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MAULTROT - M A U R DE L’ENFANT JÉSUS


sance temporelle dans l’établissement de la constitution civile du clergé, tirées de quelques Conciles des cinq premiers siècles, in-8°, 1791. — Nouvelles preuves de l’incompétente de la puissance temporelle, in-8, 1791.

— Consultation sur la compétence de la puissance temporelle relativement à l’érection et à la suppression des sièges épiscopaux, in-8°, 1791. — L’indépendance de la puissance spirituelle défendue contre un écrit intitulé : Préservatif contre le schisme ou Questions relatives au décret du 2 7 novembre 1790, in-8°, 1791 (contre Lanière). Sur le Préservatif contre le schisme, voir les Nouvelles ccclésiastiqu s, des 17, 24, 31 mai 1791, p. 77-88 ; sur La suite du Préservatif, ibid., 5-19 mars 1792, p. 37-15. — Réplique à M. Charrier de La Roche sur le décret du 13 avril 1790, in-8°, 1791. — Quatre lettres à M. Charrier de La Roche, auteur des Questions sur les affaires présentes, in-8°, 1791. — Preuve de l’intrusion des pasteurs constitutionnels, in-8°, 1791. — Histoire de saint Ignace patriarche de Constaniinople, et de Photius, usurpateur de son siège, où l’on voit le sort qui attend les intrus et la conduite qu’on doit tenir à leur égard, in-8°, 1791. — Histoire du schisme de l’Église d’Antioche, in-8°, 1791. — Explication du canon XVll du concile de Chalcédoine qui fait le principal point d’appui de la Constitution civile du clergé, in-8°, 1791. — Éclaircissement d’un fait tiré de saint Chnjsostome, in-8°, 1791. — Examen de l’écrit intitulé : ultimatum à Mgr l’éveque de Nancy, in-8°, 1791 ; cet ultimatum était l’œuvre d’un avocat qui avait voulu réfuter l’écrit de M. de la Fare, évêque de Nancy : Quelle est la compétence de l’assemblée nationale sur les matières ecclésiastiques et religieuses ? — Examen des principes sur le schisme posés par M. Larrière et Nouvelle défense de la véritable idée duschisme, in-8°, 1 792. — Examen des principes de l’intrusion posés par M. Larrière dans la Suite du Préservatif, in-12, 1792. — L’autorité de l’Église et des ministres défendue contre l’ouvrage de M. Larrière intitulé : Suite du Préservatif contre le schisme ou Nouveau développement des principes qui y sont établis, in-8°, 1792. Larrière écrivit, les 29 mai, 18 juillet et 5 avril 1792, trois lettres aux Nouvclles ecclésiastiques, 2 juillet 1 792, p. 105-108, 20 avril, p. 133-136, et 10 septembre, p. 145-148. — Les vrais principes de l’Église, de la morale et de la raison sur la Constitution du clergé, renversés par les faux évâques des déparlements, membres de l’Assemblée nationale, prétendue Constituante, in-8°, 1792. — Mémoires pour servir à l’histoire de la Constitution civile du clergé, depuis le 6 janvier 1792 jusqu’au 4 août de la même année, avec la collaboration des abbés Jabineau et Blonde. Après la mort de Jabineau, Maultrot continua, avec Blonde, la publication des Nouvelles ecclésiastiques, ou Mémoires pour servir à l’histoire de la Constitution civile du clergé.

On attribue ordinairement à Maultrot la Consultatalion des 12 avocats du Parlement de Paris, 1° lévrier 1770, en faveur de l’Église d’Utrecht, imprimée pour la première fois en 1780 et réimprimée en 1791 ; elle est dirigée contre « l’oppression de la cour romaine » et on y établit « la nature et l’origine de la réserve faite au pape de la confirmation des évoques, de la concession des dispenses. On y démontre que les évêques peuvent et doivent exercer tous ces droits par leur caractère et en vertu de l’institution de Jésus-Christ, dans tous les cas où les besoins de l’Église l’exigent », in-8°, Paris, 1791, voir Nouvelles ecclésiastiques du 27 septembre 1791, p. 154-155.

Michauct, Biographie universelle, t. xxv », p. 311-314 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxxiv, col. 363364 ; Quérard, La France littéraire, t. v, p. 637-640 ; Feller, Biographie universelle, édit. Pérennès, 1842, t. viii, p. 264265 ; Chandon et Delandine, Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique, 5e édit., 1850, t. xi, p. 319 321 ; Nouvelles ecclésiastiques des 10 et 24 mai 1803, p. 3841 ; Annales de la religion, t. xvi, p. 542-549 (notice et catalogue de ses ouvrages) ; Descssarts, Les siècles littéraires, t. iv, p. 324-325 ; Encyclopédie des sciences religieuses, t. ix, p. 14-15 ; Léon Séché, Les derniers jansénistes depuis la ruine de Porl-Royal, 1710-1870, 3 vol. in-8°, Paris, 1891, t. i, p. 93-98 ; Gazier, Histoire générale du mouvement janséniste depuis ses origines jusqu’à nos jours, 2 vol. in-8°, Paris, 1922, t. ii, p. 162 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. v, col. 791-792.

J. Carreyre.

WIAUPERTUY (Jean-Baptiste Drouet de) ecclésiastique français (1650-1730). — Né à Paris en 1650, il eut une jeunesse passablement dissipée ; vers la quarantaine il se convertit subitement, renonça au monde et, après avoir passé quelques années au séminaire, il se retira, simple clerc, à l’abbaye de Sept-Fonts en Berry, puis, à partir de 1702, en une autre solitude de la même région. Appelé à Vienne par Armand de Montmorin, il reçut de lui les ordres sacrés ; à la mort de cet archevêque, 1713, il rentra à Paris, puis se retira à Saint-Germain-en-Laye où il mourut en 1736. Son œuvre imprimée est considérable et intéresse, au moins partiellement, le théologien. Elle comporte d’abord des traductions soit d’ouvrages anciens : 1. I des Institutions divines de Lactance ; Traité de la Providence et Traité de l’aumône (Adv. avarit. libri IV) de Salvien ; Histoire des Golhs de Jornandès ; Actes des martyrs de Ruinart ; soit d’ouvrages modernes : Traité sur le choix d’une religion de Lessius ; Pratique des exercices spirituels de saint Ignace ; Euphormion de Jean Barclay. Ensuite des œuvres d’histoire religieuse : Histoire de la réforme de l’abbaye de Sept-Fonts, Paris, 1702, dont l’abbé de Sept-Fonts, Eustache de Beaufort, attaqua publiquement l’exactitude ; Histoire de la sainte Église de Vienne, Lyon, 1708 ; Vie du frère Arsène de Janson, religieux de la Trappe, connu dans le siècle sous le nom de comte de Rosemberg, Avignon, 1711. De nombreux ouvrages de piété et d’édification : Sentiments d’un chrétien touché d’un véritable amour de Dieu, Paris, 1702, et nombreuses éditions ultérieures ; Prières pour le temps de l’affliction et des calamités publiques, Vienne, 1709 ; De la vénération rendue aux reliques des saints, Avignon, 1712 ; Des confréries érigées en l’honneur des saints, Avignon, 1714 ; Le commerce dangereux entre les deux sexes, Bruxelles, 1715 ; La femme faible où l’on représente les dangers auxquels elle s’expose par un commerce fréquent et assidu des hommes, Bruxelles, 1715.

Moréri, Le grand Dictionnaire, édit. de 1755, au mot Mauperluy ; FellerPérennès, Biographie universelle, au mot Mauperliuj ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1232.

É. Amann.
    1. MAUR DE L’ENFANT JÉSUS##


MAUR DE L’ENFANT JÉSUS, dans le

siècle Le Man, natif de Manceau (France), embrassa la réforme carmélitaine de Touraine et lit profession le 22 février 1634. Il fut adjoint au P. Marc de la Nativité, chargé par le chapitre provincial de Poitiers (1647) de la rédaction des Directoires, livres devant servir à la formation des jeunes religieux de la réforme. En 1650, 1e P. Mainprit part au chapitre provincial de la province de Gascogne comme as-istant du P. Averlan de Saint-Jean, commissaire généra] ; il y fut élu maître des novices du couvent de Bordeaux. Devenu à son tour commissaire général, par délégation, il présida le chapitre provincial de Bordeaux de 1653 et y fut élu prieur du couvent de cette ville, charge qu’il remplit à trois reprises. Deux ans plus tard, en vertu d’un compromis avec les membres du chapitre provincial, le commissaire général, le P. Matthieu de Saint-Jean, le nomma provincial. Il remplit cette charge aussi par trois fois. Ce ne fut qu’après’: ette résidence prolongée dans la province