Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.2.djvu/285

Cette page n’a pas encore été corrigée

L863

.MIRE MISAËL

1864

Origines bened., au t. i ; Orig. car th., au t. n : Origines canonicorum reg., au t. m : Chronicon præmonsl., au t. vi. Tous ces ouvrages, en général fort courts, ont le même caractère : résumes extrêmement secs de faits et de dates, mais renseignements précieux, d’ordinaire puisés à de bonnes sources ; rémunération ci-dessus montre que Mirieus s’est fait l’historien de la vie religieuse sous ses formes les plus diverses dans tout l’Occident.

Même sécheresse dans ses opuscules sur diverses questions d’hagiographie : 16° Sanctorum Gallias belgicæ imagines et elogia, in- 4°, Anvers, 1606 ; 17° Disquisilio de SS. virginibus Coloniensibus, Anvers. 1608 ; IN " Historia B. Virginis Cambroniensis, in-12, Anvers, 1607 ; 19° Vila S. Alberli episcopi Leodiensis, in-fol., Anvers, 1612 ; 20° Une Vie de saint Willibrod, en flamand ; 21° Elogia et testimonia variorum de vita Joannis Rusbrocquio, in-12, Bruxelles 1622 ; 22°Fasti belgici et burgundici, Bruxelles, 1622, éloge des saints personnages de ces deux provinces, distribués d’après le calendrier.

A la géographie ecclésiastique se rattachent deux opuscules : 23° Notitia episcopatuum orbis christiani, in-8°, Anvers, 1613 ; 24° De statu religionis christiante per Europam, Asiam, Africamel Orbem novum libri IV, in-12, Cologne, 1619, souvent reproduits, ou adaptés par la suite.

Mais l’œuvre principale de Le Mire est surtout consacrée à l’histoire de la Belgique. Un premier essai parut en 1606 : 25° Elenchus historicorum Belgii, nondum typis editorum, Anvers, réédité à Bruxelles, 1622 ; et une chronique générale, 26° Rerum tolo orbe gestarum chronica a Christo nato ad noslra usque tempora, in-4°, Anvers 1608. Il publie ensuite un ouvrage de Van Dieve († 1581), qui était demeuré manuscrit : 27° Rerum Brabanticarum libri XIX, auctore Petro Divseo Lovaniensi, primum nunc editi et illustrati, Anvers, 1610. Le petit opuscule 28° De rébus bohemieis liber singularis, Lyon, 1621, est un écrit de circonsrance, publié pour mettre l’opinion catholique au courant des affaires de Bohême au début de la guerre de Trente ans. Repris et amplifié dans : 29° De beilo boliemico Ferdinandi II Ciesaris auspiciis féliciter gesto, Cologne, 1622. Notre auteur revient à la Belgique dans : 30° Rerum belgicarum annales in quibus christianise religionis et variorum apud Belgas principatuum origines ex vetustis tabulis, principumque diplomatibus haustse, explicantur, Bruxelles, 1621 ; ces annales racontent, année par année, les événements, surtout religieux, jusqu’en 1624 ; on remarquera le silence gardé sur les années 1567-1573 : 31° le Rerum belgicarum chronicon, a Julii Csesaris in Galliam advenlu usque ad vulgarem Cltristi uniium MDCXXXVI, in-4°, Anvers, 1636, ne diffère pas sensiblement du précédent sinon par une utilisation plus abondante des chartes et diplômes. Ces ! aussi ce qui est fait dans : 32° Stemmata principum Belgii, Bruxelles, 1626.

Le Mire avait, en elîet, trouvé la voie où il devait rendre à l’histoire de son pays les plus signalés services : éditer et commenter les chartes et diplômes, et fournir par là un sérieux point d’appui aux historiens a venir. Il avait débuté 33° par le Codex donationum piarum, Bruxelles, 162 1, dont le titre indique bien le contenu : in quo testamenta, codicilli, lilterufandaiionum, donationum, immunitatum, privilegiorum et alia piiv liberalitatis monumenta, a pontiflcibus, ùnperaloribus, regibus, ducibus æ comiiibus in favorem Ecclesiarum, prsssertim belgicarum, édita continentur ; de même nature : 34° Diplomatua bel gicorum libri duo, Bruxelles. 1627, où beaucoup de diplômes relatifs aux affaires séculières, s’ajoutent

aux textes proprement ecclésiastiques ; 35° Ihum tioiium belgicarum libri duo in quihus Ecclesiarum et

principatuum Belgii origines, incrementa. mulutiones.. illuslrantur, Anvers, 1629 ; 36° Notitia Ecclesiarum Belgii in qua, tabulis donationum piarum… sacra et polilica Germanise inferioris vicinarumque provinciurum historia, e.rplosis fabulis. recensetar et illuslratur. Anvers, 1630. Ces quatre recueils ont été réédités au xviiie siècle, par Foppens sous le titre : Auberti Mirsei opéra diplomalica et hislorica, in-fol., Bruxelles. 1723 : Foppens y a ajouté trois autres volumes infolio de suppléments. Il reste que Le Mire a été l’un des premiers à entrer résolument dans cette voie de la diplomatique, qui devait conduire à de si précieux résultats. L’ouvrage suivant est d’un intérêt plus général pour l’histoire de l’ancienne littérature chrétienne : 37° Bibliotheca ecclesiastica sive nomenclatures seplem veleres : S. Hierongmus, Gennadius Massiliensis, S. Ildefonsus Tolelanus, Sigebertus Gemblacensis. S. Isidorus Hispalensis, Honorius Augustodunensis et Henricus Gandavensis cum scholiis Mirsei, in-fol., Anvers, 1639 ; Le Mire avait entrepris de compléter ce travail ; il fut publié après sa mort par son neveu : Bibliolhecæ ecclesiaslicse pars cdtera, siue de scripluribus ecclesiasticis qui ab anno 1494 usque ad nostra lemporu floruerunt, in-fol., Anvers, 1649. Ces deux recueils se retrouvent dans la Bibliotheca ecclesiastica de J.-A. Fabricius, Hambourg, 1718.

Niceron, mémoires, Paris, 1729, t. vii, p. 277-287 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, Louvain, 1763, 1. 1, p. 137-156 ; B.-C. de Ridder, Aubeii Le Mire, sa vie, ses écrits, dans la série Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers publiés par l’Académie d< Belgique, Bruxelles, t. xxxi, 1863 ; A. Wauters, art. Mineus, dans Biographie nationale de Belgique, t. xiv.

É. Amann.

M ISAEL Apostolidès (1789-1862). premier doyen de la Faculté de théologie lors de la création de l’université d’Athènes en 1837, secrétaire du saint synode de Grèce, archevêque de Patras, puis métropolite d’Athènes.

Né en 1789, à Réthymno, en Crète, Misaël Apostolidès y fit ses premières études et y fut ordonné diacre. Il alla alors suivre les cours du Collège grec de Smyrne, où enseignaient Constantin Koumas et Constantin Oiconomos. En 1814, il figure lui-même dans la liste des professeurs. Ordonné prêtre en 1816. Misaël fut envoyé à Vienne, sur la demande de la colonie orthodoxe de cette ville dont il fut le curé p ?ndant plusieurs années. Il y apprit le latin, l’italien et l’allemand. Ce fut sans doute l’amour de l’étude qui lui lit, en 1830, échanger le séjour de Vienne pour celui de Munich où le roi Louis de Bavière l’avait désiré comme chapelain des étudiants grecs, et directeur de l’école grecque récemment fondée. Tout en vaquant à ses fonctions, Misaèl sut trouver le temps de fréquenter les cours de théologie à l’université. En 1832, le roi Othon l’appela en llellade et le nomma son propre professeur de grec. En 1831, nous le voyons chargé de l’enseignement religieux et de la littérature grecque dans le Didascaleion qui venait d’être créé. En 1837. à la fondation de l’université hellénique, Misaël est désigné comme professeur de théologie et doyen de la faculté théologique. En 1850, il devail

être élu recteur par tout le conseil de l’université. En 1844, il p’il une part active à la fondation de l’école ecclésiastique Rizareios, dont il eut un certain temps la direction, et où il donna son enseignement. En 1850,

il fut envoyé à Constantlnople, porteur des lettres du gouvernement et du synode sollicitant la reconnaissance de l’aulocéplialie hellénique par le palriarcat

du Phanar, Mansi-Petlt, Concil., l. xi. col. 169 C ; Chrysostome Papadopoulos, ’Iaropta ttjç’Exxtajataç

TÎjç’EAXâSoç, t. i. Athènes. 1920, p. 356. I.e sgnoilicos tomos ou décret d’aulocéplialie fui promulgué solennel-