Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.1.djvu/96

Cette page n’a pas encore été corrigée

17’MA RSILE DE l’ADdl I.

MARSOLLIER

I78

rican historien ! Hevicw, t. ii, 1897, p. 409-426, 593-610 ; The manuscripts and date <>/ Marsiglio o/ Padua’s Defensor Pacis, dans The english hislorical Reuiew, t. xx, 1905, p. 293-307 ; Max Birk, Marsilius von Padua und Alooro Pelayo, dans Jahresberichl der hôheren Biïrgerschule ru Mti’luim. 1868 ; B. Labanca, Marsilio da l’adorae Marliiin I. utero, dans Nuooa Antologia, I. i.i, L883, p, 209-227 ; Ad. Franck, Marsile <ir Padoue (à propos de l’ouvrage de H. Labanca), dans Journal des Savants, 1883, p. 117[30 ; II. Finke, La Dietrieh von Nient und Marsilius von Padua, dans Iiômisch. 1 (Juartulschri/t. I— mi, 1893, p. 224227 : II. J. Wurm, 7.u Marsilius von Padua, dans Ilistorisches Jahrbuch, t. xiv, 1893. p. 08-09 ; F. Battaglin, La dotlrina conciliare di Marsiiio da Padova, dans Ricerche reiigiose, t. n. 1920, p. 230-249.

I Petites notices universitaires. — Paul Meyer, Marsile île Padoue jurisconsulte et théologien du XIV’siècle, thèse de baccalauréat en théologie, Strasbourg, 1870 ; A. Huraut, i’.tude sur Marsile de Padoue, thèse de baccalauréat en théologie, Paris, 1892 ;  !.. Jourdan, Elude sur Marsile de Padoue, thèse de baccalauréat en théologie, Montauban, 1892 ; Dr. Schockel, Ueber Marsilius von Padua, discours prononcé au gymnase de Bouxwiller, Strasbourg, 1877.

J. Rivière.

MARSOLLIER Jacques (1647-1724), naquit à Paris en 1647, devint chanoine régulier de Sainte(ienevière, puis prévôt et archidiacre d’Uzès et fut envoyé par les supérieurs de la congrégation pour rétablir le bon ordre dans le chapitre de cette ville. Marsollier se fixa à L’zès où il mourut le 30 août 1724.

l.cs écrits de Marsollier sont très variés ; la plupart se rapportent à l’histoire ecclésiastique et indirectement à la théologie. Son premier travail est l’Histoire de l’origine des dîmes, des bénéfices et autres biens temporels de l’Église, in-12, Lyon, 1689, ouvrage curieux et très rare, dans lequel l’auteur s’est inspiré de Fra Paolo (Le traité des bénéfices) ; il fut mis à l’Index par décret du 5 juillet 1694. — Puis parut l’Histoire du cardinal Ximénès, archevêque de Tolède et régent d’Espagne, in-12, Toulouse, 1693, réédité en 1704 et en "1739. (Journal des Savants des 22 et 29 juin 1693, p. 221-238 et du 31 mars 1704, p. 16310."i ; Mémoires de Trévoux, avril et mai 1704, p. 507524, 673-691 et février 1740, p. 231-250). L’écrit de Marsollier fut attaqué dans un ouvrage anonyme intitulé : Marsollier découvert et confondu dans ses contradictions. — En 1693,.Marsollier publia l’Histoire île i Inquisition et de son origine, in-8°, Cologne, 1693 ; dans cet écrit, l’auteur étudie la conduite de l’Église a l’égard des hérétiques, l’origine et l’établissement des lois et des procédures de l’Inquisition qui remonte au temps où les catholiques se croisèrent contre les Albigeois ; il raconte l’histoire particulière de l’Inquisition d’État de Venise et enfin les sentiments de l’Église touchant l’excommunication et la déposition des souverains en cas d’hérésie et d’apostasie ; sur ce point, .Marsollier prétend que l’Église ne peut ni excommunier ni déposer les souverains, et les sujets ne doivent pas tenir compte de l’interdit porté dans ces conditions par un juge ecclésiastique. L’ouvrage fut mis à l’Index le 19 mai 1694 (Journul des Savants des 26 avril et 3 mai 1694, p. 183-199). L’abbé Goujet dans son Histoire des Inquisitions, 2 vol. in-12, Cologne, 1759, n’a fait que reproduire, dans son t. I er, l’écrit de Marsollier, et, au t. ii, Goujet raconte l’établissement de l’Inquisition en Portugal et une relation de l’Inquisition de Goa, d’après un récit du Sieur Dellon. — L’Histoire d’Henri VII, roi d’Angleterre, 2 vol. in-12, Paris. 1697, et 1724. est le chef-d’œuvre de Marsollier, qui y raconte l’histoire de l’Angleterre jusqu’à la mort de ce roi, le 22 avril 150) (Journal des Savants, 24 mars et 7 avril 1697, p. 139-150). — La vie de saint François de Sales, in-4° ou 2 vol. in-12, Paris, 1700, a été très souvent rééditée à Paris, Lyon et Tours aifcoursdu xviir et du xixe siècle, et elle

mérite ce succès. La vie de dom Armand Jean Le liouthillicr de Rancé, abbé et réformateur de la Trappe, 2 vol. in-12, Paris, 1703, 1758, souleva quelques polémiques (Mémoires de Trévoux, mai 1703, p. 767-794). Elle fut très vivement attaquée par dom Gervaise, dans un écrit intitulé : Jugement critique, mais équitable, des vies de feu M. l’abbé de Rancé, réformateur de [’abbaye de la Trappe, écrites par les sieurs Marsollier et de Maupéou, in-12, Londres, 1742. La Vie de Rancé publiée par Marsollier fut traduite en italien par Burlamaqui, in-4°, Lucques, 1706.

Marsollier désormais s’inspire plus ou moins directement d’Erasme, en particulier, dans le traité Du mépris du monde et de la pureté de l’Église chrétienne, avec un discours de l’Enfant-Jésus et une lettre aux religieuses de Cambridge de l’Ordre de saint François, qui contient un excellent éloge de la solitude, in-12, Paris, 1713 ; c’est une traduction d’Érasme dans laquelle Marsollier n’a fait que substituer un c. xii el ajouter dans la Préface un éloge d’Érasme lui-même (Journal des Savants, 20 novembre 1713, p. 616-620). Puis il publia l’Apologie ou la justification d’Érasme, in-12, Paris, 1713 (Journal des Savants, 14 mai 1714, p. 311-317 et Mémoires de Trévoux, juin 1714, p. 935953). Cette Apologie fut très fortement attaquée dans le Journal de Trévoux de juin 1714, p. 954-972 et mars 1723, p. 507-526, et dans un article des Mémoires littéraires, attribué au P. Le Courrayer.. Il parut aussi une Critique de l’Apologie d’Érasme de M. l’abbé Marsollier, in-12, Paris, 1720, dans laquelle on soutient qu’Érasme est un « apostat précurseur de Luther, qui attaque le célibat des prêtres, la divinité de Jésus-Christ et qui a tronqué les Pères » dont il a publié les œuvres (Journal des Savants, 15 janvier 1720, p. 3337). Dans Les entretiens sur les devoirs de la vie civile et sur plusieurs points de morale, in-12, Paris, 1714 et 1715, — Marsollier prend Érasme pour modèle et veut ressusciter le véritable esprit de la conversation ; ce sont des dialogues entre divers personnages (Journal des Savants, 30 juillet 1714, p. 493-496 et Mémoires de Trévoux, mai 1714, p. 788-798). — La vie de la bienheureuse Mère de Chantai, fondatrice, première religieuse et supérieure de l’Ordre de la Visitation Sainte-Marie, 2 vol. in-12, Paris, 1715, a été très souvent rééditée et elle a été abrégée par un anonyme en 1752 (Mémoire de Trévoux, octobre 1717, p. 1563-1587). Enfin il faut ajouter l’Histoire de La Tour d’Auvergne, duc de Bouillon, in-4°, Paris, 1719 et 3 vol. in-12, Amsterdam, 1726 ; on y trouve racontés les faits importants des règnes de François II, Charles IX, Henri III, Henri IV, la minorité et les premières années du règne de Louis XIII (Journal des Savants du 22 mai 1719, p. 321-325 et Mémoires de Trévoux de mars et avril 1723, p. 463-480, 557-575).

Michaud, Biographie universelle, t. x.vvn, p. 82-83 ; llœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxxiii, col. 982983 ; Quérard, La France littéraire, t. v, p. 562-563 ; Feller, Biographie universelle, édit. Pérennès, 1842, t. viii, p. 212213 ; Moréri, Le grand dictionnaire, édit. de 1759, t. vii, p. 284-285 et Suppl., t. ii, p. 77 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xvi, p. 217-218 ; Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel historique, critique et bibliographique, ô’édit., 1810, t. XI, p. 229-230 ; Barrai, Dictionnaire historique, littéraire et critique, 1 1. en vol. in-8°, Avignon, 1758-1702, t. iii, p. 369-370 ; Nicéron, Mémoires pour servir (i l’histoire des hommes illustrées, t. vii, 11.01-67 ; Dupin, Bibliothèque des écrivains ecclésiastiques du XVII’siècle, t. vii, p. 45-47 ; Goujet, Bibliothèque du XVIIIe siècle pour servir de continuation à celle de Dupin, I. ii, p. 170-174 ; Desessarts, Les siècles littéraires de lu France, 7 vol. in-12, Paris, 1800-1803, t. IV, p. 302-303 ; Dictionnaire des auteurs ecclésiastiques, 1 vol. in-<N", Lyon, 1707, t. iii, p. 107-108 ; Hurter, Nomenclutor, 3 édit., t. [V, col. 1259 ; Encyclopédie des sciences religieuses, t. viii, p. 711-742.

.1. Carreyre.