham, dans Dictionary of national biography, t. xiv, 1909, p. 420 ; Fr. Bliemetzrieder, Traktat des Minoritenprovinzials von England, Fr. Nikolaus de Fakenham, ùber das grosse Abendlàndische Schisma, dans Archivum franciscanum historicum, 1908, 1. 1, p. 577-600, et t. ii, 1909, p. 79-91.

A. Teetært.

28. NICOLAS DE GORRON ou de GOR RAN, dominicain, confesseur de Philippe le Bel. Originaire du Maine, il passa presque toute sa vie comme professeur au couvent de Saint-Jacques à Paris et mourut vers 1295. Outre de nombreux sermonnaires et des commentaires de la Bible, classiques dans l’ancienne université de Paris, et où les Postules sur les épîtres aux Romains et aux Corinthiens confinent à la théologie, il a laissé un commentaire partiel des Sentences de Pierre Lombard dans un manuscrit : Queestiones vel expositiones margini ascriptæ incipientes ad distinctionem XL VI et conlinuatsead disl.V I libri III ; Distincliones Gorhami incipientes lib. III, dist. VI — Hi traclatus 1ère omnes scribuntur margine libri Sententiarum.

Quétif-Echard, Scriptores ordinis pra’dicatorum, t. I, p. 437-444

M.-M. Gorce.

29. NICOLAS III GRAMMATICOS,

patriarche de Constantinople (août 1084-mai 1111). Son surnom.lui vient peut-être de ce qu’il était