Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.1.djvu/192

Cette page n’a pas encore été corrigée
369
370
NEVVMAN (JOHN-HENRY), ŒUVRES ANGLICANES


sable barrière entre leur esprit et le sien. Ils ne peuvent comprendre ce qu’étaient pour lui les Pères de l’Église. Ce sont eux, il l’a toujours aflirmé, qui l’ont fait catholique.

11. The protestant idea of Antichrist, 1840. — Dans cet article, Newman continue l’attaque menée par Todd (un clergyman irlandais allié des tractariens) contre l’idée monstrueuse qui fait de la Rome papale le représentant de l’Antéchrist. Il le fait avec humour. Incidemment l’article dénonce avec violence les méthodes des catholiques anglais de l’époque ; cela montre que Newman n’a pas été conduit au catholicisme par ce qu’il savait (en fait c’était fort peu) des catholiques anglais ou irlandais.

12. Milmun’s view of cliristianity (Les vues de Milman sur le christianisme), 1841. — Compte rendu de l’Histoire du christianisme de cet auteur. Newman combat la tentative de ceux qui, sans nier peut-être le caractère surnaturel du christianisme, en font abstraction quand ils racontent son histoire ; c’est là ouvrir la porte au rationalisme.

13. Reformation of the lllh cenlury (La réforme du xie siècle), 1841. — Article historique, d’après la Vie de Grégoire VII de Bowdeiî.

14. Privait judgment (Jugement privé), 1842. — Cet important article peut se diviser en deux parties. La première a pour objet la critique de l’idée bien protestante sur l’exercice du jugement privé, et aboutit à cette conclusion que le seul exercice de ce jugement approuvé par l’Ecriture est de découvrir le maître divinement autorisé ; ainsi s’introduit la seconde partie : en Angleterre le maître autorisé est-il l’Église anglicane ou l’Église romaine ? La conclusion c’est que, pour un individu né en Angleterre, le plus sur est de rester là où la Providence l’a placé. Cet article mérite une étude attentive. Ce fut le dernier effort de Newman pour se rassurer lui-même contre « les trois coups qui l’avaient brisé ». Apol., p. 139. Il cherchait à souligner certaines difficultés qui semblaient lui interdire d’aller à l’Église romaine : le culte de la sainte Vierge et des saints qui tendait à l’idolâtrie. Cette difficulté dura jusqu’en 1844 ; c’est en grande partie grâce au D r Russel de Maynooth qu’il s’en débarassa. Cf. Apol., p. 195 sq. ; Devel., p. 430 sq.

15. John Davison, Fellow of Oriel, 1842. — Davison, comme Coplestone, était le champion de l’idéal d’éducation d’Oxford, idéal que Newman fait sien dans son Idea of a university, à rencontre de l’Edinburgh review.

11° Discussions and arguments, 1872, contenant huit publications antérieures, quatre anglicanes, quatre catholiques.

1. Hoiv lo accomplish it ? (Comment y arriver ?), publié d’abord dans le British Magazine en 1830, sous le titre : Rome Thoughts abroad. — Dialogue entre trois Anglais séjournant à Rome, qui discutent les chance de succès d’un anglo-catholicisme au xixe siècle. Le difficultés de l’entreprise sont clairement perçues, bien que la discussion se termine sur une note d’espérance.

2. The palristical idea of Antichrist, 1838. — Reproduction du tract 82, intitulé Advent sermons on Antichrist. L’auteur prétend que l’empire romain (cf. II Thess., ii, 0) n’a point disparu, mais qu’il est contenu dans les États de la moderne Europe. Il s’efforce d’expliquer les prophéties relatives à l’Antéchrist, en les montrant partiellement accomplies dans les figures de celui-ci.

3. Holy Scripture in ils relation to the catholic Creed (La sainte Écriture dans ses rapports avec le Credo catholique), 1835. — Reproduction du tract 85, intitulé Lectures on the scriptural proof. of the doctrine

of the Church. Cet important article est une réponse aux protestants orthodoxes, qui, appuyés sur le principe : « la liible et la Bible seule », défiaient les tractariens de produire à l’appui des doctrines catholiques d’irréfutables arguments scripturaires. Les dogmes que les protestants reçoivent, réplique Newman, ne reposent pas plus sur l’Écriture que ceux qu’ils rejettent. Les arguments dont ils usent contre la tradition catholique se retournent en réalité contre le Canon des Écritures qui est une partie de la Tradition. Pour être d’accord avec eux-mêmes, les protestants orthodoxes doivent abandonner l’orthodoxie et devenir latitudinaristes ; c’est là unerec/uc/io ad absurdum, car cela implique que l’on croit à une révélation qui ne révèle rien de défini. — Ce qui frappe dans cet article, c’est la façon dont l’auteur prévoit l’orientation qu’allait bientôt prendre la critique biblique.

4. The Tamworth reading room (La salle de lecture de Tamworth), 1841. — Une salle de lecture et une bibliothèque populaire venaient d’être créées dans la petite ville de Tamworth. Sir Robert Peel, chef du parti tory, dans son discours d’inauguration, usa et abusa des lieux communs de l’époque sur les bienfaits inestimables d’ordre moral et social que l’on pouvait attendre du progrès de l’instruction. Le Times fit appel à la plume de Newman pour critiquer ce discours, ce qui fut fait en une série de lettres signées : Catholicus, qui parurent ultérieurement en brochure. D’après Catholicus l’instruction profane n’était ni le principe, ni le moyen de la réforme morale. Elle ne pouvait être un principe d’unité sociale et d’action ; et ne pouvait amener, sans une religion personnelle, que des tentations d’incroyance

12° Historical sketches, 3 vol., 1872. — Ces esquisses contiennent outre L’Église des Pères déjà décrite, les études suivantes : The personal and literary character of Cicero, publié d’abord dans Y Encyclopedia metropolitana en 1824 ; Apollonius of Tyana, publié dans le même recueil en 1826 ; Mediseval Oxford, publié d’abord dans le British Critic, en 1838, charmante description de l’esprit d’Oxford ; The convocation of the province of Canterbury (L’assemblée de la province ecclésiastique de Cantorbéry), provenant du British Magazine de 1824-1825.

Voici les plus importants des écrits de la période anglicane qui n’ont pas été reproduits dans l’édition des Œuvres complètes.

1° Contribution à la Bibliothèque des Pères (Library of the Fathers), commencée en 1833, sous la direction de Pusey, Keble et Newman. Ce dernier traduisit et annota les deux vol. des Select treatises of S. Athanasius in controverse with the tartans, publiés en 1842 et 1844. Il écrivit aussi les préfaces des volumes suivants : Les catéchèses de S. Cyrille, 1838 ; Si Cyprien, 1839 ; Les commentaires de S. Jean Chrysoslome sur les Épîtres aux Gâtâtes et aux Épliésiens, 1840 ; Les traités historiques de S. Atlianase, 1843. En 1881, Newman publia, mais en dehors de la Bibliothèque, une 3e édit.des Select treatises of S. Ath. against the arians, qui diffère notablement de la l re édit., la traduction est plus libre, l’Oral, iv est supprimée, les notes sont groupées à la lin du t. ii, dans l’ordre alphabétique, formant ainsi un petit dictionnaire thêologique pour l’étude d’Athanase.

2° Contribution à la Lara apostolica, recueil de poésies ecclésiastiques dont Newman et Froude avaient donné l’idée en 1832. Ce recueil commença à paraître dans le British Magazine dans le n° de juin 1832 et continua jusqu’en septembre 1836. Le tout fut publié à part cette même année 1836 : 179 poèmes, dont 109 de Newman ; une bonne partie se retrouve dans les Verses on veu-ious occasions.

3° Contribution aux Vies des saints anglais (Lives of english saints), 1843-1845 : S. Bettelin, S. Edilward, S. Gundleas. Pour l’histoire de cette série, voir Apologia, p. 2Il sq., 323 sq.

4° Contribulionau British Magazine : l’art. IIomeThouglits