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1903

    1. MISSIONS##


MISSIONS. F H È R E S I X D 1 G È N E S

3. Mécliilarisles « pour l’avancement religieux et intellectuel de l’Arménie « (Voir art. Méchitaristes).

4. Serviteurs de l’Immaculée-Conception. Fondés par Pierre Charischaiaranti, avant la fin du xix’siècle.

Église N’.-l). de Lourdes, Feri-Keui, Constantinople ; avant la guerre 21 religieux ; s’occupe des chrétiens géorgiens en Iîussie. à Constantinople et en

Albanie.

5. Congrégation de Saint-Éphrem. Fondée en 1886* par une réforme de la Congrégation syrienne de Saint -Éphrem, par Ignace G. Scelhot, patriarche des syriens catholiques, pour la formation d’un clergé indigène et la conversion des syriens jacobites (résidence généralice, Mardin, Mésopotamie) ; environ 20 pères.

6. Société des missionnaires de Saint Paul de l’Église melchite unie, pour la prédication et les missions populaires, fondée en 1903 par Mgr Moa’ggad ; Harissa, près Jounié, Liban ; en 1923, 9 religieux ; missions : Hauran, Egypte, Jourdain oriental.

7. Aux Indes anglaises. Tiers ordre régulier des carmes déchaussés, Malabar. Fondé en 1831, par le 1’. Thomas Palakalet le P. Thomas Porukara (Mannanam, Travancore), ministère paroissial ; en 1027, 158 profès dans les diocèses de Cochin, Mangalore, Trichur, Ernakulam, Changanacherry et Kottayam. Rite syro-malabar.

8. Dans le diocèse de Vérapoly, le Tiers ordre du Monl-Carmel, une vingtaine de religieux, est du rite latin.

Les souverains pontifes invitent les Églises d’Asie et d’ailleurs à fonder des sociétés religieuses strictement indigènes. Dans cet esprit a été essayée une adaptation de la règle cistercienne à la vie annamite dans la Trappe de N.-D. d’Annam (1918), au vicariat d’Hué.

En Chine, au vicariat de Siucn-hoa, près de Pékin, vient de se fonder une congrégation de prêtres chinois, « Les disciples de Notre-Seigneur ». en vue de la propagation de la foi parmi les Chinois.

II. LES AUXILIAIRES INDIGÈNES.

1° Congrégations indigènes de frères. - Les services que rendent les frères étrangers ne peuvent-ils être rendus aussi par des indigènes ? L’idée de fonder des congrégations surplace, analogues à celles de nos frères enseignants de France, de Belgique et d’ailleurs, ne pouvait que venir spontanément à la pensée des missionnaires. Il y avait là encore le moyen de favoriser les désirs de vocation qui germaient dans l’âme des jeunes gens. A la vérité, ils pouvaient trouver souvent de quoi se satisfaire soit dans les congrégations européennes de frères, soit dans les instituts de prêtres comme frères servants. Mais on a essayé autre chose, des congrégations strictement indigènes. Les essais n’ont pas été fructueux. Les congrégations ainsi ébauchées ne sont pas parvenues à se maintenir. Sans doute, il leur manqua d’avoir des supérieurs capables de gouverner. Celles qui subsistent n’ont qu’un nombre restreint de sujets.

1. Inde

1850. Frères de N.-I). des Sept-Douleurs, à Trichinopoly. Éteinte faute de sujets.

1864. Frères de Saint-Joseph, .lalna, 53 sujets en 1923.

188’. ». Frères de Saint-François d’Assise, Bellary

(Madras).

189(1. Frères franciscains, Colombo, lu en 1923. 1893. Frères de l’Immaculée Conception, à Mysore. 1909. Frères du Sacré Cœur, h Palamcottah, Maduré ;

54 en 1923, 70 en 1028.

?. Frères du Tiers ordre de Suint-Fiançois, Allahabad. Agra, Lahorc.

?. Dieudonnés, Trichinopolꝟ. 12 en 1028.

?. Frères de Sainte Thérèse, Vérapolꝟ. 3 frères en 1917.’?. Frères du Sacré-Cœur à Coimbatore. 3 frères en 1017.

2. Chine :

1801. Frères de Saint-Paul, Cheng-ting-fou, au Tcheli. Enseignement, 31 en 1023.

1911. Frères du Sacré-Cœur, SungshutzuitZC, .Mongolie ; 15 au vicariat de Jehol.

En 1857, dans l’ancien vicariat de Kiangnan. Mgr Languillat avait essayé de fonder la Congrégation oe Saint-Joseph qui fut dissoute en 1878 ; quelques-uns de ses membres entrèrent dans la Congrégation des frères catéchistes de la Mère de Dieu, fondée par Mgr Garnier. Ces essais n’ont pas eu de lendemain.

3. Afrique. :

Missions des PP. du Saint-Esprit ; Landana, Loango, Gabon, Frères de Saint-Pierre-Claver, de 25 à 30.

Missions des PP. Planes, Haut-Congo. Une congrégation a été essayée en 1913 par Mgr Huys. L’annuaire du Congi de M. Connan, p. lli, n’indique que 4 frères.

En 1915, à Madagascar, Tananarive, les Frères de SaintFrançoisXavier, lurent fondés par le P. Delom.

12 en 1028.

A Fianarantsoa, Mgr Givelet a fondé les Frères de Saint-Joseph, 10 en 1023.

4. Océan ie :

Aux îles Fidji, les Petits frères de Marie, 20 en 1023.

Au Y. A. de Papouasie, les Frères oblats, 3 en 1923.

2° Congrégations de sœurs indigènes. — Quelle qu’en soit la cause, autrement nombreuses sont les religieuses indigènes. Elles aussi se partagent en deux catégories. Les unes entrent dans les congrégations européennes ; le nombre en est assez élevé, mais dillicile à évaluer, les statistiques ne séparant pas toujours les sœurs indigènes des sœurs européennes. Nous relevons cependant par exemple dans la statistique du vicariat de Nankin, des chiffres comme ceux-ci : 21 carmélites (14 indigènes) ; 150 auxiliatriecs du Purgatoire (74 indigènes) ; 73 sœurs de Saint-Vincent de Paul (42 indigènes) : 24 petites sœurs des pauvres (4 indigènes). Au Maduré : 39 filles de la Croix (21 indigènes), 35 chanoinesses missionnaires (Il indigènes ) ; etc. D’autres forment des congrégations indépendantes. Le nombre des membres de ces dernières, non compris les Vierges qu’en rencontre dans plusieurs missions, étaient à la fin de la guerre d’environ 9 500, dont 200 en pays païen. Depuis 191f il y a eu un développement considérable de ces congrégations qui, en 1023. comptaient 11 158 sœurs indigènes dans les missions païennes, dont 222 en Asie. 966 en Afrique, 694 dans les deux Amériques, 273 dans l’Océanie et aux Philippines. Il y en avait en particulier 3 513 en Indo-Chine, 2 730 dans l’Inde anglaise, 2 281 en Chine. Le nombre des congrégations était également en 1023. de 110, dont 35 pour l’Inde et Ceylan, (i pour l’Indo-Chine, 21 pour la Chine, 3 pour le.lapon, 21 pour l’Afrique, 4 pour l’Océanie, 3 pour les Etats-Unis, 1 pour les Balkans et la Grèce,

13 en Orieirt.

Ces congrégations sont presque toutes diocésaines CU localisées dans un district (même en Indo-Chine où il n’y a que congrégations pour 3 513 religieuses), et par suite les congrégations sont très nombreuses. Quoique les religieuses portent le même nom et suivent la même règle, chaque maison f< rme un tout distinct Peut-être les supérieures n’ont-elles pas les qualités requises pour gouverner d’aussi vastes groupements. Pour la même rais( ii, semble-t-il, certaines congre nations indigènes ont à leur tête des supérieures européennes.

Quoi qu’il en soit, ces sœurs indigènes sont des aides 1res utiles pour les missions, menant à peu près la

vie simple des femmes Indigènes, à la différence près

du niveau moral où les élève leur formation.