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MOSCHUS — MOURGUES


rum, donnait pour la première fois le texte latin ; c’est le texte qui est repris par H. Rosweyde au 1. X de ses Vitte Patruni, 1615 (réimprimé, dans P. L., t. lxxiv, col. 121241). — Un texte grec, probablement lacuneux.cstédité pour la première fois par Fronton du Duc, en 1624, dans VAuctarimn bibliolhecæ Patrum, p. 1057-1159, d’où il passe dans la Bibliolh. max. Palrum, Paris, 1644, 1654, t. xiii. En 1681, Cotelier découvre un texte grec plus complet que celui de Fronton du Duc, et publie, dans les Ecclesise greecæ momimenta, t. ii, p. 341-456, les parties qui manquent à F. du Duc, avec des notes importantes, p. 655 sq. Sur ces diverses éditions voir Fabricius-Harles, Bibl. graca, t.x, p. 124. Le texte de P. G., t. Lxxxvii c, col. 2851-31 16, dérive delà fusion de ces deux textes. C’est pour l’heure la seule édition utilisable.

2° Vita S. Joannis Eleemosynarii ; le meilleur texte du fragment est actuellement celui de H. Gelzer, en appendice de son édition de la Vita S. Joannis de Léonce de N’éapolis, dans la collection G. Kriiger, Sammlung ausgewùhlter… Quellenschriften, t, v, Fribourg-en-B., 1893.

Travaux. — Les divers répertoires de littérature patristique font tous une place plus ou moins considérable à Moschus ; voir en particulier R. Ceillier, Histoire générale des auteurs ecclés., 2’édit., t. xi, p. 700-703, qui relève un certain nombre de textes curieux de Moschus. Parmi les inlications récentes : Bardenhewer, Palrologie, 3e édit., 1910, p. 483-484 ; Ehrard, dans Krumbacher, Gesch. der byzant. Literatur, 2e édit., p. 187 sq. ; E. Prcuschen, art. Moschus dans la Prolest. Realencyclopædie, t. xui (1903), p. 483-486. L’art, de S. Vailhé, Jean Mosch, dans Échos d’Orient, t. v (1901-1902) p. 107-116, relève avec beaucoup de minutie les divers traits permettant de reconstituer la vie de Moschus. Quelques détails à prendre dans H. Gelzer, Ein gricchischer Volksschriftslelbr des 7. Jahrhunderts (Léonce de Néapolis), dans Hisiorische Zeilschrijt, t. lxi, 1889, p. 1-38.

É. Amann.

MOUCHY Antoine (1494-1574), connu scus le nom de Démocharès, né dans le diocèse de Beauvais, en 1494, docteur de la maison et société de Navarre, fut un grand adversaire du calvinisme. Inquisiteur de la foi, il rechercha les hérétiques avec une vigilance extrême. Certains prétendent que c’est à cause de lui qu’on appela Mouches ou Mouchards les agents qu’il employa pour découvrir les hérétiques (Mézerai), et ce mot serait resté aux espions de la police. D’autres, avec Ménage, donnent à cette appellation une autre origine, beaucoup plus ancienne : en fait, Plutarque comparait déjà les espions aux mouches qui se faufilent partout. Mouchy parut avec éclat au colloque de Poissy en 1560, au concile de Trente, avec le cardinal de Lorraine, en 1562-1563, et au concile provincial de Reims, en 1564. Il mourut à Paris, le 8 mai 1574. - - Mouchy prononça, le 9 avril 1563, une Harangue au concile de Trente ; elle se trouve dans Le Plat, Monumentorum ad hisloriam concilii Tridentini potissimum illusirandam spectaniium amplissima collectio, t. i, p. 657-677. Il a publié un traité De. sacrificio missæ, in-fol., Paris, 1562, contre les erreurs de Calvin. Il a édité un Corpus juris canonici, 4 vol. in-4°, Paris, 1550, et 7 vol. in-12, Lyon, 1554 ; Opéra S. Anselmi, 1544, et Opéra P. Lombardi, 1556.

Michaud, Biographie universelle, t. xxix, p. 438-439 ; Feller-Weiss, Biographie universelle, t. VI, p. 129-130 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xvii, p. 248 ; Ladvocat, Dictionnaire historique portatif, t. ii, p. 307-308 ; Barrai, Dictionnaire d’histoire, littéraire et critique t. IV, p. 569 ; Desessarts, Les siècles littéraii-es, t. iv, p. 457 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. de 1759, t. vii, p. 831 ; Dupin, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du XV p siècle, III’partie, p. 397-398 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 12-13.

.1. Carreyre.

MOULINET (Claude du) (1651-1728), abbé

des Thuilleries, naquit à Séez en 1651 ; il fit ses études

à Valognes où il manifesta son goût pour les sciences,

et se lia d’amitié avec Richard Simon dont il se sépara

plus tard : il étudia surtout l’histoire de France. Il mourut à Paris le 15 mai 1728. La plupart des écrits de l’abbé des Thuilleries (on en trouvera les titres dans Le grand dictionnaire historique de Moréri) se rapportent à quelques points d’histoire locale de Normandie ou de Bretagne, et intéressent l’histoire civile plus que l’histoire ecclésiastique. On ne signalera ici que les écrits qui ont quelque rapport avec la théologie. Moulinet avait composé des Remarques sur les ouvrages de l’abbé de Saint-Cyran et du P. de Thomassin, prêtre de l’Oratoire, mais ces écrits sont restés inédits. L’ouvrage le plus intéressant a pour titre : Lettres écrites à un ami sur les disputes du jansénisme et autres matières théologiques du temps, in-12, Paris, 1710. Ces Lettres, au nombre de 15, abordent des sujets divers : le Cas de conscience, condamné par un bref de Clément XI, l’Instruction pastorale de Fénelon contre le même Cas de conscience, le Problème ecclésiastique, la signature du Formulaire, la grâce générale de Nicole, les théosies du P. Daniel pour la défense de saint Augustin, la liberté morale et son essence, le silence respectueux, l’infaillibilité de l’Église, l’affaire des cérémonies chinoises et le différend entre les jésuites et les prêtres des Missions étrangères. Goujet, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, t. ii, p. 374-403.

Michaud, Biographie universelle, art. Thuillerii v t. xi.i, p. 480-481 ; Iloefer, Nouvelle biographie générah, . xxxiv, col. 773-774 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacri f. xvi, p. 254 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. ">'.), p. 839-841 ; Goujet, Bibliothèque des auteurs ecclésiastit, s pour servir de continuation à celle de Du Pin, 2 vol., in-8’, Paris, 1736, t. ii, p. 374-407.

J. Carreyre.

    1. MOURA (Antonio Fernandez de)##


MOURA (Antonio Fernandez de), prêtre de Braga et aumônier de l’archevêque Alex, de Meneses (qui siégea de 1612 à 1617) a laissé un Examen theologise moralis en quatre parties, les deux premières traitant des commandements de Dieu et de l’Église, la troisième des sacrements, la quatrième de la matière des péchés, avec un appendice sur les œuvres de miséricorde. Cet ouvrage essentiellement pratique a eu de 1res nombreuses éditions : Braga, in-4°, 1613 ; Cologne, in-8°, 1616, 1641 ; Lyon, in-8°, 1620, 1627, 1618 ; Rouen, 1639 ; Lisbonne, 1625, 1627.

E. du Pin, Table des auteurs ecclés. du XVIIe siècle, col. 1688 ; N. Antonio, Bibliotheca hispana nova, 2° édit., t. i, p. 117 ; Jôcher-Rotermund, Gelehrten Lexikon, t. v, col. 4.

É. Amann.
    1. MOURGUES Michel##


MOURGUES Michel, de la Compagnie

de Jésus, mathématicien et littérateur français (16501713). — Né près de Saint-Flour le 17 juin 1650, entré au noviciat le 12 octobre 1665, professa 10 ans la grammaire, les humanités et la rhétorique, puis les mathématiques à l’université de Toulouse, de 1690 à 1712. Nous ne citerons de lui que ce qui peut intéresser la théologie : 1. Parallèle de la morale chrétienne avec celle des anciens philosophes. Pour faire voir la supériorité de nos saintes maximes sur celles de la sagesse humaine, in-12, Toulouse, 1701. Cet ouvrage contient la traduction du Manuel d’Épictète et de la Paraphrase grecque qui en avait été faite par un ancien solitaire. Le Manuel du chrétien, publié en 1880 par l’abbé Cordier comme œuvre du P. Mourgues, n’est autre chose que le Parallèle allégé de ces traductions. — 2. Réflexions du P. de Mourgues, jésuite, sur les disputes des saints Pères contre les philosophes païens ; avec le plan d’un ouvrage prêt à paraître, où ce Père explique le système théologique des philosophes païens et le système philosophique des saints Pères, Mém. de Trév., juin 1710, p. 1037-1075. — 3. Plan théologique du pythagorisme et des autres seetes savantes