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MICHEL LE SYNCELLE - MICHEL LE SYRIEN


èp6086Çou 7Ûaxecûç, Montfaucon, Bibliotheca Coisliniana, 1715, p. 90-93 ; une poésie en vers anacréontiques à l’occasion du rétablissement des images, Allatius, De Ecclesise occidentalis et orienlalis perpétua consensione, 10-18, p. 1433-1435 ; la traduction grecque d’une profession de foi de Théodore Aboukarra ou Théodore de Harran, P. G., t. xcvii, col. 15041521 ; un écrit sur la syntaxe grecque, intitulé : MpocrçX 7rpea6uT£pou xal aoyxéXXou toù à7toaToXixoîj 8povou twv’IepoaoXûji, cov péOoSoç Ttepl tyjç toû Xôyou auvrâÇewç cr/eSiaaŒïaa èv’ESiaay] vîjç Msaonotot.ptaç aî-Yjæi AxÇâpou Siaxôvou xal XoyoOs-rou, 91X0-Xôyou ovtoç, cf. K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Literatur, 1897, p. 586-587 ; un discours sur les puissances supracélestes, Aôyoç eîç Tzâaaç, ràç ÈTCOupavtaç Suvâ|j.siç, Combéfis, Novum auctarium, 1. 1, p. 1525-1576 ; des panégyriques manuscrits sur saint Jean-Baptiste, cf. H. Omont, Inventaire sommaire des manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale, n. 1521 : Michælis sijncelli oratio in laudem S. Joannis Baptislx, et sur les archanges Michel et Gabriel, cf. Hagiographi Bollandiani, et H. Omont, Catalogus hagiographicorum grireorum Bibliot. nat. parisiensis, n. 366 ll, 1012 3 ; Lambros, Catalogue of the greek manuscripls on mount Athos, 1312 31, 2772 ", 3682 3l, 2776 6249*, 6252* ; A. Papadopoulos-Kérameus, ’IspoaoXujnTixT) P16Xio0Tjxr ;, t. iv, p. 70, n° 48. Son biographe nous dit qu’il avait écrit plusieurs lettres aux moines byzantins de Sicile au sujet de la querelle du Filioque, à Jérusalem ; ces lettres ne sont pas autrement connues. D’après la tradition grecque, G. Papadopoulos, £uu.60Xai etç -njv la-ropîav tîjç 7rap, Y](j.Tv èxxX7)<nacmx71ç (jLOuaixîjç, p. 212, il aurait aussi composé un grand nombre de poésies religieuses, et mis en musique YAcathiste ainsi que diverses mélodies anciennes et nouvelles. Peut-être aussi est-il l’auteur d’un discours sur la déposition de la ceinture de la sainte Vierge, Lambros, op. cit., n. 6238 3. On ne saurait évidemment lui attribuer le panégyrique de saint Ignace qui est l’œuvre d’un homonyme inconnu.

Th. I. Schmidt a publié deux vies de saint Michel le Syncelle à la suite de son histoire du monastère de Chora, Bulletin de l’Institut archéologique russe à Constanlinople, 1906, t. xi, p. 227-279 ; la première avait été éditée en partie par M. Gédéon dans son Bu’<xv ?t<ov ÉopToXdytov, p. 232 sq., S. Vaille, Saint Michel le Syncelle et les deux frèresGrapti, saint Théodore et saint Théophane, dans la Revue de l’Orient chrétien, 1901, t. vi, p. 311-332, 610-642 ; Fabricius, Bibliotheca grieca, 1721, t. x, p. 220-221, 230.

R. Janin.

    1. MICHEL LE SYRIEN##


9. MICHEL LE SYRIEN, patriarche jacobile d’Antioche (t le 7 novembre 1199). — I. Vie. II. Œuvres. III. Doctrine.

I. Vie.

Les principaux événements de la vie du patriarche Michel sont racontés par lui-même dans sa chronique, éd. Chabot, p. 697-739, trad. t. iii, p. 341413. Toutefois, le ms. unique qui nous en est resté étant mutilé des feuillets contenant les faits des années 1154-63 et 1165-70, op. cit., introd., p. XL, il faut pour ces périodes recourir à Barhébræus, qui’s’est largement inspiré de Michel, Gregorii Barhebrsei chronicon ecclesiasticum, édit., .1.-15. Abbeloos et T. J. I.amꝟ. 1. 1, Paris et Louvain, 1874, col. 5, 55-606. D’autres données se trouvent dans la partie relative à l’histoire ecclésiastique d’une chronique composée un peu avant le milieu du xiir siècle par un moine. probablement originaire d’Edessc, qui avait vécu

dans l’entourage d’Athanase, frère de Michel, et du

maphrien Grégoire, son neveu. Le patriarche syriencatholique d’Antioche, Mgr [gnace-Éphrem II Rahmani, qui a découvert cette importante chronique,

n’en a imprimé que la première partie, histoire civile.

Chronicon civile et ecclesiasticum anomjmi auctoris, Charfeh, 1904 ; les passages relatifs à Michel se trouvent dans l’édition complète publiée, sans traduction, par J.-B. Chabot, Anonymi auctoris chronicon ad annum Christi 1234 pertinens, dans Corpus script, christ, or., Scriptorcs syri, ser. III, t. xv, Paris, 1916, p. 306-335. Malheureusement cette chronique aussi est défigurée par d’importantes lacunes.

Michel, qui semble s’être appelé ainsi dès son baptême, tandis que son frère et son neveu, suivant l’usage commun, changèrent de nom lors de leur consécration épiscopale, naquit à Malatyah, l’ancienne Mélitène, en 1126, d’une famille que Barhébranis dit avoir porté le nom de Qîndasî ou Qîndisî. Son père, Élie, était prêtre. Michel entra, sans doute de bonne heure, au monastère de Mâr Barsaumâ non loin de sa ville natale. Il y était archimandrite depuis dix ans au moins, lorsque le patriarche Athanase, à la fin de 1165 ou au début de 1166, lui offrit le diocèse d’Amid. Barhébræus, t. i, col. 533. Michel, soit qu’il eût voulu se réserver en vue de la succession éventuelle du patriarche, dès lors gravement atteint, soit pour toute autre raison, refusa. De fait, le patriarche mourut le 14 juillet 1166, et les évêques se réunirent aussitôt au monastère de Pesqîn, sur le bord de l’Euphrate, non loin de Malatyah. En présence des dissentiments qui se manifestaient entre eux, les évêques les plus zélés proposèrent de tirer au sort entre trois noms ; et c’est ainsi que Michel fut élu. Il n’accepta d’ailleurs qu’avec difficulté sur l’insistance des évêques, et après leur avoir fait promettre par écrit qu’ils observeraient les canons, ne feraient pas d’ordinations simoniaques, ne s’annexeraient pas d’autres diocèses, ne changeraient pas de siège. La consécration de Michel eut lieu au monastère de Mâr Barsaumâ le 18 octobre 1166, en présence de nombreux évêques, 28 d’après la Chronique, p. 767, trad., t. iii, p. 480, qui donne les noms, ou 32, Barhébrreus, t. i, col. 541.

Le patriarche, après avoir adressé sa profession de foi à son collègue jacobite d’Alexandrie, en signe de communion, se rendit au monastère de Mar Ananic, ou Deir Za’farân, près de Mardin, et y promulgua dix-neuf canons. Le premier d’entre les patriarches syriens jacobites, il se réserva le siège de Mardin, inaugurant une tradition qui a persisté, et transféra au siège d’Amid son compatriote et ami, Denys bar Salibi. Barhébrams, t. i, col. 541-543. Puis, Michel, ayant fait porter une lettre de communion au catholicos Nersès le Gracieux, partit pour visiter les communautés jacobites de Syrie et Palestine. Touchant Antioche sans s’y arrêter, il arrivait à Jérusalem le jeudi saint, 28 mars 1168. Le patriarche lai in de la ville sainte, Amaury, puis celui d’Antioche, Ahncry. qu’il alla visiter à Quasyr, le reçurent avec honneur, ce que Barhébræus suppose avoir été fait par politique, en vue d’humilier les Grecs, de qui les Latins avaient à se plaindre. Op. cit., col. 545. Michel demeura toute une année à Antioche, puis rentra dans son couvent de Mâr Barsaumâ, où il réunit un synode en 1169.

La plupart des événements, qui sont racontés ensuite dans la Chronique, concernent soit l’administration de l’Eglise syrienne, soit les malheurs dont celle-ci fid accablée, surtout par suite dis compétitions entre les différents princes qui se disputaient alors Arménie, Mésopotamie et Syrie. Nous ne retiendrons que quelques faits présentant un intérêt particulier du point de vue ecclésiastique. Michel eut de nombreuses difficultés dans son administration : d’une part le désordre du clergé était grand dans une époque si profondément troublée au point de vue politique, et l’intention manifestée dès son élection par le nouveau patriarche de mettre fin aux abus les [ilus criants n’était pas faite pour lui attirer des amis ;