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quante-sept ans. Kllics du l’in a parle avec éloge de son érudition et de sa justesse d’esprit. Les remarques de doin Ménard. ajoute-t-il, sont pleines de recherches -. uneuses et qui viennent 1 son sujet. Il iv ail jamt i la science une mande humilité et une singulière pu te il s’était acquis une estime générale des habiles gens de son temps. > Bibliothèque des (tuteurs ecclésiastiques du XVII’siècle, II* part., t. n. p. 248.

Les œuvres de dom Hugues.Ménard se rapportent presque toutes à la liturgie : on en trouvera rémunération dans dom Tassin : Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur, p. 22-28 ; dans F. Le Cerf, Bulletin historique et critique…, p. 357-360 ; dans C. de Lama, Bibliothèque des ècripains de la Congr. de Saint-Maur, n. 9-13. Nous ne nous occuperons ici que des ouvrages où l’on trouve des renseignements sur la théologie et la patristique.

Le plus important ouvrage que dom Ménard ait fait imprimer est le Sacramentaire du pape saint Grégoire le Grand, publié sous ce titre : Divi Gregorii papse hujùs nominis primi, cognomenlo Magni, liber Sacramentorum notisque et observationibus illustratus, in-J", Paris, 1642. Il s’est servi surtout du ms. de Corbie, qui porte le nom de Missel de saint Éloi, quoique ce manuscrit soit seulement du début du ix’siècle. Les notes et observations éclaircissent plusieurs points de la discipline de l’Église sur les sacrements : ainsi à l’occasion du jeudi saint, dom Ménard’rapporte tout au long quelle était la manière de célébrer ce jour-là dans les églises cathédrales de Rouen et de Reims. Pour l’administration du baptême, il rapporte un écrit de Théodulphe d’Orléans, ou interprétation morale sur l’ancienne manière de conférer le baptême. D’après la confession d’un saint Fulgence, on voit qu’on se confessait seulement en général de ses péchés sans rien spécifier de particulier. Cette confession se faisait publiquement. Trois formules donnent une idée de la manière dont on administrait le sacrement de l’extrême-onction.

Launoy avait publié une dissertation pour prouver contre dom Millet que Denis l’Aréop agite est différent de saint Denis de Paris. On trouve le même sentiment die/, le P. Sirmond, S..1. Dom Ménard l’avait partagé tout d’abord ; mais, après examen, il se persuada que l’Aréopagite était le même que le premier évêque de Paris. C’est ce qu’il établit dans son De unico Dionysio areopagita Athenarum et Parisiorum episcopo, adversus Joannem de Launoy, dialriba, in-8°, Paris, 1643. Il ne se nommait pas dans cette première édition, mais en 1644, après la mort de dom Ménard, on y mit son nom. Les recherches et l’érudition de l’auteur n’ont pas convaincu les savants. Ayant découvert dans un manuscrit de Corbie l’épître attribuée à saint Barnabe par les anciens Pères de l’Église, dom Ménard avait préparé un travail qui parut seulement après sa mort, sous ce titre : Sancti Barnabse (ut fertur) Epistola calholica, ab antiquis olim Ecclesiæ Patribus sub ejusdem nomine laudala et usurpata. Hanc primum e tenebris eruit notisque et obseri’ationibus illustrcwit li. I’. Hugo Mcnardus, monachus Congr. S. Mawi. (Jpus posthumum, in-4°, Paris, 1645. Dans l’avis au lecteur, dom Luc d’Acliéi y donne un abrégé de la vie de dom Ménard, et fait un bel éloge de ce Père.

J. Baudot.

M EN DO André de la Compagnie de Jésus (1608-1684). — Né à Logrono (Espagne), il entra au noviciat en 1625, professa les sciences ecclésiastiques à Salamanque, fut recteur d’Oviedo, du séminaire irlandais de Salamanque, et censeur de l’Inquisition d’Espagne. Nommé prédicateur du roi, il accompagna le duc d’Ossuna en Catalogne et dans le Milanais. Il mourut à Madrid le. Il mai 1684. De son enseignement il subsiste quelques ouvrages de théologie

morale : 1. Bulhv sanctiv cruciatx elucidatio, in-fol., Madrid, 1651 ; 2e édit., Lyon, 166 ! », explication très ample de la célèbre bulle relative aux dispenses de l’abstinence ; la discussion de divers cas de conscience amène l’auteur à s’élever à des questions plus générales. 2. Statera opinionum benignarum in controuersiis moralibus circa sacramenta ac prtecepta Decalogi et Ecclesiw, in-fol., Lyon, 1666, mis à l’Index le 30 juillet 1678 et le 14 avril 1682, pour son laxisme. 3. Epitome opinionum moralium, lum earum qua certee sunt, tum qua’certo probabiles et in praxi tulo teneri possunt, in-8°, Lyon, 1674 ; 2e édit., Venise, 1676 ; 1689. Au droit canonique se rapporteraient les deux ouvrages suivants : 4. De jure scholasticorum et universitatis, sive academico, in-fol., Lyon, 1668, curieux pour l’étude des coutumes universitaires ; appendice intéressant sur le serment fait par les maîtres et les élèves de défendre la doctrine de l’immaculée conception. Mendo avait déjà fait paraître en 1651 un court mémoire en espagnol sur la définibilité de ce dogme. 5. De ordinibus militaribus disquisitiones canonicic, theologicæ et historien ; pro foro inlcrno et e.vterno, in-fol., Salamanque, 1657 ; Lyon, 1668, dont il parut aussi une adaptation espagnole, Madrid, 1682. Le séjour de la cour inspira aussi au P. Mendo un traité de politique à l’usage des souverains : Principe pcrfeclo, ministros ajustados ; documenlos politicos y morales en cmblemas, in-4°, Salamanque, 1657 ; 2e édit., Lyon, 1662. Il a publié aussi diverses œuvres oratoires et un petit opuscule d’édification : Crisis de Societatis Jesu pietate, doctrina et jructu multiplici, in-12, Lyon, 1666.

Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, 1894, col. 892-897 ; Ilurtcr, Nomenclator, 3e édit., t. IV, col. 615.

É. Ajiann.

    1. MENDOZA Alphonse de##


1. MENDOZA Alphonse de, moine augustin espagnol, fut à Salamanque un brillant élève de Louis de Léon, dont il assura quelque temps la suppléance. Promu docteur en 1586, il mourut, jeune encore, en 1591. Antonio connaît de lui une Helectio de universali Christi dominio ac regno quod rerum habet et qua Deus et qua homo est, composée pour obtenir le grade de docteur et publiée en 1588, à Salamanque, puis à Cologne, 1603 ; des Qua ; stiones quodlibeticæ, Salamanque, 1588 ; enfin une Quæstio, dédiée à l’évêque de Braga : An Iota Magorum historia tredecim tantum a natali Christi diebus absoluta fuerit ?

Antonio, Bibliolheca hispana nova, 2° édit., Madrid, 1788, t. i, p. 36.

É. Amann.
    1. MENDOZA Louis de##


2. MENDOZA Louis de, moine cistercien du couvent espagnol de Spina, mort vers 1612, a écrit une Summa totius theologix moralis scplem arboribus comprehensa, Madrid, 1598.

Antonio, Bibliolheca hispana noua, 2 e’édit., t. ii, p. 50 ; Tlurter, Xomenclator, 3e édit., t. iii, col. 596,

É. Amann.
    1. MENDOZA Pierre Hurtado de##


3. MENDOZA Pierre Hurtado de, voir Hun TADO DE MENDOZA.

    1. MENGHI Jérôme##


MENGHI Jérôme, mineur observant de la province de Bologne, né à Viadana vers 1529, mort dans le couvent de sa ville natale le 9 juillet 1609, après soixante ans de vie religieuse, s’est mérité le litre de père de l’art d’exorciser. Il est dit, sur l’inscription placée près de son tombeau, le premier des exorcistes de son siècle : à son nom seul les démons prenaient la fuite ; aussi ce fut grande joie à sa mort parmi les milices infernales. Le P. Menghi s’était adonné d’une façon toute spéciale à l’étude de la démonologie et il publia d’abord un Flagellum dœmonum exorcismos terribiles, potentissimos et efficaces, remediaque probatissima ac doctrinam singularem in malignos spirilus