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MONSABRE


pas les autres, c’est la rédemption (25e). — L’histoire de la chute de l’homme est fournie par l’examen du livre de la Genèse (2(5 C). — La philosophie de la chute peut également se faire à propos de ces textes (27e). — Le péché originel subsista et il est bon qu’il en ait été ainsi (28e). — Depuis Adam jusqu’au Christ, Dieu n’abandonna pas les hommes : des prophéties se réalisaient, des promesses s’exécutaient ; le P. Monsabré expose avec une grande largeur de vues les circonstances historiques de la venue du Christ (29e). — Il convenait que Dieu vînt en une vierge immaculée. L’humilité de la Vierge de l’Annonciation est en ce monde une merveille sans pareille (30e).

Carême de 1878 : Existence et personne de Jésus-Christ. — Il faut au monde chrétien un fondateur qui soit Dieu (31e). — L’héroïcité de tant de chrétiens prouve en leur faveur quand ils confessent l’existence et la divinité du Christ (32e). — Jésus s’est affirmé Dieu, mais à l’appui de son dire il avait sa valeur morale (33e). — - Non seulement l’incarnation n’est pas impossible, mais il y a une certaine convenance à ce que les natures divine et humaine se puissent unir (34e). — L’union hypostatique doit s’étudier de manière théologique (35e). — Il importe d’éviter les fausses christologies (35e).

Carême de 1879 : Perfections de Jésus-Christ. — L’intelligence du Christ est sa première perfection (37e).— Il y faut joindre sa volonté (38e). — Mais pour aller jusqu’au fond des perfections de Jésus, il faut être dévot du Sacré-Cœur (39e). — La sainteté de Jésus se répand en grâces sur toutes les âmes. Jésus a souffert, mais il n’a pas eu les infirmités qui viennent du péché (41e). — L’office dévolu au Christ est celui d’un sacerdoce parfait (42e).

Carême de 1880 : Vie de Jésus-Christ. — L’enfance de Jésus est pleine d’enseignements (43e). — - Sa jeunesse studieuse d’ouvrier doit nous faire aimer le travail (44e). — Il s’est avant tout manifesté comme docteur (45e). — Les récits évangéliques sur les miracles du Christ ont un accent de sincérité qui ne trompe pas. Le P. Monsabré termine sa conférence par une belle péroraison sur la perpétuité de l’Église prophétisée par Jésus (46e). — - Le martyre de Jésus est conforme aux oracles et aux écritures. La beauté morale de Jésus en croix prouve sa divinité (47e). — Enfin le fait de la résurrection est un miracle suprême (48e).

Carême de 1881 : Œuvre de Jésus-Christ. — La théologie montre le bien-fondé du dogme de la rédemption (49e). — La première bénéficiaire de la rédemp tion fut Marie (50e). — La société qui bénéficie de la rédemption, c’est l’Église triomphante, souffrante, militante. Hors de l’Église, point de salut (51e). — L’unité de l’Église ne peut être sauvegardée que par l’existence d’un gouvernement ecclésiastique et par celle d’un magistère infaillible de doctrine (52e). — Les scandales partiels n’ôtent pas à l’Église la gloire très positive de ses innombrables saints (53e). — L’Église a déployé dans sa lutte séculaire contre ces hérésies une vitalité inépuisable. Ecclesia enarrat çloriam Christi (54e).

Carême de 1882 : Gouvernement de Jésus-Christ. — L’autorité dans l’Église revêt un caractère monarchique (55e). — De l’authenticité de l’institution de la papauté l’histoire rend témoignage (56e). — Le gouvernement de l’Église est d’abord magistère doctrinal infaillible (50e). — L’Église a le droit de réprimer les écarts de ses fils rebelles. Le P. Monsabré ayant montré qu’à côté d’abus, l’Inquisition avait eu des mérites, s’attira des reproches de la part des anticléricaux de son temps. L’ex-père Hyacinthe, son prédécesseur à Notre-Dame, crut bon de donner dans une salle de spectacle une conférence politique

hostile à l’Inquisition (58e). — L’Église est indépendante des sociétés humaines, mais elle doit, d’une certaine manière, les dominer (59e). — -La communion des saints établit entre tous les chrétiens la solidarité dans la grâce et dans la force (60e).

Carême de 1883 : Grâce de Jésus-Christ. — Il convient d’étudier de près la théologie pour se faire une idée de la nature des sacrements (61e). — Dans ces sacrements divins notre nature humaine et même le monde matériel ont leur part harmonieuse de collaboration (62e). — Les marques ineffaçables des caractères sacramentels dérivent de la puissance du Christ (63e). — L’étude théologique qui montre que le baptême est une régénération indispensable vaut la peine d’être faite (64e). — Le baptisé est membre du Christ (65e). — Le confirmé est fortifié du Saint-Esprit (66e).

Carême de 1884 : L’eucharistie. — Jésus est présent dans l’eucharistie (67e). — Le plus grand des miracles eucharistiques, c’est cette transubstantiation dont la théologie nous raconte la merveilleuse théorie (68e).

— Jésus est bien abaissé dans l’eucharistie, mais notre force sort de sa faiblesse. Ce sont là les contrastes de l’eucharistie (69e). — Le sacrifice eucharistique est ample miséricorde divine (70e). — La communion eucharistique, source des vertus du chrétien, est son pain de vie (71e). — La grande communion qu’est l’Église possède les qualités suprêmes de la grandeur, de l’amour, de la joie (72e).

Carême de 1885 : La pénitence. Le repentir possède une efficacité (73e). — La confession est nécessaire. Dans cette conférence le P. Monsabré semble avoir été victime d’une contradiction de logique que Jules Lemaître signale en ces termes : « La confession est si naturelle, dit le P. Monsabré, qu’avant de passer à l’état d’institution chrétienne, elle était partout connue prêchée, pratiquée. » Et là-dessus il nous cite un législateur chinois, Socrate, Sénèque, saint Jean-Baptiste et un missionnaire qui a trouvé la confession établie chez les sauvages. Fort bien ; mais alors comment l’orateur a-t-il pu nous dire dans la première partie de son discours que la confession, si elle avait été inventée par d’autres que Jésus Christ, eût « paru une nouveauté énorme, une obligation oppressive, la plus répugnante des humiliations. » Elle est donc tour à tour contraire ou conforme à la nature selon les besoins de la cause ! Cette radicale contradiction n’est sans doute qu’une inadvertance excusable ; mais voilà ce que c’est que de vouloir démontrer là où l’essentiel est de toucher et d’instruire ! » (Les contemporains, t. ii, p. 136.) Jules Lemaître est d’ailleurs le premier à reconnaître que dans son sermon sur la nécessité de la confession, à côté de ses froideurs guindées, le P. Monsabré a des envolées du coeur dignes de Bossuet ou de Lacordaire (74e). — Outre le pardon divin, la confession fait voir a l’homme les choses telles qu’elles sont, et fournit au directeur l’occasion d’instruire et d’encourager (75e). — C’est à la théologie de nous expliquer comment la pénitence satisfait pour nos péchés (76e). — Ceux qui passent leur vie dans un état habituel de pénitents vivent d’une humanité supérieure (77e). — L’extrême-onction est le sacrement du grand voyage (78e).

Carême de 1886 : L’ordre. — Le sacerdoce du prêtre continue le sacerdoce de Jésus (79e). — Le sacerdoce revêt le prêtre d’une dignité incomparable (80e). — Le prêtre a par contre des devoirs de science doctrinale, de science de la vie, de droiture d’intention, de conduite irréprochable (81e). — Le prêtre doit être libre dans sa vocation et dans ses fonctions. II a le droit de vivre de l’autel (82e). — La grandeur de l’évêque, c’est d’engendrer au sacerdoce (83e). — Les prêtres ne s’étonnent pas de rencontrer des ennemis, leur maître le