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MÉTHODE D’OLYMPE — MÉTHODISME

10. Ouvrages perdus. — En dehors des deux commentaires ci-dessus, Jérôme mentionne encore un De Pythonissa dirigé contre Origène. Le De resurrectione, III, xvii, 4, p. 414, ne dit qu’un mot de l’exégèse du fameux passage de I Reg., xxviii, 12 sq., sur lequel à plusieurs reprises se sont affrontés partisans et adversaires d’Origène ; et il semblerait que Méthode partage ici l’idée du maître Alexandrin sur la réalité de l’apparition de Samuel. Le dernier chapitre du De sanguisuga, x, 4, p. 489, annonce un ouvrage ou Méthode aurait traité « Du corps (humain) », sans doute pour expliquer le passage de Sap., vii, 1 sq. ; si ce traité a paru, il ne s’en est rien conservé.

11. Ouvrages apocryphes. — Les anciens éditeurs ont publié sous le nom de Méthode deux sermons assez longs que lui attribuaient divers mss., l’un sur l’Hypapantè, c’est-à-dire la rencontre de Siméon et d’Anne avec l’enfant Jésus, le jour de la Présentation, le second pour la fête des Rameaux. P. G., t. xviii, col. 348 sq., 384 sq. P. Martin a donné, au t. iv des Analecta sacra de Pitra, p. 207 et 433, le texte arménien et la traduction latine de deux fragments d’un sermon sur l’Ascension. Il s’agit dans ces divers cas, de compositions de date relativement tardive, contemporaines des controverses christologiques.

D’un tout autre caractère est une prophétie relative à la fin du monde qui a joui durant tout le Moyen Age, tant en Orient qu’en Occident, d’une extraordinaire popularité. Ce Sermo sancti Methodii episcopi Paterensis de regno gentium et in novissimis temporibus certa demonstratio, est, en même temps qu’une description à grands traits de l’histoire mondiale d’après les données bibliques, une annonce du triomphe définitif du royaume de Dieu sur l’Antéchrist, et de la fin du monde qui suivra cette victoire. Prenant comme point de départ la prophétie de Daniel relative aux quatre empires, Dan., vii, notre visionnaire identifie le dernier empire, avec l’Empire romain qui n’est autre que le royaume des chrétiens. Celui-ci doit subsister jusqu’à la fin du monde, et triompher de tous les peuples qui viendront l’assaillir, jusques et y compris les Ismaélites, contre lesquels pourtant la lutte sera particulièrement dure, et dont les succès sembleront un instant balancer la victoire définitive du christianisme. Selon toute vraisemblance, les Ismaélites en question ne sont autres que les Arabes. L’espoir que le visionnaire inspire à ses lecteurs d’un triomphe final de la chrétienté a grandement contribué à faire lire cette misérable élucubration aux époques troublées, lors de l’invasion des Tartares au milieu du xiiie siècle, et à la fin du xve quand les Turcs devinrent pour l’Europe chrétienne le suprême péril. E. Sackur, qui a particulièrement étudié ce texte, conjecture que l’auteur est un syrien, écrivant en grec dans le dernier tiers du viie siècle, et dont la composition originale a été traduite en latin dans la région franque vers le milieu du viiie siècle. Mais tout ceci nous met fort loin du vieil évêque de Lycie.

I. Textes. — Le De autexusio a été publié d’abord par J. de Meurs (Meursius) dans Variorum divinorum liber unus, Leyde, 1619, p. 89-110, reproduit dans les Opera, édit. J. Lami, Florence, 1746, t. viii, col. 725-731 ; F. Combéfis rassemble pour la première fois les œuvres connues de Méthode dans Amphilochii Iconiensis, Methodii Patarensis et Andreæ Cretensis opera omnia, Paris, 1644, p. 283-474 ; il ne connaît pas encore le Symposion, qui est publié presque simultanément par L. Allatius, Methodii ep. et mort, convivium virginum, Rome, 1656, et par P. Poussines, S. P. N. Methodii ep. et mart. convivium virginum, Paris, 1657 ; dès lors Combéfis peut publier le Symposion dans son Auctarium novissimum, Paris, 1672, p. 64-162 ; c’est cette double édition de Combéfis qui passe dans Gallandi, Bibliotheca vet. Patrum, t. iii, Venise, 1767, p. 663-832, et de là dans P. G., t. xviii, col. 9-408. — Un sérieux progrès est réalisé par l’édition de Alb. Jalin, S. Methodii opéra accedil S. Methodius platonizans, Halle, 1865 ; enfin, J. —B. Pitra réunissait dans les Analecta sacra, t. iii, 1883, p. 602627, et t. iv, 1883, p. 201-209 (trad. p. 434-441), un certain nombre de fragments inédits ; mais surtout il signalait l’existence d’un corpus slavon des œuvres de Méthode dont il donnait une très brève esquisse. Op. cit., t. iii, p. 612 sq. C’est grâce à ces premières indications que X. Bonwetsch a pu mettre la main sur le corpus slavon, qui lui permet de publier : Methodius von Olympus, i, Schri/len, Erlangen et Leipzig, 1891, qui reproduit, en une traduction allemande le corpus en question, en doublant le texte de tous les framents grecs conservés (le Symposion n’y figure pas, n’existant point en slavon). De cette édition dérive celle du Corpus de Berlin, t. xxvii, Leipzig, 1917, donnée par le môme éditeur, mais qui prend comme point de départ le grec ; ne donnant le slavon (en allemand) que là où le grec fait défaut, ce qui rend la lecture un peu pénible ; les œuvres apocryphes ne figurent pas dans cette édition.

Quant au texte de l’apocalypse de Pseudo-Méthode, il a été publié fort souvent aux origines de l’imprimerie, soit en latin (recension des principales éditions dans E. Sackur, Sibyllinische Texte und Forschungen, Halle, 1898, p. 3 sq.), soit en grec (par exemple dans les Monum SS.Patrumorthodoxographa, Bâle, 1569, 1. 1, p. 93-99) ; on peut le trouver en latin dans la Bibliotheca maxima Patrum de Lyon, t. iii, 1677, p. 727-734 ; et mieux dans Sackur, op. cit., p. 59-iiO (voir une note de G. Bardy, dans Recherches de science religieuse, 1923, t. xiii, p. 329-331).

IL Notices et travaux. — 1° Histoire littéraire. — Parmi les anciens auteurs relevons seulement : 1 illemont, Mémoires, t. v, p. 466-473, 756-769 ; Oudin, 1722, t. i, p. 299-306 ; dom Ceillier, Histoire des auteurs sacrés et ecclésiastiques, 1733, t. iv, p. 26-45 (2e édit., t. iii, p. 62-73). Parmi les auteurs contemporains : A. Harnack, Altchristliche Literatur, t. i, 1893, p. 468-478, 898-900, t. n (Chronologie), 2, p. 147 ; O. Bardenhewer, Altkirchliche Literatur, 2e édit., 1913, t. ii, p. 334 sq. ; et surtout les introductions de N. Bonwetsch, dans ses deux éditions, auxquelles on ajoutera : Ueber die Schri/t des Methodius von Olympus « vom Aussalz » (de la lèpre), dans Abhandlungen Alex, von Qïttingem zum 70. Geburlstag gewidmei, Munich, 1898, p. 29-53.

Travaux.

1..Sur la théologie.— — —Outre le t. H de

A. Jahn, Methodius platonizans, sive platonismus SS. Patrum Ecclesiæ græca— S. Methodii exempta illuslratus. Halle, 1865, les études suivantes paraissent les plus importantes : A. Pankov, Methodius, Bischof von Olympos, dans Ver Kaiholik, Mayence, 1887, 2, t. lviii, p. 1, 113, 225, paru aussi en tirage en part ; L. Fendt, Sùnde und Busse in den Schri len des Methodius von Olympus, ibid., 1905, p. 24-45 ; mais surtout la très copieuse étude de N. Bonwetsch, Die Thc< logie des Methodius von Olympus, dans les Abhandl. d(r k. Gesellsch. der Wissensch. de Goettingue, phil.-hislor. Klasse, nouvelle série, t. vii, n. 1, Berlin, 1903, 173 p. ; A. Biamonti, L’etica di Metodio d’Olimpo, dans Rivista trim. di studi filos.e theol., 1922, t. iii, p. 272-298, étudie l’influence de Méthode sur la diffusion de l’ascé’.isme au ive siècle.

2. Sur la question littéraire et historique.

Th. Zahr, Ueber den Bischofssiiz des Methodius, dans Zeilschrift fur Kirchengeschichte, 1886, t. viii, p. 15-20 ; V. M. Ramsay, Methodius, bishop of Olympos, dans The classical Review, 1893, t. vii, p. 311-312 ; K. Carel, S. Methodii Patarensis conviuium decem virginum (thèse), Paris, 1880 ; Fr. I llrich, Enlstehung und Entwicklung der Lileralurgaltung des Symposion, Wurzbourg, 1909 ; V. Meyer, Anfang und Ursprung der lateinischen und griechischen rhythmischen Dichtung, Munich, 1885 (dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Bavière, philos.-philol. Klasse, t. xvii b).

É. Amann.
    1. MÉTHODISME##


MÉTHODISME, réaction te tée au sein de l’anglicanisme par John Weslev (1703-1791). — — Ce mouvement présente un intérêt spécial tant à cause du grand nombre de ses adhère ts (plus de trei te millions en Angleterre, aux États-Ui is, au Canada, en Australie) qu’à cause de l’ardeur de ses missionnaires en pays chrétien et en (erre païenne ; c’est la raison pour laquelle nous lui co sacro s une étude quelque peu détaillée. I. Origine du mouvement.

II. Principales branches de méthodistes (col. 1617).

III. Doctrine (col. 1618). IV.Orga isation (col. 1619).