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M XI MIN D’AIX — MAZOLINI


gaires injures contre le P. Maximin et ses confrères. « Leur rage ne fut point assouvie, écrit le P. Calixte de Brignoles, ils attaquèrent la forme de cet ouvrage et ils parvinrent par leurs brigues à le faire regarder comme un ouvrage suspect, parce qu’il avait été imprimé dans les pays étrangers. Ils surprirent une lettre à M. Le Tellier, chancelier de France, par laquelle il ordonnait au Provincial des capucins d’en saisir tous les exemplaires et de les envoyer à M. de Morand, intendant de Provence. Cette lettre datée du 21 janvier 1682 eut son effet et rendit cet excellent livre assez rare. »

Acliard, Dictionnaire liisiorique des hommes illustres de

Provence, Aix, 1783-1877 (art. Henri de la Seyne) ; Bernard

de Bologne, Bibliothecascriptorum ord. min. capuccinoriim,

Venise, 1747 ; Hurler, Xomenclalor, 3e édit., t. iv, col. 460.

P. Edouard d’Alençon.

    1. IWAYER Christophe##


IWAYER Christophe, né à Augsbourg en 1564, entra dans la Compagnie de Jésus en 1582, et enseigna les diverses sciences ecclésiastiques à Passau, Brixen, Gratz et Vienne. Il mourut en cette dernière ville le. Il octobre 1626. Il reste de lui un volume de controverses contre les protestants qui eut sa célébrité et fut souvent réimprimé. Octo fidei controversix ob quas solas plerique hoc tempore difficultalem hubcant redeundi ad Ecclesiam manifeste catholicam, 1 vol. in-8°, Cologne, 1622 ; Vienne, 1622 ; Nuremberg, 1626 ; Cologne, 1627. On y traite successivement des œuvres, de la communion sous les deux espèces, de la présence réelle, du purgatoire, du culte des saints, des images, des reliques, enfin de la tradition. Lupenius, Biblioth. realis théologien, t. ii, p. 656, en signale une traduction allemande de 1629 : Sechs streitige Religionspuncten darinn manche anstelien und eben durum catholisch zn werden bedencken tragen. De fait, l’académie de Leipzig demanda à Jean Hofer de réfuter l’ouvrage, qui lui paraissait fort dangereux pour la cause luthérienne. Or l’étude que fit Jean Hofer de l’argumentation de Christophe Mayer le convertit lui-même au catholicisme ; il se fit même jésuite, comme le narre agréablement Mgr Ræss, Die Convertiten, t. v, p. 387-398.

Soinmervogel, Bibliothèque dt la Compagnie de Jésus, t. v. col. 799 ; Hurter, Xomenclalor, 3° édit., t. iii, col. 738-739.

É. Amann.
    1. MAYNARD##


MAYNARD, docteur en théologie et chanoine de Saint-Sernin de Toulouse, avait publié, à Nantes, 1720, des Lettres d’un théologien catholique où il invitait les réformés à entrer en conférence avec lui sur la religion. Armand de la Chapelle, pasteur de l’Église wallonne de la Haye, ayant répondu, le chanoine fit paraître : La religion protestante convaincue de faux dans ses règles de foi particulières, 2 vol. in-12, Paris, 1740, ouvrage qui est fort loué par le Journal des Savants, 1741, p. 62.

Richard et Giiaud, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, édit. de 1824 ; Jôchcr-Rotermund, Gelchrten-Lexicon, t. iv, 1813, qui commet une assez jolie bévue, répétée par Hurler, Xomenclalor, 3e édit., t. IV, col. 1107.

É. Amann.
    1. MAYOL Joseph##


MAYOL Joseph, frère prêcheur (xvii° siècle). — Natif de Saint-Maximin, il fit ses études théologiques au couvent d’Avignon, puis enseigna dans divers collèges dominicains du midi de la France, en même temps qu’il donnait carrière à un réel talent de prédicateur. Il mourut en 1701 après avoir rempli d’importantes charges dans son ordre, notamment celle de provincial de Toulouse. Fin lettré et, comme dit son contemporain Échard, Musei ac librorum cultor assiduus, Mayol était un théologien précis et profond, (’.es deux qualités dont la rencontre est peu commune firent le charme de sa personnalité et assurèrent le succès de divers opuscules qu’il composa, en particulier de son

Abrégé de la dévotion du Rosaire de la Mère de Dieu, in-12, de 192 pages, qui eut cinq éditions en six ans (1679-1685).

Mais Joseph Mayol est surtout connu pour sa Summa moralis doclrinæ thomisticæ circa decem prazcepta decalogi : Item virtutum theologicarum fidei, spei et caritalis, vitiaque illis opposita, nec non circa proposiliones morales de. hac maleria ab Ecclesia damnalas, variis in locis sparsas. Qua ; omnia ad rigidam scholastiese disputationts trutinam ponderantur, juxta i/iceneussa tutissimaque doctoris angelici D. Thomas Aquinatis dogmata, cujus vera mens inler laxiores et rigidiores novellislarum opiniones média dependitur, Avignon, 1704, in-4°. Échard néglige de préciser qu’il s’agit de deux volumes, l’un de 440 pages et l’autre de 366 pages, imprimés sur deux colonnes en caractères très serrés. Il s’agit même de bien davantage que d’un simple -exposé du Décalogue. En vrai thomiste, Mayol part d’un traité complet des vertus théologales, avant d’aborder la vertu générale de justice et les vertus particulières que suppose chaque précepte du Décalogue. Il étudie, à la manière de saint Thomas dans sa Somme, les vices correspondants à chaque vertu et il entre, de plus, dans des considérations pratiques appropriées aux préoccupations des casuistes modernes. Dans cette vaste synthèse morale, il en veut surtout à ces casuistes auxquels, dit-il, il ne répugne pas « de flotter à tous les vents de la doctrine » pourvu qu’ils réussissent à « aduler » les hommes. Avec quelque préciosité, il explique qu’il vogue, entre Charybde et Sylla, sur la mer agitée par la querelle du jansénisme et du laxisme.

Quétil-Échard, Scriptores ordinis prædicalorum, Paris, 1721, t. ii, p. 765 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 944.

M.-M. Gorce.

    1. MAYR Antoine##


1. MAYR Antoine, né à Nesselwang (Bavière) en 1673, entra dans la Compagnie de Jésus en 1689, et fut longtemps professeur de théologie scolastique aux universités de Fribourg-en-B. et d’Ingolstadt. Il mourut en 1749. — Son œuvre imprimée, assez volumineuse, comprend : d’une part deux cours complets, l’un de théologie scolastique, en 8 vol. in-8°, publié à Ingolstadt de 1729 à 1732 (édit. en 2 vol. in-fol., ibid., 1732), l’autre de Philosophia peripatetica, en 4 vol. in-4°, Ingolstadt, 1739 (réédit. à Venise, 1745. et à Genève, 4 vol. in-fol.) ; d’autre part deux traités spéciaux : Tractatus theologicus de primo et secundo adventu Christi Domini, ejusque vita in terris, item de geslis ac privilegiis B. Virginis ac plurium Salvatoris nostri consanguineorum aul familiarium, in-8°, Ingolstadt, 1742 ; Quæsliones theologicæ de contritione, in-4°, ibid., 1746.

Soinmervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, col. 807 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1337 ;

É Amann.

    1. WIAYR Antoine##


2. WIAYR Antoine, de la Compagnie de Jésus (1710-1772), a laissé un De locis theologicis, vera religione et Ecclesia, in-8°, Augsbourg, 1771.

Sommervogel, Bibliothèque, t. v, col. 809.

É. Amann.

MAZOL1NI Silvestre, dit SH.VESTRE PRIERIAS, (on trouve aussi les orthographes Mazzolini et Mozolini), frère prêcheur piémontais (1156-1523). — Il naquit en 1456 à Prierio, près d’Asti, cl prit à quinze ans l’habit dominicain au couvent de Gênes. Ses qualités religieuses et intellectuelles lui valurent rapidement le magistère en théologie. Il devint donc régent du collège des dominicains à l’université de Bologne et y fut par l’éclat de sa parole un professeur célèbre. Le sénat d<’Venise rechercha ses services et l’on se demande s’il n’a pas enseigné plusieurs années ù l’université do Padoue. Prieur à