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MURATORI


sis aliarumque insignium bibliotlfcarum codicibus, L. A. Miiratorius collegit, ordinavit et præfationibus auxit, 25 vol. in-fol., parus à Milan de 1723 à 1751. Une description sommaire du contenu de chaque volume se trouve au t. xxv, appendice, p. 1 sq., ainsi que diverses tables qui rendent relativement facile le maniement de cette volumineuse collection. Le t. m est particulièrement important pour l’histoire ecclésiastique, puisqu’il renferme les vies des papes, depuis les origines (Liber ponti/icalis) jusqu’à Sixte IV. Depuis 1900, VIstituto storico ilaliano a entrepris de rééditer et de compléter, en un format plus maniable et en tenant compte des exigences de la critique moderne, cette gigantesque compilation, sous ce titre : Raccolta degli slorici italiani dal cinquecenlo al millecinquecento, ordinala da L. A. Muratori, nuova edizione riveduta, amplialae corretta, sous la direction de J. Carducci, V. Fiorini, P. Fedele. Cette publication, bien avancée à l’heure présente, a été doublée à partir de 1913 par un Archivio Muratoriano, Studie ricerche in servigio délia nuova edizione dei Rerum itaucarum scriptores, sous la direction de V. Fiorini.

Les Antiquilales ilaliæ Medii Mvi, 6 volumes infol. , Milan, 1738-1743, ne font pas double emploi avec la collection précédente. Comme le sous-titre l’indique, ce sont des Dissertationes de moribus, ritibus, religione, regimine, magistratibus, legibus, studiis lilterarum, arlibus, lingua, militia, etc. italici populi, depuis la chute de l’empire romain jusqu’en 1500, mais ces dissertations sont appuyées sur une quantité de diplômes et de chartes, pour le plupart inédits. C’est dans la dissert, x’iri. De literarum statu, neglectu et cullura in Ilalia post Barbaros in eam inveclos, qu’est publié pour la première fois, t. iii, col. 851-856, le célèbre texte relatif au canon du Nouveau Testament qui a gardé le nom de Fragmentum Muratorianum ; l’éditeur le donne sous ce titre : Fragmentum acephalum Caii, ut videtur, Romani presbijteri, qui circiter annum Christi 190 floruit de eanone sacrarum scripturarum.

Le Novus thésaurus veterum inscriptionum in prsecipuis earundem colleclionibus prætermissarum, 4 vol. in-fol., Milan, 1739-1743, n’est pas, de l’avis des érudits, l’œuvre la meilleure de Muratori ; les inexactitudes et les confusions n’y manquent pas.

2. Les Annali d’Ilalia dal principio dell’Era cri.sliana fmo al anno 1749, en 12 vol. in-4°, parus à Milan de 1744 à 1749 (réédités à Rome et à Naples, en 24 in-8°, 1753, etc.), mettent en œuvre, sous la forme annalistique, chère aux érudits italiens de l’âge précédent, les documents, rassemblés dans les collections précédentes.

3. D’un genre tout différent est l’histoire des missions du Paraguay, entreprise pour la défense des jésuites : // cristianesimo /elice nelle missioni de i Padri délia Compagnia di Gesù nel Paraguai, 2 vol. in-4°, Venise, 1743 et 1749.

Ancienne littérature chrétienne.

C’est par des

publications relatives à cette discipline que Muratori s’est d’abord fait connaître.

1. En 1697, il fait paraître à Milan le t. i des Anecdota quæ ex Ambrosianæ bibliothecæ codicibus mine primum eruil, nolis ac disquisilionibus auget L. A. Muralorius. Ce vol. petit in-4 contient d’abord quatre poèmes inédits de saint Paulin de Noie, et vingt-deux dissertations sur divers points de la vie, de la famille, des relations de Paulin. On notera la diss. XVI, De lemplorum apud veleres christianos ornatu ac de diurno in eis cereorum usu ; la diss. XVII, De veterum christianorum sepulcris, et la diss. XVIII, De volis votivisque christianorum oblationibus in sanctorum veneralionem faclis. Poèmes et dissertations sont reproduits

dans P. L., t. xli, col. 509, 551, 571, 691 ; et 779-836. Le traité un peu plus long. De anliquo jure nvlropoUlx Mediolanensis in episcopum l’icinensem qui termine le volume n’a pas été reproduit dans P. L. — Trois autres volumes d’Anecdota parurent sous le même titre, l’un à Milan, 1698, les deux autres à Padoue, 1713. Le t. ii, de contenu très mêlé, contient entre autres la Fides Bachiarii (P. L., t. xx, col. 1019-1036), un fragment manichéen avec dissertation sur ces hérétiques ; une disquisitio de reliquiis, une exposition du symbole Quicumque attribuée à Fortunat avec une dissertation sur l’auteur du symbole, enfin une disquisitio de quatuor temporum jejuniis eorumque origine et usu. Le t. m donne un texte complet du De oratione de Tertullien, un traité anonyme du corn. put (P. L., t. cxxix, col. 1273-1372) ; cinq lettres et deux sermons d’Hildebert du Mans ; le Liber de corpore et sanguine Christi de Gézon (P. L., t. cxxxvii, col. 369-406), et des pièces plus modernes. Le t. iv enfin donne des sermons de Maxime de Turin, des morceaux de l’Antiphonaire de Banqor ; l’opuscule de Manegold de Luttenbach contre Wolfelm.

2. Publiés à Padoue, en 1709, les Anecdola grjeça quee ex mis. codicibus nunc primum eruit, Latio donat, nolis et disquisilionibus auget L. A. Muratorius fournissent une importante contribution à l’œuvre de saint Grégoire de Nazianze, 228 épigrammes (dispersées actuellement dans P. G., t. xxxviii) ; 45 lettres de Firmus de Césarée (P. G., t. lxxvii, col. 1481-1514) ; la lettre, fabriquée par les apollinaristes, du pape Jules I er à Denys d’Alexandrie, avec les preuves de son inauthenticité, et plusieurs dissertations importantes : De synisactis et agapetis ( = Virgines subintroduclœ), dédiée à Montfaucon ; Ds agapis sublalis (il s’agit des banquets donnés aux anniversaires des martyrs) ; De antiquis christianorum sepulcris.

3. A l’ancienne philologie chrétienne on p : ut rattacher l’opuscule Motivi di credere tuttavia ascosoe non iscoperlo in Pavia, l’anno 1695 il sacro corpo di S. Agostino, in-4°, Trente (Lucques), 1730, sur les reliques de saint Augustin qu’on avait prétendu avoir été découvertes à Pavie ; mais surtout la Lilurgia romana velus, 2 vol. in-fol., Venise, 1748, édition des trois anciens sacramentaires, léonien, gélasien, grégorien. Les dissertations et les annotations sur le gélasien de cet ouvrage ont été partiellement reproduites dans P. L., t. lxxiv, col. 847-1244 ; les notes du le mien t. lv, col. 21-156.

3° Œuvres philosophiques. — - Elles sont plu, nom breuses qu’on ne l’attendrait d’un érudit, mais leur valeur est secondaire. L’auteur a publié lui-même : La filosofia morale espositae proposita ai giovanni, Vérone, 1735, Naples, 1737, etc. ; on y rattachera les Rudimenti di filosofia morale per il principe credilario di Modena, qui n’ont été publiées qu’en 1872, dans Scritli inediti di L. A. Muratori pubblicati a celebrare il secondo centenario dalla nascita di lui, B3logne, p. 177-260. —Délia (orza délia fantasiaumina, in-8°, Venise, 1745 ; Délie forze dell’intendimMiloumano, o sia il Pirronismo confutato, trullato opposilo al libro del preleso Monsignor Huet, in-8°, Venise, 1745, etc. A quoi l’on peut rattacher deux ouvrages, dont le premier au moins eut un grand retentissement : Dei difetti delta giurisprudenza, in-fol., Venise, 1742 ; in-4°, Naples, 1742 ; in-8°, Venise, 1743 ; Délia pubblica félicita, oggeito de i buoni principi, in-8°, Lucques (Venise), 1719.

4° Œuvres théologiques. — 1. Mentionnons rapidement quelques ouvrages se rapportant plutôt à la pastorale : Vita de P. Paolo Segneri juniore ed esercizii spiriluali secondo il m’todo del medesimi Padre. 2 vol. in-8°, Modène, 1720, et autres éditions. Nous aurons l’occasion de dire qu’une phrase des Exer-