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NICEPHORE GREGORAS — NICEPHORE THEOTOKIS


1362. Texte dans P. G. t. cLmet cliv, col. 1-170. Lue autre source suspecte est l’Éloge funèbre de Palamas par le patriarche Nil. Texte dans P. G., t. ci.i, col. 655-678.

3° Canoniques, c’est-à-dire les tomoi émis par divers synodes antipalamiles de 1347 à 1360, spécialement l’acte du synode d’août 1351, où la personne et les doctrines de Grégoras sont expressément anathématisé"s. Texte dans P. G. t. cli, 717 A-763.

II. Travaux.

Pour l’ancienne littérature, se reporte à U. Chevalier, Répertoire des Sources historiques du Moyen Age, au mot Grégoras. Pour la littérature moderne, voir R. Guilland, lissai sur Xicéjihore Grégoras, Paris, 1926, p. xxxviii-xL. On ajoutera à cette liste les ouvrages suivants : S. A. Boutyras, AeSjixÔv l’croptaç /a ; VEwypaçc’a ;, t. ii, 1871, p. 241-242 ; Th.’X. Stavros, Ai mspi tûv fifft-y _a<TTtX(’i')V Tr, ç tS’éxa.TOVTaETYipÊ’Soç xai zr t ; îiîaTy.aXi’ar. a-jTtov èpcSsç. Leipzig, 1905 ; G. Papamiehaïl, « > ctytor rpï)Y6pioç 6 IlaXatià :  ;, Alexandrie, 1911, surtout p. 115124, où il y a bien des exagérations sur le compte de Grégoras ; du même, ’OjioXoyia rprjyopâ élans la revue’KxxXïio-taortxôi ; « feàpoç, t. xi, 1913, p. 66-75. L’auteur, fier de sa trouvaille, admet l’authenticité de ce faux ; M. Jugie, Theologia dogmalica christianorum orientalium, t. I, 1926, p. 474-475 ; O. Tafrali, Thessalonique au quatorzième siècle, Paris 1913.

Toutefois l’ouvrage fondamental est et sera longtemps encore le monument que R. Guillanel vient d’élever avec tant de ctinscicr.ee à la mémoire d’une eles figures, sinon des plus sympathiques, du moins les plus influentes de l’humanisme byzantin. Nous n’avons, guère fait que résumer, en les développant ou en les rectifiant, les conclusions du savant français, d’autant plus que l’auteur, conscient ele n’être pas théologien, a délibérément laissé l’étude ele la partie doctrinale de l’œuvre de Grégoras au futur historien de la e]uerelle hésychaste. On lira avec profil les comptes rendus suivants publiés à l’occasion du livre cité de Guilland : H. Grégoire, dans Byzantion, t. IV, 1927-1928, p. 704-708 ; L. Bréhier, dans le Journal des Savants de janvier 1928, p. 35-39, et V. Laurent, élans les Échos d’Orient, t. xxvii, 1928, p. 123-126.

V. Laurent.

6. NICEPHORE THEOTOKIS (1731-1800).

— Il naquit à Corfou, en 1731, étudia d’abord au gymnase local sous le maître Baradias, puis à Bologne et à Padoue. De retour dans sa ville natale, il y enseigna les sciences, et embrassa l’état monastique. Ordonné diacre, puis prêtre, il unit les deux fonctions de professeur et de prédicateur. Vers 1765, il est à Constantinople, où il reçoit la fonction de liierokéryx de la Grande-Église. Il s’y lie d’amitié avec le prince Grégoire Alexandre Ghica, alors grand elrogman près de la Sublime-Porte (1704-1767). Ce dernier ayant perdu sa mère, Théotokis lit de la défunte un éloge funèbre qui lui attira ce blâme public du patriarche Samuel : « l’Église veut des prédicateurs et non des flatteurs. » Il elonna alors sa démission et suivit le prince à Jassy où il fut nommé directeur de l’école prineière. A cette époeme, on le trouve en Allemagne entre 1770 et 1774, où il surveille ses éditions. En 1771, il se voit offrir par la communauté grecque de Venise le poste de curé, auquel était jointe la dignité d’évêque de Philadelphie. Il refusa, espérant mieux sans doute. Invité par Eugène Bulgaris à venir prendre sa succession épiscopale, il apprend le russe, se rend à Saint-Pétersbourg, est ordonné dans cette ville, le août 1779, archevêque de Slavianskij et Cherson (= Ecaterinoslav ) avec résidence à Poltava. Il succède dans ce poste à Eugène Bulgaris qui abdique. Il est transféré ensuite à Astrakan le 28 novembre 1786. Il ramena durant son ministère pastoral un granel nombre de rascolniks à l’Église pravoslave officielle. Ayant un jour refusé de bénir une table chargée ele viandes un jour d’abstinence, il s’attira la colère de Potemkine qui avait ordonné le festin ; il donna sa démission, et se retira le 16 avril 1792 au monastère Daniilov à Moscou. Il en est nommé archimandrite le 19 janvier 1793. C’est dans cette retraite’monastique qu’il public ses meilleurs et ses plus célèbres ou vrages, les Kuptaxo8p6j.ua. Il y meurt le 30 mai 1800.

L’activité litérlaire de Nicéphore Théotokis, sans égaler celle de son compatriote Eugène Bulgaris, fut cependant considérable. Nous grouperons ses ouvrages d’après leur contenu : 1° Parénétiqus. — L Aôyoi £ î ? ty ; v àyiav xal [leyoékT^ TsaaapaxoaTTjv y.e~i xai -riveov TiavvjYuptxôJv, èTricpcovr l txaTi.xeùv, xal sTUTacplojv, Leipzig, 1766, in-4°, 346 pages. Réimprimé à Jérusalem en 1859. Ce recueil contient des sermons pour trois carêmes. Parmi les discours qui suivent, il y en a trois pour la prise d’habit d’une moniale. — 2. Kupiaxo 8p6[i.i.ov yjarot, èpp17]slp xal y.sz’aûxr ; v ôpuXia elç xà xarà xuptaxyjv … àvaytvwaxôtxevov EùayyéXLOv, Moscou 1796, in-4°, 2 volumes à pagination continue 14 + 964 pages. Ce dominical consiste dans l’explication littérale de chaque évangile immédiatement suivie d’une homélie sur un sujet qui s’y rattache. Les divers sujets ne sont indiqués qu’à la table des matières au début du t. i. Traduction russe, 1809 ; traduction turque ( caractères grecs), Constantinople, 1816. — 3. Un autre KupiaxoSpôp-iov, semblablement composé, poulies ectures des Actes des Apôtres et des Èpîtres de saint Paul. — 4. Toù ôaiou IlaTpoç yjizoiv Taaàx èmaxôttou Niveul toù Sûpou Ta sûpeOévTa’AaxyjTLxà, Leipzig, 1770. Édition princeps des œuvres d’Isaac le Syrien, in-4°, xiv + x(3’+ 584 p. Au début, discours sur le silence et le repos à la louange de saint Isaac.

2° Controverse. — 1. Contre les juifs : II6v7)u.a xp » gow ZaïJioo^X’Pa6êl toù louSaîou èÇsXey/ov -fjjv tôjv TouSaltov TcXavTjv, traduction faite sur le latin d’un ouvrage écrit en arabe. Meyer cite une édition latine de 1538, à Cologne. — 2. Contre les incré dules : ’AttoSeiÇiç toù xopouç tcov ttjç véaç xai 7raXaiàç Ata67 ; xr, ; piêXtcov, xai r/jç èv aÔTOtç àX-rçŒiaç ûrcepâcsmesiç yj’Avaaxeuv) xyjç toù BoXTÉpou @l6Xou, TÎjç xaXoup-évi, !  ; TeXeuTaïov SispiJ.^veoŒÎCT-/] ? A(.a0r)xr, ç, Vienne, 1794, in-4°, XÇ’+ 653 + 85 p. C’est une traduction, enrichie de notes, de l’ouvrage contre Voltaire de Joseph-Guillaume Clémence (1717-1792), intitulé : L’authenticité des livres tant du Nouveau que de l’Ancien Testament démontrée, spécialement contre l’auteur de la « Bible enfin expliquée » par les aumôniers du roi de Prusse (1782). Le nom de Nicéphore Théotokis est absent de cette’An68ziE, ic„ mais lui-même nous apprend dans une lettre datée du 30 novembre 1795, qu’il est l’auteur de cette publication.’ExxX.’AXvjŒia, t. îx, p. 350. — 3. Contre les catholiques : ’A-rcôxpiaiç’Op6086Çou tivôç 7tp6ç tov àSeXepov ôp6680$ ; ov TCpl Trjç tûv KaToXlxcov (sic) 80vacT£taç. Kai rrepi toù Tlveç ol HylaTov. xal ol S^iajxaTixoi xai ol’Ecryiausvoi.. Kal rcepi xr]ç, Bap6api.xîjç ~kzyoxivt]c, Oùviaç xai tcov OùvItedv, xai 7tepl toù LTcùç 8eï toùç’OpôoSô^ooç àraxvTÔtv Tfl twv KaToXixcov Tupavvta, Halle, 1775, in-8°, vin + 142 pages. Autres éditions : Corfou, 1851, Athènes, 1853. L’ouvrage ne porte pas de nom d’auteur. Celui-ci n’est connu que par le titre d’une adaptation en vers parue en 1890 : Toù aoçcoTocTOU… jiTjTpoTcoXtTOO KaÇavloo xopioo

N(, X7)Cp6pOU 0EOTOX7) TOÙ KepXUpaloU, ÔpOÔSoÇoÇ <X7TO xpienç auYYP<*9staa xai èxSoŒïaa èv XâXXy) èv stei 1775. 8tà otî/cov èx8180Tai…Lapréfacedel"A7î6xptaiç, à moins d’artifice littéraire, est d’un auteur distinct. Le contenu de l’ouvrage est bien indiqué par le titre lui-même ; on s’y plaint de la « violence » employée pour forcer les « chrétiens » à l’union, et l’on réédite les arguments traditionnels contre l’Église romaine : à souligner l’emploi fréquent du cas de Jean VIII dans la question élu Filioque — D’après Zaviras appartient aussi à notre auteur l’écrit suivant : Orienlalis Ecclesiæ responsio ad admodum Reverendi Domini Athan. Demetrievichs 1776, junii 15 ad occidentalem Ecclesiam defteientis contra se datam declaralioncm,