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NKWMAN (JOHN-HENRY), ŒUVRES CATHOLIQUES


(Sur le texte des sept épîtres de saint Ignace), 1870. Réimprimé dans Œuvres, Tracts theological and ecclesiaslical, p. 93-135. Les notes qui servirent à la composition de cette étude, remontent pour la plus grande partie à 1828 ; d’autres s’y étaient ajoutées par la suite. Newman défend ici l’authenticité des sept Épîtres contre Cureton, qui avait découvert la version syriaque, et d’après lequel, seules les lettres qui figuraient dans la version syriaque étaient authentiques (Eph., Rom., Polyc) ; le texte syriaque de ces trois lettres représentait l’original, tout le reste n’étant qu’interpolation.

24° Notes to Essays critical and hislorical (Notes à ajouter aux « Essais critiques et historiques » ), 1871. La plus importante de ces notes est celle qui complète l’essai n. x, et traite de la question des ordinations anglicanes.

25° Causes of the rise and successes of arianism. (Les causes de la naissance et des succès de l’arianisme), 1872. Réimprimé dans Œuvres, Tracts theological and ecclesiastical, p. 137-299. Cette étude fut écrite pour servir d’appendice à l’ouvrage intitulé The arians, etc. ; elle examine une question qui n’y avait pas été traitée, à savoir « comment l’hérésie arienne prit naissance aussi soudainement et se répandit aussi rapidement » à travers une Église « éprouvée par la persécution depuis si longtemps et de tant de manières. » Newman fournit également ici une introduction aux traités de saint Athanase contre les Ariens.

26° The trials of Theodoret (Les épreuves de Théodoret), 1873. Réimprimé dans Œuvres, Hislorical skelches, t. ii, p. 303-3C2. Cette étude, comme celle sur saint Jean Chrysostome qui la précède, devait faire partie d’un volume intitulé Ancient saints (Saints des premiers siècles) ; mais Newman dut à regret renoncer à terminer cet ouvrage, et se borna à en publier les deux fragments ci-dessus dans les Hislorical skelches.

27° The heresy of Apollinaris (L’hérésie d’Apollinaire), 1874. Réimprimé dans Œuvres, Tracts theological and ecclesiastical, p. 301-327. Cette étude fut rédigée à l’aide de notes préparées en 1835 ; elle examine les relations entre les hérésise d’Arius et d’Apollinaire, et les arguments sur lesquels se fondait la seconde.

28° Memoir prefixed to H. W. Wilberforce’s Church and the Empires (Biographie pour servir de préface à l’ouvrage de H. W. Wilberforce, L’Église et les Empires), 1874.

29° A leller addressed to His Grâce the Duke of Norfolk on occasion of Mr Gladstone’s récent Exposlulation (Lettre adressée à Sa Grâce le duc de Norfolk à l’occasion de la récente Expostulation de M. Gladstone). l re édit., 1875 ; plusieurs éditions au cours de cette même année, avec un post-scriptum sur le Vaticanism de Gladstone ; dans Œuvres, réimprimée avec la lettre à Pusey (n. 20) elle forme le t. n des Difficullies of Anglicans, p. 171-378. Des nombreuses répliques — - il y en eut au moins vingt — que fit surgir la brochure de Gladstone intutilée The Vatican Decrees in their bearing on Civil Allegiance. A political Expostulation (Les décrets du Vatican et le loyalisme civique ; remontrance politique), celle de Newman est la seule qui ait survécu. Dans sa Lelter to D T Pusey, il n’avait pas touché à cette théorie excessive de l’infaillibilité à laquelle W. G. Ward avait attaché son nom, parce qu’il sentait que l’atmosphère était alors trop chargée. Par la suite, la controverse entre Ward et Ryder l’avait dispensé d’y revenir. Or Gladstone affirmait sans examen que, par la définition du Vatican, l’Église prenait à son compte les opinions extrêmes, professées par Veuillot en France, par Ward et Manning en Angleterre ;, et Newman vit

là une admirable occasion de faire savoir publiquement que, s’il condamnait d’une manière générale la ligne de conduite suivie par ces hommes, il n’en pouvait et n’en voulait pas moins accepter de tout son cœur la définition du Vatican, et qu’il ne lui paraissait pas logiquement impossible d’être « à la fois bon catholique et bon Anglais. » Dans ce qu’il nous dit de la portée de la définition, Newman ne fait guère que devancer la théologie dans la marche qu’elle a suivie depuis. Cependant il est quelques points sur lesquels il ne sera pas universellement approuvé. On peut estimer, en particulier, qu’il va trop loin en ne faisant du Syllabus qu’ « un aide-mémoire ». Ward lui-même, dans les pages de la Dublin review, accueillit avec sympathie la lettre de Newman bien que, de son propre aveu, certains passages lui fussent pénibles.

30° Préface to the third édition of the Via média (Préface de la troisième édition de la Via média), 1877. Dans Œuvres : Via média, t. i, p. xv-xciv. — Dans son Prophetical office of //ieC/mrc/i(1837)Newman s’était efforcé de justifier la théorie de la Via média ; il était ainsi indirectement « entré en collision avec la théologie romaine. > En effet, d’une part, traitant de l’essence même de l’Église, il était forcé de donner ses raisons pour rester séparé d’avec Rome ; et d’autre part attaquer Rome, c’était le moyen le plus commode de mettre en lumière sa propre manière de voir. Bientôt d’ailleurs — sa conversion en est la preuve — la théorie de la Via média cessa de satisfaire son jugement. Quand il se mit à préparer l’édition d’ensemble de ses œuvres, il aima mieux y faire figurer le Prophetical office suivi d’une réfutation, que de le laisser aller son chemin sans en relever les erreurs (cf. aussi Œuvres, Essays, 1. 1, p. vu-vin). Cette réfutation, bien qu’elle se présente si modestement, est parmi ses œuvres polémiques une de celles qui éclairent le mieux leur sujet ; elle présente d’autant plus d’intérêt qu’il y prend pour adversaire le Newman de jadis. Il commence par distinguer entre trois procédés de controverse : 1. Les hypothèses largement prodiguées ; 2. Une rhétorique vulgaire, faite d’injures et d’accusations tranchantes ; 3. La mise en œuvre de vérités et de faits, d’où se déduisent des conclusions. Seuls demandent réponse les écrits qui s’inspirent de ce dernier procédé. Les faits sur lesquels Newman avait autrefois fondé son argumentation, il les retrouvait principalement dans les conférences 2, 3 et 4 ; il n’en contestait pas la vérité, mais niait maintenant qu’ils pussent justifier ses accusations contre Rome, empruntées d’ordinaire aux théologiens anglicans. Il ne pouvait désormais les laisser passer sans les contredire, et les deux propositions suivantes surtout, lui paraissaient exiger une réfutation : 1. Qu’on peut mettre en opposition le catholicisme moderne et la religion primitive ; 2. Qu’il y a une différence entre l’enseignement formel de l’Église et son activité politique d’une part, et la religion populaire de l’autre. Il s’était expliqué sur le premier point dans son Essay on development ; et maintenant il allait s’occuper du second dans sa Préface. On saisirait, pensait-il, la fausseté de l’accusation portée contre l’Église, si l’on réfléchissait sur le principe énoncé par Newman dans quelques-unes de ses plus belles pages. Le Christ, en quittant la terre, a laissé l’Église comme son représentant : « l’Église est le Christ lui-même. » Or, le Christ est prophète, prêtre et roi. L’Église doit donc s’acquitter d’une triple charge : enseignement, ministère sacré et gouvernement. En d’autres termes, le christianisme est à la fois une philosophie, une puissance politique et un ensemble de rites ; et dans ses trois fonctions, l’Église est guidée par trois principes indépendants, ceux de vérité, de conve-