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NICÉPHORE TIIEOTOKIS — NICERON


80 » ujvt’s. Traite <iu Saint-Esprit, de la primauté du pape et du purgatoire.

3° Autres écrits théologiques. Sous le titre Ilovr)(iocTa lepà àvixSoTa, Sakkelion a édité entre autres deux lettres de Théotokis, l’une sur l’intercession des saints, l’autre, adressée à Néophyte Kalokalybile, sur le texte de l’apôtre saint Paul : In omnem terram exivit sonus eovum. Néophyte objectait l’Amérique découverte si tard. Théotokis répond que le passé est ici employé comme une prophétie et désigne le futur (cf. Pandora, t. iv, p. 374). — D’autres lettres sur des sujets religieux ont été également éditées : Trois lettres sur l’interprétation de l’Apocalypse dans rExxXY)OiaoTod]’Akifieut, t. ix (1889), p. 348-350. Trois réponses, Aôaiç ^/jtïjjj.ixtcov Tpiwv, à Éleulhêre .Miche ! de (ht) Larissa, ibid.. t. xxxi, p. 261-263 ; 268272, publiées aussi par K. J. Dyobouniotès, Néa Xkcôv, (1913), t. xiii, p. 431-435, 525-529, la première sur l’origine du feu sacré annuel du Samedi saint à Jérusalem, la deuxième sur l’eau sanctifiée : se corrompt-elle ou non ? la troisième sur les espèces sacrées qui se corrompent : conservent-elles, ou non, la présence du Chris ! ’.'Sur le premier point, Théotokis déclare qu’il tient de personnages dignes de toi, que le feu s’obtient en frappant un silex en haut du saint Tombeau, mais qu’on esi obligé de garder vis-à-vis du peuple, qui croit à un miracle, un silence économique. Sur le second, il déclare n’avoir jamais ouï dire que l’eau sanctifiée se soit corrompue, et qu’il connaît même un cas où elle s’est conservée quarante ans sans mauvaise odeur (rappelons que l’eau bénite des Grecs ne contient point de sel). Sur le troisième, notre auteur soutient que la présence du Christ dans l’eucharistie persévère même après la corruption des espèces, par la raison qu’il faudrait autrement une nouvelle transsubstantiation. Plusieurs lettres inédites, publiées par K.J. Dyobouniotès dans’ExxXyjCTt.aiTTi.xôçOâpoç, t. xiii (1913). —’AvéxSotoi Xoyot, xai, èmo-foXai, publiés par le même dans’Ispôç 2uv8eau.ee ;, 1915, n. 249-253, 256. De ces documents, deux s’adressent aux rascolniks et sont évidemment une traduction du russe. — A propos des rascolniks, signalons d’après le Dictionnaire encyclopédique russe : un recueil contenant : « Lettre circulaire aux rascolniks de l’éparchie de Cherson », « Réponse à la requête des rascolniks », « Réponse aux questions des rascolniks irghizes » et « Dissertation sur le saint chrême », 1800 5e édit., 1834. — Le même Dictionnaire mentionne : Quatre discours pour une moniale (en russe), Moscou, 1809.

Travaux scripturaires.

Deïpa ou Chaîne de cinquante

et un ccmmentaleurs sur l’Octateuque et les Livres des Rois, Leipzig, 1772 et 1773, 2 volumes in-folio, t.i, de X(ï’pages, 1676 colonnes et 22 feuillets ; t. ii, de x’pages, 960 col. et 12 feuillets. Cette chaîne, éditée par Nicéphore, provient de deux manuscrits du xi" et du xiie siècle. Au début de chaque volume se trouvent des notices érudites sur les divers commentateurs. — Commentaire de Théophylacte de Bulgarie sur les quatre évangélistes, en grec vulgaire, Leipzig, 1761 ; autres édit., Venise, 1788, 1802. Cette traduction passe pour être l’oeuvre de Théotokis (Vrétos, t. i, p. 82).

5° Signalons enfin pour mémoire et comme signe de l’activité intellectuelle de notre personnage ses ouvrages stienti figues : Éléments de physique, Leipzig, 1766, Éléments de mathématiques, 3 volumes, Moscou, 1798-1799, et enfin pour que notre émumération ne soit pas incomplète une adresse (Hpocrcptôv 7]u.oc) à l’impératrice Catherine, prononcée par Nicéphore au jour de son élévation à l’épiscopat, imprimée en russe, grec et français, Saint-Pétersbourg, 1779.

Zaviras signale plusieurs écrits inédits. Pour la

correspondance inédite, voir K. J. Dyobouniotès, NixYiçôpoç ô ©eoroxTjç, dans Néa Eicàv.t. xiii (1913), p. 425-430, et aussi dans’Ispôç Euv8ea|i.6ç, 15 septembre 1913.

Ph. Meyer, dans Protest. Realencyclopâdie ; Phil. Strahl, Dca uclehrte Russhmd, Leipzig, 1828 (d’après Meyer), non utilisé ; (i. I. Zaviras, Nia’EXXàç, Athènes, 1872, p. 490, 494 ; A. P. Vrétos, NboeXXtivixt) « l’i/V/o-’i’a, t. i, Athènes, 1851, p. 198-200 ; K. N. Sathas, NeoeXXïivtxt| $tXoXo ; >. : Athènes, 18(18, p. 383-385 ; A. S. StOUTza, ’A va ; r<, >.’. :, xa ; Eixpve ;. Evylvioc à pouXfapt ; xal Nixi)f 6po{ ©eoTùxr, ;, extrait traduit par K. I. SoÛriTO’.', Athènes, 1858, 54 pages, en fait 46, les 8 dernières étant étrangères au sujet ; (ioudas, Bi’oi TOXpàXXYjXtt, t. ii, Athènes, 187 1, p. 11-72 : A. K. Déniétracopoulos, ’OobCZiEoz 10/ s-, p. 195-196 ; Legrand-Pernot, Bibliographie ionienne, Paris, 1910, deux volumes (voir a l’index onomastique) ; Legrand-Petit-Pernot, Bibliographie hellénique du.Y)’///< siècle, Paris, 1928, t. n (voir à i’index onomastique) ; D. Thereianos, ’AîanàvTto ; & Kopàvjç, Trieste, 1889, t. i, p. 76-79 ; J. Rizos N’croulos, Cours de littérature grecque moderne, Genève, 1827 ; traduction grecque, ’Iot’.f c’a tô, v ypau, ii, 0Ttov uapa toïç vetorepoiç "EXXï)Tt, Athènes, 1870 (seule utilisée), p. 55-58.

L. S. Bronil<es, Btoypaçtxà T’/Ecscpcc, 2 volumes, dans le tome u (1884) (non utilisé) ; Anonyme, NtXY|if6po ; ®t6xoxi(, dans Pandora, t. iv, p. 371-375 ; S. I. Boutyras, Asïixbv iTTopia ; xai ye.ioypa.<fl « .r, t. iv (1881), p. 901-902 ; AeÇtxbv èfxuxXoitaiccxov, Athènes, 1893, t. iv, p. 235236 ; Constantinides, Neohellenica, Londres, 1892, p. 322329 ; Beloudès, ’11’EXXk’vcov ifÊctt^tov inotxca èv BîveTia, 2e édit., revue par l’auteur, Venise, 1893, p. 101-102 ; Orazione funèbre di Monsignor Nieeforo Teotoehi arciiescovo di Chersona, e di Astræan, Corfou, 1802, in-4°, 9 pages ; K. J. Dyobouniotès, NtXT|ç<5poç ô ®66t6xy|ç, dans Icpo ;

— vivêî^ [Ujç, 1° avril 1910, p. 6-10 ; le même, NiXT^épou ©eoTÔxr] àvéxSorat STUTToXai, ibid., 15 septembre 1913 ; le même, Ncxqçàpoc ô’-'soToxr, .-, dans Ns’a £iuv, t. xiii (1913) ; Dictionnaire encyclopédique, russe, vol. xli (1897), p. 85-86 : on y trouve signalées diverses biographies de N. Théotokis, une parue dans le Moskvilianin (1845), une autre plus détaillée, parue dans les Trudy (Travaux) de l’Académie ecclésiastique de Kiev (1864) avec une liste des écrits, et une troisième dans l’ouvrage de Platon Ljubarskij, Hiérarchie de l’Église d’Aslrakan. Ces travaux russes m’ont été inaccessibles. Ajoutons enfin Pavel Stroev, Liste des évêques et des supérieurs de monastère de l’Église russe (en russe), Saint-Pétersbourg, 1877 ; N. D., Hiérarcliie de l’Église de toute la Russie (en russe), Moscou, 1892.

V. Grumel.

NICERON Jean-Pierre (1685-1738), compilateur et polygraphe, naquit à Paris, le Il mars 1685 ; il fit ses études à Paris au collège Mazarin et sa rhétorique au collège du Plessis. L’n de ses oncles, qui était membre de la congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul ou barnabites, l’attira dans cette congrégation : il fut reçu le 14 août 1702, au noviciat, établi au prieuré de Saint-Éloi à Paris, et il y prit l’habit religieux, le 18 janvier 1703 ; il prononça ses vœux le 20 janvier 1704. Après sa profession, il alla faire sa philosophie et sa théologie à Montargis. Après avoir achevé ses études, il enseigna les humanités et la rhétorique à Loches en Touraine. Il reçut la prêtrise à Poitiers, le 2 juin 1708, et il revint à Montargis, où il enseigna la rhétorique, puis la philosophie. En 1716, ii fut rappelé à Paris où il se mit à apprendre les langues et conçut le projet de publier une grande histoire littéraire, puis une Bibliothèque française pour tous les auteurs qui ont écrit en français. Il ne put réaliser ce second projet, car la mort le surprit, à l’âge de 53 ans, le 8 juillet 1738.

Niceron a composé un grand nombre d’écrits remplis d’érudition ; on ne trouvera énumérés ici que ceux qui intéressent la théologie et l’histoire religieuse.

Le plus important de tous a pour titre : Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres dans ta République des lettres, avec, le catalogue raisonné de leurs ouvrages. Le premier volume parut en 1727, et les