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MEYRONNES


Wadding mentionnent un traité De virtutibus et vitiis capitalibus, Circa multipliées mansiones. La bibliothèque de Ravenne, ras. 91, possède une Brevis declaralio circa septem peccata mortalia, Nota de septem peccatis, s’agit-il du même opuscule ? — 2. De dominio civili ou de principatu temporali, qu’il y aurait peut-être lieu de rapprocher du onzième Quodlibet : Ulrum principatus regni Siciliæ ex hoc sit nobilior quia subjectusEcclesiæ ? — 3. De hæreticis, cité par Alphonsus de Spina dans son Forlalitium fidei, Nuremberg, 1484, lib. II, cous. 1, fol. 48. — 4. De celebratione missæ, ou Expositio super Cum Marthæ (c. 6 de la décrétale de Grégoire IX, De celebratione missarum), dans le ms. 586 de Trêves et le XI, 278, de Saint-Florien, avec cet explicit très intéressant : Anno Domini 1319 complevi hoc opusculum die Marci evangelistæ.

A la suite de ces traités nous mentionnerons {’Expositio decalogi sive decem Dei mandatorum, dite aussi Prieceptorium, Bàle, 1498, Paris, deux éditions différentes, 1519 ; puis VExpositio super Ave Maria, Très salutaliones, dont il existe deux éditions, s. d., du xve siècle, et Paris 1500.

Maurice du Port ajoute que JMeyronnes écrivit encore Quæstiones dicdccticas, libros cthicos et physicos et metaphysicos, après avoir dit quelques lignes plus haut : in elhicis et phy&icis disciplinis plurimum valuisse monumenta ipsius lestantur. Sbaraglia indique le ms. 39 de JVIerton Collège d’Oxford, comme renfermant des Quæstiones sanspouvoir en préciser le sujet, et il continue, en s’appuyant sur Jean de Saint-Antoine, que l’on trouvait dans le ms. FF, n. 9 de la Bibliothèque du couvent des mineurs de Saint-Jeandes-Rois à Tolède, des Logica, physica et melaphysica. Nous ne saurions en dire plus. Dans l’œuvre imprimée du Docteur illuminé nous avons : 1. Expositio super octo libros physicorum Aristotelis, dont une edilio emendata et correpta fut donnée par le frère Petrus Melfictanus, Ferrare ; 1490. On retrouve cet opuscule dans le recueil de Nucciarelli, Venise, 1517, et il a été utilisé par l’observant Matthieu Silvagi de Catane dans sa Leclura seu expositio brevis… super octo libros physicorum Aristotelis, Venise, 1542. — 2. Passus super universalia et prædicamenta Aristotelis, Bologne, 1470, autre édition du même temps, s. 1. n. d., Lerida, 1485, Venise, 1489, avec d’autres opuscules de divers auteurs, Toulouse, 1490, sous le titre Additiones in calhegorias Porphyrii et prædicamenta Aristotelis, et encore dans le recueil de Nucciarelli. L’édition de Bologne se termine ainsi : Explicit opus aUreiim editum a rev.mo magistro doctoreque eximio fr. Francisco de oppidio Maronis ord. min. qui in urbe Placentiæ morte præventus ipsum incompletum reliquit. De fait, tandis que les passus super universalia et ceux sur les prædicamenta sont respectivement au nombre de 10 et de G5, ceux sur le Periermenias, qui forment la troisième partie de l’opuscule, ne sont que sept. Au commencement de ce dernier produit de sa plume Meyronnes renouvelle la profession de foi platonicienne que nous avons remarquée dans le prologue du Quodlibetum ; il dit : Quia auctoritas Platonis est præstantissima inter auctoritates omnium philosophorum apud sanctos nostros… reputatus inter philosophos sicut Jupiter inter deos.

En plus des questions dialectiques, d’autres sont attribuées à Meyronnes. Ridolfi mentionne parmi ses ouvrages : Quæstionum variarum librum unum. Wadding disait avoir une copie des Mille quingenlæ quæstiones de variis locis Scripturæ sacrée et dubiis theologicis, Ulrum Christus secundum naturam humanam. Le ms. 157 de la bibliothèque d’Assise, inscrit au catalogue moderne sous le titre Quodlibeta, porte au dos de la reliure, relativement récente, Mayron in prologo. C’est une suite de plus de quatre cents Utrum… sur

les sujets les plus disparates. Si le sujet d’un bon nombre a son correspondant dans les questions des Scripta in IV libros, la manière d’y répondre ne se rapproche en rien de celle du Docteur illuminé. Sur l’ancien catalogue de la bibliothèque du Sacré-Couvent ce ms. est inscrit sans nom d’auteur, aussi le Leto Alessandri, dans Y Dwentario dell’antica biblioteca del S. Convento… net 1831, Assise, 1906, p.- 202, h. 157, regardait-il cette attribution à Meyronnes comme arbitraire. Il en est de même, pensons-nous, de l’opinion de Sbaraglia au sujet des hiterrogationes circa varias difficilesque materias, qu’il identifie avec le Diulogus qutestionum sexaginta quinque, imprimé dans plusieurs éditions des œuvres de saint Augustin, d’après des manuscrits antérieurs à Meyronnes. Pour la justifier, le bibliographe suppose des additions et des interpolations dont il serait responsable. Dans le ms. Vatic. lat. 900, on troue une suite de six questions sur le symbole, l’annonciation, l’étendue de la sanctification de Marie, sur sa plénitude de grâce et sur saint Jean-Baptiste. Ce sont des questions agitées au cours d’une controverse, et dont la seconde et la dernière ont leur indication numérique. On en retrouve la substance dans les Sermones de sanctis. Dans le ms. 901 sont d’autres questions et l’énoncé des deux premières correspond aux Quodlibets i et ix. Il serait facile de prolonger cette liste déjà longue.

Reprenons le catalogue de Maurice du Port. Exsiat etiam nobilissimus ejus liber in Dionysium Ariopagilam. Le pseudo-Denys était un autre de ses docteurs préférés et son nom revient à chaque instant sous sa plume. Rien toutefois de son œuvre dyonisienne n’a été imprimé. Le Vatican, lat. 900 renferme de lui, Passus seu puncti super Dionysium Areopagitam de Mystica theologia… super eodem de ecclesiastica hierarchia…, de angelica hierarchia, super ejusdem epistolarum libro. L’écrit sur la hiérarchie angélique se retrouve dans le 888 ; le 4306 renferme aussi des Puncti super Dionysii Areopagiti opéra. Le ms. 112 (353) de la Bibliothèque Landi à Plaisance donne en plus des Puncti sur le De divinis nominibus, et on y lit à la fin du prologue sur la théologie mystique une note qui vient confirmer ce que l’on savait déjà par Wadding, que ce traité fut composé par Meyronnes, propellente me ad istud exerciti’um illiistrissimo domino meo Robcrlo Dei gratia rege Jérusalem et Siciliæ, dont suit un éloge, comme on en adressait aux rois. Profitons de cette occasion pour dire que Meyronnes payait largement de retour la bienveillance que son souverain lui avait témoignée en le recommandant à Jean XXII ; nous avons cité le Quodlibet xi, où il Se hasarde à équiparer aux martyrs ceux qui meurent pour la cause de ce monarque.

C’est ici le lieu de mentionner, bien que Maurice n’en parle pas, les Commentaria in alignot libros sancti Anselmi, mentionnés par Sbaraglia. Outre le codex d’Alcali-., qu’il cite d’après Jean de Saint-Antoine, le Paris, lat. 16 536 renferme une table où sont indiqués des Flores super librum Anselmi de conceptu virginali.

Maurice du Port termine son indication des ouvrages de Meyronnes en ces termes : et in sacram pagïnam nonnulla féliciter auspicatus est et ingèniosissime absolvit. On ne possède toutefois rien de ses ouvrages scripturaires, car les Flores ex libris super Genesim, cités par Sbaraglia, pourraient bien n’être autre chose que les Flores ex libris D. Augitstini super Gehésiin, mentionnés plus haut. Dans son Mafiale, Nuremberg, 1494, Bernardin de Bustis, invoque fréquemment l’autorité de Meyronnes, avec des renvois à ses sermons, que nous avons trouvés exacts. En outre dans le premier sermon de la huitième partie, De purificatione, à la fin du troisième point, il indique, avec