chius, saint Basile, saint Chrysostome, Abcl, Gain, Abraham, Élie, Abélard et Bérenger, saint Bernard. Les ouvrages suivants sont d’ordre plus strictement théologiques. — 4. Examen exact et détaillé du fait d’IIonorius, s. 1., 1742. — 5. Dissertation sur les miracles contre les impies, s. 1., 1742. — C. Traite historique et dogmatique sur les paroles ou les formes des sept sacrements, Paris, 1745, réimprimé dans le Cursus heotogiw de Migne, t. xxi, col. 121-286.
Ilœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxxv, col. 84-85 ; Sommervogcl, Bibliolh. de la Comp. de Jésus, t. v, col. 976979 ; Hurter, Nomenclator, 3° édit., t. iv, col. 1039, 1404.
- MERLIN Jacques##
2. MERLIN Jacques, docteur de la Faculté de
théologie de Paris († 1541). — Né à Saint —Victurnien
(Haute-Vienne), il fit ses études à Paris, au Collège de
Navarre, et fut promu docteur en 1509. Il fut successivement
curé de la paroisse de Montmartre, puis chanoine
de Notre-Dame, dont il devint grand pénitencier
en 1525. La vigueur avec laquelle il dénonça les
complaisances de la Cour pour les premiers luthériens
lui attira l’animosité de François I er, qui, en avril 1527,
le fit enfermer à la prison du Louvre ; Merlin n’en
sortit que deux ans plus tard, en avril 1529, et fut
exilé à Nantes, d’où il fut rappelé en juin 1530.
L’évêque de Paris le nomma alors vicaire général,
curé de Sainte-Madeleine et archiprètre ; il mourut le
2 octobre 1541 et fut enterré à Notre-Dame. En 1512
le docteur publia la première édition (latine), des
œuvres d’Origène, 2 vol. in-fol. ; l’Apologie qu’il fit
paraître de la doctrine d’Origène en 1521 lui attira les
foudres de Noël Beda, qui pensait que les erreurs
luthériennes y trouveraient quelque appui. Le bouil
lant syndic s’en expliqua dans un Dialogus contra
Apologiam, qui fut approuvé par la Faculté, d’où
procès devant le Parlement de Paris entre les deux
adversaires, dont on trouvera les pièces essentielles
dans Duplessis d’Argentré, Collectio judiciorum, t. ii,
p. ix-x. — Outre les œuvres d’Origène, Merlin publia
celles de Bichard de Saint-Victor, Paris, 1518, de
Pierre de Blois, 1519, de Durand de Saint-Pourçain,
1508, réédité en 1515. — Il eut aussi l’idée de réunir les
textes conciliaires et publia : Generalia et jyarticularia
concilia, 2 vol. in-fol., Paris, 1534, réédités à Cologne,
1530, 2 vol. in-8°, et à Paris, 1535, 2 vol. in-8°. Sur
cette première collection conciliaire, encore bienimparfaite,
voir F. Sahnon, Traité de l’étude des conciles
et de leurs collections, 2e édit., Paris, 1726, p. 288-290,
495, 520, 585, 724-729. Enfin Merlin publia six
homélies en français sur le Missus est, Paris, 1538.
J. Launoy, Begii Navarræ gymnasii parisiensis historia, t. III, c. xxxii, dans Opéra omnia, Cologne, 1732, t. iv a, p. 607-608 ; E. du Pin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, édit. de Mons.t. xiv, 1703, p. 160 ; P. Féret, La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres. Époque moderne, t. ii, Paris, 1901, p. 185-187 ; Imbart de la Tour, Les origines de la Réforme, Paris, 1914, t. iii, p. 258 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. ii, col. 1532.
MERMANNUS Arnold († 1578), dont le nom est aussi écrit Mersmans et Meerman, est originaire d’Alost (Flandre) ; il entra dans l’ordre des frères mineurs, et fut successivement définiteur, lecteur et provincial ; il mourut de la peste à Louvain, le 5 septembre 1578, au couvent de son ordre. Écrivain fécond, il fut surtout un polémiste, défendant la doctrine et les pratiques catholiques contre le protestantisme. Voici la liste que donne de ses publications la Biographie nationale de Belgique, sans garantir qu’elle soit complète : 1. Dit is hel boeck vanden heylighen sacramente, Anvers, 1543. — 2. De quatuor plaustris hæreticarum fabularum, quas lutherani evangelistse adversus Ecclesiam Christi passim agunt, libri IV,
Anvers, 1563. — 3. De confessione sacramentali et de purgatorio, Anvers. 1563. — 4. De veneratione sanctarum reliquiarum et de exomologesi seu confessione sacerdoti facienda, Anvers, 1564. — 5. De pœnilenlia publica et solemni, Anvers 1564. — 6. De fugienda consuetudine hæretkorum, Anvers 1564. — 7. Dehæreticis deferendis et accusandis, Anvers, 1564. — 8. Davus fierduellis, sive rerum publicarum perlurbalor, Louvain, 1564. — 9. Catechismus pœnilentium, Louvain. 156 1 10. Bemonstrance oft bewys van hel purgaloir (preuves de l’existence du purgatoire), Louvain, 1566. — 11. De rogationibus, peregrinalionibus, hymnis et solemnibus supplicationibus, Louvain, 1566. — 12. Vanden heylighen. .. sacrament des aulærs, Anvers, 1567. — 13. Imagines mortis cum epigrammatis cuique figuræ subjectis, ad hœc medicina animæ, Cologne, 1567, les images en question sont la reproduction de la Danse de la mort de Holbein. — 14. De sancta cruce e jusque religiosa adoralione, Louvain, 1568. — 15. Theatrum conversionis genlium lolius orbis, sive chronologia de vocatione omnium populorum, Anvers, 1572.
Valère André, Bibliotheca belgica, Louvain, 1643, p. 8384, J. F. Foppens, Bibl. belg, , Bruxelles, 1739, t. I, p. 99 ; L. Wadding, Scriplores O. M., Rome, 1650, p. 40 ; S. Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineurs de l’observance en Belgique, Anvers, 1886, p. 93-95 ; Biographie nationale de Belgique.
- MERSENNE Marin##
MERSENNE Marin, de l’ordre des minimes
(1588-1648). — Il naquit au bourg d’Oise, le 8 septembre
1588. Il fit ses études principalement au collège
des jésuites de la Flèche, où il eut pour condisciple
Descartes. Plus tard, il fréquenta la Sorbonne, et en
1. Il entra chez les minimes du couvent de Nigeon
près de Paris. Le 28 octobre 1613, il fut ordonné prêtre
alors qu’il se trouvait au couvent de la Place-Boyale.
Au bout d’un an il fut envoyé à Nevers où il resta
cinq ans, professant la philosophie et la théologie
avant de revenir définitivement à Paris au couvent de
la Place-Boyale dont il devait faire un centre de vie
intellectuelle. Jusqu’à sa mort survenue en 1648,
l’influence de cet humble religieux devait être, en
effet, considérable. Il exerça cette influence par ses relations
et par ses ouvrages dont quelques-uns seulement
intéressent directement la théologie. Il fut lié avec
tout ce qui comptait dans le monde scientifique du
règne de Louis XIII, avec le père de Biaise Pascal et
Pascal lui-même, dont il présenta à Descartes l’Essai
sur les coniques, en lui faisant remarquer que l’auteur « avait passé sur le ventre à tous ceux qui avaient
traité le sujet avec lui ». Cf. Brunschwïcg, dans son
édit. des Pensées et opuscules de Pascal, Paris, 1914,
p. 42. En retour Pascal porta sur son ami le jugement
suivant dans son Histoire de la roulette : « Il avait un
talent particulier pour former de belles questions. Il
a donné ainsi l’occasion de plusieurs découvertes qui
peut-être n’auraient jamais été faites s’il n’y eût excité
les savants. » Cf. Tamisey de Larroque, Les correspondants
de Peiresc, Paris et Mamers, 1894 (Lettres
inédites du P. Martin Mersenne).
Le P. Hilarion de Coste donne dans la Vie du P. Mersenne, théologien, philosophe et mathématicien, Paris, 1649, la liste complète des personnages avec lesquels le P. Mersenne fut en relations. Il nous suffira de citer, après Pascal et Descartes, les noms de Gassendi et d’Huyghens. D’autres, comme Boberval et Mydorge, tinrent chez lui à la Place-Boyale des conférences qui furent l’origine de l’Académie des Sciences fondée en 1660. J. Boyer, Histoire des mathématiques, Paris, 1900, p. 128. *
Le P. Mersenne est plus connu comme mathématicien et comme physicien que comme théologien. Il ne nous appartient pas d’étudier son œuvre pure-