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NEWMAN (JOIIN-HENRY), ŒUVRES CAT HOL [O UES


plupart de ses œuvres, « constituée peu à peu d’ellemême, en général à l’occasion des devoirs de sa charge, ou des circonstances du moment. » Mais le lecteur, dont cet aveu sollicite l’indulgence, aurait tort de sous-estimer l’ouvrage. Quelques-uns des écrits qu’il rassemble traitent de questions littéraires, d’autres de questions scientifiques. Les premiers constituent, pour qui fait des études littéraires, une précieuse introduction à l’art d’écrire ; mais les derniers sont indispensables, si l’on veut se faire de Newman une idée complète. Composés en vue d’événements particuliers, ils sont nécessairement limités dans leur objet, mais ils montrent dans quel sens se mouvait son esprit, et éclairent certaines directions de pensée qui lui étaient toujours présentes. Il voulait avant tout sauvegarder la foi de ses auditeurs, au moment où ils abordaient le domaine des spéculations scientifiques, en leur montrant que la religion n’avait rien à craindre des progrès de l’esprit humain. La conférence intitulée Christianity and scientific investi galion (le christianisme et la recherche scientifique ) ne fut jamais prononcée ; c’est en réalité une simple conférence destinée aux étudiants de la faculté des sciences (Ward, Newman, tA, p. 408-409) ; courageux plaidoyer en faveur de la liberté des recherches dans les universités catholiques. L’essai qui a pour titre A formol in fidelity of Ihe Daij (Une forme de l’incroyance contemporaine) décrit par avance, avec une sûreté remarquable, l’attitude que les incroyants devaient adopter par la suite à l’égard de la théologie.

14° Articles publiés dans VAilanlis. — 1. The mission of St. Benedict (La mission de saint Benoît), janvier 1858. Réimpression dans Œuvres parmi les Historical sketches, t. ii, p. 363-430 ; traduction française, par Mme L. B., Paris, 1908, allemande par H. Schwarz, Mayence, 1926.

2. St. Cyriis Formula of the jjioc tpûatç asaapxcojiivr) (La formule du — dans saint Cyrille), juillet 1858. Réimprimé dans Œuvres parmi les Tracts theologiccd and ecclesiastical, p. 329-382. Extraits dans The arians of the fourth centurg, note iv, p. 432-444.

3. The bénédictine centuries (Les siècles bénédictins), janvier, 1859 Dans Œuvres, fait partie des Historical skelches, t. ii, p. 431-487, sous le titre de The bénédictine schools (Les écoles bénédictines).

4. The Ordo de Tempore in the roman breviarg (Le temporal dans le bréviaire romain). Réimprimé dans Œuvres, Tracts theological and ecclesiastical, p. 383-402.

La revue Atlantis devait avoir, selon les intentions de Newman, un double but : faire connaître au grand public les travaux d’érudition entrepris par l’université, et servir de lien avec les corps savants d’autres pays. Les deux essais sur les bénédictins ne sont pas des études approfondies, mais ils contribuent, pour leur part à fixer l’histoire de l’enseignement entre la chute de, l’empire romain et l’institution des universités du Moyen Age. Ils donnent la poésie comme étant le propre des bénédictins, de même que la science est le propre des dominicains, et le sens pratique celui des jésuites. Newman voulait ajouter à ces deux premiers articles un essai sur les dominicains de manière à compléter le tableau ; mais la publication de la revue fut temporairement suspendue, et ses pensées prirent une autre direction. Quant à l’article sur la formule de saint Cyrille, nous citerons simplement les paroles de Lord Acton dans le Rambler : ce travail prouvait, disait-il, « que nous avons encore un théologien parmi nous. » Le même auteur, écrivant à Simpson, expliquait ainsi son jugement « traitant d’un minuscule point de détail, l’article est original et fait preuve d’un esprit éclairé. » Rambler, août 1858, p. 138, et Lord Acton and his circle, p. 56. Dom John Chapman,

dont le témoignage fait autorité sur les questions patristiques, dit que l’essai sur saint Cyrille est « d’une érudition stupéfiante et d’une clarté parfaite.

15° Articles parus dans le Rambler. — 1. The mission of the Isles of the Norlh (La mission des îles du Nord), mai 1859, p. 1-22 ; juillet 1859, p. 170-185. Cette série d’articles resta inachevée, Newman ayant entre temps quitté le poste de rédacteur en chef du Rambler. On les retrouve dans les Œuvres parmi les Historical sketches, t. iii, p. 255-312, sous le titre de Northmen and Normans in England and Ireland (Norvégiens et Normands en Angleterre et en Irlande).

2. The lext of the Rheims and Douay version of Holy Scripture (Le texte de la version catholique de la Bible dite de Reims-Douai), juillet 1859, p. 145169. Réimprimé dans les Œuvres, parmi les Tracts theological and ecclesiastical, p. 403-445.

3. On consulling the failh/ul in matters of doctrine (S’il faut consulter les fidèles en matière de doctrine), juillet 1859, p. 198-230. Cet écrit n’a jamais été réimprimé ; mais on en trouvera une partie dans la troisième édition de The arians (p. 445-468). Elle y constitue la note v, et elle est accompagnée de la réponse aux objections auxquelles l’article avait donné lieu. Voir ci-dessus, col. 339.

4. The ancient saints (Les saints des premiers âges de l’Église), mai 1859, p. 90-98 ; novembre 1859, p. 4162 ; juillet 1860, p. 189-203 ; septembre 1860, p. 338357. Réimprimé dans les Œuvres parmi les Historical skelches, t. ii, p. 211-302, sous le titre de Saint John Chrysoslom. Traduction française : Saints d’autrefois, par Mme L. B., Paris, 1908.

16° Mr. Kingsley and D T Newman ; a correspondence on the Question, whether D r Newman leaches thaï Trulh is no virtue (M. Kingsley 7 et le D r Newman ; lettres échangées sur la question suivante : le D r Newman enseigne-t-il que la sincérité n’est pas une vertu ?) 1864. Voir ci-dessus, col. 345.

17° Apologiaprovilasua : being a reply lo a pamphlet, cntitled : Whal, then, does D’Newman mean ? (Apologia pro vita sua : réponse à une brochure intitulée : Que veut donc dire le D r Newman ?). Newman avait d’abord répondu à Kingsley en huit brochures publiées séparément, et la première édition de l’Apologia comprenait simplement ces huit brochures reliées ensemble, avec le titre que nous donnons ci-dessus. La seconde édition (1865) avait pour titre : History of mij religious vpinions (Histoire de mes opinions religieuses) ; mais dans les éditions suivantes Newman en revint au titre primitif, Apologia pro vita sua. Dans la seconde édition, il omit tout ce qui, à ses yeux, n’avait qu’un intérêt éphémère, c’esl-à-dire à peu près tout ce qui portait sur sa controverse avec Kingsley ; il ajouta aussi une préface, dans laquelle il expliquait les circonstances de la publication, et signalait les différences entre la seconde édition et la première ; enfin il ajouta certains passages, en particulier un importante note sur le Libéralisme. Il existe une édition critique, qui combine les deux textes de 1864 et 1865, en indiquant les variantes ; elle est due a M. Wilfrid Ward et a été publiée par VOxford universily press. Les éditions suivantes sont conformes à la seconde, si ce n’est qu’un passage supplémentaire a été emprunté à la première (p. xii-xxv) « afin de montrer au lecteur — nous citons les paroles de Newman — où je voulais en venir en écrivant ce volume. » Une traduction française de la seconde édition parut en 1866 (Histoire de mes opinions religieuses), elle était accompagnée de notes sur l’Église d’Angleterre et sur l’université d’Oxford, écrites tout exprès par Newman, et d’une « table alphabétique des mots à expliquer » dressée également par lui. Autre traduction française, De l’anglicanisme au catholicisme