Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.2.djvu/221

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
1735
1736
MIGNE, ŒUVRES DIVERSES

ralis Scripturæ et, surtout, un Index patristicus, composé par le cardinal Pitra, donnant un aperçu des Pères et écrivains de l’Église latine d’Innocent III au concile de Trente, et une notice bibliographique sur tous les ouvrages ecclésiastiques imprimés ou manuscrits depuis les temps apostoliques, jusqu’au xvie siècle.

La Patrologie grecque parut en deux éditions : une édition gréco-latine et une édition latine. L’édition gréco-latine fut publiée de 1857 à 1866, comprenant 161 tomes en 166 volumes, partagée en deux séries, la première allant de saint Barnabé à Photius, t. i à civ, 1857-1861, la seconde de Photius au concile de Florence, t. cv à clxi, 1863-1866. Les deux parties renferment les ouvrages d’environ huit cents auteurs ou écrivains anonymes. L’édition des Pères grecs en latin seulement comprend 81 tomes en 85 volumes, 1856-1867. Comme il avait fait pour les Pères latins, Migne avait préparé pour la Patrologie grecque des tables qui auraient formé avec les ouvrages de Michel Apostolicus, dont plusieurs étaient inédits, le t. clxii. Ce volume était composé et cliché, lorsque survint l’incendie. Les efforts faits dans la suite pour retrouver les textes utilisés par Migne dans ce volume sont demeurés sans résultat, malgré la présence de leur traduction dans le t. lxxxi de l’édition latine des Pères grecs. Bien qu’il en ait eu le désir, Migne ne put reprendre la publication de ce volume. Cette lacune a été comblée, pour les tables, par différents auteurs : Kreisberg, Index alphabeticus in Patrologiæ ab J. P. Migne editæ seriem græcam, gr. in-8o, Saint-Pétersbourg, 1881 ; J.-B. Pearson, Conspectus auctorum quorum nomina indicibus Patrologiæ græco-latinæ a J. P. Migne editæ continentur, gr. in-8o, Cambridge, 1882 ; Dor. Scolarios, Κλεὶς Πατρολογίας καὶ βυζαντίνων συγγραφέων ἤτοι εὑρετήριον τῶν συγγραμάτων τῶν Πατέρων κτλ… περιεχομένων ἐν τῇ τοῦ Μιγνίου Πατρολογίᾳin-4o, 6Il p., Athènes, 1879 ; Τάμειον τῆς Πατρολογίας ἤτοι συλλογὴ τῶν ἐν τῇ Πατρολογίᾳ τῇ ὑπὸ Μιγνίου πρειεχομένων κυριωτέρων ἐννοιῶν, φράσεων καὶ ὑποθέσεων, 2 vol. in-4o, xix-622 p., Athènes, 1879-1887. Le meilleur complément a été donné par F. Cavallera dont le volume d’Indices rend désormais facile l’emploi des 161 tomes de cette collection et fournit à quiconque veut étudier les Pères un précieux instrument de travail : Patrologiæ cursus completus, accurante J. P. Migne. Series græca. Indices digessit Fernandus Cavallera, lector Theologiæ positivæ in Instituto catholico Tolosano, in-4o, 218 p., Paris, Garnier, 1912. Cf. Rev. d’hist. ecclés., 1913, p. 443-444 ; Bullet. d’anc. littér. et d’arch. chrét., 1913, p. 155-156. Cette table, très pratique, est divisée en trois parties, la première donnant la liste, volume par volume, des auteurs contenus dans tout l’ouvrage, la seconde, les œuvres de tous les écrivains grecs, classés par lettre alphabétique, avec indication des notices, dissertations et tables les concernant, la troisième, méthodique, groupant les ouvrages sous les rubriques générales : dogmatique, apologétique, polémique, Écriture sainte, hagiographie et homilétique, liturgie, morale et ascétisme, droit, lettres et sciences, poésie. Dans sa concision, cette table rend plus de services que les quatre gros volumes des Indices de la Patrologie latine.

Pour servir d’introduction aux ouvrages contenus dans les deux Patrologies, ont été insérées des notes biographiques et littéraires, empruntées à d’excellents critiques, à Fabricius, à Cave, à Ughelli, à Mansi, aux Bollandistes, à Mabillon, aux ailleurs du Gallia christiana, à ceux de l’Histoire littéraire de la France. Ces notes ont parfois une grande valeur, comme les Conjecturæ et emendationes de J. H. Nolte, précieux travail de critique textuelle sur les apologistes grecs du iie siècle, P. G., t. vi, col. 1705-1816 ; les Quæstiones criticæ et historicæ de Macariorum Ægyptii et Alexandrini vitis de H. J. Floss, P. G., t. xxxiv, col. 1-176 ; les Origeniana de Huet qui s’étendent sur 651 colonnes, P. G., t. xi, col. 633-1284.

3. Œuvres diverses. — Les grandes collections qui viennent d’être signalées ne sont qu’une partie de l’œuvre de Migne. De 1840 à 1856, en même temps que les différents Cursus, il publiait près de cent volumes ; de 1856 à 1868, une cinquantaine.

En 1841, il éditait les Œuvres de sainte Thérèse, en 4 vol., accompagnées de méditations sur les vertus de la sainte par le cardinal Lambruschini, des Actes de sa canonisation et de plus de 150 lettres et de 180 pièces qui n’avaient jamais été publiées ou traduites, ainsi que des œuvres de saint Jean de la Croix, de saint Jean d’Avila, de saint Pierre d’Alcanlara et d’Alvarès, donnant ainsi un ensemble des doctrines de la plus haute école mystique espagnole. La même année paraissait, en 4 vol., la Perpétuité de la foi de l’Église catholique : sur l’eucharistie, par Nicole, Arnauld, Renaudot, etc. ; sur la confession, par Denis de Sainte-Marthe ; sur les principaux points qui divisent les catholiques et les protestants. Le premier de ces ouvrages se trouvait difficilement ; cette publication avait son intérêt à l’époque du mouvement d’Oxford pour attirer l’attention des protestants sur les points controversés. Nous ne pouvons que signaler les autres publications faites durant la période de 1840 à 1856 : Somme théologique de S. Thomas d’Aquin, 4 vol. ; Catholicum lexicon, ou triple grammaire et triple dictionnaire hébraïques ou chaldaïques, par Gesenius, Drach, Tempestini et du Verdier, 1 vol., ouvrage critiqué par L. Bargès, dans la Bibliographie catholique de novembre 1848, p. 211, comme inabordable pour les commençants, inutile pour les personnes instruites, dangereux pour les catholiques (A. Bonnetty, fit justice de ces attaques dans les Annales de philosophie chrétienne, t. xxxviii, p. 62-77) ; Quatre années pastorales ou Prônes pour quatre ans, par Badoire, 1 vol. ; Bibliothèque canonique, juridique, morale…, par Lucius Ferraris, 8 vol. ; Actes et histoire de l’Église de Paris, publiés par ordre de Mgr Sibour, 1 vol. ; Histoire du concile de Trente, par Pallavicini, 3 vol. ; Les catéchismes philosophique, polémique, historique, de Feller, Rohrbacher, Fleury, Bellarmin, Olier, 2 vol. ; les Prælectiones thrologicæ, de Perrone, 2 vol. ; les Monuments inédits, de Faillon, 2 vol. ; la Polyglotte catholique en douze langues, 1 vol. ; le Manuel pratique ou répertoire ecclésiastique, 1 vol. ; les Institutiones catholicæ in modum catechescos, de Pouget, 12 vol. ; les Missæ pontificales, 1 vol. ; les Œuvres complètes de Bossuet, Il vol. ; Bérulle, 1 vol. ; Boudon, 3 vol. ; de la Tour, 7 vol. ; Baudrand, 2 vol. ; de Pressy, 2 vol. ; Lefranc de Pompignan, 2 vol. ; Bergier, 8 vol. ; Thiébaut, 8 vol. ; de La Luzerne, 6 vol. ; Arvisenet, 1 vol. ; Riambourg, 1 vol. ; Frayssinous, l vol. Enfin les Œuvres complètes de S. Thomas, en 26 volumes, étaient annoncées comme étant sous presse en 1856.

De 1856 à 1868, sortirent de l’Imprimerie catholique : l’Abrégé du droit canonique universel, par Maupied, 2 vol. : les Livres sacrés de lotîtes les religions, par Pauthier et Brunet, 2 vol. ; le Rituel des Rituels, 2 vol. ; la Somme ou Abrégé de la théologie de Suarez, par le P. Noël, 2 vol. ; l’Accord de la raison, des faits et des devoirs sur la vérité du catholicisme, par Houteville, Gauchat et Carra de Vaux. 1 vol. ; le Bossuet des gens du monde, par l’abbé Macé, 1 vol. ; les Indices de la Somme de saint Thomas, pouvant s’adapter à toutes les éditions, 8 vol. ; la Somme philosophique de saint Thomas contre les Gentils, reproduction du manuscrit de la Vaticane, par Uccelli, 2 vol. : le Lexicon manuale ad scriptores mediæ et infimæ latinitatis, par Maigne