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MARQUARD — MARSILE D’INGEN


fol. 296. — De decem præceptis, Munich, lat. 0003, fol. 149. — — De decem vitiis eorumque remediis, ibid., fol. 125, et lat. 18 729, fol. 174 ; De instinctibus, Munich, lat. 9003, fol. 205 ; De reparatione hominis, Berlin, cod. theol. lat. 361, fol. 129 ; Saint-Gall, cod. 773 et 787 ; Engelberg, Bibl. des PP. bénédictins, cod. 321, fol. 37 (écrit à Stams le 2 mai 1386). — De partis damnatorum, Berlin, cod. theol. lut. 518, fol. 238 ; Munich, lat. 8987, fol. 352, lat. 18 729, fol. 145. — De remuneratione clericorum, Berlin, ibid., fol. 243. — De quadruplici homine, Berlin, ibid.., fol. 259. — De septem gradibus amoris, Berlin, ibid., fol. 267. — De dignitate sacerdolis, ibid., fol. 230. — Interrogaliones quas Deus loquitur in anima nostra, Munich, lat. 8987, fol. 259.

Quant aux autres opuscules dont Glassberger reproduit le titre et l’incipit, les catalogues des bibliothèques d’Allemagne ne donnent point de renseignements. Outre ces traités, le’cod. theol. lat. 518, fol. 251, 255, 274-314 de Berlin et le ms. lat. 8987, fol. 197, 253, 287, de Munich, contiennent aussi plusieurs sermons de Marquard, dont un sur l’immaculée conception.

Hasak, M. von Lindau. Ein Epheukranz oder Erklàrung <l<r 10 Gtbcle nath der Originalausgabc, Augsbourg, 1889 ; K. Eubcl, Gcsehichte, etc., p. 35, 164, 228, 235, 256, 341 ; P. Mingf s, O. F. M., Geschichte der Franziskaner in Bayern, Munich, 1896, p. 26.

E. LONGPRÉ.

    1. MARSILE D’INGEN##


1. MARSILE D’INGEN, philosophe et théologien du xive siècle († 1396). — Originaire du bourg d’Ingen, dans la Gueldre (Pays-Bas), il vint à Paris à une date que l’on ne saurait préciser ; en 1362 il commence à « régenter » à la Faculté des Arts, où il acquerra bientôt une extrême considération. A deux reprises, en 1367 et 1371, il est élu recteur de l’Université ( à cette date la fonction était trimestrielle). De son côté la « nation anglaise » à laquelle il appartenait le choisit comme procureur en 1362, 1373, 1374, 1375. Voir le Liber j rocuratorum nationis anglicæ, dans Denifle, Auctari m chartularii Universit. Paris., t. i. Cette même « nation » le députe en 1368 à la cour pontificale (en Avignon) pour y porter le « rôle » de ses membres. En 1376 encore Marsile est élu comme représentant de la nation en curie. Parti pour Avignon et l’Italie (que Grégoire XIregagnait alors) en mai 1377, il se trouve en curie au moment de l’élection d’Urbain VI (avril 1378) ; en juillet 1378 il est à Tivoli, auprès du nouveau pape, au moment où se produisent les réunions qui’vont aboutir au Grand Schisme. La lettre qu’il écrit àJ’Université de Paris, le 27 juillet, expose que jamais les menaces de schisme n’ont été plus graves ; elle ne témoigne pas d’une bien grande chaleur pour la cause d’Urbain VI. Texte dans Du Boulay, Hist. Universit. Paris., t. iv, p. 466, et dans Denifle, Chartularium Universit. Paris., t. iii, n. 1608. On ignore ce que fit Marsile dans les années qui suivirent immédiatement ; son nom ne se retrouve plus dans le Liber procuratorum. Il est certainement revenu à Paris, mais d’après Denifle, Auctarium, t. i, p. 659, n. 5, il avait quitté avant 1382, sans doute à cause des dissensions qui déchirèrent alors l’Université. En 1386 il est à Heidelberg où vraisemblablement il séjournait depuis quelque temps. Le comte palatin venait de décider dans cette ville, peut-être sur les suggestions de Marsile, la fondation d’une université à qui Urbain VI donna la bulle d’érection le 23 octobre 1385. Marsile devint l’un des membres les plus actifs de la nouvelle institution dont il est à bon droit considéré comme l’organisateur. Il l’établit sur le même plan que l’Université de Paris dont il ne pouvait oublier les leçons, et, lui infusa en même temps le « nominalisme » qui régnait alors en maître sur les bords de la Seine. Professeur à la Faculté des Arts, où il commença d’enseigner le 19 octo bre 1386, il fut élu recteur le 17 novembre de la même année, et fut investi jusqu’à sept fois de cette charge. D’après un texte que l’on va lire, il est clair qu’il a finalement abandonné les Arts pour la Théologie. Rome le revit en 1389 où il vint porter à Boniface IX le rôle de l’université. La date de sa mort, sur laquelle les critiques ont été en désaccord, est fixée par un texte sans ambiguïté : Anno MCCCXCVI, die 20’mensis augusli, obiit venerabilis Marsilius de Inghen. canonicus Ecclesiæ Sancti Andrese Coloniensis et thesaurarius, /undator hujus studii et initialor, in sacra

    1. THEOLOGIA DOCTOR EGREGIUS HIC PRIMUS FOR##


THEOLOGIA DOCTOR EGREGIUS HIC PRIMUS FOR.MATUS.

qui multa volumina in theologia et in artibus nostræ universitati legavit. Acta Univers. Heidelb., t. i, p. 61. cité par Wundt, Skizze einer Geschichte…, p. 309.310 : voir aussi G. Tœpke, Die Matrikel, t. i, p. 645. Cette notice indique clairement que Marsile ne prit qu’à Heidelberg le grade de docteur en théologie, n’ayant fait partie, à Paris, que de la Faculté des Arts, comme le marquent tous les textes qui parlent de son séjour en cette ville. Voir G. Tœpke, loc. cit., 1. 1, p. 3, n. 6. Les livres composés par Marsile avaient été légués, comme le reste de sa bibliothèque, assez considérable pour l’époque, à l’Université de Heidelberg. Trithème, à cent ans de là, donne l’énumération des ouvrages du docteur qui s’y conservaient : Quæstiones Sententiarum libri quatuor ; Dialectica notabilis liber unus ; Commentariorum in Aristotelem libri plures et quædam alia. Il est difficile de suivre le sort de ces mss. ; mais plusieurs de ces traités ont été imprimés à la fin du xv » et au début du xie siècle. — 1. Les Quæstiones super 1 V libros Sententiarum, ont paru à Strasbourg en 1501, 2 vol. petit in-fol. (un exemplaire complet se trouve à la Bibliothèque nationale de Strasbourg, K, 2523 ; contrairement aux indications de Copinger, Supplément lo Hain, n. 3885, il contient des questions sur les 4 livres et non pas seulement sur les 2 premiers). Hauréau dit avoir connu une édition de la Haye, 1497, contenant les deux premiers livres. — 2. Les Quæstiones exquisitæ in libros Aristolelis de gencralione et corruptione ont paru aussi à Strasbourg, 1501 (même Bibliothèque, E, ll 680) ; Hain, n. 10 782, signale une édition parue à Venise, 1500, avec des corrections de M" Nicolet, docteur en médecine. — 3. Abbreviationes libri Physicorum editæ a Marsilio Inguen doctore parisiensi, signalées par Hain, n. 10 780, comme publiées s.l.n.d. ; on trouve une mention, que je n’ai pu vérifier, d’une édition de 1482, et d’une édit. de Venise, 1521. — 4. Quæstiones subtilissimæ Johannis Marcilii Inguen super VIII libros Physicorum secundum nominalium viam, Lyon, 1518. Cet ouvrage, au témoignage de P. Duhem, donne la même doctrine que le précédent : mêmes conclusions, soutenues par les mêmes arguments, presque dans les mêmes termes. Il est donc très surprenant que, juste cent ans plus tard, le P. François de Petigianis, O. M., l’ait publié sous le nom de Duns Scot. J. Duns Scoti, docloris sublilis in VIII lib. Physicorum Aristolelis quæstiones et expositio, Venise, 1617 ; dès lors ces Quæstiones passèrent dans l’édition des Œuvres de Scot, édit. de Lyon, 1639, t. n ; toutefois Wadding, dans la préface, fit remarquer la difficulté d’attribuer cet ouvrage au Docteur subtil et indiqua Marsile comme l’un des auteurs probables. Sbaraglia dans le Supplementum et castigalio ad Scriptores, Rome, 1806, p. 410-411, confirma que le nom de Marsile se lisait sur d’anciens mss. et sur des éditions imprimées. Voir sur cette question, qui est définitivement réglée : P. Duhem, Le mouvement absolu et le mouvement relatif, dans Revue de Philosophie, 1908, t. xii, p. 608 sq :, reproduit et tiré à part, Montligeon, 1909, p. 123 ; antérieurement le P. Daniels, O. S. B., a établi que, dans le traité en question, Thomas Bradwarden est cité : Die