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NI CET A S D’HÉRACLÉE

NI CET AS DE MARONÉE

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Devreesse, ibid., col. 1191, publiée en partie par Aubert, au beau milieu de commentaire des Psaumes de saint Cyrille d’Alexandrie, reproduction dans P. G., t. lxiv, col. 9-104 ; cf. Devreesse, ibid., col. 1202. Quant à la Chaîne sur saint Marc, promise par Nicétas, peut-être serait-elle à identifier avec la Chaîne anonyme publiée par Poussines à Home, en 1072./) Chaîne sur les il épttres de saint Paul, contenue dans le Laur. plut. ix, cod. m. Bandini, t. i, p. 404-405, suivi par Devreesse, ibid., col. 1214, pense, à cause de certains indices de similitude, que l’ouvrage contenu dans ce manuscrit n’est qu’un exemplaire de la collection d’Œcumenius. Cependant, comme une partie, celle qui concerne la 1° épître aux Corinthiens en a été publiée par Lami, Deliciæ erudtlorum, t. iv. il est facile de faire la comparaison. Celle-ci nous révèle que, si Œcumenius a été utilisé, les différences cependant sont telles que nous devons conclure à un nouvel ouvrage. — 2° Scholia sur les discours de saint Grégoire de Nazianze. Nicétas a commenté seize des ces discours. On trouvera le texte grec des commentaires sur les discours 1 et 1 1 de saint Grégoiredans P. G., t. xxxvi, col. 943-984, d’après l’édition de Matthæi, Moscou, 1780, et la versionlatine des commentaires sur les discours 38-40, 44 et 45 dans P. G., t. cxxvii, col. 1177-1480 (reproduction de Rillius, édition des Œuvres de saint Grégoire de Nazianze, Paris, 1011). Nicétas a fait aussi un commentaire des tétrasliques du même saint Grégoire, cf. Néoç’EXXYvopw/jpicijv, t. v (1908), p. 327, ouvrage inédit. — 3° Inédits pareillement les commentaires sur les canons liturgiques de saint Jean Damascène, cf. Néoç’EXX., t. x (1913), p. 339. — 4° Réponses canoniques à Constantin. On en trouve six dans Leunclavius, reproduites dans P. G., t. exix. col. 936-937 (recension abrégée et tardive). Pavlov a donné une édition dans le texte primitif de 13 réponses, précédées des questions ainsi qu’une recension faite par Blastarès de huit réponses Csauf les questions). Au texte grec, Pavlov a joint une ancienne version slave de Il réponses de Nicétas, d’après un manuscrit du xiiie siècle. Ce manuscrit nous apprend que le correspondant de Nicétas, Constantin, était évêque de Pamphile. Pamphile était de fait un suffraganl d’Héraclée. Plusieurs de ces questions et réponses ont été aussi éditées avec quelques variantes par Sophrone de Léontopolis dans’ExxX. « Mpoç, t. vi (1910), p. 93-96,

Démétracopoulos, dans’OpOôSoÇoç’EXXâç, p. 9, attribue à notre Nicétas l’ouvrage contenu dans le Laur. plut, L.v, cod. 11, sous ce titre : Hspi ~r ê q àyîaç TpiàSoç xal toù àyîou IIveû[j.aTOç ex toù ànrxj-okov ITaûXou, T(ov EùayysXîcov, toù’A|i.cpi, Xoy_îo<j, ’AOavaalou, Baa’.Xeiou, KupîXXou, xal Xoitewv LTaTÉpojv. Comme il y a un autre Nicétas d’Héraclée dans la seconde moitié du xiii » siècle, cf. Lequien, Oriens christianus, t. i, col. 1112-1113, il est possible que l’écrit en question appartienne à ce dernier : les éléments nous manquent pour éclaircir ce problème.

Outre la bibliographie donnée par Cl. Chevalier, voir Pavlov, 1 es réponses canoniques de Nicétas, métropolite d’Héraclée, dans Vizantiiskij Vremenntk, t. u (1895), p. 160-176 ;.T. Sickenberger, Die Lukaskatene des Niketas von Herakleia, viii + 1 18 pages, dans Texte mut Untersuchungen, I. xxii, fasc. 1, Leipzig, 1902 ; Devreesse, Les chaînes exégétiques, dans Dict. de la Bible, Supplément, 1. 1 (au cours do l’article, passini) ; Bratke, Die vornicànischen Kirchenvâter in der ungedrucklen Katene des Nicétas zum Evangelium Joatinis, dans Theologische Studien and Krttiken, 1895, p. 371-372.

V. Grumel.

    1. NICÉTAS DE MARONÉE##


4. NICÉTAS DE MARONÉE.- Théolo gien et canoniste byzantin du xii° siècle, d’abord chartophylax de l’Église Sainte-Sophie, à Constantinople, puis archevêque de Thessalonique. — Sur

l’époque OÙ a vécu Nicétas les opinions les plus divergentes ont clé émises par les historiens depuis le x r siècle jusqu’à nos jours. I.a plupart, cependant, l’ont placé dans la première moitié du xir siècle sous les règnes de Jean II Conuiène (1118-1113) et de Manuel Comnènc (1143-1180), et ceux-là ont raison. Nous en avons pour preuve tout d’abord l’affirmation très nette d’un successeur de Nicétas sur le siège di Thessalonique, Nil Cabasilas (tl363). dans son long traité polémique sur la procession du Saint-Esprit, encore inédit, contenu dans le Val. (/née. 1117 du xiv siècle : Au fol. 200 r°, Nil écrit : « Qui ne connaît notre Nicétas ? Il est nôtre, en effet, lui qui fut évêque de Thessalonique, bien que par son opinion sur le Saint-Esprit il soit fortement apparenté aux Latins et se montre notre ennemi… // vivait sous le quatrième des Ccmnènes : èni yàp toù TETapTou tcov Ko(i.vy ; vejv (iaaiXÉwç èyeyôvE’.. » Le quatrième des Comnènes est.Manuel Ccinnène (1143-1180). On peut préciser davantage. S’il faut ajouter foi entière à une note mise à la tin du Paris, grsec. 243) copié en 1133, à cette date, un Nicétas occupait le siège de Thessalonique. Ce Nicélas ne peut être que le nôtre, du moment que deux évêques seulement de ce nom sont signalés dans le Syncdicon de Thessalonique, rédigé en 1 139, et que le premier, sûrement antérieur, au xii c siècle, se trouve séparé du second par le pontificat de dix prélats. Cf. L. Petit, Le Synodicon de Thessalonique, dans les Échos d’Orient, t. xviii, 1918, p. 253. Nicétas de Maronée était donc déjà évêque de Thessalonique en 1133. Il l’était enc< re au moins dans les premières années du règne de Manuel Comnène, au témoignage de Nil Cabasilas… Par ailleurs, l’on sait que ses Dialogues sur la procession du Saint-Esprit, étaient sûrement composés avant l’année 1177, époque où le théologien latin Hugues Éthérien les avait déjà cités dans son ouvrage : De hivresibus quas Grseei in Latinos devolvunt, t. III, c. xviiiet xix, P. L., t. ccii, col. 388389 Cf. l’article Hugues Éthérien de ce Dictionnaire t. vii, col. 309. Il faut donc écarter comme insoutenable l’opinion de Fabricius faisant composer les Dialogues vers 1201, Bibltolheca grseca, éd. Harlès, t.xii, col. 756, et l’hypothèse émise récemment par L. Petit, Le Synodicon de Thessalonique, loc. cit., p. 242-243, plaçant vers l’année 1020 le pontificat de notre Nicétas. Le même savant avait été plus heureux, en 1902, en identifiant celui-ci avec le prélat mentit uné dans la note du Paris. 243, Les archevêques de Thessalonique, dans les Échos d’Orient, t. v. 1902. p. 28.

A la chronologie que nous proposons, on peut faire une difficulté. Leunclavius a publié sous le nom d’un Nicétas de Mitylène. ô M’.T’jV/ivoàoç, archevêque de Thessalonique, une réponse canonique qui doit : < placer, vu son contenu, dans la première moitié du xii° siècle. Jus grsco-romanum, Francfort, 1596, t. i. p. 315-346. Nicétas le Mitylénien doit se distingue ! de Nicétas de Maronée, ô Mapcoveîaç, c’est-à-diie originaire de Maronée (et non évêque de Maronée, comme a traduit Lequien, Oriens christianus, t. n. p. 17) : et comme on ne connaît que deux évêques de Thessalonique du ncm de Nicétas. force sera de rejeter au XIe siècle, Nicélas de Maronée. Ainsi a raisonné en dernier lieu Mgr Petit. La difficulté paraît inextricable, si l’on n’identifie pas Nicélas de Maronée avec Nicétas le Mitylénien. L’épithèle ô MtT’jXY ; vaïoç, lue par Leunclavius dans un manuscrit dont nous ignorons la date et la provenance, doit provenir d’une faute de copiste, ou d’une fausse lecture de Leunclavius, Mapwveiov et MtTjX-/ ; vaïov, s’ils sont écrits en abrégé, pouvant donner lieu à une confusion. Que si Nicétas de Mitylène n’est pas un mythe, il faut introduire dans le Synodicon de Thessa-