Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.1.djvu/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

489

NICODÈME L’HAGIORITE — NICOLAI (JEAN)

490

I.e tout est précédé d’un traité de Nicodème sur la pénitence (72 pages) où il traite surtout de la contrition des péchés, et suivi d’un discours sur l’épiscopat (18 pages) de Nicodème également. — 5. IIveufiaTixà YU|jivâ<j(xaTa, in-4°, Venise, 1800, composé sous l’influence des Exercices spirituels de saint Ignace, 2e édit., Athènes, 18(19, se compose de deux parties : l’une (425 pages) consiste en 34 méditations longuement développées, toutes en trois points ; l’autre (p. 426656) comprend 30 courtes méditations, pour un mois, huit examens et huit lectures. Chacune de ces courtes méditations a ses trois points énoncés en quelques lignes et se termine par une réflexion pour la journée qui correspond à notre bouquet spirituel. — 6.’Ey^eipîSiov Sujjt60uXeuTtxov, repl OoXaxîjç tôjv tvévte AîaOrjctecov, rrjç ts <î>avTaataç, xai ttjç toû Noôç, xai KapSLaç. Kai Ttspi toû, 7toïaî etaw at TrvsufzaTixai, xal oîxeïai toû Noèç -rjâovaî, in-4°, sine loco, 1801, principal ouvrage ascétique de Nicodème ; 2e édition, in-8°, Athènes, 1885. — 7. XpY)aTOï)0eioc tô>v xpiaTiavcôv, in-4°, Venise, 1803, précieux pour connaître la vie des chrétiens d’Orient au temps de l’auteur ; autres éditions : Hermopolis (Syra), 1838 ; in-8° Chio, 1887. Dans cette dernière édition, une quarantaine de pages ont été ajoutées qui ne sont pas de Nicodème. — 8.’Ou.oXoyia niaxzux ; fjTOt. àTcoXoyla SixaioTaTr, …, in-8°, Venise, 1819 (voir plus haut).

Ouvrages canoniques.

1.’EÇou.oXoyY)Tapt, ov ; ce

titre n’existe pas dans l’édition primitive qui commence ainsi : B-.6Xlov 4’u X w< P £ ^ < ï raT0V v mais on le trouve à partir de la 3e édition, in-8°, Venise 17941 Comprend trois parties : instruction au confesseu, . canons pénitentiels de Jean le Jeûneur, instructiot au pénitent. Autres éditions : en 1804, l ro partie seulement, SiSaoxaXîa, (Vrétos, t. i, p. 121) ; 3° édit., in-8°, Venise, 1818, 4e édit. in-8°, Venise 1835 ; 1e édit., 1854 (Sathas, p. 626) ; 8e édit., in-8°, Venise 1866 ; autre édition, in-8°, Athènes, 1895. En outre, cet ouvrage a été publié en turc (tgpis græcis) peu après sa première édition, in-4°, Constantinople, 1799. — 2. n.7)8âXiov (Gubernaculum) ttjç voyjttjç v/)6ç, in-fol., Leipzig, 1800 ; l’ouvrage le plus renommé de Nicodème. Autres éditions : Athènes, 1841, Zante, 1864, in-4° ; Athènes, 1886, in-4°.

Ouvrages scripluraires.

1. Commentaire des

Épitres de saint Paul, par Théophylacte de Bulgarie, traduit en langue vulgaire et enrichi de nombreuses notes, 3 volumes in-4°, Venise, 1819. — 2. Commentaire des Psaumes par Euthyme ZigaJbène, traduit en langue vulgaire, et accompagné de notes multiples, 2 volumes in-4°, Constantinople, 1819-1821.— 3. KaOo-Xixal’Ema-roXoa, Venise, 1806, (d’après une note de la pîoç èv auvôdiei.)- La Bioç xai. TtoXiTcla confirme que Nicodème fit pour les sept épîtres catholiques le même travail que pour les épîtres de saint Paul et le Psautier.

Éditions d’ouvrages.

1. Huvaycoyr) twv 0soç

06yy « v p/)[i.âTwv xal SiSaaxaXîwv tùv Œoçôpcov xai àytwv Tztxzéputv… èxTsŒîaa irapà LTaûXou… xty)xopoç fxovïjç… -rrjç EùspyéTiSoç, ouvrage connu et cité sous le nom d’Evergetinos, in-fol., Venise, 1783 ; in-4°, Constantinople 1861 (voir plus haut la part de Nicodème dans cet ouvrage). — 2. Les Œuvres de Siméon le Nouveau Théologien, édition en grec vulgaire parue à Venise en 1790. La page de titre mentionne comme auteur de cette traduction Denys Zagoraios, mais Nicodème y a collaboré, au témoignage de la Bioç sv CTÛvo^si et de la Bioç xal TtoXiTeîa. — 3. B(6Xoç (JajxmçeXeaTixTT, Tcepié^ouaa aTroxplæiç Siacpôpoiç ÛTCoOéaeaw àv^xo’Jaaç auyypacpsîaa Ttapà… Bapaavoucplou xal’Icoàvvo, ucontenant au début la vie des deux saints, in-4° Venise, 1816. Nicodème prépara aussi, outre l’édition manquée des œuvres de Palamas (voir plus haut),

celle de r’AX ?a6Y)TaX<pà6-/]TOç, poème théologique de Mélèce le Confesseur ; il n’eut pas le temps de la faire imprimer. La préface a paru dans la revue rpï)yôpioç ô IlaXanâç, t. v (1921), p. 576-582. L’ouvrage entier vient de paraître au Mont Athos. Une lettre de Nicodème au patriarche Grégoire V a été publiée. ibid., t. ii, p. 435. En voici le début : Le porteur de la présente, venu de Hongrie et baptisé, ou pour mieux dire xaTa6a7rn.afi.evoc et souillé par la souillure des Latins, s’adresse par moi à votre toute sainte sublimité, la priant avec ferveur qu’on le bapnise du baptême orthodoxe de l’Eglise du Christ, notre Église orientale (on voit par cette citation qu’il est inutile de recourir aux interpolations du peu scrupuleux Theodorifos pour expliquer le sentiment antilatin qui anime le IlYjSâX’.ov).

Onuphreos Iberites, Blot èv <rvv6<J/ee roû… NtxoS^pou’Aytopiitciv en tête de l’édition du Commentaire des épîtres de saint Paul (1819) et reproduite aussi ailleurs ; A. P. Vrétos, NeoBXXï)vtXïj *iXoXoyi’a, Athènes, 1854, t. 1, p. 233234 ; Sathas, NeoeXXT)vexïi $tXoXoyfa, Athènes, 1808, p. 624 ; Zaviras, Nia’RXXàç, Athènes, 1872, p. 469-470 ; 500-502 ; Ph. Meyer, ZeitSChrtft fur Kirchengeschichte, t. xi, p. 560 sq., 573 sq. ; le même, Nikodemos Hagioriles, dans Realencyklopàdie fur protestantische Théologie, t. xiv, Leipzig, 1904, p. 62-63 ; L. Petit, La grande controverse des colybes, dans Échos d’Orient, t. n (1899), p. 321 sq. ; du même, Bibliographie des acoloulhies grecques, p. xxix-xxxiv, 121 et 229230 (description de quelques ouvrages de Nicodème) ; du même, Macaire de Corinthe, ici, t. ix, col. 1449-1452 ; Euthymios hicromoine (un contemporain), Btoç Loù tcoXikiï xai àyrâveç… Nexo8tJ[ ».ou jiovàjçov, texte publié par Lavriotès, dans rprjyôptoç b lia a|j.âr, t. iv, (1920), p. 636641 et t. v (1921), p. 210-218 ; M. Jugie, Theologia dogmalica christianorum orientalium, 1. 1, Paris, 1925, p. 530 ; M.Viller, Nicodème l’Hagiorite, dans la Revue d’ascétique et de mystique, t. v (1924), p. 174-177 ; Î.egrand-Petit-Pernot, Bibliographie hellénique du XVIIIe siècle, IIe partie, description de quelques ouvrages de Nicodème, voir à l’index onomastique.

V. Grumel.

1. NICOLAI Jean- — Ce dominicain français eut, en son xviie siècle trois homonymes : un magistrat français, un philologue et un orientaliste saxon. Né en 1594, à Monza, près de Stenay, il était entré à douze ans au couvent dominicain de Verdun où il fit profession en 1612. Il résida ensuite jusqu’à sa mort au couvent de SaintJacques, à Paris, bien qu’il fût de passage à Rome en 1628 et à Lyon en 1652. Maître es arts, puis lecteur sententiaire, il avait été retenu à Saint-Jacques pour l’enseignement théologique après ses examens de licence (1630-1632). Il avait l’estime de Louis XIII et de Louis XIV, de Richelieu et Mazarin, d’Anne d’Autriche, de Séguier qui semblent avoir prisé surtout en lui, avec des qualités morales, le lettré et le polyglotte. Pour lui confier les charges conventuelles à Paris, on l’afïîlia nominalement à un couvent de la province parisienne, celui de Blois, ce qui fit croire ensuite à Y Année dominicaine, édit. de Lyon, t. v, p. 223, qu’il passa sa vie à Blois. Après avoir été longtemps prieur ou régent de Saint-Jacques, il y mourut, à soixante-dix-huit ans, le 6 mai 1673. On lui consacra une grande épitaphe dans l’église, comme à un théologien fécond en ouvrages et en luttes. Il rompit des lances avec Pascal, Arnauld, Nicole, Launoi, Combéfis, Guyart, Mesplede, etc.

Polémique et doctrine de la grâce suffisante.


En 1645, Arnauld s’étonnait de ce que le livre d’un antijanséniste eût reçu l’approbation d’un thomiste comme Nicolaï. Arnauld, Œuvres, t. xvii, p. 6-9 et 187-189. En 1652 (cf. ibid, t. xx, p. 565), on savait seulement que, sans être moliniste, Nicolaï travaillait à la condamnation à Rome des cinq propositions qu’il avait fait condamner à Paris comme