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463 MAXIME L’H AGHIORITE, DIT LE GREC MAXIME DE TURIN (SAINT 464

dans la Description des manuscrits du Musée Roumianlsev (n° 254), p. 39’.). — L’ouvrage principal sur Maxime et son œuvre est celui d’Ikonnikov, Maxime le Grec, 2 vol., Kiev, 1865-1866. Gmakine, Le métropolite Daniel et ses œuvres, Moscou, 1881, parle aussi souvent de lui. On trouve des aperçus partiels ou des résumés de sa vie et de son activité littéraire dans les divers manuels de littérature russe, et dans les articles ou dissertations suivantes : 1° du métropolite Eugène : Renseignements historiques sur Maxime le Grec, dans le Messager de l’Europe, n. 21 et 22 (1813) ; 2° de Pliilarèle de Tchernigov, article dans le Moskvilianine, 1812, n° 11 : 3° d’A. (lorskii, article sur la vie de Maxime le Grec jusqu’en 1520, dans les Suppléments aux œuvres des saints Pères, t. xviii (1859), p. 1 11-192 ; î" de Nilskii, considérations générales sur l’influence de Maxime, dans la Lecture chrétienne, 1862, t. î, p. 313-385, sous le titre : Maxime le Grec, martyr de la civilisation ; 5° de Nélidov, Maxime le Grec, dans le recueil : Dix leçons sur la littérature russe, Moscou, 1895 ; 6° de Pypine/Quesli’ons d’awienne littérature russe dans le Messager de l’Europe, 1894, n. 7 ; de Sinaïskii, Court aperçu de l’activité religieuse et sociale de saint Maxime le Grec pour réfuter et corriger les é rreurs, les déficits et les vices de la société russe au XVIe siècle, Pétersbourg, 1898 ; 7° Procès de Maxime le Grec et de Bassian Patrikiev, et Dispute du métropolite Daniel avec le moine Maxime le Grec, dans les Lectures de la Société impériale d’histoire et d’archéologie à l’université de Moscou, 1847, n. 7 et 9. Notice de A. Gorileld, dans l’Ei}tsiklopeditcheskii Slovar, t. xxv, Pétersbourg, 1896, p. 447-449.

M. Jugie.

5. MAXIME MALATAKIS (1862-1910),

prêtre de la communauté grecque catholique de Constantinople, est l’auteur de plusieurs articles remarquables de controverse dans la KaOoXwo)’E7u0ewp7 ; oiç, organe de ladite communauté, et surtout d’une réponse pertinente, appréciée des missionnaires du Levant, à l’encyclique que le patriarche Anthime opposa à celle de Léon XIII sur l’Union des Églises. Le travail du P. Maxime parut en double rédaction, grecque (1895) et française (1896). Un signe de son mérite et de l’estime dont il jouissait est l’invitation que lui fit Léon XIII de prendre la direction du Collège Saint-Alhanase de Rome. Il se récusa pour des raisons de santé qui furent agréées.

-y.-irr l’71 ; il : —, -t ; i Ttspi -r, -i /topt’o.uo’ûv Ta ; Sûo’ExxXï)t. a ; cix’fipû)-/ 7TX : ptxp/ ! L.- l v xii 0°jvoSc47]V ÉyxûxXiov TYΠ; ’LL7.Ar|<7’.a : IûovaTavTi /o, 7ï’, ai<.> : ûiïo M. M. Ispeio ; xxûc-Xc Lov, 1895, in-8°, 183 pages ; Réponse à la lettre patriarcale et synodale de l’Église de Constantinople sur les divergences qui divisent les deux Églises par M. M. (traduction du grec), Constantinople, 1896, in-8°, 201 pages. Notices nécrologiques sur le P. Maxime, dans la KaOoLrLr, ’EntÔîtopYio-t ;. 1910, et dans le Bulletin du Vicariat Apostolique’de Constantinople, 1911.

V. Grumel.

    1. MAXIME LE PÉLOPONÉSiEIM##


6. MAXIME LE PÉLOPONÉSiEIM, polé miste et prédicateur grec de la fin du xvie siècle et du commencement du xvii e. — On connaît fort peu de chose de sa vie. Né dans le Péloponèse, Manuel se fit moine de bonne heure sous le nom de Maxime. En 1590, nous le trouvons protosyncelle de la métropole de Chio. Il devient ensuite archidiacre de Mélèce Pigas, patriarche d’Alexandrie. Après la mort de celui-ci (1601), il est ordonné prêtre (1602). En 1620, il est établi à Jérusalem. Nous ignorons la date de sa mort.

Le principal ouvrage de Maxime est un long traité polémique contre les Latins écrit en grec vulgaire, que publia Dosithée, à Bucarest, en 169C, sous le titre suivant : ’Ey^eipiSiov xa-rà toù o-yôerpiaToç Tzonzia-iùv, 210 p., avec une préface de Dosithée lui-même, où les Latins sont fort maltraités et où est rééditée la fable de la papesse Jeanne. Un sous-titre indique la division de l’ouvrage : 1° Sur la primauté du pape, 7repl tî ; ç vswT£pio-0£tCTr)ç âpyfr]q toù tcxtox, p. 4-138. A l’école de Mélèce Pigas, Maxime avait puisé une haine violente de la papauté. Près des deux tiers de son Manuel

ont pour but de ruiner les preuves de la primauté de saint Pierre et du pape, d’établir que l’Église n’a pas de chef suprême visible, que la cause du schisme est la primauté romaine ; 2° Sur la procession du Saint-Espril, qui est examinée très brièvement, Ilspl t ?, ç èxiiope’jastùq, toù àyîou Ih/eùunoç, p. 139-142 ; 3° Sur les azymes, IlsplàÇ ù|j.wv, p. 113-159 ; 4° Sur le changement ou la transsubstantiation des saints mystères, Ilepl |i.ETx60X" ?, ç fyroi [i.eTouatwcrew^ twv fjLuarnplcav (question de l’épiclèsc), p. 159-171 ; 5° Sur le feu du purgatoire, LTepl toù xa8apT » jptou 7rup6ç, p. 171-183 ; 0°.Sur la béatitude des saints : s’ils ont déjà reçu la promesse, Hept. àw/Acùcssoiç râv Sixaîtov, to’jtscttw av È’Xa60v tt, v ÈTrayysXîav, p. 184-210. Le traité, on le voit, roule sur les points controversés au concile de Florence. C’est avant tout une œuvre de vulgarisation. C’est pourquoi la procession du Saint-Esprit y tient si peu de place. Dosithée fit distribuer gratuitement l’édition aux fidèles instruits ; elle est aujourd’hui d’une extrême rareté. Le même motif de propagande explique pourquoi on en fit sans retard une traduction roumaine en caractères cyrilliques, qui fut imprimée au monastère de Snagov, en 1699, aux frais du voïvode d’Oungro-Valachie.

On signale, parmi les écrits inédits de Maxime, un Kyrakodromion ou Recueil d’homélies pour tous les dimanches de l’année, et un Recueil de passages de l’Ancien Testament ayant trait au mystère de l’Incarnation : EuXXoy/j ypyjo-ecov 7roXXà>v èx IlaXaiôéç rpa<pf ( ç [AapTupoDcxôjv ty)v Ivaapxov toCS Za>rr ; poç oîxovo(itav.

Fabricius, Bibliolheca græca, éd. Harles, t. xi, p. 522, qui reproduit la courte notice de Démétrius Procopios, dans son opuscule écrit en 1720 : ’Kmr£TU.r|[iévir) ïr.-j-o’.bu.r^i.^ rmv v.x-’c. tôv irap ; ’L60vTa ai<71va Àoyt’iov Ppeeixwv ; A.K. Démétracopoulos, ’Op0080 ; o ; ’EXXâ ;, Leipzig, 1872, p. 146 ; C. N. Sathas, NsoïXXt)v(xy] <çikoo*(la, Athènes, 1868, p. 224. Sur l’édition de 1*’EyjjeisfSiov zi : i zoZ tryiayvxiii TtaTîCTTCùv. voir Legiand, Bibliographie hellénique du XVII’siècle, t. iv, p. 475-478 ; Hodos et Bianu, Bibliografia romanesca veche, Bucarest, 1903, p. 297-298 ; A. Palmieri, Dositco patriarca greco di Gcrusalemme (1041-1707), p. 81-86.

M. Jugie.

    1. MAXIME DE TURIN (Saint) (v siècle)##


7. MAXIME DE TURIN (Saint) (v siècle).

— On est mal renseigné sur le curriculum viiæ de ce personnage, qui fut évêque de Turin au ve siècle. Gennade, qui semble avoir de son œuvre écrite une connaissance sérieuse, est moins informé de ses personalia, puisqu’il le fait mourir sous Honorius et Théodose II, par conséquent avant 423, alors que très certainement Maxime vivait encore en 465. A cette date en effet l’tvêque de Turin signe, le premier après le pape Hilaire, les actes d’un concile romain. Mansi, Concil., t. vii, col. 965, cꝟ. 959 ; de même, en 451, il souscrivait en huitième lieu les Actes d’un concile de Milan. Ibid., t. vi, col. 143. Par ailleurs, dans l’un de ses serinons, Maxime parle du martyre des saints Alexandre, Martyrius et Sisinnius, massacrés à Anaunia (Trente) en 397, comme d’un événement dont il a été le témoin oculaire. Serm., lxxxi, P. L., t. lvii, col. 695. Il faut donc qu’il soit né entre 380 et 385, et probablement dans les Alpes rhétiques. Nous ne savons rien d’autre sur sa vie ; son œuvre écrite témoigne d’un grand zèle pour combattre en son diocèse les restes encore vivaces des superstitions païennes ; elle montre aussi qu’il a rassuré ses fidèles au moment où l’invasion hunnique menaçait l’Italie. 451 ; elle laisse en somme l’impression d’un pasteur tout dévoué à son peuple et très conscient de ses devoirs.

L’œuvre assez volumineuse de Maxime (elle comprend le t. lvii tout entier de la P. L.) est exclusivement oratoire. Malgré les divisions factices que les divers éditeurs ont prétendu y établir, les homilise,