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MISSIONS, CLERGÉ INDIGÈNE


2. Sœurs de la Providence (St-Mary of Ihe Woods, Indiana) : Kaifengfou (Ho-nan, Chine).

3. Sœurs tertiaires franciscaines (Syracuse, N.-Y.) : Iles Hawaï.

4. Sœurs missionnaires dominicaines (Maryknoll) : Cliine, Japonais des diocèses de Los Angeles et Seatle.

5. Sœurs de Saint-François (Allegany) : Jamaïque.

6. Sœurs de la Croix (Indiana) : Dacca (Indes).

II. Le personnel indigène.

Une mission ne sera solidement établie, ne dexiendra une Église véritablement fondée, se suffisant à elle-même sans le secours des pays étrangers, que si elle troue sur place les éléments de vie et de progrès dont elle a besoin, c’est-à-dire des ressources financières pour sa vie matérielle, et surtout des hommes pour ses diverses œuvres, avant tout si elle possède un clergé indigène.

Aussi les papes, et très spécialement Benoît XV et Pie XI, la Propagande, les synodes de mission ont-ils énergiquement poussé à la formation de ce clergé. De grands progrès ont été réalisés dans ces derniers temps. Des évêques indigènes ont été créés récemment aux Indes, en Chine, au Japon. D’autres le seront sous peu en Indochine, et sans doute aussi plus tard en Afrique, en Océanie, prémices d’Églises indigènes qui devront le plus rapidement possible se suffire à elles-mêmes.

A un autre point de vue, les missionnaires européens, quand même leur nombre augmenterait rapidement, ne pourraient suffire aux besoins chaque jour croissants de l’apostolat et des Églises qu’il ne suffit pas de fonder, mais qu’il faut administrer et cultiver. On peut voir dans les encycliques les autres raisons mises en avant par les souverains pontifes : la langue que naturellement les indigènes parlent mieux, par conséquent l’intelligence plus grande de la mentalité des gens, les préjugés nationalistes du peuple, etc.

I. LE clergé indicé NE.

1° Territoires confiés au clergé indigène.

1. Inde.

Il faut mettre à part les diocèses du

Palroado, Goa, Cochin, Meliapour, et l’ancien diocèse de Damaô ou Damaun, où tout le clergé — clergé goanais — est d’origine indienne, mais où les évêques sont et resteront portugais (Convention de 1928 entre Rome et Lisbonne).

De même les vieilles Églises syro-malabares, qui, elles, ont à la fois et le clergé et l’épiscopat.

a) Diocèses du Patroado :

Goa, évêché depuis 1533, archevêché en

1558, patriarcat en 1886 : Cochin, évêché en 1558 Meliapour — — 1600 ^

Damaô — — 1886, supprimé en 1928.

b) Diocèses syro-malabars : Ernaculam, vicariat en 1896, archidio- ]

cèse en 1923 ; /

Changanachery — 1896, diocèse en 1923 ^

Goanais

Malabars

Indiens


Kottayam — 1887 — —

Trichur —1887 — —

c) Diocèses indigènes de rite latin :

Tuticorin, érigé en 1923 ;

Mangalore, diocèse en 1886, confié au clergé indigène, en 1923, mais n’a eu son titulaire qu’en 1927.

2. Chine, (situation en 1926).

1926. Vicariat de Fen-Yang (Chan-si) : Mgr Aloys Ch’en, O. S. F.

1926. Vicariat de Hai-men (Kiang-sou) : Mgr Simon Tsu, S. J.

1926. Préfecture de Puchi (Hou-pé) : Mgr Odoric Ch’eng, O. S. F.

1926. Vicariat de Siuen-hoa (Tche-li) : Mgr Philippe Tchao, sécul.

1926. Vicariat de Taichew (Tche-kiang) : Mgr Jos. Hou, lazariste.

1926. Vicariat de Lihsien (Tchc-li) : Mgr Melchior Suen, lazariste.

Lin nouveau vicariat, Tsining (Mongolie) et une préfecture Tchao-Suen (Tche-li) ont été créés en 19-9.

3. Japon.

Diocèse de Nagasaki, donné au clergé indigène en 1927 : Mgr Hayasaka.

Les prêtres indigènes.

Mettant de côté les

Philippines où l’on compte aujourd’hui dais les 800 prêtres indigènes (Arens, p. 108), et les 10 000 prêtres de rites orientaux, on a calculé que de 1913 à 1918 et à 1923, le nombre des prêtres séculiers dans les pays démissions a passé de 3 118 à 3 581 et à 4 095. A quoi il faudrait ajouter les prêtres religieux.

En 1928, l’annuaire de Zi-ka-wei enregistrait pour la Chine 1 860 prêtres étrangers et 1 271 indigènes. Aux Indes, y compris Ceylan et la Birmanie, en 1927, il y avait 1 973 prêtres indiens contre 1 292 étrangers. Chez les pères des Missions étrangères de l’Indochine, le nombre des indigènes est supérieur, 392 contre 248. Au Japon il n’est que de 44 contre 162. En Corée dans les vieux vicariats de Taikou et de Séoul, il y a 62 prêtres coréens, et 44 européens seulement : les autres missions sont trop jeunes encore pour avoir un clergé indigène.

En somme l’augmentation est lente, mais continue (Zeitschrift fur Missionswissenschaft, 1928, p. 231, 237, 245, 248). En Afrique, il y a 38 prêtres indigènes dans les missions des Pères du Saint-Esprit, quelques unités chez les Pères des Missions de Lyon, 67 chez les Pères blancs (ibid., p. 156). Les capucins en ont 73 dans leurs missions d’Afrique. Des commencements de clergé indigène apparaissent à Madagascar, en Océanie, à Java.

3° Les congrégations indigènes de prêtres missionnaires.

Il n’v en a encore que dans les Églises de rite oriental.

1. Les Anloniens, lesquels semblent remonter à. saint Antoine ermite, dont les constitutions furent approuvées en 1732 et qui se divisent en plusieurs congrégations :

a) Congrégation chaldéenne de Saint-Hormisdas, fondée en 1808 par le P. Gibrail-Denbon, Mossoul : 70 religieux.

b) Congrégation de Saint-Éphrem, fondée en 1668, réformée en 18P8 : couvent principal, Cliarfé dans le Liban, avec séminaire patriarcal.

c) Congrégation maronite d’Alep, fondée en 1695, approuvée par Clément XII en 1732, se divisa en deux en 1770 : la congrégation d’Alep et ta congrégation des Baladites : Alep a environ 120 moines.

d) Congrégation maronite, des Baladites : dans les 700 moines.

e) Congrégation maronite de Suint-Isaïe, fondée en 1700, approuvée par Clément XII en 1732 : environ 250 religieux en 1925.

2. Les basiliens, fondés vers 360 par saint Basile, surtout pour la vie contemplative, s’occupent aussi de ministère paroissial.

Les basiliens melkites forment 3 congrégations :

a) La congrégation du Saint-Sauveur, fondée en 1687 (1711), par Aftimos et Sayii, évêque de Tyr et Sidon ; couvent du Saint-Sauveur près Saïda ; de 100 à 200 religieux.

b) Les Soariles du Choueïr, fondés en 1697 par les moines Gerasimus et Soleiman, couvent SaintJean-Baptiste de Choueïr, près Beyrouth : en 1922. 129 religieux dont 115 pères.

c) Les Alépins, séparés des précédents en 1829, en 1927, 47 pères et 18 frères.