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    1. MARONITE (ÉGLISE)##


MARONITE (ÉGLISE), L’UNION DES ÉGLISES

IIS

orienialilms adservantw, t. m. De sacris imaginibus l>. X. Jcsu Christi ; t. i. De sacris deiparæ Virginia imaginibus

in oriente et accidenté eultis ; t. v. De sacris Palsestina lacis et venerandis reliquiis, quas ml Christian dominum et ad Virgtnem deiparam referuntur. Excerpta ex hujus o/>eris I. / imlgavil. I. Boltarius in disseriatione de lateranensibus pariclinis Nicolai Alemanni rerusa Romæ anno MDCCLV1 : haud exigua pars ex ineendio erepta,

Synodus antiochena Maronitarum a Josepho l’etro Gazeno palriarcha, eiusque archiepiscopis episcopisque celebrala in Munie Libano anno 1736, præside Josepho Simonio Assemanio démentis XII. ablegalo apostolico, qui eamdem sgnodum arabice composait, et lutine reddidit. Lalinum exemplar u Benedicto XIV. approbatum et confirmation extat in archiv. S. Congrcgationis de propagundu fuie ; arabicum rem ad archetgpum Collatum, quæum concordare testantur ejusdem sgnodi paires, quorum subscriptiones et sigilla in calce occurruni, servatum est ex ineendio.

5° Euchologia Ecclesim orientalis compleclenlia ritus et ordines divines lilurgiee, officiorum, særamentorum, consecrationum et benediclionum, addilis doctorum utriusque Ecclesiæ opuseulis nondam editis, in septem libros distributa : 1. I. Euchologiam Ecclesiæ syriaca’Maronitarum ; 1. II. Ecclesiie syriacæ Jæobitarum ; 1. III. Ecclesiæ syriaca— Xestorianorum ; 1. IV. Ecclesiæ græcæ Melchitarum ; I. V. Ecclesiæ Armenorum ; 1. VI. Ecclesiæ uyyptiacæ Coplorum ; 1. VII. Ecclesiæ œtbiopicæ Abyssinorum.

6° Concilia Ecclesiie orientalis sex in tomos digesta, quorum plurima vel intégra, vel magna ex parle in luccm exeunt ex mss. codicibus orienlalibus : t i. Concilia Ecclesiæ syriacæ Maronitarum ; t. h. Clialda’orum seu Neslorianorum ; t. m. Syrorum Jæobitarum ; t. IV. Coplorum ; t. v. Armenorum ; t. VI. Grœcorum, Albanorum, Ruthenorum.

7° Syria velus et nova. Libri IX : t. i. Summaria lotius Syriæ descriptio ; t. n. De Palœstina ; t. m. De Phcenice ; t. iv. De Syria cœle et euphratesia ; t. v. De Meso/wtamia ; t. vi. De Assyria ; t. vii. De Cilicia ; t. vra. De Arabia ; t. IX. De /Egypto ; liber I et IX cum variis fragmentis eeterorum librorum ex ineendio erepti fuere.

S Hisloria orientalis. Libri IX : t. I. De Syris Maronitis ; t. n. De Grœcis Melebitis ; t. m. De Drusis et Nazarœis ; t. iv. De Mahometanis ; t. v. De Coptis ; t. vi. De Syris Jacobitis ; t. vii. De <Elhiopibus sive Abyssinis ; t. vin. De Syris Xestorianis ; t. ix. De Armenis,

9° Dissertalio theologica de validitate ordinis ab episcopis œgyptiis collati ; nec non dissertationes aliæ, relationes et vota in variis causis et dubiis Christianorum, præsertim orientalium, Josepho Simonio Assemanio a SS. Congregationibus de propaganda fide et s. inquisitionis commendari solitis : quæ scripta exlant in archiis earumdem congregationum. Ea uulem omnia in ununi congesla, ccntum magna volumina minimum conficiunl.

10° Grammalica syriaca absolutissima arabice exposila, nolis et vocalibus animala, ex ineendio erepla. — A. Maï, Script, vel. nova collectio, t. ma, p. 166-168.

Ajouter la Bibliotheca iuris orientalis canonici et civilis, ô in-4°, Rome, 1762-1766.

Rien d’étonnant que J.-S. Assémani ait été entouré à Rome de respect et d’estime. Il était préfet de la bibliothèque vaticane, chanoine de la basilique de Saint-Pierre, prélat référendaire des deux Signatures, consulteur du Saint-Offlce v sigillalor de la Pénitencerie apostolique, etc.

L’exemple de J.-S. Assémani fut suivi par ses neveux, Étienne-Évode (Stephanus Evodius) et .Joseph-Aloys et par son petit-neveu Simon. Etienne Evode Assémani, archevêque d’Apamée, préfet de la bibliothèque vaticane († 1782), après avoir étudié les mss. orientaux de la Laurentienne de Florence dans Bibliotheae medicea’Laurenliunæ et Palatw.se codicum mss. orientalium calalogus, in-fol., Florence, 1752, et édité les Acta sanctorum marlyrum orientalium, 2 infol. , Rome, 1748, travailla avec son oncle à la publication du Bibliothecæ aposlolicæ vaticanæ codicum mss. calalogus, 3 in-fol., Rome, 1756-1759, et dressa le caialogo délia bibliolecu Chigiana, in-fol., Rome, 1764. On lui doit également le catalogue des mss. persans et turcs et, en grande partie, celui des mss. arabes de la Vaticane, édités par A. Mal. Cf. Script, vet. nova collect., t. iv, p. vi-vm et xvi.

Joseph Aloys Assémani ( t 1783 ;, membre.le l’académie pontificale, est surtout connu comme auteur du Codex liturgicus Eclesise universæ, 13 in-4°, Rome, 1749-1766. A son neveu, Simon Assémani († 1821), de l’académie des sciences, lettres et arts « le Padoue, professeur de langues orientales à l’université de cette ville, nous devons le Caialogo de’codici manoscritii orientali délia biblioleca naniana, 2 in-4°, Padcue, 1787-1792.

L’activité des écrivains maronites du xvii c et du xviii’siècles faisait dire au célèbre orientaliste français, Rubens Uuval : « Si l’on excepte Renaudot qui, dans sa collection des liturgies orientales, traduisit les liturgies syriaques, il faut reconnaître que c’est aux maronites et notamment à la famille des Assémani que revient l’honneur d’avoir initié les savants de l’Europe aux richesses littéraires renfermées dans les manuscrits syriaques. Ces manuscrits n’étaient pas encore très nombreux dans nos bibliothèques. J.-S. Assémani avait doté la bibliothèque du Vatican d’une belle collection, qu’il tira en partie du couvent de Notre-Dame des Syriens, situé dans le désert de Nitrie (ou Scété) en Egypte : c’est dans cette collection qu’il prit les matériaux de sa Bibliotheca orientalis. Le catalogue des mss. orientaux du Vatican, qu’il rédigea avec l’aide d’Étienne-Évode Assémani, permettait à d’autres orientalistes de continuer et d’améliorer son œuvre, mais la Bibliothèque vaticane était alors peu accessible aux étrangers. Les autres bibliothèques de l’Europe, moins riches, n’avaient pas encore publié leurs catalogues, à l’exception de la Laurentienne de Florence, dont (Etienne) Évode Assémani avait décrit les mss. orientaux, parmi lesquels figurent quelques mss. syriaques. » La littérature syriaque, Paris, 1907, p. xi-x. Cf. A. Baumstark, Geschichte der syrischen Literatur, Bonn, 1922, p. 6.

Loin de s’arrêter à la fin du xviiie siècle, cette renaissance intellectuelle n’a fait que s’épanouir davantage au cours du xix e. Les séminaires et collèges nationaux se sont multipliés. Des congrégations religieuses latines ont ouvert au Liban et en Syrie d’autres établissements, au premier rang desquels il faut citer l’Université de Saint-Joseph, fondée par les pères de la Compagnie de Jésus. Ajoutons que le clergé doit la formation d’une partie de son élite aux séminaires di Saint-Sulpice de France, au séminaire oriental de* jésuites à Beyrouth, au collège de la Propagande et au nouveau collège maronite de Rome.

4. L’union des Églises.

— Nous serions incomplet si nous passions sous silence la part qui revient aux maronites dans la poursuite de l’union des Églises. Aux xvie et xviie siècles, se dessina, en Orient, un mouvement de retour vers le centre de la catholicité. Le clergé maronite y joua un rôle de première importance. Lorsque le patriarche chaldéen, Élie VI (15911617), envoya un délégué auprès de Paul V pour recevoir la doctrine de l’Église de Rome, le pape écrivit au patriarche maronite et à l’archevêque d’Ehden, Georges’Amira (plus tard patriarche), pour lus remercier des services qu’en toute cette affaire lui avaient rendus deux élèves du collège maronite de Rome. Lettre Reuert’tur, 25 mars 1614, dans Samuel Giamil, Genuinæ relationes inler Salem uposlolic.am et Assyriorum orientalium seu Chaldseorum Ecclesiam, Rome, 1902, p. 132-133 ; cf. lettre Comilantur, 25 mars 161 I ibid., p. 137-138, et voir (, . E. Khavyath, Syri orientales, seu Chaldœi, Nestoriani et Romanorum Pontificum primatus, Rome, 1870, p. 105-106.

Les maronites prirent une part active a la forma tion de L’Église syrienne catholique. André Akidjan. qui devint le premier patriarche de cette nouvelle communauté, leur doit son éducation. Né ; i Mardin de parents jacobites, il fut confié au patriarche maronite