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NEW’MAN (JOHN-HENRY), ŒUVRES CATHOLIQUES


ou Histoire de ma vie, s. a., Tournai, 1865 ; trad. allemande, M. Laros, Die Geschichte meiner religiôsen Psyché, Sarrelouis, 1913 ; M. Knôpfler, Mayence, 1928. 18° Articles publiés dans The Month. — 1. Saints of the Désert (Les saints du désert), 1864-1866. Ce travail n’a jamais été réédité. — 2. The dream of Gerontius (Le songe de Gérontius), mai-juin 1865. Ce poème fut publié séparément en 1866, et figura ensuite dans les Verses on various occasions (1868). — 3. An internai argument for christianity (Un argument d’ordre intrinsèque en faveur du christianisme), juin 1866. Réimprimé dans les Œuvres parmi Discussions and arguments, p. 363-398. Cet essai est un compte rendu de l’Ecce Homo de Seeley, qui avait fait grand bruit j lors de sa publication. Newman critique l’éclectisme de l’auteur, et lui reproche de ne pas mener ses principes jusqu’à leur conclusion logique.

19° P. Terenlii Phormio, expurgalus in usum puerorum, 1864. — Newman prépara cette petite édition du Phormio, afin de faire jouer la pièce par le~. élèves de l’école de l’Oratoire. Il fit de même en 1866 pour YEunuchus, auquel il donna le nouveau nom de Pincerna, et en 1870 pour YAndria. Chacun des trois volumes comprend le texte sous forme abrégée, un prologue en latin écrit par Newman lui-même, et un récit de l’action encadrant certains passages traduits. Newman avait voulu satisfaire à des requêtes venues de différents côtés. On trouvera les prologues dans les Verses on various occasions.

20° A lelter lo the Rev. E. B. Pusey on his récent Eirenicon (Lettre au Rev. E. R. Pusey sur son Eirenicon récemment paru), 1866 ; 2e édit. la même année ; dans les Œuvres, se trouve dans le t. n des Difficulties of Anglicans. Traduction française sous ce titre : Du culte de la sainte Vierge dans l’Église, Paris, 1866, et une autre, Paris, 1908 ; trad. allemande, de G. Schûndelen, Die heilige Maria, Cologne, 1866 ; de H. Riesch, Eine Apologie des Marienkulls, Ratisbonne, 1911.

Dans cette réponse à Pusey — et c’est ce qui en fait l’importance — Newman se hasarda à déclarer qu’il se séparait du parti extrémiste, dont il nommait les représentants, Faber et Ward. Pusey avait stigmatisé leurs exagérations, les donnant comme un obstacle à la réunion de l’anglicanisme au catholicisme. Commentant ces paroles, Newman s’exprimait ainsi : a Dans bien des cas où théologien et théologien, où pays et pays, sont en désaccord, il est bien certain que j’ai mon jugement à moi ; je puis le dire sans offenser personne, puisque la nature même des choses m’empêche de m’entendre avec tous à la fois. En matière de croyance et de dévotion, je préfère les habitudes anglaises, et cela pour les mêmes raisons, et du même droit, qu’ont les étrangers de préférer les leurs » (p. 20). Mais, s’il désapprouvait les extrémistes catholiques, il ne pouvait cependant accepter YEirenicon sans réserves ; et il était important qu’il précisât sa pensée. « Il n’y a du côté catholique, écrivit le doyen de Saint-Paul, dans le Times du 31 mars 1866, qu’un seul homme dont des lecteurs anglais se soucient de connaître les réflexions. N’importe qui vous dira d’avance quel sera l’avis de l’archevêque Planning ; mais quel sera celui de Newman, nul n’oserait l’affirmer. » Les paroles de Church témoignent de l’effet produit par V Apologia en Angleterre.

Newman insistait sur les points suivants :

1. C’étaient les Pères qui avaient fait de lui un catholique ; or il considérait comme suffisant l’enseignement des Pères au sujet de la vierge Marie, puisqu’il embrassait ces deux vérités : qu’elle est la seconde Eve, et qu’elle est Théotokos ; vérités dont la doctrine catholique moderne est un développement légitime. —

2. La dévotion dépasse la théologie ; et par conséquent « on peut toujours dire de la relig : on populaire qu’elle

est une religion corrompue. » — 3. Les extravagances mentionnées par Pusey, peuvent être désavouées par n’importe quel catholique, il n’est donc pas légitime d’en parler comme si elles appartenaient à l’enseignement du magistère ecclésiastique.

Quant au second obstacle à la réunion de l’anglicanisme et du catholicisme c’était, Pusey y insistait, l’infaillibilité papale. Newman n’y fit pas allusion. Les raisons pour lesquelles il préféra agir ainsi sont exposées dans les Difficulties of Anglicans, t. ii, p. 17117 ; cf. Ward, Newman, t. ii, p. 107. C’est seulement lors de la controverse avec Gladstone, en 1874, que Newman fit connaître publiquement dans un de ses ouvrages sa manière de voir sur la question. Cf. ci-dessus, col. 350.

21° Verses on various occasions (Poèmes écrits à diverses occasions), l re édit., 1868. Newman nous apprend lui-même pourquoi il a rassemblé ses poèmes en un volume. « Je me suis aperçu, dit-il, en lisant les publications du jour, de ce que je n’avais jamais soupçonné : certains critiques, bien qu’ils ne me connaissent pas personnellement, pensent du bien de mes poèmes, et de mon talent de poète. » Il avait publié son premier volume de vers à Oxford en 1832, sous le titre de Memorials of the Pasl (En mémoire du passé). Ce volume comprenait trente poèmes ; il estima que vingt et un d’entre eux valaient la peine d’être conservés pour les Verses on various occasions. Le reste de ce recueil représente pour plus de moite la part de Newman, dans une collection de poèmes intitulée Lyra apostolica, qui avait paru dans le British Magazine, et fut publiée en volume en 1836. Les auteurs de ces poèmes exprimaient ainsi leur espoir : « Grâce à nous, le lecteur se rappellera peut-être ou appréciera mieux d’importantes vérités chrétiennes qui sont aujourd’hui en passe d’être oubliées. » Enfin les poèmes autres que les précédents étaient empruntés à de petits volumes de vers, surtout religieux, que Newman avait publiés de temps à autre ; il y ajouta le Dream of Gérontius, le plus long de ses poèmes et aussi le mieux connu, grâce à la musique de Sir Edward Elgar. Plusieurs traductions françaises : F. G. Tributien, Cæn, 1869 ; Am. Leblanc, Paris, 1882 ; V. Lebourg, Paris, 1912 ; plusieurs traductions allemandes.

Newman faisait assez peu de cas de ses dons poétiques. « Je ne suis pas poète comme Keble, écrivait-il en 1879. Dans une lettre à R. H. Hutton, que les Verses avaient enthousiasmé, il fait connaître ses idées sur « l’art des vers » ; il faut en tenir compte pour juger son œuvre à sa juste valeur : « Si je pouvais faire à ma guise, je me donnerais tout entier à l’art des vers ; c’est presque le seul travail de composition qui ne me soit pas pénible, mais je n’ai jamais eu assez de temps… je n’ai jamais eu assez de pratique pour me rendre maître des mots et des rythmes. De plus, j’avais jadis une théorie, l’une des théories extrêmes du mouvement d’Oxford à ses débuts ; j’estimais que agere poctam, ce n’était pas agir selon mon rôle, et que je devais seulement ecclesiasticum agere, qu’un seul devoir s’imposait à moi, celui de mettre des idées en lumière, que le plus rude serait le meilleur, comme quand on porte un cilice, pourvu qu’il fût bien évident que je ne me livrais pas à un simple àywvia(xa. »

22° An essay in aid of a grammar of Assent (Essai pour aider à l’établissement d’une grammaire de l’assentiment), l re édition, 1870 ; souvent réimprimé. Traduction française par Mme Gaston Paris, Paris, 1907 ; trad. allemande, Th. Hæcker, Philosophie des Glaubens, Munich, 1921. — Sur cet’ouvrage capital, voir ci-dessous, col. 385.

23° On the texl of the seven epislles of St. Ignalius.