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un arrêt du Parlement du 22 juillet 1752, et qui est intitulée : Requête des sous-fermiers du domaine au roi pour demander que les billets de confession soient assujettis au contrôle, in-12, 1752 ; Barbier dit que cette facétie fut composée par l’avocat Marchand, et que Mey ne fit qu’y collaborer. Mey rédigea plusieurs Mémoires contre les évoques, en particulier, les suivants : Consultation de plusieurs avocats pour les curés du diocèse d’Auxerre, in-12, 1756 ; Mémoire pour prouver que les curés ont le droit d’administrer et d’enlernr les religieuses des monastères, in-4°, 1707 ; Observations sur ledit concernant les Ordres monastiques, in-12, 1708 (Nouvelles ecclésiastiques du 4 novembre 1707, p. 178-180) ; Consultation pour les bénédictins, 2 vol. in-4°, 1709 ; Mémoire pour les docteurs Xaupi et Billelle, in-l°, 1772 (Nouvelles ecclésiastiques du 29 octobre 1772, p. 173-178) ; ce sont trois consultations, datées des 12, 21 et 27 juillet 1772, relatives à l’institution divine des curés ; divers Mémoires pour les abbés, prieurs et religieux de diverses abbayes : Observations impartiales sur le bref de sécularisation de la Congrégation de Saint Ruf, in-4°, 1772 ; Mémoire sur l’étal religieux et sur la Commission établie pour les réguliers, in-12, s. 1., s. d. ; Observations et Nouvelles observations sur la lettre de Larrière, in-12, 1780. Mey aborda même des questions proprement théologiques dans la Lettre du R. P. *** de l’Ordre des minimes sur le sacrifice de la messe, in-12, 1779, et la Lettre sur la nature et l’essence du sacrifice de la messe ou Examen de la réfutation publiée par le P. L. (Lambert) de l’ouvrage posthume de M. P. (Pelvert), 2 vol. in-12, 1780. Il fit aussi des Remarques sur une thèse soutenue en Sorbonne, le samedi 30 octobre 1751, par M. l’abbé de Loménie de Brienne, présidée par M. Buret, professeur royal en théologie, in-12, s. d. C’est une critique de cette thèse célèbre, tout imprégnée de philosophisme (voir Féret, La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, époque moderne, t. vi, p. 194-199). C’est lui qui rédigea probablement la Lettre à l’archevêque de Paris, 1700, signée par Montazet, archevêque de Lyon ou, du moins, il prit une part active à sa rédaction. Enfin Mey composa les Maximes du droit public français, tirées des capilulairi’s, des ordonnances du royaume et autres documents de l’histoire de France, 2 vol. in-4°ou G vol. in-12, 1772. Maultrot, Blonde et les autres augmentèrent considérablement les éditions suivantes de 1775.

Michaud, Biographie universelle, t. xxviii, p. 162-163 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxxv, col. 268-269 ; Quérard, La France littéraire, t. VI, p. 100-101 ; Feller, Biographie universelle, édit. Pérennès, 1842, t. viii, p. 362 ; Chandon et Delandine, Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique, 5e édit., 1810, t. xi, p. 492-493 ; Dessessarts, Les siècles littéraires, 7 vol. in-8°, Paris, 18001803, t. iv, p. 368-309 ; Bréghot du Lut et Péricaud, Biographie lyonnaise ; catalogue des Lyonnais dignes de mémoire, in-8°, Paris, 1839, p. 189 ; Léon Séché, Les derniers jansénistes, 3 vol., in-8°, Paris, 1891, t. i, p. 92-98 ; Hurter, Nomenclator, 3’édit., t. v, col. 501-502.

J. Carreyre

MEYERou MEYERE (Liévln de) (1055-1730), naquit à Gand, le 2 1 février 1655 ; il entra au noviciat des jésuites de IWalines le 20 septembre 107.3, et ilfut envoyé à Bruxelles pour y enseigner la rhétorique (1673-1679) ; ensuite, il étudia la théologie et fui ordonné prêtre le 8 juin 1080 ; il fut alors chargé de l’enseignement de l’Écriture sainte, de la théologie morale et de la scolastique ; il fut successivement préfel « les classes supérieures, puis recteur de l.ouvain. Il se rendit célèbre comme poète et comme théologien dans les questions controversées, où il se signala par son argumentation méthodique et serrée, claire et brillante. Il mourut a l.ouvain le 19 mars 17.30.

Meyer n’a guère écrit que des <euvrcs polémiques,

et il soutint des discussions très vives avec plusieurs, théologiens : Opslræt, Petitpied, le P. Serry, et les. docteurs de Louvain, de Witte, Van Espen. Tous, ses ouvrages sont écrits dans un latin assez élégant ; on en trouvera rénumération complète dans Sommer-VOgel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v r col. 1039-1055.

Voici les plus importants : De operibus poenalibus sacramenti Pœnitentiæ, et certiludine moral i (radotas rigori quorumdum circa baptismum laboriosum opposilus, in-8°, Louvain, 1696. Praxis et doclrina communis EcclaiiB absolvendi mox pecccdorcs ordinarios vindicata advenus doclrinam de laborioso baptismo ejusque appendicem, cum animadversione in epistolam eut titulus : Lettre d’un docteur catholique au P. Cyprien, in-8°, Louvain, 1097 ; J. Opstræt répliqua par une Responsio brevis, à laquelle Meyer répondit par Confutatio libclli cui lilulus : Responsio brevis J. Opstræt ad libellum cui lilulus : Praxis et doctrina communis Ecclesiœ…, in-8°, Louvain, 1697.

Les deux écrits suivants sont justement célèbres : Historiée controversiarum de divinæ graliæ auxiliis sub summis pontificibus Sixto Y, Clémente VIII et Paulo V libri sex ; quibus demonslrantur et refelluntur errores et impostures innumeræ quæ in Historia congrégations de Auxiliis édita sub nomine Auguslini Le Blanc notâtes sunt ; et referuntur Acta omnia earumdem congregationum, quæ sub nomine Fr. Thomæ de Lemos prodierunf, in-fol., Anvers, 1705. Cette première édition parut sous le pseudonyme de Théodore Éleuthère ; mais une seconde édition, en 1715 et une troisième en 1742, portent le nom de Meyer. Journal des savants du G juillet 1705, p. 370-392 ; Journal de Trévoux d’août, sept, et oct. 1705, p. 12811310, 1536-1570, 1709-1744.

Puis Meyer publia successivement quatre dissertations sur le concile de Trente et les questions de la grâce, sous les titres suivants : De mente Couilii Tridentini circa graliam physice prædcterminanlem dissertatio 1 A. Contra librum qui sub nomine Anlonini Reginaldi nuper prodiil, Auctore Liberio Gratiano, in-8°, Anvers, 1707, et 2e édit. 1709 ; De mente… dissertatio II’A, qua argumenta Anlonini Reginaldi ex hoc concilio sumpta refelluntur et in auctorem relorquentur, in-8°, Bruxelles, 1708, et 2e édit., 1709 ; Démente… disserlalio III*, contra librum qui sub nomine Antonini Reginaldi prodiit et nuperos ejus defensores. In prwfatione respondetur auctori libelli Chimère du jansénisme, in-8°, Bruxelles, 1709 (L’écrit intitulé Chimère du jansénisme ou Dissertation sur le sens dans lequel les cinq propositions ont été condamnées…, in-12, 1708, est l’œuvre de.1. Fouillou). — De pelagianorum etmassiliensium contra fidem erroribus, disserlalio l V ii, quà Junsenii et aliorum in hâc mnlrrià errata referuntur et confutantur, cum appendice qud dissertatio IIP* ab objectis vindicalnr ; accedit appendix contra schismaticum denuncialorem, in-8°, Bruxelles, 1709 et 1710. Journal des Savants du 13 août 1708. p. 469472, et Journal de Trévoux de mars 1709, p. 495-502. Ces quatre dissertations furent publiées sous le pseudonyme de Libère Gratien, et sont dirigées contre Anlonin Béginald qui avait composé en 1706 un écrit intitulé : De mente concilii Tridentini circa gratiam per se efflcacem, opus posthumum. Accèsscrunt anintadversiones in XX V propositiones I’. I.udovici Molina, auctore Jacobo Le Bossu et alterna Epistolse Pétri Solo, Ruardi Tapperi et Judoci Ravestein. De gratia et liberi arbitra concordiâ, avec une préface de Petitpied (Mémoires de Trévoux de nov. 1707, p. 1957-1977).

Meyer revint à la question de la congrégation Dr auxiliis, dans son Epistola curiosa Thcodori F.lcuthrrii ad P. Norberlum d’Elbecque responsoria, in 8°,