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MARONITE (ÉGLISE), STATISTIQUE


lilles ou fie femmes sous la dépendance du Père Directeur ou des curés de paroisses. Puis, pour répondre à l’appel de la charité chrétienne, les sœurs de la Sainte-Famille devront, quand les moyens le leur permettent, diriger des hôpitaux et établir, dans les centres les plus importants, des dispensaires, où les remèdes seront distribués gratuitement aux pauvres sans distinction de rites ni de nationalités. » Constitutions et règles de la congrégation maronite de la Sainte-Famille, Beyrouth, 1924, p. 6-7.

Cette congrégation a donc pour objet principal de donner à la jeune fille une formation religieuse, morale et intellectuelle en rapport avec les mœurs de son pays et le rang social de sa famille. Elle répondait à un des besoins les plus urgents de l’heure présente. Aussi s’accrut-elle rapidement et ne cesse-t-elle de prospérer. Fondée, en 1895, à’Ebrîn, près de Batroûn (Liban), elle comptait, en 1904, une vingtaine de religieuses et dirigeait six écoles fréquentées par environ 400 élèves. Lettre du patriarche, Mgr Hoyek, au Bulletin de l’œuvre des écoles d’Orient, 1903-1904, t. xxii, p. 246-249. En 1924, elle possédait 70 sœurs professes, 9 novices et une postulante, et réunissait dans ses

15 écoles, et son orphelinat plus de 1 300 enfants. Ses constitutions, dressées sur le modèle de celles des instituts d’Occident, furent imprimées à Beyrouth, d’abord en arabe en 1910, puis en français, avec quelques modifications, en 1924. En vertu de l’approbation patriarcale, en date du 18 mars 1924, cette dernière édition remplace la première et fait loi pour toute la congrégation.

Les religieuses maronites de la Sainte-Famille s’appliquent, avec un dévouement admirable, à procurer à leurs élèves une éducation solide et pratique, en conformité avec les exigences des programmes officiels.

IV. Statistique. — Il n’existe pas de statistique officielle pour l’Église maronite. Les chiffres que nous allons donner sont le résultat d’une enquête personnelle, faite sur place en 1924. Plusieurs n’ont, sans doute, qu’une valeur approximative.

Le patriarcat maronite d’Antioche compte, à l’heure actuelle, neuf éparchies : Gebaïl (Byblos) et Batroûn (Botrys), Alep, Ba’albek (Héliopolis), Beyrouth, Chypre, Damas, Sidon, Tripoli, Tyr. L’ensemble de ces éparchies comprend 850 paroisses, 1 200 prêtres séculiers, en grande majorité célibataires, et le nombre total des maronites est de 400 000.

Sept séminaires patriarcaux et diocésains fonctionnent au Liban. Le collège de Borne reçoit des jeunes gens de tous les diocèses du patriarcat. Le séminaire oriental de l’Université Saint— Joseph de Beyrouth a toujours des étudiants maronites. En France, huit élèves boursiers sont répartis entre Saint-Sulpice et les petits séminaires.

Les moines possèdent 70 monastères ou demeures (demeure, en arabe vulgaire amtouch ou antouche, déformation du mot grec (xstô/iov). Les trois ordres réunis comptent 900 religieux, prêtres ou frères. A la mission libanaise, composée de 40 membres, appartiennent, outre le couvent de Koraïm, deux maisons dont l’une à Djounieh (Liban) et la seconde à Buenos-Ayres (Argentine).

Dans les douze monastères de femmes de l’ancienne observance, vivent 160 moniales. Les visitandines sont une cinquantaine. Quant à la Congrégation de la Sainte-Famille, elle compte, nous venons de le voir, 70 religieuses professes distribuées en

16 maisons (maison mère, plusieurs écoles et un orphelinat). — Cette statistique, nous le répétons, n’a rien d’officiel ; elle est approximative et remonte à 1924.

I. Manuscrits.

1° Bibliothèque Vaticane. — 1. Val.

syr. 215, 395, 396, 683. Les mss. 215 et 683 contiennent les Annales du patriarche Etienne Douaïhi († 1704). Ces

Annales ont deux rédactions différentes. L’une, plus générale, commence à l’hégire (622) et s’arrête à l’année 1703 de notre ère. L’autre, plus particulière, embrasse la période qui va de 1095 à 1699. Les mss. 395 et 396 renferment la Défense de la nation maronite également de Douaïhi. Cet ouvrage est divisé en trois livres. Rachid Chartoûnl en a publié les deux premiers avec de nombreux extraits des Annales dans son Histoire de la nation maronite, Beyrouth, 1890. Mais cette publication n’offre pas de garanties scientifiques. Aussi avons-nous préféré nous servir des mss. conservés à la Vaticane. Nous les avons cités de cette manière : Annales= ms. 683 ; Défense de la nation maronite = ms. 395 ou 396. — 2. Vat. syr. 29, 31, 48, 133, 300, 310, 312, 313, 399. — 3. Val. arab. 640. — 4. Fonds syr. Borgia 56. — 5. Val. taL, 7258, 7261, 7262, 7401, 9552.

2° Archives Vatieanes, AA. arm. i-xviii, 1755.

Bibliothèque nationale de Paris.

1. Ms. syr., 71,

116, 117, 118, 119, 203. Le 203 contient les Dix chapitres de l’évêque Thomas de Kaphartâb qui vivait au iie siècle. Citation : Les dix chapitres. — 2. Ms. arabe 169 et 1704. Le 169 renferme les opuscules théologiques de Habib Abou-Raïla, métropolite de Tagrit, qui vivait au IXe siècle ; le 1704 (fin du xme siècle), l’Histoire du sultan et du roi Victorieux (Qalâoûn).

IL Imprimés. — 1.’Abboud(Le P. Paul), Relazioni délia nazione maronita colla Santa Sede nel secolo XVIII ossia Document ! inedili risguardanti la storia di Mons. Giuseppe de Stefanis, patriarca antiocheno dei Maroniti…, 2 vol., Beyrouth, 1909, cité Relazioni ; Biographie du patriarche Joseph Estéphan (De Stefanis), Beyrouth, 1911, cité Biographie du patriarche ; Biographie de la célèbre religieuse Hendiyé, Beyrouth, 1910, cité Biographie de Hendiyé. Ces ouvrages sont en arabe, sauf, dans les Documenti inediti, une partie en latin et en italien. — 2. Anaïssi (le P. Abbé Tobie), Bullarium Maronitarum, Rome, 1911, cité Bullarium ; Collectio documentorum Maronitarum, Livourne, 1921, cité Collectio. — 3. Andrieu (M.), Immixtio et consecralio, Paris, 1924. — 4. Annales de Denys de Tell-Mahré, patriarche jacobite d’Antioche (818-845), conservées, en grande partie, dans la Chronique de son successeur, Michel le Syrien ou le Grand (1166-1199), traduite du syriaque en français et éditée par J.-B. Chabot, Paris, 1899-1910. Les t. i-in donnent la traduction, le t. iv, le texte original. I "s Annales de Denys, t. ii, p. 357-529, t. iii, p. 1-111. — l Assémani (Ét.-Év.), Bibliotheeæ mediceæ laurentianæ et palatinæ codicum mss. orientalium calalogus, Florence, 1742, cité Bibl. med. calai. — 6. Assémani (J.-A.), Codex liturgicus Ecelesiæ universæ, 13 vol., Rome, 1749-1766, cité Coderc liturg. — 7. Assémani (J.-S.), Bibliotheca orientalis Clementino-Vaticana, 4 vol., Rome, 1719-1728, cité Bibl., orienf. ; Bibliotheca juris orienlalis canonici et civilis, 5 vol. Rome, 1762-1766, cité Bibl. juris. — 8. Barhebrseus (Grégoire Abou’l-Faradj dit), Chronicon ecclesiasticum, t. i, édit. Abbeloos-Lamy, Louvain, 1872 ; Chronicon syriacum, édit. N (= Bedjan), Paris, 1890, texte syriaque sans traduction ; Histoire des Dynasties, édit. Salhani, Beyrouth, 1890, en arabe. — 9. Bergère (H.), Étude historique sur les chorêvéques, Paris, 1905. — 10. Boucher (Le P.), Le bouquet sacré, Paris, 1620. — 11. Brooks et Chabot, Chronica minora, Pars II », dans Corpus scriptorum christianorum orientalium, scriplores syri, sér. III, t. IV, Paris, 1903.

— 12. Combefis (F.), Hisloria heeresis monothelitarum, Paris, 1648. — 13. Chartoûnî (R.), Les synodes maronites, Beyrouth, 1904, en arabe ; Chronologie des patriarches maronites de Douaïhi, 2e édition revue et considérablement augmentée, Beyrouth, 1902, en arabe, cité Chronologie. — 14. Chebli (P.), archevêque maronite de Beyrouth, Biographie du patriarche Etienne Douaïhi, Beyrouth, 1913, en arabe, cité Biographie de Douaïhi. — 15. Cheikho (Le P. L.), La nation maronite et la Compagnie de Jésus aux XVI’et XVII’siècles, Beyrouth, 1923, en arabe. — 16. Collectio Lacensis, t. ii, Fribourg-en-B., 1876. — 17. Dandini (Le P. G.), Missione apostolica al patriarca, e Maroniti del Monte Libano, Cesena, 1656, cité Miss. Apost. — 18. Darian (Joseph), archevêque maronite de Tarse, La substance des preuves évidentes concernant la situation du peuple maronite, du commencement du Ve jusqu’au début du XIIIe siècle, Le Caire, 1912, en arabe, cité Substance des preuves ; Précis historique des origines de la nation maronite et de son indépendance au Mont-Liban, Le Caire, 1916, en arabe, cité Les Maronites au Liban. — 19. David (C.-J.), archevêque syrien de Damas, Recueil de documents et de preuves contre la prétendue orthodoxie