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    1. NESTORIENNE (L’EGLISE)##


NESTORIENNE (L’EGLISE), LITTERATURE

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Simon VIII Denhâ, 1551-1° novembre 1558 querre tombale).

Élie VI, 1558-1576.

Élie VII, 1576-26 mai 1591 querre tombale).

Élie VIII, 1591-26 mai 1617 querre tombale).

Élie IX Simon, 1617-8 juin 1660 querre tombale).

Élie X Jean Maroghin, 1660-17 mai 1700 querre tombale).

Élie XI Maroghin, 1700-14 décembre 1722 querre tombale).

Élie XII Denhâ, 25 décembre 1722-12 avril 1778.

Élie XIII Iso’yahb, 1778-1804 querre tombale).

Résidence à Mossoul : Jean VIII Hormez, confirmé le 5 juillet 1830-16 août 1838.

Nicolas I er Isaïe (al. Zéïa), confirmé le 27 avril 1840, démissionne en 1847, t 1855.

Joseph VI Audo, confirmé le Il septembre 184814 mars 1878.

Élie XIV Abolyonan, confirmé le 28 février 1879 27 juin 1894.

Abdiso' V (Ébedjésus V) Khayyatt, confirmé le

28 mars 1895-6 novembre 1899.

Joseph Emmanuel II Thomas, confirmé le 17 décembre 1900.

Patriarches de la deuxième série.

 Résidence à

Diarbékir : Simon VIII (al. Jean VIII) Sulâqâ, 1551début de 1555.

Résidence à Séert : Abdiso' IV Maron, 1555- début de 1571, mentionné comme mort depuis peu de temps dans le manuscrit n° 60 de Diarbékir achevé le Il mai 1571. A. Scher, Notice sur les manuscrits syriaques et arabes conservés à l’archevêché chaldéen de Diarbékir, dans Journal asiatique, sér. X, t. x, 1907, p. 359.

Yahballâhâ V (al. Aytallâhâ), élu seulement en 1578, t 1580.

Résidence à Salmas : Simon IX Dinhâ, confirmé à Rome le 16 juin 1581-1600.

Simon X, 1600-1638, d’après la lettre d' Élie XIII, Rev. de l’Or. chrét., t.v., p. 489 ; f 1625, d’après Tfinkdji.

Résidence à Ourmiah : Simon XI, 1638-1656.

Simon XII Jean, 1656-1662.

Résidence à Kolchannès : Simon XIII Denhâ, 1662-1700 (cette date et les suivantes d’après Tfinkdji qui a utilisé une liste inédite de Wigram, incertaines jusqu’en 1861).

Simon XIV Salomon, 1700-1740.

Simon XV Michel Muktès, 1740-1780.

Simon XVI Jean, 1780-1820.

Simon XVII Abraham, 1820-1861.

Simon XVIII Ruben, 1861-1903.

Simon XIX Benjamin, 1903-1918.

Simon XX Paul, 1918-1920.

Simon XXI Isaïe, depuis 1920.

Patriarches catholiques de Diarbékir.

Joseph I er,

institution du patriarcat le 20 mai 1681, démisionne en 1695, t 1707.

Joseph II, confirmé le 21 mai 1696-1712.

Joseph III, confirmé le 26 février 1713-23 janvier 1757.

Joseph IV, consacré le 8 février 1757, confirmé le 24 mars 1759, démissionnaire en 1781, t 1791.

Augustin Hindi, qui s’intitula Joseph V, ne fut jamais confirmé comme patriarche, il fut métropolite de Diarbékir de 1804 au 6 avril 1828.


X. La littérature nestorienne. —

Observations préliminaires.


1. Langues employées dans l'Église nestorienne. —

Le christianisme fut répandu en Perse par des prédicateurs de langue syriaque. Les dialectes araméens avaient envahi la Syrie et la Mésopotamie du ixe au viie siècle av. J.-C. et, à la chute de Babylone en 538, l’emprise de l’araméen était telle que les monarques perses durent s’en servir au moins

pour les actes officiels qui concernaient la partie occidentale de leur empire. L’araméen pénétra alors jusque dans l’Iran comme langue commerciale : au début de notre ère, le syriaque d'Édesse pouvait être compris par beaucoup dans presque tout le domaine des Arsacides. L'écriture pehlvie, qui se sert d’un alphabet syriaque à peine transformé et emploie des mots syriaques à la manière d’idéogrammes au milieu de phrases en persan, montre combien la pénétration de la langue araméenne était profonde.

Rien d'étonnant, par conséquent, à ce que le syriaque ait été, en Mésopotamie et même dans les diocèses de Médie et du Fars, la langue de la liturgie et de la littérature ecclésiastiques. Il faudrait cependant se garder de croire que ce fut la seule langue employée : sans doute, aucun manuscrit pehlvi contenant un texte chrétien n’a été trouvé jusqu'à ce jour, mais il y a plusieurs témoignages sur l’activité littéraire des chrétiens en langue perse. Le catholicos Ma’nà. qui fut relégué en Perse après avoir remplacé Yahballâhâ I er pendant quelques mois de l’année 420, traduisit en persan plusieurs ouvrages syriaques. Chronique de Séert, dans P. O., t. v, p. 328 f216]. Cinquante ans plus tard, son homonyme Ma’nâ de Chiraz, comme lui métropolite de Rewardasir, composa en persan des cantiques, des odes et des hymnes destinés à être chantés dans les églises. Op. cit., dans P. O., t. vi, p. 117 [25]. Aux environs de l’an 600, Job de Rewardasir, qui s'était fait moine à l'école d’Abraham de Nethpar, traduisit en persan les écrits spirituels de son maître et la règle monastique d’Abraham le Grand. Ibid., p. 174 [82].

Ceci montre que l’attachement à la langue locale était profond dans ce Fars, qui, au moment de la plus grande diffusion de l’assyro-babylonien, était déjà resté fidèle à sa langue, l’anzanite. Vers le milieu du vne siècle, c’est en persan qu’un autre métropolite du Fars, Simon de Rewardasir, composait ses réponses à des queesita canoniques, dont nous possédons une traduction syriaque écrite par un moine de la côte arabe, le Beit Qatarâyë. E. Sachau, Syrische Rechtsbùcher, t. iii, Berlin, 1914, titre et avant-propos du traducteur, p. 207-211. A la fin du siècle suivant, un autre métropolite du même siège, Iso’boht, était fidèle à la même pratique lorsqu’il rédigeait en persan un corpus juris, ibid., avant-propos du traducteur, p. 2-5. Ce cas est d’autant plus frappant qu' Iso’boht, loin d’appartenir à ces prélats séparatistes, qui gouvernèrent souvent l'Église du Fars, avait reçu la consécration des mains du catholicos Hênaniso' II. Son œuvre fut traduite du persan en syriaque à l’instigation du catholicos Timothée I er. O. Braun, Der Katholikos Timolheos I und seine Brie/e, dans Oriens christianus, t. i, 1901, p. 145. Beaucoup plus tard, alors que le persan avait perdu toute chance d’influer sur la littérature nestorienne, mais était devenu la langue officielle des Mongols de Perse, c’est en persan que le moine d’origine chinoise, Rabban Saumâ, rédigea le journal de son voyage en Europe pendant les années 1286-1288. J. B. Chabot, Histoire du patriarche Mar Jabalaha III…, dans Revue de l’Orient latin, t. ii, 1894, p. 121, extrait, p. 93.

En sortant de Perse, porté par les missionnaires formées dans les grands couvents de l’Adiabène, ou du Tour Abdin, le christianisme nestorien semble avoir généralement conservé comme langue liturgique le syriaque. Pourtant, nous savons qu’avant d’autoriser la prédication d’O-lo-pen, l’empereur exigea la traduction des livres sacrés dont celui-ci avait apporté les copies, supra, col. 203, et les manuscrits des grottes de Touen-Houang ont révélé les titres de trente-cinq ouvrages religieux, traduits du syriaque en chinois vers la fin du viiie siècle, supra, col. 208. Parmi ces manuscrits il y a une hymne à la Trinité ; attachés à